Archives de catégorie : Sorties Spéléo

Sortie grotte des Cavottes du 20 Décembre 2014

Cavottes 1Présents : Anne Sophie, Virgile, Jean-lou

Nous nous retrouvons au local à 9 h, comme je ne suis pas au mieux de ma forme et que la météo ne l’est pas non plus, nous décidons d’aller faire une séance aux Cavottes. Objectif : faire équiper Anne-Sophie et Virgile.

Moi bien faignant : « bon, vous gérez tout, préparation du matos, kits, etc … »

Et c’est parti après une révision de quelques nœuds.

A la grande surprise d’Anne-sophie la voilà affublée d’un kit qu’elle doit transporter sous terre. Incroyable !!, jusqu’à présent ça ne lui était jamais arrivé (l’égalité homme femme, n’a pas que de bons côtés).

Arrivée au faux pas, elle équipe, pas de problème majeur, elle se débrouille très bien.
Puis c’est au tour de Virgile d’équiper le ressaut de 7 m, non problémo non plus.

Après une petite croute, pendant laquelle, Virgile explore toutes les fissures et laminoirs du coin, direction le 1er P20 menant au réseau inférieur. J’équipe est je descends pendant que le binôme visite le coin. Après un bon moment pendant lequel je commence à concrétionner les voilà qui arrivent.

J’arrive à les persuader de faire un tour dans la boite aux lettres, il est vrai un poil stressant quand on ne connait pas le passage. Remontée du P 20 et retour de vers la sortie, Anne-sophie déséquipe de R7 et Virgile de faux pas.

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Très bonne journée pour mes équipeurs, et moi les mains dans poches à jouer au prof….

Seul bémol, on a eu droit à « mon beau sapin » chanté pendant toute la sortie par Anne-sophie. Des fois les journées sont longues sous terre.

Jean-lou

La grotte des Photographes, en aval du Pont du Diable Développement : 73 m , dénivelé : -5 m

Le diable en personne !

Le diable en personne !

C’est en cherchant la grotte du Groin (il y a 15 ou 20 ans) que Jean RIFF et moi-même sommes tombés sur un porche situé en falaise , en aval du Pont du Diable.
A l’époque, nous avions cru avoir trouvé la  cavité , mais  la description nous avait semblé complètement fausse. (pas d’arche à l’entrée, bref, ça ne collait pas).
C’est cette année , en visitant la vraie grotte du Groin avec Franck, que j’ai réalisé qu’on avait en fait trouvé à l’époque une autre grotte jusqu’alors non répertoriée.
J’ai donc attendu patiemment que les feuilles tombent pour aller faire des photos depuis l’autre côté de la vallée, et là, confirmation, il y a bien quelque chose qui ressemble à une grotte , dans le même joint de strate que celle du Groin.

Panorama sur le Pont du Diable depuis les falaises

Grotte des Photographes (7)
RDV est pris à 13h00 ce samedi 06 décembre 2014, au Pont du Diable pour en avoir le coeur net.( Même pas en retard le Toffe !)
Christophe donc,  Jean Louis, Jacky, Franck et moi-même sommes impatients d’en découdre.
Après réflexion, nous nous décidons sur le bon endroit pour entamer la descente de façon à tomber le plus possible à l’aplomb de la dite-grotte.
Jean Louis équipe et sort son coupe coupe de temps en temps pour dégager le passage.
Après quelques péripéties sur un fractio plein vide, nous voici tous les cinq, pile poil devant l’entrée qui n’est pas un abri sous roche mais une vraie grotte.   Yes  ………..

Tchin Tchin !!

Tchin Tchin !!

Et c’est parti pour cette incursion (dans une certaine euphorie il faut bien le dire car nous croyons à ce moment là que nous sommes entrain de faire de la première.)Belle galerie aux volumes confortables suivi d’un autre profil avec des gours secs et des concrétions.  

Notre élan s’arrête net au bout de 70 mètres devant un plan d’eau sans suite apparente.

Grotte des Photographes (1)

On croirait que le gour est  plein.Eh bien non , il est archi-sec !

On croirait que le gour est plein.Eh bien non , il est archi-sec !

Nous ne sommes pas les premiers à venir ici, il y a des inscriptions sur les parois dont une qui nous interpelle « 1848 » (et celle-ci semble authentique)
Eugène FOURNIER à fait la première de la grotte du Groin en 1907, soit 59 ans plus tard !
Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour venir se traîner là il y a 166 ans avec des cordes en chanvre, des bougies ….sûrement pas des petits joueurs, les anciens, car l’accès est aérien.
En tout cas, il ne semble pas qu’il y ait un autre accès que celui que l’on a pris.

Tout laisse à penser que ce sont des gens du coin qui sont venus là et que la transmission orale ne s’est pas faite jusqu’aux premiers spéléos comme Fournier qui inventoriaient méthodiquement.

Nous ressortons pour faire péter le crémant et immortaliser l’instant.

 

Partie concrétionnée de la grotte

Partie concrétionnée de la grotte

La grotte est joliment concrétionnée, et plutôt que de la baptiser « la grotte du Groin n° 5 », je soumet l’idée de « la grotte des photographes » en faisant allusion bien sûr
à cette passion photo commune qui nous anime Franck et moi-même.

Les beaux volumes proches de l'entrée

Les beaux volumes proches de l’entrée

Les gours secs

Les gours secs

Nous nous partageons en trois groupes.
Jean Louis part longer la falaise, autant que possible pour voir s’il n’y a pas d’autres entrées mais sans succès
Christophe et Jacky lèvent la topo, en inaugurant par la même occasion la toute nouvelle tablette de Christophe.
Franck et moi-même se rendons au fond pour commencer notre séance photo et tenter d’ en sortir les plus beaux clichés possibles.

L'entrée en falaise

L’entrée en falaise

Nous garderons un excellent souvenir de cette « Re-découverte » dans ce décor sauvage et aérien.

Après le gouffre du Bois de Précis et celui du sentier au Porc, c’est en beauté que nous finissons cette année spéléo 2014.

En espérant que 2015 sera du même millésime.

Guy, le 07 décembre 2014

PS: Toutes les photos souterraines sont de Franck FERET

La cavité se situe en limite de commune de Crouzet-Migette. Elle développe 73 m de galeries pour un dénivelé de – 5 m .(coordonnées X=878,39,  Y= 223,78, altitude = 625 m environ.

Gouffre du Mouton – Arc sous cicon

Le gouffre du mouton se situe à quelques centaines de mètres du celèbre Mont ratey sur la commune d’Arc sous Cicon.
Il a fait l’objet de longues séances de désobstruction par le club Karstic, ou se sont aussi retrouvés de nombreux spéléos de tous horizons
Pendant longtemps, le point de départ des expéditions s’est situé chez Agnès et Jean Jacques Barth qui habitent à 2 pas de là

Objectif de la sortie, ressortir les équipements provisoires en place depuis plusieurs années
Equipement de progression vieillissant, des cables électriques et la ligne de t… téléphone.

PB150740

Nous nous retrouvons Moi, Jean Lou, Jacky et Nicolas
Nous ne manquons pas le rituel du passage à la douane chez les Barth.
On refait un peu le monde autour d’un café et nous voilà parti pour cette virée qui s’annonce sympathique.

 
Il est 11h00. On décide de casser la crôute avant de descendre .

PB150741C’est parti.  Jean Lou ne connait pas le réseau. Impatient,  il s’engouffre le premier.
Il ira jusqu’au fond avec Nico et là 2 ils tenteront de terminer l’escalade débutée avec Denis Drumetz il y a bien lontemps.
Pendant ce temps, moi et Jacky, nous dresserons une topo sommaire du trou.
Avant même que nous ne nous engagions, Jean lou ressort .
« C’est mort les gars ca coule trop fort dans le premier puits. Ca n’est pas possible de descendre »

     PB150744    

A 12h30 on se retrouve tous penaud chez les Barth.
C’est un peu tôt pour finir la journée !
On va leur emprunter un GPS pour aller topographier et localiser des petits puits que Nico connait…
Oui, mais Agnès connait son secteur. Les trous en question ont déjà été topographiés et publiés dans le tome 5

Bon, on se résigne . On va faire du repérage pour de futures désobs dans la zone mythique du moulin ruiné (une des plus longues coloration du Doubs)

Nouveau passage au Tribi. vers 16h00
Petit débrif et retour à Montrond pour réintégration du matos même pas sale !

Nous reviendrons !

Visite à La Chenau II. Commune de Trepot

OLYMPUS DIGITAL CAMERACompte rendu de la sortie à La Chenau le 11.10.2014

Nous nous retrouvons au refuge à 9H15

Présents, Anne-Sophie, Virgile, Damien et Christophe (à l’heure) et accompagné de son lumbago, qu’il espère soigner en se tirant sur les bras.

Au vu des conditions climatiques notre choix se porte sur le gouffre de La Cheneau .
Bon, en fait, c’est Anne-Sophie originaire de Traipot, Trépot, Treupot, Trepot (au choix) qui nous à un peu soufflé l’idée .

Arrivés sur place petite surprise, le gouffre qui se trouvait dans une sapinière se situe maintenant au milieu d’une vaste clairière.

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J’équipe
Après un passage délicat très instable à la base du cône d’éboulis d’entrée (contournement de l’accès à lacheneau 1 , nous nous engageons dans le méandre de La Chenau 2.
Progression très glissante, sans beaucoup de prises dans le méandre . Anne-sophie et Virgile découvrent les joies de l’opposition aléatoire.

Après un casse-croûte dans un OLYMPUS DIGITAL CAMERAélargissement confortable nous attaquons la zone des puits, P18 et P 28, sont rapidement enchainés. Nos nouveaux suivent sans problème.

 Faute de temps, nous ne descendons pas le dernier puits

Ensuite remontée, Damien au déséquipement aidé de Christophe et retour dans le méandre beaucoup plus délicat à la remontée.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAAprès quelques acrobaties d’Anne-sophie et une belle empreinte de ses bottes ROSES (de marque Dunlop) entre mes épaules, tout le monde se retrouve dehors sous un beau soleil.

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Bilan: très agréable sortie, Anne-sophie et Virgile se débrouillent vraiment très bien et Christophe ressort toujours accompagné de son lumbago………….

Jean-lou

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Traversée de la Pierre Saint Martin le 05 août 2014

         La Traversée Tête sauvage – Verna à la Pierre Saint-Martin

Dénivelé 835 mètres pour un développement de 9 km environ.

a (14)Une longue préparation physique et psychologique

Lors de l’AG du club en janvier 2014, nous tombons d’accord pour que le traditionnel camp d’été du GCPM aie pour cadre le pays Basque, dans le secteur de Sainte Engrâce. Cette destination est, bien entendu, liée à la proximité du réseau géant de la Pierre Saint Martin .Nicolas nous propose immédiatement de réaliser la traversée mythique entre le gouffre de Tête Sauvage et le tunnel EDF qu’il a déjà faite. Il offre de se charger de contacter l’ARSIP pour les formalités. ( Cette course, mondialement connue, est à la spéléo ce que le « Tour du Mont Blanc » est à la randonnée de montagne.) Huit membres du club s’ inscrivent rapidement pour effectuer la traversée. Malheureusement, suite à un accident survenu entre-temps, Nicolas ne peut participer à ce camp. Christophe reprend la main pour l’organisation et récupère les documents et infos de Nicolas. Bonne nouvelle pour nous, l’ARSIP a équipé en fixe les 360 mètres de puits de la Tête Sauvage. Notre traversée est programmée pour le mardi 05 août. 

Pour faire face au défi physique que constitue cette sortie, chacun se prépare et certains hésitent « Serai-je capable de réaliser cette traversée ? ». Pour les plus âgés, c’est surtout l’occasion de réaliser un rêve, parfois vieux de 30 ans ! La motivation est là mais il reste cependant quelques appréhensions…

La veille du jour J, des pluies orageuses arrosent tout le secteur de Sainte Engrâce. Deux autres équipes descendues ce jour là, rebroussent chemin dans les verticales du fait des puits copieusement arrosés.

La météo pour le 05 août s’annonce bonne. Benoit Velten se désiste et c’est Gauthier qui prend sa place. Nous nous retrouvons à huit inscrits : Jacky, Gérard, Guy, Christophe, Jean-Marc, Damien, Mathieu et Gauthier (soit une palette comprise entre 23 à 64 ans).
Damien consacre son après midi du 04 août pour aller repérer l’entrée du
gouffre. Jacky , Damien (encore lui !) et Jean-Marc partent le même soir pour déposer le véhicule navette de Jacky sur la route qui mène au tunnel EDF.
C’est Sylvain et Valérie qui se proposent de se lever à 4 h 30 le lendemain matin
pour nous emmener à proximité du gouffre. Nous prévoyons un départ du camping IBARRA à 5 h 00 et un retour pour minuit. Après d’ultimes mises au point de dernière minute, nous nous couchons sachant que la journée du lendemain sera une grande course engagée sous terre..SONY DSC

Le jour J, nous partons, presque à l’heure, avec les monospaces de Jean Marc et Christophe. Après avoir délogé deux troupeaux de moutons qui se reposaient sur  la piste de la station de la PSM, nous voici à la bergerie située sous le Pic d’ Arlas. La suite se fera à pied car le chemin est en trop mauvais état. Durant l’approche nous sommes étonnés de longer les restes d’un névé. Un peu avant 7 h 00 chacun s’équipe, à l’entrée du  gouffre, nous enfilons tout de suite les néos (les sous combines restent au sec dans des bidons étanches).

a (3)Entrée du gouffre de la Tête Sauvage

C’est parti !

On pense être confrontés à des puits copieusement arrosés et à une communication difficile entre nous. Il n’en sera rien, à part quelques gouttes dans certaines verticales (nous sommes en tête de bassin d’alimentation) la descente des puits reste agréable. Si l’on excepte les échelles métalliques fixes installées jusqu’à – 127 m qui nous gênent dans notre progression.

Autre surprise, les méandres sont parfois étroits entre les verticales. On
ne s’y attendait pas dans un tel réseau classique ! Après un heure trente de descente de puits, nous nous retrouvons tous à la base du dernier puits à – 360 mètres. Certains n’ont pas eu l’impression d’avoir descendu le P90 car il est fractionné et parfois en rampes inclinées. Le timing est bon. On ne regrette pas nos néos car la température est plutôt frisquette.
Nous avons emmené les  topos et l’itinéraire en triple exemplaire (deux versions imprimées sous plastique et également sur le téléphone de Damien). Tout de suite se présente le court  passage bas du «  »soupirail » » où il faut faire trempette. Y fait suite un méandre de 40 m malcommode où le bruit d’une cascade se fait entendre …  c’est la rivière du Basabürü
On descend ensuite un P9 puis un  R6 pour prendre pied dans la salle Cosyns
(c’est au niveau de celui-ci  que Charly Sterlingots se blessa au tibia lors de la première traversée épique de la mi-novembre 1966… 51 heures sous terre après avoir creusé dans 3 m de neige pour trouver l’entrée du trou et descendre les puits en crue.). Voir le récit dans le doc de l’ARSIP 2014.
Cette salle est également un carrefour puisque c’est ici que l’on arrive si
on fait la traversée par le SC3. Cette fois, on est dans l’actif. La progression se fait soit dans la rivière, soit par des passages sup avec des cordes en place…….

a (2)

Le pic d’Arlas

L’accident
Jean Marc ferme la progression et c’est au cours de la descente d’un ressaut de 6m que tout bascule. Soudain, un bruit fracassant et sourd se fait entendre suivi immédiatement de hurlements, Jean Marc vient de faire une chute. Il saigne abondement au niveau de l’arcade sourcilière droite ainsi
qu’entre les doigts de la main gauche. Il est furieux, littéralement hors de lui. Christophe, Jacky et moi même sommes immédiatement à ses côtés. Pour ne rien arranger, le bidon de secours n’a pas été emmené car il a été oublié dans le canyon d’Harzubia la veille ! Je n’ai que du SPIFEN 400  à lui proposer. Heureusement, Christophe a des mouchoirs à usage unique pour tenter de stopper l’hémorragie.
Je demande à Jean Marc de se lever pour voir s’il a quelque chose aux jambes et aux bras….. Non ça à l’air d’aller d’après lui. Il n’a pas de douleurs à ces niveaux et peut bouger (incroyable, je me demande encore aujourd’hui comment il a pu faire une telle chute sans rien se fracturer). Christophe réalise le premier que dans ce drame, on a eu un gros coup de bol. Sans doute, l’épaisseur de la néoprène aura-t-elle amortit quelque peu sa chute. Il a vu les 36 chandelles mais n’a pas perdu connaissance. Pas de vomissements ni de douleurs tenaces au niveau du crâne constatés. Je cours devant pour prévenir Damien, Gérard, Mathieu et Gauthier de ce qui vient d’arriver.
A mon retour, avec Damien, je comprend enfin la cause de la chute.…la corde en place a pété à 50 cm du haut !  Cela jette un grand froid dans notre aventure souterraine. En quelques instants, nous nous retrouvons en situation d’auto secours. Maintenant se pose la grande question : Que faire ?
Remonter les 360 m de puits….c’est le chemin le plus court mais cela ne va pas ménager la plaie à la main de Jean-Marc. Continuer les 9 km qui nous séparent du tunnel de la Verna .. ? C’est à Jean Marc de décider. Après qu’il ait un peu repris ses esprits, je lui suggère de faire quelques centaines de mètres vers l’aval et qu’il nous dise ensuite comment il se sent.
Nous retrouvons rapidement Gérard, Mathieu et Gauthier.  Ils sont comme nous, atterrés de constater qu’on descend maintenant sur des cordes potentiellement pourries. On se donne la consigne de vérifier au mieux les cordes utilisées et nous voilà repartis. Malgré le choc et la douleur, Jean Marc arrive à suivre courageusement notre progression…

 

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Benoit dans l’immense lapiaz de la Pierre Saint Martin

Une idée fixe : le tunnel du vent

Une idée fixe nous hante  à présent : passer le tunnel du vent pour se retrouver au sec. Après ce passage très aquatique, un secours spéléo, s’il doit avoir lieu,
sera beaucoup plus envisageable depuis le tunnel EDF. Nous évitons de demander sans arrêt à Jean Marc comment il va et laissons passer un peu de temps.
Sans que l’on s’en rende compte, le groupe se scinde en deux. Je me retrouve derrière avec Christophe et Jacky. On se surprend en train de remonter une rivière ce qui n’est pas normal ! En fait, on a raté l’accès à la salle Pierrette.
Il n’y a pas encore de rubalise à ce niveau de progression car on est dans l’actif.  Ce sont des flèches contre les parois qu’il faut suivre. Au bout de quelques minutes, tout rentre dans l’ordre; on  se retrouve au complet avant d’arriver à la salle Monique. Ensuite vient la  grande salle « Susse » qui doit nous emmener vers le grand Canyon. L’itinéraire est réputé pour être compliqué et paumatoire, mais nos fins limiers (Gauthier et Mathieu) trouvent rapidement le passage et nous font gagner beaucoup de temps.
Le débit a doublé, logique puisque deux autres rivières viennent le grossir sous la salle « Susse ». Le grand Canyon (long de 1700 m) est magnifique et la progression y est aisée. On ne le savoure qu’a moitié car on a encore l’esprit préoccupé par ce qui vient d’arriver. Il n’est coupé que par deux chaos de blocs dont la grande barrière. Soudain, la rivière s’infiltre dans  un passage bas que l’on évite par un dièdre rive gauche. Ensuite viennent la galerie des marmites, la grande Corniche, « Hidalga », la galerie « Principe de Viana »  et les bassins d’eau calme (avec quelques recherches avant de trouver le bon passage grâce à l’étude des descriptions).
Jacky et Christophe ferment la marche et nous faisons régulièrement des haltes pour nous rassembler. A mesure que le temps passe, l’accident s’éloigne. Jean Marc avance bien et petit à petit, nous n’avons plus vraiment l’impression de nous trouver en situation d’auto secours. Nous profitons d’une halte pour refaire les pansements avec les moyens du bord. Cela ne saigne presque plus et Jean-Marc a perdu son masque d’Halloween !!!

 

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Séquence frissons !

Le vent qu’on sentait à peine dans les gros volumes a nettement forci, enfin, nous voici au but fixé. Impossible de confondre avec un autre endroit. On progresse en nageant dans 2 à 3 m d’eau à 4° , au plafond de cette voûte avec en prime, un courant d’air glacial dans le fameux tunnel du vent (qui peut siphonner en cas de crue). Des cordes en place nous aident à nous tracter. Comme on ne s’attarde pas, le passage est vite négocié et nous continuons à avancer rapidement pour nous réchauffer. A partir de maintenant, la progression se fera quasiment au sec jusqu’à la sortie.

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Ce n’est pas fini, c’est presque le début !

A force d’être obnubilés par le tunnel du vent, nous nous sommes mis dans le crâne que la suite ne serait qu’une formalité. Bien mal nous en a pris… Nous enlevons les néos et décidons de marcher encore un peu avant de nous restaurer car nous n’arrivons pas à nous réchauffer. Cette fois-ci, c’est l’estomac qui parle. J’insiste pour que l’on mange; Il est 16 h 30 déjà (9 h 30 passés sous terre)
Les batteries maintenant rechargées, c’est un autre type de progression qui
nous attend. D’interminables montées et descentes de blocs et  talus sont au programme avec nos sacs alourdis par la néo mouillée.

Séquence émotion !

….Salle Madeleine, salle de Navarre et enfin par un balcon , nous voici
au plafond d’une nouvelle vaste salle, c’est la salle Lépineux. Dans sa voûte, on distingue l’arrivée d’un puits par lequel tout a commencé un certain 12 août 1951. Nous décidons de faire une halte dans cette salle pour laisser place à l’émotion Nous nous retrouvons à l’endroit où Marcel Loubens est décédé. Ceux qui connaissent l’histoire racontent…..

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Marcel Loubens                                           Haroun Tazieff

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Christophe devant l’entrée du gouffre Lépineux

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Ici, Marcel Loubens a vécu les dernières heures de sa vie courageuse.

 »  Le maillon n’est rien, la chaîne, seule compte. »

De gros volumes que l’on ne voit plus …. séquence ras le bol !

La fatigue se fait sentir de plus en plus, cela fait maintenant plus de 12 heures que nous sommes sous-terre. Les temps de pause se multiplient. On progresse en levant le nez de temps en temps mais surtout en regardant où l’on met les pieds.
Après la salle Casteret, c’est la salle Loubens puis le métro mais il n’y a
pas de rame pour nous transporter ! On a l’impression de ne pas se débrouiller trop mal pour trouver les passages clefs, mais que c’est long…
Trois nouvelles salles se succèdent : Queffelec, Adélie et enfin Chevalier. Cela fait maintenant 3 heures que ceux qui pensaient connaître ce secteur, disent « dans une heure on est sorti »…Certains sont en « pilotage automatique » mais la solidarité du groupe et les vitamines leur permettent de progresser en toute sécurité.

Sous les étoiles ….

C’est au moment où, l’on y croit plus, quelques longueurs après la salle
Chevalier que Damien s’exclame « ça y est, on est arrivés, j’ai vu les tuyaux de la centrale ». En effet, après un shunt que l’on aurait même pas dû prendre nous voici soudainement dans l’immense salle de la Verna. Il est au alentours de 23 heures. Il ne faut pas trop traîner car ceux du camp risquent de se faire du souci.
Le tunnel est négocié en deux temps, trois mouvements. Par contre la longue descente sur la piste bétonnée d’accès au tunnel sera bien pénible pour nos jambes et pieds déjà bien meurtris. Nous arrivons au camping à minuit pile. Une grande partie de nos proches sont restés debout à nous attendre. Après une bonne soupe, une seule idée en tête : se doucher et dormir….sauf pour Jean-Marc qui part aux urgences d’Oloron avec Marie Laure.

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La salle de la Verna

Séquence finale

Bien sûr, l’événement marquant de la traversée de ce massif restera la chute de Jean-Marc, car elle aura conditionné l’état d’esprit dans lequel nous étions. Mais, avec le recul, c’est la solidarité au sein du groupe et le réel engagement qu’implique cette aventure souterraine que nous gardons en mémoire.
Les puits et les kilomètres parcourus dans ce réseau garderont pour beaucoup le goût d’un partage, dans une nature belle et hostile, entre quelques amis de longue date. C’est aussi la raison qui nous pousse depuis tant années à retourner dans ces cavernes.

Pour terminer, voici cette photo prise devant le tunnel EDF au début des années 80.               ( A mes côtés, Christine et Roland. ) C’était l’époque où ma grand-mère Jeanne était encore de ce monde.(pour ceux qui l’ont encore connue)  Pour elle, il n’y avait qu’une destination possible pour un voyage dans les Pyrénées : Lourdes ! . Elle ne comprenait  ce que nous allions faire sous terre en ces lieux. D’ailleurs, avec son bon sens paysan, elle  s’exclamait de temps en temps  :   « mais qu’est ce que vous y trouvez dans vos trous ? ».

Guy DECREUSE le 27 août 2014

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Source des Graviers . Récit par Dominique Watala

Source des Graviers a Roset-Fluans

INTERCLUBS ; GCPM , GSD , KARSTIC

Comme à sa fidèle habitude, Francky a posté sur flirck (https://www.flickr.com/photos/francky25/) une magnifique photo du porche de la source des graviers.
Cette résurgence temporaire oubliée depuis des lustres m’a interpellé. Un si joli porche près de chez moi dont j’ignorais l’existence , je me suis rendu immédiatement sur place pour admirer ce phénomène karstique.

Celui-ci a été repertorié par E,Fournier qui le site dans « Gouffres et Grottes » et plus récemment par Eric Meutelet (GSD) mais sans jamais pouvoir y pénétrer. Plus tard le tome 2 de l’ISD l’a également répertorié.

 

Photo Franck Feret  https://www.flickr.com/photos/francky25/

Photo Franck Feret
https://www.flickr.com/photos/francky25/

Apres m’être rendu sur place j’ai contacté Arnaud Goy (GSD) avec qui j’ai énormément prospecté sur Quingey et les communes avoisinantes. Nous devions faire au plus vite avant que les orages ne remplissent les galeries d’où l’idée d’organiser un interclub .

Le lendemain soit le jeudi 10 avril 2014, rendez vous est programmé pour une visite. A cause de mon épaule j’ai du rester devant ce laminoir et regarder Arnaud qui était joyeux de faire de la première. Apres ce laminoir d’une longueur de 10m, la galerie reprend des dimensions plus confortables

D’une hauteur approximative de 2m pour une largeur de 2,20, la galerie se pousuit jusqu’à une voûte mouillante stoppant Arnaud. Etant seul, il n’a pas souhaité prendre le risque de la franchir .

La voûte mouillanteUne séance topo a été planifiée rapidement, soit le mardi 15 avril 2014, avec Gérard Vautheny, Arnaud Goy du GSD et moi du GCPM. Un appel aux plongeurs a été lancé du fait que la voute mouillante laisse apercevoir 4 à 5m de galerie exondée et que l’appel de la suite a été le plus fort.

La voûte mouillante (Photopgraphie A. Goy)

Vendredi 25 avril une reconnaissance de la voute mouillante et du reste de la galerie est programmée pour 21H15 . Dom, fraîchement sortit de la clinique nous accompagne et nous nous retrouvons tous sur le petit parking pour 21H45, tout le monde est au RDV. Après équipement, un cortège de 12 lampes se dirige à travers champs. Manu complète son équipement devant le laminoir et tout joyeux, le groupe pénètre dans l’antre de la Grotte des Graviers. Dehors, les handicapés (Gilles et moi) attendent patiemment le retour des copains . Eric Meutelet (ancien du GSD) nous raconte avoir travaillé il y a bien longtemps dans cette source sans parvenir à y pénétrer sur plus de 3m à cause de la présence d’eau.

Pascal passe le premier et ne trouve qu’une grosse flaque sous la voûte, le niveau a baissé de vingt centimètres et les spéléos passent largement en respirant l’air mal renouvelé.

Le réseau se développe sur 84men rampant dans l’argile et le sable jusqu’au siphon .
La vasque qui les stoppe fait 6x4m pour 2m environ de profondeur) ,

Le siphon

 

 

 

 

 

 

 

Manu a ses bouteilles mais sans plomb ni palmes, il ne peut pas descendre assez pour pénétrer dans le passage repéré
Retour avec le décamètre et la boussole, Pascal, Olivier et Manu topographient le tunnel et Elisabeth s’occupe des photos, conscients que dès les premières pluies, cette cavité retrouvera son niveau d’eau qui en a empêché la visite jusqu’à aujourd’hui. Le passage du siphon est à envisager après pompage de celui-ci (le plonger semble risqué). Une première d’environ 124m au total sans désob’, ça s’arrose !

Retour à l’air libre, une baignade dans le Doubs s’impose pour se débarrasser de la boue. Minuit, fin de la séance tout le monde est heureux d’avoir passé une excellente soirée et pour finir nous allons tous chez le Dom pour refaire le monde. Fin de soirée 2H00.

Une plongé semble délicate a réaliser du fait que le siphon est très boueux. Un pompage semble plus réalisable avec une grande longueur de tuyaux mais une petite pompe de 30 a 50m3 pour ne pas affecter rapidement les talus d’argile.

Interclubs :

KARSTIC : Elisabeth et Angélique, Pascal et Benoit.

GCPM : Dom.

GSD : Olivier, Manu, Gilles, Eric et Gérard.

pour les images:

https://plus.google.com/photos/+DominiqueWatala/albums/6006529612049377233


https://plus.google.com/photos/111600619658216408093/albums/6002564975330286385

 

Sortie à Baume des Crêtes 28.12.2013

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Le temps est …pourri.
Nous avons donné rendez vous aux valeureux spéléos qui voudront  bien faire une dernière sortie pour 2013.

Peu de monde au rendez vous. Jean Lou, Jean Marc et Christophe ont répondu à l’appel.
Tout dernièrement, nous avons déjà fait des sorties à Vauvougier, La Légarde, et Ouzène. Par ce temps, il y a aussi Baume des Crêtes, ou encore la Chenau….
Bon, va pour Baume des Crêtes.

 

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Nous arrivons à Déservillers sous une pluie accompagnée du vent presque  habituel.
Le vestiaire de foot sera notre refuge le temps de s’habiller et de casser la croûte.
Un arbre est tombé dans l’entrée. Pour équiper, Jean lou se fraie un passage dans les branchages.
Ça arrose dans le P40, mais l’équipement broche est bien placé. Nous ne prenons pas une goutte !
Enfin sous terre !  Il fait bon .
Ça  glougloute de partout . L’ambiance est sympa avec des cascatelles dans l’éboulis

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Un ruisseau emprunte le parcours habituel dans l’éboulis pour se perdre à son pied.
La salle du reveillon est parfaitement sèche. Nous engagons la descente dans la trémie et retrouvons rapidement le bruit de l’eau sans jamais la voir jusqu’à la salle des Dôlois.

OLYMPUS DIGITAL CAMERALa suite devient plus mouillée. Nous retrouvons une magnifique cascade au pied du P15. Ensuite, ambiance aquatique. Il y a beaucoup d’eau dans la galerie des chinois . La progression se fait en opposition.
Un passage un peu plus bas nous engage a stopper là si nous ne voulons pas finir dans 1 bon mètre d’eau.
Pas de regrets, nous n’avions pas pris l’équipement pour aller plus loin.
Bilan: Belle ballade avec Jean Lou qui connait le réseau comme personne !

Retour vers la surface. La progression est rapide. Nous retrouvons le ciel bleu (gris) vers 16h00.

Petite escapade vers le gouffre de la Baume sous les Crêtes à 50m en contrebas pour voir ou en sont les copains dans leur désob acharnée.
A vue de nez le dénivelé est maintenant de bientôt 10m!!  Pas mal !
Dire que nous avons commencé par une minuscule fissure horizontale dans la falaise.

Des traces d’érosions témoignent d’un fonctionnement en perte dans un lointain passé.
A quand la jonction avec Baume des Crêtes ?
A suivre …

Visite du Tunnel de la Cabette à Levier

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Lundi 11 novembre, Benoit Decreuse organisait une sortie  du Tunnel de la Cabette à Levier

P1150028La famille Jeannnin était au grand complet . Jean marie, Dominique et jean louis ont également découvert ou redécouvert ce petit réseau intéressant et original

 Il s’agit d’un tunnel artificiel qui a recoupé un gouffre que l’on enjambe grâce à un petit pont. La descente dans la partie naturelle se fait par un vaste puits déclive profond d’une grosse dizaine de mètres. En bas c’est grand !

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La journée se termine chez benoît par un gros goûter pour les enfants
Pleins de bons souvenirs pour eux !

La sortie vraiment « tout public » dans sa première partie aurait pu susciter plus d’engouement au sein du club

Plus d’infos,: voir  Inventaire du Doubs tome 5 page 285 et 286
Nous attendons le compte rendu de Jean Marc

Les photos de Dom  ici:
https://plus.google.com/photos/111600619658216408093/albums/5945778018622343985

Benoit et Christophe

Sortie au gouffre Pré Rond à Montrond le Chateau. 11 Novembre 2013

 Nous nous retrouvons à quatre à 9h30 au local matos, Jean-Marc, Xavier, Damien et moi (la presque totalité des actifs non désob du GCPM). Après délibération, nous décidons de faire le Pré rond, Xavier ne le connaissant pas.

Préparation du matos, 3 kits avec chacun une C50 dedans.

Après nous être garés à proximité du trou, nous cassons rapidement une petite croûte avant d’attaquer l’explo.

Ca coule !
Devant l’entonnoir d’entrée nous entendons couler le ruisseau dans la cavité, ce qui nous promet un bon débit. Nous nous glissons dans l’étroiture d’entrée à peine moins pourrie que d’habitude, je me propose d’équiper et je pars avec un kit dans le méandre « clochemain » au fond duquel le ruisseau coule avec un débit conséquent, ce qui me met un coup d’angoisse en imaginant la suite.

Damien vient me rejoindre et je descends le 1er puits, les copains qui attendaient à l’entrée du méandre nous rejoignent rapidement. Le débit du ruisseau canalisé par la galerie étroite rend l’équipement du 2ème puits délicat. Les copains faisant barrage j’arrive à poser un A.N pour m’écarter un maximum du débit de la cascade.

Les puits s’enchaînent sans trop de problèmes, bien que les équipements en place ne soient pas vraiment hors crue.

Arrivés au dernier puits de 35m, je commence à équiper en cherchant des spits qui pourraient nous permettre de descendre sans se faire plus tremper que nous ne le sommes déjà.

Arrivé à moins 20 je crois voir un spit décalé, mais non ce n’en était pas un, par contre le retour du pendule me propulse sous la cascade qui fini de me rincer complètement.

Après avoir attaché le kit sur la corde je remonte.

Damien décide de descendre à son tour au moins jusqu’à l’endroit où je me suis arrêté, arrivé là, il décide de descendre jusqu’au fond, Xavier le rejoint.

Un barrage humain !
Pour les aider à remonter, sans trop prendre la douche, Jean-Marc faisant barrage, s’assied carrément dans le ruisseau à un endroit très étroit, l’eau lui montre rapidement dans le dos, lui passe sous les bras et coule sur ses jambes (le bonheur total !) (Héroïque notre président). Damien est remonté sur une quinzaine de  mètres, je lui crie de se planquer, et Jean-Marc se lève (pour Damien pas pour Danette) propulsant une formidable cascade dans le puits.

Damien bien planqué évite d’en prendre un maximum.
Jean-Marc héroïque toujours mais de plus en plus gaugé renouvelle trois fois l’opération pour permettre à Damien et à Xavier de se sortir de là.

Jean-Marc et moi remontons pendant que Damien et Xavier déséquipent. Après avoir récupéré un kit je sors du trou, non sans avoir viré mon baudart pour éviter de le pourrir dans le laminoir de sortie.

Trempés jusqu’aux yeux !
Tout le monde dehors dans le même état, trempés jusqu’aux yeux, mais une belle sortie dans une bonne ambiance très aquatique.

Retour au club, casse croûte au soleil, devant une petite bière bienvenue.

(les photos sont non contractuelles)

Jean-lou