Sortie Vauvougier & Première au « Gouffre Etienne »

Au menu ce samedi 16 mars, deux sorties organisées: Céline, Jean Lou, Patrick et Damien pour le Brison et Gauthier, Thomas et moi même pour le Vauvougier.

Nous quittons le local club optimistes avec 6 kits (pour 3 ..) avec pour ambition de nous rendre post étroiture et si possible au fond du Vauvougier

(sous le sourire amusé de nos amis plus expérimentés, lesquels se doutent bien que nous n’irons pas jusque là)

Nous nous arrêtons en chemin le long de la route de Malbrans pour aller repérer un trou signalé le matin même par Christian W, de la famille et habitant de Montrond.

L’ouverture, bien que sans courant d’air, laisse entrevoir une suite verticale accessible sans gros efforts. Nous laissons l’idée de coté et nous rendons au Vauvougier.

Marche d’approche chargés comme des mulets, 2 kits chacun. Gauthier se charge de l’équipement du puits d’entrée. Ayant loupé le pendule pour le méandre il se retrouve au fond et est contraint de remonter une partie.

L’explo se passe au top et dans la bonne humeur, mais vu à l’allure à laquelle file la montre nous nous rendons vite compte que nous devrons revoir nos objectifs à la baisse.

Casse croûte et méandre, nous ferons demi tour juste à la base du P11 avant l’étroiture. On attaque la remontée, et récupérons du détritus au passage (la B.A du jour).

Gauthier et Thomas se chargent du déséquipement, sur ce coup là je profite et passe en mode touriste (« El touristas »).

Mention spéciale et prix du « kit d’or » décerné à Gauthier qui s’est quand même tapé la remonté du puits d’entrée avec 3 kits !

Bref nous avons promené des cordes pour pas grand chose mais ce fut une belle sortie 😉

A noter une casse de mousqueton pour Thomas à la remonté dans le puits d’entrée (sans gravité heureusement !)

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En retour nous repassons au trou repéré le matin pour une explo rapide.
Christian nous rejoins avec son fils Etienne pour assister à la première 😉
Gauthier descend et bute sur un passage étroit. Celui ci est rapidement élargi à la barre à mine.
Il poursuit sa descente pour constater 6 ou 7 mètres plus bas l’absence de suite et arrêt sur colmatage terreux.

       

Ici un petit croquis
Je fais  une fiche base karst dans la semaine pour référencer et pointer ce nouveau phénomène karstique

Juju

Sortie photo au Chaland

Il y a 2 ans, Pierre BERTI (alors au GCPM), avait réussi à convaincre Jean Noël de l’emmener au Chaland … voir le CR du blog : http://speleo-gcpm.fr/?s=chaland

Jean No avait été conquis par l’intérêt de cette cavité et c’est tout naturellement qu’il nous suggère d’aller y faire une séance photo.

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Nous nous retrouvons à 4 spéléos au parking du trou : Jean No, Jacques, Gérard et moi. C’est suffisamment rare pour le noter, Gérard vient de Contrex et il a donc moins de route à faire que nous !

Notre vosgien vient d’acquérir un nouvel appareil photo (Olympus E-M10MarkII) … ce sera l’occasion pour nous de le tester.
Comme on aime bien les défis, on innove par la même occasion avec une technique d’éclairage qu’on ne maîtrise pratiquement pas : On utilisera des flashs télécommandés depuis l’appareil photo (déclenchement + puissance + zoom)
Pour compliquer le tout, c’est une ambiance archi-humide et boueuse qui nous attend !!

Il n’y a plus de « grille de barbecue » sur cette entrée artificielle car le CDS70 a mis en place des buses… du coup, ça ressemble plus à un « puits de jardin » !
En 2 temps 3 mouvements, nous voilà déjà dans le collecteur. C’en est presque déconcertant pour nous qui ne sommes pas habitués à des récompenses aussi faciles.

Le gabarit des galeries est grandissant (et le débit aussi !). On se retrouve rapidement dans « du gros bazar » à 20 mètres sous le plancher des vaches !
Nous avons tous opté pour une garde robe différente en fonction de la frilosité de chacun. Ca va de la Vadé Rétro (Satanas !) intégrale pour Jacques au shorti pour Gérard.
Les mains courantes en place ne nous empêchent pas vraiment d’aller dans l’eau … elle nous servirons peut-être au retour pour nous aider à remonter la rivière.
Nous voilà arrivés au carrefour qui nous propose de sortir de l’eau.
De toute façon, il y a trop d’eau pour continuer dans cet actif qui change d’ailleurs de nom et devient « Rivière Furieuse »

Nous poursuivons donc dans l’ancien actif (devenu semi-fossile). Allez savoir pourquoi il s’appelle « galerie du Bar –Tabac » Mystère ?… Un des explorateurs s’est–il fait taxer toutes ses clopes par des compagnons non prévoyants ?
Bref, les profils de galerie changent et on peut enfin se causer normalement. Quel bonheur de parcourir ces très beaux volumes dont l’esthétisme va crescendo.
Peu avant la Galerie Féerique, nous décidons de casser la croûte. Jean No poursuit sur 200 mètres et nous confirme notre position.
Sachant que le temps passe toujours trop vite en faisant des photos, nous décidons de rebrousser chemin (… il faut en garder pour une prochaine fois !)

Le retour sera donc pèpère en repérant les spots où il est possible de poser nos affaires hors d’eau. Bien qu’habillés différemment, personne ne se plaindra du froid.
Jean No et Jacques vont se montrer très patients et indulgents pour qu’on arrive à sortir quelques belles images.

Un grand MERCI à toi Jean No, on y reviendra !

Guy

Le trou de Jean Lou – 3 Mars 2019

Il y a plus de 10 ans, Jean Lou nous indique un trou souffleur en bordure de chemin.
Nous nous promettons d’aller y faire un tour…. mais le temps passe et le trou tombe un peu dans l’oubli
Lors de la découverte du gouffre du1er Avril non loin de là, l’idée nous revient et nous tentons de relocaliser la zone. Comme nous cherchons du mauvais coté de la vallée …. on ne le retrouve pas.
Tout récemment, un randonneur nous donne l’info d’un trou souffleur en bordure de chemin …
Et voila enfin se trou qui revient à nos souvenir. Sur les infos très précises de Didier D., Guy file faire un pointage et quelques photos de la zone dans le bois du Défois.

Dimanche 3 Mars: Malgré une annonce de sortie spéléo bien anticipée, il n’y a que jean Marc et moi au gite de Montrond. Il fait beau et Jean Marc doit repartir pas trop tard dans l’après midi.
C’est une bonne occasion pour aller faire un tour dans ce bois du Défois  et engager la désobstruction.

Arrivés sur site, on passe d’abord devant le trou en se disant que non, ca ne peut pas être là…
Un petit pétrouilloux et pas un poil de courant d’air.
On continue notre chemin, mais au bout d’un moment sur les indications assez précises de Guy, il faut se rendre à l’évidence: c’est bien là.
Youpi …. la motivation est forte….

1er coup de pioche de Jean Marc et un trou noir apparait sous le piochon.
Oups ! …
Rapidement un petit départ en méandre se découvre. Malheureusement, ca n’est pas très large .   On creuse, on élargit, on casse des blocs au Bazola et on finit par s’apercevoir que l’on est sur sur un axe de faille.
On descend un peu dans cette faille et la suite devient presque confortable.
Le bazola est très efficace dans ce calcaire gris très dur et compact.
Le sentier de randonnée est très pratiqué et nous devons régulièrement expliquer se que font 2 types en combinaison rouge avec des seaux et des piochons au milieu des bois …

15h00. En bons animaux fouisseurs, nous avons déplacé un bon 1/2 mères cube de terre et cailloux .L’axe de fissure et la suite potentielle sont biens visibles mais il est temps de repartir.
Nous sommes bien chargés et le chemin du retour bien pendu sera assez physique

Opération à suivre

Christophe

Au Jérusalem avec des râteaux !

Une programmation de sortie « initiation à la verticale » était dans les tuyaux du GCPM depuis quelques semaines.

Et voilà qu’on se retrouve à 2 initiés pour 5 encadrants (… le luxe). Rachel venue spécialement d’Alsace, Daniel et puis il y a Antoine, Gauthier, Christophe R, Jacky et moi. (+ Jean Lou qui n’est pas encore complètement rétablit mais il sera des nôtres en surface.)

Pas une seule ondée prévue à l’horizon, juste la fonte du reste du manteau neigeux sur les hauteurs de Déservillers : nous irons donc au Jérusalem.

Thomas a eu la bonne idée d’aller visiter cette cavité la veille avec Mickaël CONSTANT du GSD et ils ont laissé l’équipement en place.
Durant leur visite, nos 2 compères ont constaté que pas mal d’alluvions se sont accumulés dans le passage bas qui peut s’ennoyer en crue. Ils ont même dut creuser leur passage dans l’eau pour le traverser.
En discutant avec Jean Lou, on se rend compte que ce problème est récurent. Lors d’une semaine de stage, Rémy Limagne avait même apporté sur place un râteau pour augmenter la hauteur du passage et faire baisser le niveau d’eau.

…. No problème, on envoie Antoine et Gauthier devant pour une séance de jardinage avec un râteau chacun !

A mesure que l’on descend dans l’amphithéâtre d’entrée, on entend le ruisseau couler ; celui-ci nous accompagnera tout au long du parcours. Le cadre rocheux de l’entrée est majestueux.

Nous nous arrangeons pour que Rachel et Daniel se retrouvent entre Christophe Jacky et moi. Avec le brouhaha du ruisseau, on doit se regarder pour communiquer.
En bas de la seconde verticale, le faisceau de la lumière du jour parvient encore jusqu’à nous … et c’est joli !
On suit la corde de l’équipement hors crue qui nous emmène dans les hauteurs des méandres. C’est bien agréable de descendre des puits arrosés tout en restant à peu près au sec.
Nous voici réunis devant ce fameux passage bas. Nous attendons un peu que nos deux jardiniers en herbe finissent cette séance « ratissage ». Le gabarit des cailloux se prête bien à cette technique.
Bien sûr, ce n’est pas très engageant de ramper dans de l’eau de fonte de neige mais bon, une fois qu’on est mouillé, ça va mieux par la suite.
Derrière ce laminoir, le profil de la galerie ressemble à un trou de serrure des plus esthétiques.
Les 2 dernières verticales sont équipées elles aussi au plus loin et nous les descendons en un seul jet d’une douzaine de mètres.
Vers 13h00, on se retrouve réunis tous les 7 dans une salle où se trouve la confluence avec le collecteur. C’est l’heure de casser la croûte. Puisqu’on a une alsacienne avec nous, j’ai apporté une thermos de « Riewele soupe » !

 

Tandis que Daniel et moi commençons une séance photo vers l’aval, le restant du groupe remonte l’affluent de la Brochette au-delà de la salle de la Charnière.
On s’est à peine mis en place qu’un spot tombe déjà à l’eau… Aie ! On essaie de compenser comme on peut avec nos frontales. Le collecteur n’a pas l’imposant gabarit qu’on peut lui trouver plus en aval mais les formes sur creusées sont chouettes. Il n’y a plus de fil d’Ariane au siphon et son aspect est glauque.
Après une reconnaissance de l’amont, Daniel et moi commençons à entamer la remontée pour écourter les moments d’attente. Antoine et Gauthier fermeront la marche en déséquipant.
Au niveau du passage bas, tout le monde s’accorde à dire que le niveau d’eau est plus important qu’à la descente. Après vérification sur la courbe du limnigraphe de Nans sous Sainte Anne, il y a un effet « fonte des neiges » qui est répercuté.

Voilà encore une belle sortie spéléo dont on sortira tous ravis.
Merci beaucoup à Thomas et Mickaël pour l’équipement.

Toutes les photos de cette sortie     ICI

Grotte Nord du Creux-Billard – Sortie du11 Janvier 2019

Compte rendu par Thomas Jounin, Nat Ligier et Mickaël Constant.

C’est en jaspinant avec Nathanaël que nous découvrons notre engouement commun pour cette cavité.
La grotte nord du Creux-Billard m’intriguait déjà quand j’étais un mouflet, et de son coté, Nat n’a jamais eu l’occasion d’aller plus loin que le siphon.

Je l’informe que le tuyau ainsi que tout le matériel de désiphonnage dort dans la grotte depuis des années.

Cela dit, Nat a facilement trouvé les mots pour me convaincre de l’accompagner voir ça de plus près.

Après notre arrivée dans la grotte, grâce à la corde installée cette année (merci Damien !), nous constatons le bon fonctionnement de la vieille pompe à vide.

Reste à trouver un moyen pour boucher le bas du tuyau afin d’amorcer le désiphonnage.
Nat a plus d’un tour dans son sac et descend bricoler un bouchon à l’aide d’une chute de chambre à air maintenue par un collier de serrage. Le tuyau peut être rempli d’eau.

Après avoir bu plusieurs dizaines de litres, le tube est bientôt rassasié, mais soudain un bruit de coup de feu retentit dans le cirque du Creux-Billard. Un son d’écoulement lui fait suite… le bouchon de chambre à air n’a pas tenu.

S’ensuivent alors des essais infructueux à base de colle « haute performance » (qui ne colle pas), de bouchon en PVC et autres bidules superfétatoires.
Puis mon acolyte trouve enfin un système fiable, le désiphonnage est amorçé !

Mais pas question de nous engager dans la suite avec ce temps instable.
Une fenêtre météo favorable se présente pour vendredi, nous irons vider de nouveau le siphon jeudi soir.

Mickaël(GSD) sera des nôtres vendredi ; je lui ai promis de faire une sortie avec lui cette semaine ; je pense qu’il ne sera pas déçu.


Vendredi 11 janvier
(Nat, Thomas (GCPM) et Mickaël (GSD))

Lors du réamorçage du tuyau la veille au soir, nous avons fixé avec Thomas, le rendez-vous du lendemain à 9h30 sur le parking des sources du Lison.
Nous arrivons vers 10h15 sur le parking et Micka, pourtant en retard lui aussi, nous attends déjà !

Nous nous équipons tranquillement à la fraîche (-1°C) et partons pour le Creux-Billard.
Coté météo, après la pluie du début de semaine, la neige a désormais pris le relais.
Aucun dégel de masse et aucune précipitation neigeuse ne sont attendus avant 16h.

Depuis la terrasse tout est normal : pas d’eau à la cascade, ni à la grotte nord et le tuyau de vidange ne pisse plus.

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Thomas montera le premier pour réamorcer le tuyau une dernière fois, par sécurité et par confort, suivi de Micka qui ira relever le niveau d’eau au siphon.

Quant à moi, je reste en bas le temps de l’amorçage, afin de libérer la charge une fois le tuyau rempli.

Le temps passe et lorsque je monte enfin à la corde, il est presque midi. Je constate que les stalactites de glace qui ornent l’escalade de la grotte suintent généreusement… Le dégel est amorcé.

La fonte ne devrait pas causer de gros soucis, mais par prudence, nous décidons de sortir de la grotte avant 15h et de revenir voir le niveau d’eau au siphon au moins une fois durant la sortie.

Nous nous engageons dans le siphon dans lequel ne subsistent que trois petites vasques d’eau à des hauteurs différentes.

Il s’agit d’une galerie basse au sol caillouteux tournant légèrement vers la gauche, et dont le plafond regorge de fossiles et de petites marmites. La dernière vasque passe très bien mais nous laisse le loisir de continuer la sortie les pieds mouillés car le niveau n’était pas encore revenu à son minimum.

Tout de suite après le siphon, la galerie se relève et nous nous trouvons debout face à une cascade de calcite de laquelle descend un ruisselet que j’estime à 1 ou 2 litres par seconde… Pas vraiment rassurant, quand on sait que ça fond un peu dehors.

De notre côté, l’ambiance est à la fête !!!

On a presque l’impression de faire de la première et nous tentons d’imaginer l’impression grandiose des premiers explorateurs de la cavité.

Il ne faut pas traîner si nous voulons avoir le temps de faire deux trois photos jusqu’à la salle des Suisses et nous décidons de nous la faire… à l’envers !

Direction la salle des Suisses où nous retrouvons comme dans les vieilles photos en noir et blanc : le cierge, ainsi que l’énorme œilleton circulaire au-delà duquel, la noirceur du vide laisse présager un volume à la hauteur de notre imagination fertile.

Je m’élance à travers la galerie et arrivé devant le R6 de la salle des Suisses, je pousse un énorme « EEEHOOOOO » auquel l’écho me répond.

Sans perdre de temps, Thomas propose de descendre pour poser des spots dans la salle. Micka se positionne devant le puits tandis que je remonte vers le cierge pour refaire en couleur, le célèbre cliché de Pierre Pétrequin.

Nous réalisons quelques clichés et je redescends au-dessus du ressaut d’où j’aperçois Thomas, courant comme un chevreuil à travers la salle des Suisses pour poser en modèle sur ses photos.

Nous faisons encore quelques photos et nous repartons vite en arrière. Il est déjà 13h30 et il faut aller voir le niveau de la rivière et du siphon.

C’est Thomas qui retourne vers l’entrée pendant que nous réalisons un nouveau cliché avec Micka.Thomas revient nous disant que le siphon est noyé… Taquin… ! Le niveau est simplement remonté d’un ou deux centimètres, en revanche, selon lui, le débit du ruisselet semble avoir augmenté, sans toutefois occasionner de gros risques en l’état.

 

Nous nous arrêtons à la galerie de la Fanfare. Thomas a une folle envie d’immortaliser à son tour cette jolie conduite forcée, ancien fossile probablement creusé par les eaux du réseau amont.
Tandis que mes camarades remballent leur matériel, je trace dans l’immense salle Contejean et je remonte en direction de la galerie de la Faille, posant ici et là, quelques spots pour éclairer les volumes.

Micka arrive pour éclairer la galerie de la Faille, Thomas se positionne à une trentaine de mètres, sur un gros bloc et je réalise quelques clichés.

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Nous rejoignons enfin la zone du siphon intermédiaire. Rien à signaler du côté du débit…
La partie active est superbe et malgré le manque d’eau, on peut sentir l’ambiance aquatique des périodes actives. On se trouve rapidement dans un joli canyon souterrain rejoignant la salle Renauld, puis le S1. Dans cette zone, le niveau d’eau peut monter de deux mètres en forte crue avant de rejoindre la sortie et se jeter dans le Creux-Billard.

Encore une ou deux photos, le siphon passe toujours bien et le niveau est remonté de 5cm en une heure.
Nous rejoignons tranquillement la sortie pour un casse-croûte bien mérité.

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Nous ne regrettons pas d’avoir fait cette sortie en catimini car le lendemain soir (samedi), la pluie a lessivé la neige et Thomas constatera dimanche que la Grotte Nord coule à nouveau…
Nous pensons avoir géré sérieusement le risque pour cette première sortie. Néanmoins, cette expérience en conditions « hivernales » montre que dans le Creux-Billard, c’est un peu quitte ou double…
En effet, si en condition de faible fonte, le débit procuré par le petit bassin marneux situé juste à l’aplomb, semble laisser un peu de temps pour appréhender le remplissage du siphon, il semble évident qu’une mise en charge en provenance de la Termitière pourrait réduire à néant les chances de rejoindre la sortie sans plongée.

L’exploration du Creux-Billard reste donc à réserver pour des périodes stables.
En attendant, il y a du travail de rééquipement pour éviter les frottements, du travail pour remettre la pompe en état, ainsi qu’un remplacement du fil d’Ariane à prévoir dans le siphon, celui-ci étant cassé.

Nous envisageons de ré-ouvrir le siphon dès que possible afin que chacun puisse en profiter… dans de bien meilleures conditions !

(CR de la préparation par Thomas, CR du 11 janvier par Nathanaël, Mise en images de la topo par Mickaël)

La Bergeronnette – 19.01.2019

Enfin une première séance de désobstruction à la Bergeronnette
Il y avait : Jean Lou, Jacky, Thomas, Guy, Dom, Damien et Christophe. Alain est passé nous rendre visite

Malgré une température négative il y a beaucoup de monde pour cette petite séance.

Rapidement, Guy et Damien filent  jouer de la tronçonneuse sur le chemin d’accès par le bois car de nombreuses souches ou arbres morts encombrent le passage

Au bord du trou, il y a effervescence aussi pour préparer le chantier
Au fil des années, le gouffre s’est un peu transformé en dépotoir.

Thomas descend pour faire un peu de nettoyage et remonter au seau un bon demi mètre cube d’humus qui s’est accumulé après environ 25 ans de sommeil ! Je descends lui donner un coup de main (il fait plus chaud au fond !)

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Le palan version grand luxe de jacky fait merveille.

   
Bon, on ne se rappelait plus, mais le puits n’est pas complètement vertical et cela complique un peu la remontée des seaux qui frottent pas mal dans le puits. bilan: Ça parpine pas mal

Avec ces contrastes importants de températures, un courant d’air est nettement perceptible dans le puits

Jean Lou se remet de sa blessure de guerre. Content de se trouver là il donne la main (et pas les 2 mains) pour s’occuper de l’intendance de surface (tout ça pour dire qu’il s’occupe du feu)

Alain est descendu des ses hauteurs pour nous faire partager la galette avec une bouteille de « mousseux » – Sympa !

17h30, la terre tremble.
Pour la prochaine séance, il faudra mettre en oeuvre le treuil et un système de bidons sécurisés afin de sécuriser la remontée des gravas

Pour ceux qui se posent la question du bras en écharpe de Jean Lou,
une photo vaut mieux que de long discours…

Christophe

 

Quelques autres photos ici

La sirène & Les Suisses

Nous nous retrouvons ce samedi 12 janvier en compagnie de Thomas et Gauthier à la Baume des Crêtes, avec pour objectif de nous rendre à la salle Domergue et salle des Suisses. Le manteau neigeux, bien présent, m’empêche d’accéder à proximité du gouffre, Gauthier nous emmène en 4*4, parfait !

Alain nous rejoint sur place, l’idée étant de profiter de notre sortie pour descendre une sirène (Image) dans le gouffre sous les Crêtes et d’écouter si nous l’entendons dans la Baume.

Un rapide test est réalisé en surface, pendant que nous nous réchauffons autour d’un café (merci Alain 😉
Nous nous apercevons que la sirène est HS, il ne sera pas possible de faire le test aujourd’hui. Mais ce n’est que partie remise.

Direction la Beaume, donc, avec Gauthier et Thomas qui me laissent équiper. J’en profite pour tester mon nouveau mousqueton de descendeur « freino » flambant neuf (très pratique !) et Gatuhier pour tester le « proto daft punk (qu’il gardera du coup toute la sortie)

L’accès à la salle Domergue est rapidement trouvé; Des chauves souris (pipistrelles probablement) y sont nichées. Nous sommes aujourdh’ui chez elles , et leurs invités, pas question de les déranger.

 

Nous rebroussons chemin et décidons donc de partir directement à la recherche de la salle des Suisses. Je souhaite également prendre ma revanche, étant déjà venu la chercher à plusieurs reprises mais sans succès.

Nous voilà donc tous trois, à l’affût des moindres recoins, boyaux et interstices en tous genres. Après avoir tourné déjà un bon bout de temps, nous arrivons avec Gauthier, après désescalade, dans un passage de plus en plus étroit. Nous sentons que ça pourrait passer, et comme un courant d’air frais (très léger). Le passage est vraiment très limite et la quincaillerie coince.

C’est Thomas qui s’y colle et franchit avec Gauthier l’étroiture « en S » (après s’être débarrassé du descendeur, poignée, etc..) et trouvent « enfin » la fameuse salle ! (il nous aura fallu je pense, plus d’une heure).

Nous cassons la croute à la salle du réveillon et retournons tous les trois à la salle des Suisses. C’est grand! Ici aussi quelques chauves souris et nous nous faisons discrets..

 

 

Au retour, Oh surprise, nous trouvons un passage pour ressortir de la salle des Suisses beaucoup plus simple (plus court et moins étroit)

mais pour le trouver, il aurait fallu que nous cherchions dans les plafond, plutot que dans la trémie.. Ce qui n’est pas franchement évident sur la topo..

 

Sortie rapide du trou (contrainte horaire oblige), et déséquipement par Gauthier

 

=> La fameuse salle mériterait probablement de faire l’objet d’une sortie photo à l’occasion

 

Juju

Petite ballade aux cavottes – 4 Janvier 2019

Sylvianne m’appelle …
On aimerait bien faire une petite sortie sympa de début d’année avec la famille et quelques amis. Tu serais dispo vendredi pour nous accompagner . Les Ordons ?  Baudin ? autre ?
Certains sont déjà descendus sous terre et d’autres ne savant pas ce que veut dire ce mot « Spéléo » . Finalement, nous irons aux Cavottes ou tout le monde y devrait trouver son compte
Nous serons 10 et Jacky se propose pour m’aider à encadrer la sortie.

Vendredi en fin de matinée tout le monde est harnaché et nous réalisons la traditionnelle photo de départ Ça pourra être utile pour identifier les perdus non ressortis ce soir…

Visite du réseau jusqu’au P20 en passant par la pause casse croûte. Un fois de + la soupe a du succès.

Une grande partie de l’équipe est motivée pour descendre et remonter le P20. .

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Vu l’engouement, je propose le franchissement de la boite au lettres et tout le monde se plie à l’exercice dans une bonne humeur non dissimulée .

 

 

 

Visite des galeries coté ex-terminale. Une précédente équipe nous avait annoncé avoir été incommodée par du Co2, mais nous ne constatons rien.

Nous profitons de la sortie pour aller visiter en hauteur des zones plus méconnues du grand public qui mériteraient certainement une séance photo.

Retour en surface vers 17h30.
Vu que nous avons traîné un peu partout, le matériel mérite un bon nettoyage.

La soirée se termine (assez tard) par une fondue au local club

Christophe

Les autres photos ici

Gouffre de la Combe de Malvaux

La neige commence à faire son apparition sur les premiers plateaux.
Qu’à cela ne tienne, les skis de fond ne sont pas encore de rigueur pour monter au belvédère du Temps … et puis on a le 4X4 de Gauthier.

J’ai déjà visité ce gouffre peu après sa découverte par le GS Magma en 1980 (mais les souvenirs que j’en ai ne sont plus très précis.)

 

Thomas se décide finalement à nous rejoindre pour une séance photo dans ce gouffre d’initiation.
Après la zone « intime » de l’entrée, on se retrouve dans un beau petit méandre bien corrodé mais pas facile à mettre dans la boîte.

 

Gauthier est à l’équipement. Bien que la cavité soit fréquentée, les spits ne sont pas toujours bien placés, ni en nombre suffisant et parfois en mauvais état.
Vu que nous sommes tous les 3 volontaires pour s’inscrire au brevet d’initiateur début juillet à Montrond, notre visite devient rapidement prétexte à parler technique d’équipement. Chacun y va de son avis.

C’est vrai que les puits de 16 et 13 mètres sont chouettes et ils doivent l’être encore plus quand ça coule. Mais pour faire des photos, rien ne vaut l’étiage car quand les embruns s’en mêlent, ça devient vite ingérable.

A moins 70m, on arrive à un carrefour avec des profils de galerie différents. Aux deux extrémités, la boue s’entasse en décantation.

Nous ferons les photos au retour. Du coup, je déséquipe les verticales.
La belle combine jaune AV de Thomas n’est pas reluisante mais on fera avec !

Dehors, il fait déjà nuit et il continue de neiger. Nous redescendrons donc avec prudence vers la civilisation.

La Nisotte et le Coucou

C’est au printemps 2009 que des spéléos de l’ASCR découvrent le gouffre de la Nisotte. (commune de l’Hopital du Grosbois)
A l’époque, cette exploration intéressera la presse écrite et même la télé ! et pour cause :
En bas des puits d’entrée, un squelette entier d’ours adulte y est couché sur le flanc ainsi qu’un autre (jeune adulte), recouvert d’une fine pellicule d’argile.
(Voir la feuille de chou n° 12 pages 11 et 12 : http://www.speleo-doubs.com/actualite/fichier/feuille_chou_12_092012.pdf

Les animaux étaient probablement à la recherche d’un abri et sont tombés accidentellement dans les puits.
Bien sûr, les « bestiaux » n’y sont plus. Des fouilles paléontologiques sont rapidement organisées et permettent de soustraire les dépouilles aux trafiquants d’ossements.
Sur l’ISD n° 5 page 353, on nous dit que la cavité est également joliment concrétionnée et puis, on y verra peut-être quelques griffades témoignant de la tentative désespérée des ours de trouver une sortie.

En quête d’inédit, Julien, Damien et moi sommes partants pour une séance photo en lieu inconnu.
On se gare le long de la D387 (direction Naisey les Granges) juste après être passé sous la voie rapide N57-E23. De là, on longe la voie ferrée sur 630 mètres plein nord. On dépasse un panneau kilométrique ferroviaire indiquant 425.150. On poursuit alors sur une trentaine de mètres pour apercevoir une grande doline sur la gauche. La petite entrée de la Nisotte se trouve en bas de cette doline sur la gauche.

On retrouve tout à fait la description proposée sur l’inventaire. L’équipement est bien fait. Les spéléos découvreurs ont même ajouté quelques marchepieds au-dessus du puits pour que « la télé » puisse descendre.
On prend pied sur un cône d’éboulis boueux puis on découvre une galerie de dimensions confortables avec de belles nuances de couleurs de roche. Le concrétionnement y est également bien présent.
Il reste quelques rubalises aux endroits où les squelettes gisaient.
On trouve rapidement une griffade non recouverte de calcite.
C’est toujours émouvant de voir ces traces de griffes laissées par ces imposants « Ursus Arctos » qui se sont retrouvés piégés ici, il y a quelques milliers d’années. C’était pas l’époque des Bisounours !!

Comme d’hab, on ne voit pas le temps passer en faisant des photos. Au final, on sera restés entre 2 et 3 h00 sous terre avant de retrouver la lumière du jour.

On apprécie alors une bonne soupe chaude désormais traditionnelle.
En cassant la croûte, on se disait qu’il y a probablement d’autres « Nisotte » sous nos pieds …. si on grattait un peu.
Pour celle que nous venions de visiter, il s’en est fallut vraiment de peu pour que l’entrée ne soit pas visible, enfouie sous quelques centimètres de terre.

Nous partons ensuite à la recherche d’un autre gouffre découvert à la même époque que la Nisotte : le gouffre du Coucou. Tome 5 de l’ISD page 357.
Pour se faire, on revient sur nos pas le long de la voie ferrée sur 80 mètres environ. Puis, après l’avoir traversée, on s’enfonce droit dans la forêt sur une bonne centaine de mètres. L’orifice d’entrée est protégé par des fils barbelés.
Un ressaut de 4 mètres débouche de suite sur un beau puits plein vide d’une trentaine de mètres. Cette fois-ci, c’est Julien qui se colle à l’équipement.
Il y a un arbre en travers au-dessus du trou mais il n’inspire pas confiance. Heureusement, nous sommes des gens très organisés … une abatteuse d’arbre est passée par là il y a peu et nous a laissé une bille de sapin à la bonne longueur !.
La partie supérieure du gouffre est sèche et les spits n’ont pas trop souffert de l’usure du temps. En bas, ça dégouline pas mal; Là aussi, il y a de belles nuances dans les couleurs de roche.

Au final, grâce au téléphone performant de Damien, on n’aura pas cherché bien longtemps pour trouver ces deux gouffres perdus dans cette grande forêt où les repères sont peu nombreux.
C’est sûr, on remettra le couvert pour ce type de cavités « hors sentiers battus » où l’on prend plaisir à se laisser surprendre.

Avec ses talents d’aquarelliste, julien nous a taillé le portrait du Coucou.

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