Archives mensuelles : juin 2017

Grotte du château de la Roche – Chamesol – 11 Juin 2017

La sortie à la Grotte de la Roche a du être repoussée d’une semaine pour cause de conditions météo plutôt défavorables.
C’est donc pour le 11 juin qu’une date a pu être fixée. Du coup, quelques participants déclarés pour la première date n’ont pas réussi à se libérer à nouveau et nous serons moins nombreux que prévu initialement.
L’équipe de compose tout de même de Jean-Louis qui organise la sortie, de Leslie, Alicia et Pierre, Anne-Sophie et Virgile, Thomas, Corinne et moi-même. Jean-Louis me fait remarquer que, fait assez rare pour une sortie spéléo, la parité garçon-fille est pratiquement respectée. C’est sans doute assez vrai dans l’ensemble, mais moi, dans quasiment toutes les sorties que j’ai fais au cours des dernières années, la parité était tout à fait respectée …
Après un drôle de cafouillage dans les horaires de rendez-vous et la marche d’approche, nous nous retrouvons tout de même dans le grandiose porche d’entrée de cette belle grotte.

Beaucoup de locaux sont présents dans ce lieu qui semble être une destination appréciée de rando dominicale. C’est vrai que ça en jette !!!

Maintenant que nous sommes à l’ombre et enfin au frais, pour pouvons nous équiper des indispensables combinaisons néoprènes. Une partie des participants étant déjà aux Chaillets la veille, les combis sont encore mouillées. Pas grave, ça glisse même mieux !!

Nous parcourons ensemble les 100 mètres du porche d’entrée et descendons la série de marches taillées dans la roche par les occupants de la forteresse qui était jadis bâtie dans l’entrée de la grotte.

Puis, nous sommes directement dans l’eau. L’aval siphonne tout de suite et c’est donc l’amont que nous parcourrons. Dès les premiers mètres, l’ambiance est donnée. L’eau est présente sur tout le parcours. Nous devons parfois nous immerger entièrement pour franchir quelques voutes mouillantes et autres passages bas. Beaucoup de concrétions barrent la galerie et nous sommes souvent obligés de nous baisser, voir ramper pour poursuivre la progression. La galerie est superbe : des grandes coulées de calcite très claires, couvertes de millions de micros gours, des pendeloques en tout genre, d’innombrables draperies.

Après une petite étroiture pas trop méchante dans la calcite, la galerie change de profil. Le plafond est maintenant beaucoup plus haut et le sol plus accidenté. La galerie reste très jolie et demeure toujours agréable à parcourir.
A environ un kilomètre de l’entrée, nous franchissons l’unique réel obstacle de cette galerie, soit un ressaut de 3.5 mètres de haut. Il s’agit d’une belle cascade qui apporte un aspect plus vivant à la cavité. Une corde est laissée en fixe, mais mieux ne vaut pas y toucher : elle est morte. Nous installerons donc notre propre corde qui aidera surtout à la descente.

La suite de la galerie pourra être parcourue jusqu’au siphon terminal.
Notons que le profil rectiligne de la cavité, sans aucun élargissement notable, ne permet pas vraiment à l’équipe de s’attendre et de se retrouver ensemble. En gros, l’avant du groupe n’a pratiquement jamais vu l’arrière et nous avions l’impression de progresser à trois ou quatre plutôt qu’à une dizaine.

La sortie se passera sans événement notable. Nous aurons passé environ 3h30 sous terre dans cette belle grotte. Perso, j’ai beaucoup aimé et j’y retournerai avec plaisir.

 

 

 

http://www.dailymotion.com/video/x5qh4fl

 

Toutes les photos ici

Jean No

Les Chaillets – Commune de Cademène 10 Juin 2017

http://www.dailymotion.com/video/x5qc66f

Avec Corinne, ça faisait un moment que nous tannions notre joyeuse équipe pour les emmener aux Chaillets. Mais il a fallu attendre quelques sorties aquatiques pour que tout le monde se familiarise avec l’élément avant d’attaquer les voutes mouillantes redoutées (et aussi, accessoirement, que je me trouve une néo adaptée à mon volume en extension …)

C’est finalement la date du 10 juin qui a été retenue pour cette sortie.
L’équipe est au complet : Alicia et Pierre, Nicoleta et Eric (nos amis Suisses), et bien sur, Corinne et moi.

Rendez-vous au parking à 9h30. Les uns s’équipent directement en néoprènes, les autres préfèrent descendre leur matériel pour s’habiller devant l’entrée de la grotte.

Nous entrons et franchissons rapidement la première voute mouillante.
Pour la deuxième, du fait de mon expérience dans cette grotte, je passe devant. Nous nous suivons telles des chenilles processionnaires pour garder le bon passage et l’obstacle est franchi sans encombre. Puis suit la galerie au sol bien cupulé qui a tendance à agacer les troupes. Quant enfin nous pouvons nous redresser, d’idée générale, est : dire qu’il va falloir le refaire en sens inverse …

Mais bon, pour l’instant, nous sommes debout et nous pouvons attaquer les grandes galeries. Après l’arrêt au vestiaire ou nous pouvons enfiler des habits secs, (sauf pour ceux dont le bidon étanche à ENCORE pris l’eau …) nous parcourons la galerie du Turbigot. Nous remarquons les squelettes et poussons jusqu’aux griffures d’ours, tant attendues par Eric, avant de revenir vers le passage donnant accès au réseau fossile supérieur.

Une petite oppo et nous voila dans l’immense galerie des deux avenues.
Nous commençons par aller voir les insolites formations de gypse en « barbe à papa », et les impressionnants plafonds et miroir de faille du coté amont.
Puis, pause casse-croute et direction l’aval pour voir les fleurs et les aiguilles de gypse.
Plus nous avançons et plus ces formations sont superbes.
Ceux qui découvrent la grotte pour la première fois n’étaient pas convaincus que la galère des 100 premiers mètres justifient la visite. En fin de compte, tous finiront par s’accorder pour dire que cette sortie vaut largement le déplacement et que c’est très bien que l’entrée protège un peu les merveilles de cette grotte.
La sortie se fera sans encombre malgré une petite hésitation de ma part pour retrouver le bon passage dans la voute mouillante.

Une fois dehors, comme il fait très beau, ce sera une grosse séance de rigolade et décrassage dans la Loue. Pu… ça fait du bien !

 

Et enfin, pour prolonger cette belle journée, une bonne bière en terrasse à Ornans accompagnée d’un énorme plateau de fraises apporté par Nicoleta. Un grand merci à elle pour cette délicate et très appréciée attention.

Les autres photos ici

Jean No

Bienvenue à la Porte des Etoiles

Il y a un mois, 4 de nos collègues du GCPM accompagnés de 2 amis suisses étaient allés visiter la grotte de Neuvon vers Dijon.
Jean No avait d’ailleurs fait un article sur le blog.
Entre temps, Gérard et moi-même avions répondu l’invitation « Portes ouvertes » organisée par le CDS21 pour visiter cette cavité.

http://neuvon.cds21.org/    

http://cds21.org/projets/pde/?r=1&L=1920&H=1080

Du coup, en lisant le CR de Jean-No, nous étions rassurés de savoir que nous n’aurions pas à équiper les puits et également profiter de leurs précieux conseils.
Pas moins de 35 spéléos ont répondu présent pour la seule journée de samedi. Les bourguignons nous réservent un excellent accueil et font tout pour que notre visite se passe pour le mieux.

 

Nous sommes impressionnés par l’ampleur des travaux réalisés. Pensez donc, ils ont passé 8 ans (entre 2004 et 2012) à creuser un gros tunnel en plan incliné pour enfin crever le plafond de la cheminée de la Cathédrale. Auparavant, seuls les plongeurs pouvaient accéder à ce réseau de plus de 20 km.

 

L’équipement de la cheminée est effectivement « aérien » car il y a une zone instable où il faut éviter de poser les pieds.
En bas, le ton est de suite donné avec des gabarits de galeries hors normes (et dire que nous sommes à 2 pas de Dijon !)
Nous partons vers l’Oasis dans le but de fixer sur la pellicule la fameuse galerie de l’As de Pique.

Notre séance photo est un vrai régal. Gérard est venu avec son nouvel objectif grand angle Irix monté sur son Nikon plein format et nous avons tout le recul nécessaire pour mettre en boîte ce profil de galerie extraordinaire.

 

Nous ne sommes pas les seuls doubistes dans le trou. Qui c’est qu’on croise ? … notre dévoué président du CDS25 Olivier Gallois avec Claude, Cécile et Arnaud.
On les reverra une seconde fois au pied des puits d’entrée (ils attendront près de 3 heures à cet endroit avant de sortir car ça bouchonne sévère dans les verticales)

On part de l’autre côté de la Cathédrale pour aller faire une seconde séance photo à la salle de la Pérouse.

 

Sur le chemin, on s’aperçoit que ce ne sont même pas les bourguignons qui sont venus les premiers ici car il y a des griffades d’ours sur les murs.
La salle Pérouse est bien concrétionnée avec des teintes ocres esthétiques.

Mais c’est pas le tout, il y a cette remontée à négocier avec nos kits bien chargés….On se retrouve au milieu de cette guirlande de lumière avec pour fond sonore les « LIBRE » ponctuant la progression.

Un des explorateurs nous attend dehors pour récolter nos impressions.
Il nous donne l’explication du nom du gouffre « La porte des étoiles »
Au début de la désob en 2004, un copain à lui s’était amusé à construire une petite arche avec des pierres à l’entrée du trou.

 

Avec un peu d’imagination, ils ont fait le rapprochement avec le film STARGATE, d’où le nom.
La soirée se termine sous un marabout de façon conviviale avec une trentaine de personnes inscrites aux grillades (…. accompagnées de vin de Bourgogne bien sûr)

Guy le 26/06/2017

Visite au gouffre de Jérusalem – 25 Mai 2017

La visite du gouffre de Jérusalem est une belle petite classique du secteur de Déservillers
C’est le plus haut et le plus facile accès au collecteur du Verneau.
Et même si la ballade dans le collecteur est assez vite limitée par un siphon à l’aval, la visite des affluents laisse découvrir de beaux volumes assez variés et de superbes formes d’érosion

Nous sommes 4 – Jean Lou, Didier, Thomas et moi
Comme nous arrivons assez tard, nous commençons par casser la croûte.
Alors que nous finissons de nous équiper, Thomas part équiper avec Didier

L’environnement d’accès reste d’une grande beauté sauvage.
Nous retrouvons Rémy Limagne qui encadre un stage de formation. Les jeunes équipiers remontent eux aussi pour aller manger dehors au soleil.

Nous nous engageons par la gauche , puis équipement hors crue jusqu’au P14 (c’est un peu plus aérien, mais plus ludique)

Passage de la voûte mouillante. Peu d’eau, mais ca mouille ++.
Nous n’y avons pas remis les pieds depuis la fameuse crue centennale de Juin 2016.
Mais il semble bien que cet événement pluvieux extraordinaire ait quelque peu chamboulé la zone.

C’est étonnant pour une cavité qui semble bien fréquentée, mais après la voute basse, ca manque clairement de spits . (accès au P9 et dans le P9)

Après avoir buté sur le siphon à l’aval, nous remontons l’affluent de la broche pour revoir les beaux volumes de cette zone.
Puis de retour à la salle du confluent, nous entamons la visite de l’affluent des clavettes.
Rapidement, Didier et Jean Lou font demi tour.
Je poursuis avec Thomas qui comme d’habitude court devant. Après un cheminement tortueux, mais finalement pas si horrible que ça, je retrouve Thomas . C’est bizarre….
Et bien non, le coyote du club est en arrêt devant une belle étroiture.
Je tente à mon tour de forcer le passage, mais le goulet étroit me résiste.
Après une nouvelle tentative, Thomas finit par passer.
« C’est facile me dit t’il tu bourres jusqu’a coincer et puis tu lèves un coup le cul et hop, ça passe … »

« Greuuuu. Bon, ben, comme t’es passé, va faire un petit repérage et tu me raconteras (greuuuu) »

Thomas file et le repérage se transforme en une très longue attente.
Je commence à me refroidir et finalement, je tente à nouveau de forcer le passage et…. ça passe. Bon, çà continue étroit sur quelques mètres et j’ai peur de ne pas retrouver la bonne position pour ressortir . Je n’insiste pas.
Au loin j’entends résonner et c’est Thomas qui revient.
Il est remonté jusqu’à une zone basse qui se transforme en bassin étroit.
Au retour, l’étroiture passe comme une lettre à la poste !

Retour tranquille en déséquipant et en papotant comme 2 vieilles commères.

Retour dehors où Jean Lou et Didier nous attendent depuis laaaargement plus d’une heure…

Jean Lou s’inquiétait et envisageait de se rééquiper pour venir voir si nous avions un problème.

Ce fut une belle journée.

D’autres photos ici

Christophe