Ca y est, c’est fait ! après des années et des années de tergiversations, de tentatives, d’essais de refus de l’obstacle, d’angoisses etc…
Aujourd’hui, je l’ai fait, j’ai osé et j’ai réussi, bref le pied !
Nous étions quatre ce dimanche, Didier Rollet, son fiston Gabriel, Alain Tirole et moi.
Didier avait proposé une sortie, vu les conditions météo de ce week-end. Samedi sortie raquettes au crêt Monniot à se geler les fesses avec environ 15 cm de neige, le lendemain 15° d’écart, un fort vent chaud, et plus une trace de neige.
Par contre beaucoup d’eau dans les trous, donc classique sèche, La Légarde.
Après avoir dit oui, puis non, puis peut-être, puis chais pas (les vieux sont chiants) je retrouve les copains au refuge pour me joindre à eux.
Comme nous sommes quatre, Didier prend les cordes pour aller voir les grandes galeries après la trémie.
Au GCPM tout le monde connaît ma réticence suite à une mauvaise expérience devant les étroitures serrées et techniques. Je dis à Didier que surement je n’irai pas jusque-là.
Il m’explique alors qu’il y est allé il n’y a pas si longtemps et que ça ne lui a pas paru aussi étroit que ça.
Nous engageons la descente, Gabriel à l’équipement, il se débrouille mieux que bien et tout le monde suit.
Alain découvre le gouffre et s’émerveille devant la taille des puits. On se fait un peu rincer en bas, ça percole pas mal, étonnant non !
Arrivés devant la trémie, Didier passe devant, je le suis de près, pas trop à l’aise le Jean-lou, mais je me force et Didier m’encourage calmement. Je suis un peu surpris, j’avais un souvenir de passages beaucoup plus étroits, je vois des traces de désob.
Je finis par traverser cette trémie grâce aux conseils et encouragements de Didier.
Ca valait le coup, la galerie et superbe, avec ses gours et ses concrétions.
Alain et Gabriel nous rejoignent pour l’explo, nous nous arrêtons au bassin nous commençons à avoir froid.
Bon ! il faut remonter maintenant. Je suis un peu essoufflé, stress ? Co2 ?; ce sera Co2, tout le monde en souffrira plus ou moins.
La remontée dans la trémie est facile, comme quoi il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat.
Alain et Didier déséquiperont, je remonte en tête en faisant souvent des pauses car le souffle me manque, plus je me rapproche de la surface plus ça devient facile, pour finir à remonter le dernier puits avec toutes mes capacités respiratoires retrouvées.
Gentiment Gabriel se dépêche de sortir du trou pour me donner les clefs de la voiture de son père pour que je puisse me changer et que je n’attrape pas froid en les attendant trop longtemps.
Très bonne sortie donc où j’ai quand même passé cette fichue trémie. Il était temps car je crois que je n’ai guère plus le temps devant moi pour le faire !
Merci à l’équipe, merci à toi Didier pour m’avoir aidé à franchir ce pas.
Jean-lou
Archives mensuelles : novembre 2024
Grotte Baudin (jeudi 14/11)
C’est un peu à la dernière minute que se décide cette sortie. Le temps s’y prète plutôt pas
mal puisque les niveaux d’eau sont bas et le ciel tout bleu . Lors d’une précédente incursion,
l’image du collecteur embrumé dont le vacarme faisait vibrer toute la cavité m’avait franchement
impressionné, et nous avions fait prudemment demi tour à la sortie du boyau du GSD.
Cette fois le Verneau s’écoule paisiblement. Michel, Julie, Paul et moi pique niquons au
soleil avec vue panoramique sur Nans sous Sainte Anne. Tout ceci est de bonne augure. Nous nous glissons à l’heure de la digestion dans l’entrée, et entamons une partie de
ramping à rendre son sandwich !
Le collecteur nous présente ensuite son plus joli visage, vasques d’eau claire et température
confortable. Nous progressons sans encombre, à la manière d’un petit jeu de piste : il nous faut
trouver les points de repères mentionnés par maître Jean Lou qui nous a bien briefés : chercher une
large galerie sur la gauche , puis une concrétion en forme d’oreille, une plage…
Nous passons le puits du Ballot et décidons d’une même voix d’y faire prudemment demi
tour. C’est déjà une bonne avancée et nous avons eu la chance de découvrir ces très belles galeries
sans forcer et sans souffrir du froid (plutôt même du chaud!).
Chaque mètre du ramping de retour est agrémenté de son lot de gémissements et d’injures,
et c’est tous rouges et pleins de terre que Julie nous photographie à la sortie , tels trois blaireaux
grognants ( grognards même dirait jean Lou, ce qui ne manque pas de poser la question du
féminin…)
On ne peut qu’imaginer la difficulté de la vire cablée et du ramping final pour ceux qui y
arrivent déjà épuisés par la longue traversée depuis les Biefs Boussets !
Céline.