Visite des anciennes mines de fer Rougemontot
Petit historique
Au 19ème siècle, pendant environ 50 ans, un gisement de minerai de fer oolithique fut exploité sur la commune de Rougemontot. Avec les mines de Laissey, le site de Rougemontot était l’un des plus importants de la région.
En 1843, la mine est en pleine expansion. Elle se compose de 23 galeries d’extraction sur 5 à 6m de large, 2 à 3 m de haut et 20 à 40m de long . Cette année là, 3225 tonnes de minerai sont extraits et traités dans les hauts fourneaux de Montagney, Larians, Fallon, et Loulans
Vers la fin du 19ème siècle, avec l’arrivée du coke, les sites Lorrains produisirent du fer à des coûts très bas. Le minerai local a une trop faible teneur pour rester rentable
En 1954, après 50 ans d’abandon, une producteur de champignons reprend le site.
Il y produit des champignons de couche type « champignons de Paris » .
L’affaire fonctionne bien avec un rendement moyen de 4 tonnes par mois.
La champignonnière fermera dans les années 90.
Actuellement, la chine représente 70% de la production mondiale des champignons » de Paris »
Aujourd’hui le site est à l’abandon.
En 2008, un habitant de la commune me confie la topographie du réseau.
Rapidement, Jean Marie, Jacky et moi avions visité ce dédale de galeries dans ses moindres recoins. Dans une galerie difficile d’accès, nous avions même rencontré un renard bien étonné de nous voir là.
Au détour d’une galerie, Jean Marie avait vaillamment combattu avec un bison…
Début 2016 je propose à Guy de revisiter ce réseau insolite pour une séance photo.
Ne fixez pas de point de rendez vous devant l’église de Rougemontot; il n’y en a pas !
Nous sommes 7 ce matin devant l’entrée.
Il y a Franck, moi, Annette, Gérard, Dom, Guy et Jean lou
Le réseau est assez long et complexe. Nous décidons de parcourir tout le site « à blanc » afin d’identifier les zones remarquables.
A la grande surprise de Guy, la mine de fer est blanche ! La plupart des parois ont été chaulées pour optimiser la pousse des champignons.
Pour moi, en 8 ans, le site a changé.
– Les lourdes portes qui fermaient l’entrée ont disparu
– le parcours principal est fléché (pas très discret, mais efficace)
– Les zones d’intérêt ont été délimitées par de la rubalise (qui commence à se recouvrir de calcite)
– Les zones calcifiées se sont considérablement étendues .
Nous visitons et retrouvons des témoins de la culture des champignons, les conduits murés, la ventilation, les bassins, la salle de bal etc…
Nous sommes tous émerveillés par la richesse et la diversité des points d’intérêt.
A 11h30, nous avons visité le réseau principal et nous ressortons par un accès distant de quelques centaines de mètres
Il est l’heure de casser la croûte avant la grosse séance photo qui nous attend
Nous rencontrons un habitant qui nous explique qu’il est en soucis sur la stabilité des galeries.
Le chantier des éoliennes toutes proches a demandé des tirs de mine.
Nous rassurons notre visiteur; aucune trace d’instabilité.
Jean Lou mange avec nous au soleil puis nous laisse à nos occupations.
Nous nous retrouvons à 6 dont 3 photographes chevronnés
En toute discrétion, Gérard nous dévoile son très gros … zoom TAMRON, mais aujourdh’ui, il se concentrera davantage sur les micro – concrétionnments avec un objectif macro.
Franck et Guy ont mis leur moyens en commun.
Nous tentons l’expérience de rester ensemble sans se marcher sur les pieds… et finalement, après avoir pris nos marques, ça se passe plutôt bien. Les uns profitent de l’éclairage des autres sans contrariétés.
Comme on peut le voir sur les clichés, les sujets photo ne manquent pas. Les conduits non chaulés sont vraiment intéressants avec leurs couleurs caractéristiques
Les puissants éclairages led nous proposent des contre-jours du plus bel effet. Il est vrai que les parois claires nous y aident beaucoup.
C’est bien connu, on ne voit pas passer le temps sous terre mais pour une fois, notre timing est Tip Top et il nous reste suffisamment de temps pour aller voir la grotte de la Beune située non loin de là. .. très belle entrée de grotte qui est mentionnée dans « Mes premiers Pas Sous Terre dans le Doubs ».
Au final une super sortie dans une bonne ambiance club. Des images plein la tête mais aussi sur les cartes mémoire !
Je vous invite également à visiter les sites Flicker de :
Christophe et Guy
une superbe journée – merci a Christophe pour la visite *
Amicalement
Franck
Bonjour,
Quel plaisir de revoir l’intérieur de cette mine où petite j’accompagnais ma maman qui travaillait à la récolte de champignons dans ce village natal.
Une sortie « découverte », si elle est possible, serait intéressante à organiser avec les locaux pour ne pas oublier et se remémorer aux vieux souvenirs !
Merci pour ce partage que je viens de découvrir.
Et oui c est bien loin tt çà.!!
Nous y avons travaillé en famille!!!très tôt et tard parfois pour le lendemain livraison clients et marché Besançon.
Bravo pour avoir pensé à mettre en ligne votre expédition, qui m’a renvoyé quelques 75 ans en arrière, quand je m’étais lancé avec mes cousines (sans éclairage)! dans l’aventure de l’exploration de ce que j’avais entendu appeler à l’époque « les creux de mine » .
Je continue à porter intérêt à ce site, car selon la tradition, les aïeux de mon grand-père Louis Grosjean né en 1866 à Rougemontot auraient quitté Saulx puis Villers le Sec pour le Doubs afin d’effectuer le transport du minerai vers les forges voisines, ce qui me semble peu compatible avec leurs résidences successives, Luxiol ou Aïssey. Les actes étant lacunaires quant aux professions, pourriez vous orienter ma question vers quelqu’un susceptible de ma fixer? Merci d’avance – Cordialement
Bonjour Jean,
Faisant de la recherche sur les cavités du Doubs, j’ai remarqué votre message. Je suis inscrit sur Généanet ( site gratuit) et j’ai retrouvé facilement les ascendants de Louis Grosjean né en 1866 à Rougemontot, marié à Juliette Marie Philomène Denis.
Je peux vous envoyer une fiche sur 5 générations. Mais peut être connaissez vous déjà ce site.
Salutations Maurice Chaudron Arpenans
mail: nac70@hotmail.fr