Voici une petite cavité bien hors secteur pour nous et également hors sentiers battus.
Dans l’inventaire spéléo du Doubs tome 4, page 344, on y apprend que même le GCPM y a bossé dans les années 90 mais sans résultats conséquents.
L’entrée n’est pas évidente à trouver mais Romain est notre hôte et il connait …. donc on le suit avec confiance. (voir plan joint 47.211995, 06.595565 )
A 150 mètres du parking, on monte dans la pente raide jusqu’à rejoindre un autre chemin forestier. Celui-ci longe une crête dont il faut s’approcher pour chercher une faiblesse qui permette de basculer de l’autre côté, au pied d’une falaise.
Arrivés au pied du banc, longer à droite sur une trentaine de mètres pour tomber sur la petite entrée , dans un éboulis.
De dimensions modeste, à peine 70 mètres de développement, les volumes sont esthétiques avec des parois concrétionnées et couvertes de mondmilch.
On passera une bonne heure à s’appliquer pour sortir 2 ou 3 clichés qui sortent du lot.
Merci Romain pour la découverte. Guy Une sélection de photosICI
Cette cavité hors secteur pour nous, est située sur la commune des « Terres de Chaux » entre Belleherbe et Saint Hippolyte. Son dénivelé avoisine les 100 mètres pour un développement d’à peine 250 mètres.
Romain se propose de nous y accompagner, Daniel et moi, pour une séance photos. On nous la présente comme une perte pas très active aux profils atypiques et austères… bref, il y a une ambiance à découvrir ! Son existence est récente puisque les désobs ont commencé au début des années 90.
Plus récemment (printemps 2025), le GSAM y a effectué une coloration au niveau de la cascade située au fond du gouffre. L’eau est ressortie bien plus tard en rive gauche du Doubs, au niveau du village de Bief. Quand nous nous insinuons sous terre, la météo est aux averses mêlées d’éclaircies, mais rien de bien méchant.
Le début n’est pas bien large mais on ne coince jamais, même avec nos kits bien pleins. On se laisse descendre les pieds devant, en suivant les recommandations éclairées de notre hôte. Par un boyau incliné, on débouche au-dessus de la seule verticale à équiper du gouffre : un P8 en balcon nous faisant découvrir une salle quasi circulaire et chaotique.
La partie intime prend bientôt fin, encore un passage sous un éboulis suivi d’un laminoir et une trémie…. Ça y est, on est debout ! Le sol présente une déclivité très régulière et il est jonché de dalles tombées du plafond. Le profil qui en résulte est très souvent triangulaire et nous progressons dans l’un de ses angles.
On ne voit pas de grosses traces de mise en charge, l’eau circule peut-être tout simplement sous nos pieds. Le terminus se présente en une grande salle oblongue très déclive elle aussi. Les empilements de strates ressortent de chaque côté pour donner un profil rectangulaire. Une cascade (qui ne coulait pas beaucoup aujourd’hui) en occupe la partie basse.
Romain met en image ce beau volume dans les 2 sens. Quant à Daniel et moi, nous nous concentrerons sur ce profil triangulaire qui est à mon avis l’une des « cartes de visite » du gouffre.
A noter que nous n’avons pas été incommodés par le CO2 parfois présent dans cette cavité. Encore une belle journée interclub/photo entre amis. Merci Romain pour l’invite. Guy
C’est une chance pour les cinq petits veinards inscrits en premier pour la visite de cette cavité, qui est nous a t’on dit sans doute la plus jolie du département de l’Ain. Michel, Jean Lou, Damien, Alain et moi même sommes accompagnés par Guy , qui a organisé pour nous le timing et la remise des clés à Oyonnax.
Il y a tout de même un petit bout de route depuis le Doubs, et nous commençons par un petit repas au bord du chemin, en partageant quelques nouvelles.
L’accès se fait par une toute petite entrée entre deux arbres, à côté duquel on passerait aisément sans même le remarquer. Il faut un courageux volontaire pour s’y glisser tête en premier ,muni de la clé et d’un petit miroir , apparemment indispensable pour réussir l’opération d’ouverture, le cadenas se trouvant de l’autre côté de la porte.
Photo Jonathan Cervera
Damien s’y colle et s’en sort avec les honneurs, tandis qu’à l’arrière, les cancres du GCPM font les pitres dans la file d’attente ( pitreries athlétiques tout de même il faut le reconnaître).
Les premiers mètres sont franchement laborieux , le ramping est assez infâme, étroit, mouillé, gravillonneux. Les coudes les genoux et les estomacs sont à rude épreuve.
Amis, par ce passage secret, et une fois vaincu cet obstacle, nous accédons à une vaste galerie, joyau de la fistuleuse qui, délicate et translucide ,orne tous les plafonds . On s’y déplace comme dans un musée, en prenant le temps de l’admiration, et avec beaucoup d’égard pour ce fragile monument souterrain.
Photo Jonathan Cervera
On ne peut que comprendre la nécessité d’en limiter et contrôler les accès afin de la préserver. Nous prenons le temps qu’il faut, pour bien l’apprécier et la photographier .
Nos chaussures et nos vêtements soigneusement lavés par le ramping aquatique ne souilleront même pas ce décor , qui a gardé toutes ces jolies couleurs. Une grande inspiration pour trouver le courage du chemin du retour et toute la petite troupe retrouve l’air libre et le rayon de soleil pour se sécher et boire un petit café. L’après midi est à peine entamée et Michel et Julie nous proposent de nous faire découvrir une cascade particulièrement esthétique non loin de là…
effectivement l’endroit valait bien ce petit détour ! On tentera aussi une visite de Dinoplagne , un site ou l’on peut admirer les empruntes laissées par les pas des dinosaures. Sans succès puisque c’était fermé.
Un grand merci à Guy pour nous avoir fait profiter de cette opportunité, et aux spéléos locaux qui gèrent cette cavité. Une sélection de photos ICI Céline
C’est une vidéo ( https://www.youtube.com/watch?v=H9s8sIRhyIc ) qui m’a donné envie de retourner dans le trou du Deujeau, près de 40 ans après mes sorties d’initiation dans cette cavité haute saônoise.
Guy et Daniel ont déserté l’arc jurassien pour l’occasion et nous nous sommes retrouvés pour une séance photo dans ce haut lieu de la spéléologie locale. Il convient sans doute de rappeler qu’il s’agit de l’accès « historique » à la rivière souterraine d’Arbecey, qui ouvrit la porte au réseau du Chaland (10 206m pour 43 mètres de dénivelé). Grâce au repérage très précis par GPS, nous avons rapidement retrouvé l’accès à la buse d’entrée située dans un bosquet au milieu d’un champ de blé.
Guy a installé la corde avec une déviation judicieusement placée pour rendre la sortie confortable. La base du puits étant relativement exiguë, il a fallu pousser un peu les gros kits photo pour trouver un passage. Étant (théoriquement) celui qui connaissait la grotte, je me suis engagé en tête, vers l’aval du ruisseau qui drainait quelques litres secondes.
Très rapidement, un passage exigu et aquatique est shunté par un boyau désobstrué dans une trémie, puis un court méandre demandant une reptation donne accès à une belle galerie. Je n’avais pas souvenir de ces deux obstacles et je me suis demandé comment je faisais, dans les années 80, pour encadrer des groupes à cet endroit !
Après quelques mètres on tombe sur un affluent qui nous à offert quelques spots photo très sympa. On a pu observer que l’eau, même souillée par nos passages, pouvait encore servir de miroir pour notre modèle !. La suite de l’actif principal est constituée de confortables méandres cupulés, entrecoupés de zones ébouleuses. Nous décidons de partir en repérage en direction du siphon d’accès au Chaland. Lorsque nous avons localisé suffisamment de spots photos potentiels pour le retour,
nous abandonnons nos kits pour une visite de la cavité en mode léger.La balade reste très agréable et après un passage bas aquatique, qui marquait le terme de mes sorties d’initiation, nous progressons rapidement dans le ruisseau qui garde toujours un profil méandriforme. A l’approche du siphon le plafond s’abaisse et nous décidons un repli stratégique pour garder du temps pour les photos.
Daniel, que rien n’arrête, pousse un peu plus loin pendant quelques minutes jusqu’à une escalade dans la partie terminale. Un petit casse-croute et reprise des photos dans une ambiance agréable. Nous n’avons pas eu à souffrir du froid ayant, par précaution, enfilé des néos légères. Nous avons passé six bonnes heures sous terre.
Que dire de cette petite rivière souterraine… On retrouve par endroit des profils de galerie assez conséquents qui rappellent le Chaland. Très peu de spéléothèmes, mais des profils de galerie réguliers et agréables tant pour l’œil que pour la progression.
Il s’agit effectivement d’une belle cavité pour l’initiation, quelque peu estompée aujourd’hui par la proximité du Chaland.