Archives mensuelles : juin 2025

Le Réseau Alain – Borne aux Cassots.

Sur invitation de Christian Vuillemin du Spéléo Club Lédonien (Lons le Saunier), nous poursuivons nos séances photos afin d’avoir une vision exhaustive de l’ensemble de cette cavité dépassant les 22km de développement.

Cette fois, notre objectif sera le Réseau Alain qui débute à 1600 mètres de l’entrée et qui s’étend sur plus d’un km. Emmanuel Baud vient nous prêter main forte pour   

transporter tout ce matériel sur place et également jouer le rôle de modèle…un jour férié avec tarifs de nuit, ça va nous coûter un bras ! La météo est favorable et les niveaux d’eau ont de bonnes chances d’être au top.

Je connais cette branche pour y être venu en sortie club à l’initiative de Damien en octobre 2021 ….C’était la première fois que je mettais les pieds à la BAC et depuis, je ne compte plus !

On commence à être bien rodés, Christian a toujours plein de choses à nous raconter sur cette cavité décidément pas comme les autres. On ne progresse pas trop vite au début, histoire de chauffer la machine en douceur et d’ajuster l’habillage.

Quand la surchauffe guette, on a tendance à incriminer le taux de CO2 mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.Peu après la vire (maintenant équipée en fixe) nous arrivons au carrefour qui nous concerne. Nous sommes à 1,6 km de l’entrée, la rivière arrive de la droite, sous une voûte surbaissée ressemblant à un ancien siphon.

Par une vire rive droite, nous nous y engageons. On trace dans ce magnifique canyon souterrain en repérant les spots potentiels et il y en a en profusion.  Manu nous avoue qu’il préfère encore le réseau pourri, trouvant cette galerie parfois monotone !

Nous ne manquerons pas de le charrier à chaque spot incontournable en lui signifiant qu’il fait quand même son difficile ! Une heure de progression plus loin, nous voici bientôt rendus. On casse la croûte dans un endroit qui semble bien avoir été aménagé pour cela.

Sur le retour, les modèles se relaieront à tour de rôle en indiquant ça et là des suggestions de spots. On avance bien car il n’est nul besoin de remballer tout le matos entre 2 images.

Photo où l’on voit les vermiculations supposées.

Lors de cette journée sous terre, nous aurons une belle surprise mais il faudra attendre que Christian scrute les images sur son ordi et qu’il nous en fasse part.  Sur le plafond d’une des photos, il est possible que ce que l’on voit soient des traces géantes fossilisés de vermiculations. Si c’est le cas, elles sont magnifiquement conservées et très complètes. Pour être plus précis, il s’agirait apparemment de terriers de crustacés fouisseurs genre petits crabes. Ces terriers se fossilisent différemment du milieu où ils évoluent. Formations assez banales mais très souvent fragmentaires. Ici, on peut carrément suivre la balade de la bestiole.

Sur le chemin du retour qui nous conduit vers la lumière du jour, Christian prend congé de nous un moment pour aller dans « sa cave ». Dehors, il nous en confiera la raison : c’est aujourd’hui son anniversaire ! HAPPY BIRDAY Christian !!!

Cette journée fut un réel plaisir à remettre au couvert sans modération ! Une sélection de photos choisies ICI

Guy

La Baume de Revigny, une grotte refuge chargée d’histoire.

Cette cavité située dans la reculée de Revigny, au sud de Lons le Saulnier, est particulièrement intéressante pour la photographie spéléo.

Guy s’y était déjà rendu à deux reprises et c’était donc une formalité pour trouver les entrées. Celles-ci, situées au pied d’un banc rocheux une cinquantaine de mètres sous le plateau, sont idéalement placées pour s’y réfugier et ont été largement utilisées dans un proche passé. Nous avons installé une corde de quarante mètres pour rejoindre un petit « sentier » de chamois qui nous a rapidement conduit à destination

Ce qui nous intéressait n’était assurément pas la visite d’une classique, au vu du développement de la grotte, ni sa riche histoire (https://juraspeleo.ffspeleo.fr/grottes/revigny/historique/refuge.htm), mais plutôt la beauté que ses galeries peuvent révéler sous les éclairs de nos flashs.

Guy et je l’en remercie, m’a servi de guide, d’assistant et de modèle… Le grand luxe ! J’ai découvert une cavité magique pour la photographie souterraine, tenant plus du confortable « studio » souterrain, que du milieu froid, humide et glaiseux que nous avons l’habitude de côtoyer.

C’est un lieu ou l’on peut (ou pas) sentir la charge des drames passés et la force de l’occupation humaine. Il est d’ailleurs triste de constater que nos contemporains ont cru bon de couvrir les parois de flèches rouges très disgracieuses. Mais grâce à la magie du numérique elles ont disparu de mes photos ! J’ai essayé, pour le fun, quelques prises de vue en light painting, misant sur la patience de Guy et je lui ai demandé également des poses inhabituelles (avec une petite mise en scène).

En résumé, une séance photo passionnante, dans une cavité qui serait parfaite, si elle était plus proche, pour accueillir les stages photo de Montrond le Château.

Encore un grand merci à Guy. Gérard Une sélection de photos ICI