Initiation des enfants aux Cavottes un samedi pluvieux.

Compte rendu Adan/Manu : sortie à la grotte des Cavottes samedi 15 avril 2023.

Arrivé à Montrond le Château, au local, on trouve Jean Lou, Michel avec Julie et leurs enfants Laurent, Lucas, Lana et Louise. On est descendus dans la grotte, ça glissait au début puis on est passés dans un conduit à quatre pattes. J’étais trop content d’être là. Il y a une bonne ambiance. On est passés par des coins très secrets. On a mangé tous ensemble les casses croutes et compotes qu’ont avaient emporté dans des bidons. Les grands portaient les sacs. On a descendus la paroi (ressaut 7m) c’est J.Lou qui nous expliquait tout Michel nous assurait d’en bas. On est allés voir des grandes salles. On a fait de la pâte à modeler. On a vu le nain de jardin tout en haut et on s’est douchés sous une cascade.

Puis on a fait une pose pour faire le noir de chez noir. Ensuite on a encore exploré la grotte et on a remonté la paroi sur la corde avec le Croll, la poignée et la pédale. Michel nous aidait en bas J.Lou et papa en haut. Avant de ressortir de la grotte, on est passés par une tyrolienne. Ce que j’ai bien aimé c’est le noir de chez noir avec le bruit de l’eau dans le fond. Le plus impressionnant ce sont les passages étroits. C’était une belle journée avec des nouveaux copains et copines.

Adan

Merci à tous pour cette belle journée conviviale sous couvert de la bonne humeur et de la bienveillance entre tous qui a permis de dépasser les craintes et passer des obstacles qui a première vue paraissaient infranchissables, bravo. Et pour reprendre la phrase de Jean Marc dans un précédent compte rendu : » Un grand merci à notre maître spéléo à tous Jean Lou pour l’accompagnement » Manu.

Compte rendu Lana, Laurent, Louise, Lucas

C’était une super journée, arrivée sur place j’avais peur de ne plus remonté mais heureusement j ai réussi. Je vous avoue lors de la descente du petit 7 mètre j’ai agripper j-lou j’avais trop trop peur . J’ai fait pour la première fois une tyrolienne c’était trop bien .A bientôt tout le monde

Lana 12 ans

Super ambiance avec de nouvelles connaissances ,j’ai adoré cette sortie en spéléo avec

Papa, Maman, Manu, J-lou, Adam ,et mon frère, et mes sœurs.

J’ai adoré j’était déjà venu au cavottes avec Guy et papa il y a pas très longtemps mais nous étions pas allés si loin . Je suis très ravi d’avoir rencontré Adan j’espère le revoir lors d’autre sorties avec nous tous .

Laurent 16 ans

Mon moment préféré c’était le défi que Manu ma lancée passé le faux pas seule sans l’aide de personne et retrouvé mes frères de l’autre côté. A bientôt

Louise 10 ans

Le GCPM va bientôt avoir un nouveau membre je vais m’inscrire je m’appelle Lucas j’ai 14 ans j ai adoré cette première vrai sortie en spéléo j’adore les

Défis sportifs j’aime les étroitures les descentes les remonté et explorer.

Du haut de mes 1M80 j’ai hâte de vous rejoindre et de progresser afin de suivre l’exemple de mon père Michel . A très vite

Lucas 14 ans

Une belle sortie avec les enfants de Michel, Julie, Manu en initiation ils ont tous bien réussi leurs sortie aux cavottes , grâce à la bienveillance et pédagogie de maître spéléo J.Lou merci à Manu, J.lou, Michel.

Bravo à Julie et Lana qui se sont surpasser même si Lana a failli repartir avec la jambe de J.Lou tellement qu’elle s’est agrippée lors de la descente du ressaut de 7 mètres .

( Adan, Lana, Laurent, Louise, Lucas )

( Compte-rendu réalisé par les enfants )

A bientôt au GCPM

Le Gouffre de Foye en images

Cette cavité d’initiation figure sur le tome 1 des Belles du Doubs. (page 21).

Comme Daniel ne connait pas encore, nous nous retrouvons devant l’église de Myon pour aller y faire crépiter nos flashs.
Le pointage IGN n’est pas fiable car une centaine de mètres trop au Sud. (Pour l’accès, voir plan joint sur le lien piwigo en bas de l’article )

Depuis qu’il est sur le topoguide, de nouveaux spits ont été plantés : une main courante en pente douce nous conduit à un Y plein pot.

Après avoir descendu un bon tiers du P25, si l’on regarde au-dessus de nous, on se rend compte qu’il y a en fait deux puits reliés par un beau pont rocheux moussu.

L’arrivée sur la cône d’éboulis est agrémenté par pas mal d’ossements de bovins/équins mais aussi de quelques salamandres.
On enchaine de suite avec le P15 qui suit, bien différent du précédent avec une déviation déjà en place.

La base de la verticale se présente en pente raide dans un volume concrétionné. En bas, un court replat précède un conduit parsemé de gours plus ou moins pleins.

Daniel tente de jeter un œil sur les cheminées encore équipées qui font suite.

Nous passons 3 bonnes heures à essayer de donner une idée du gouffre en quelques images représentatives.
Cette cavité, bien que modeste, a toute sa place dans un topoguide pour une découverte du milieu souterrain avec initiation sur cordes.

Les photos et le plan d’accès ICI

Guy

Petit tour au gouffre du Brizon

RDV est donné à 10h au GCPM avec JLou, Michel, Manu.

Il n’y a pas d’eau let’s go ! 11h

Arrivés en bas du P8 on échange les kit pour une question de pratique.
J-Lou part devant , Michel et Manu Arrivé en bas du P25 il manque un kit, JLou et Michel ont un kit

sauf Manu qui a oublie le kit en haut, Il remonte rapidement.

Après ça Jean-Lou découvre un nœud Cabestan sur la corde C71 déjà mis en place. jean-Lou nous renvoie le kit… on perd 2 minutes.

On descend jusqu’au R4, après ça la douche, donc on remonte à la surface.

Ils apprendront par ce compte rendu que j’ai moi-même ( Michel ) enkiter la C71.

Retour aux gîtes 14h Julie et Lana, Louise nous rejoignent .
Une belle sortie spéléo GCPM

Michel

Les Cavottes ou « ma première fois sous terre » par Jade

Bonjour à tous c’est Jade. J’ai 11 ans et mon frère Maël 14 ans. Je vais vous faire partager mon compte rendu de spéléo !

Nous sommes partis en spéléo ce week-end avec mon frère (Maël), Nico (mon papa), Jean-Marc, Fanny et Yann (ses enfants) et enfin Jean-Lou. Pour notre première vraie fois en spéléo, nous sommes allés aux CAVOTTES.

Au départ, après quelques mètres, j’ai vraiment eu très peur de rester bloqué dans la grotte. En traversant le premier boyau je n’arrêtais pas de penser que la grotte allait encore s’effondrer et m’ensevelir pour toujours. Je voyais quand même que tout le monde n’était pas toujours très rassuré alors après 1 heure, ma peur à enfin disparue !Dans la grotte tout était magnifique.

.
La couleur du rocher, les petits fossiles de coquille d’huitre. J’étais vraiment impressionnée par la hauteur du plafond des salles. Mais ce que j’ai vraiment adoré le plus, c’est la descente en rappel et la remontée sur corde.

J’ai adoré notre petite expérience dans le noir et le silence. À un moment, Jean-Lou nous à demandé de nous allonger sur le sol et on a tous éteint nos lumières. On entendait des petits bruits de rivière et le plic-ploc des gouttes qui résonnait légèrement dans la grotte. Une fois repartis, nous sommes allé voir le premier grand puits de 20 mètres. Pour se rendre compte de la profondeur, nous avons jeté des gros cailloux. Le bruit à mis longtemps avant qu’on puisse l’entendre. Mais malheureusement on n’avait pas encore le niveau suffisant pour descendre dedans. Tant pis ça sera pour une autre fois !

Sur le chemin du retour, dans une magnifique petite salle, Jean-Lou nous à raconté que pour le soir de Noël, il avait campé dans la grotte. Ils avaient même pris un sapin de Noël ! ça avait vraiment l’air trop cool …

Pour la remontée, tout le monde nous à dit de passer devant. Avec mon frère on est parti et sur la route, nous avons vu 2 magnifiques chauve-souris. On a fait attention de ne pas trop les éblouir avec les lampes pour qu’elles ne soient pas dérangées. Jean-Marc nous disait que si elles sortaient dans le froid, elles pouvaient mourir. Alors on les a laissés tranquille pour qu’elles continuent à se reposer.

On avançait assez vite et on a oublié de tourner à droite ! On est tombé dans un cul de sac et quand on s’est retourné, il n’y avait plus personne derrière nous. On à fait marche arrière et on a vu les grands rigoler. Ils nous ont expliqué que tout le monde se trompait ici !! On était quand même soulagé de ne pas être perdus.

Le moment magique c’est aussi la sortie de la grotte. Il y avait un magnifique soleil et j’avais complètement perdu la notion du temps. J’ai vraiment adoré ce moment fabuleux et mon père m’a promis qu’on retournerait faire des sorties plus tard.

Merci à tous pour de ce bon moment avec surtout la bonne raclette du samedi soir au gite !!!!!!
Jade

Le petit mot du G.O. (gentils organisateur)
Je vais rajouter ma petite précision, lors de cette sortie, on a pu voir la facilité avec laquelle ont évolué les jeunes, la remontée au Jümar trop simple pour les 4 gosses !! La prochaine fois on ira aux Biefs avec eux !!

Un grand merci à notre maître spéléo à tous, Jean-Lou pour l’accompagnement, à Nico de m’avoir fait confiance sur ce coup-là et puis comme le dit si bien jade, merci pour cette belle soirée raclette accompagnée par les famille Raguin et Thollon!!!

Comme quoi, un grimpeur est à l’aise sous terre !!! VIVE le GCPM et VIVE la Dégaine !!
Jean Marc

D’autres photos ici

Samedi 1er avril : avec jour de retard, sortie ‘mars bleu’ gouffre de la Bêcherie (Gevresin)

C’est avec roulements de tambours que Jean Lou nous avait proposé cette cavité quelque peu oubliée du Gcpm depuis un bon moment .

Pas toujours simple, il faut le dire, de faire consensus pour décider d’un lieu en tenant compte à la fois de la météo pluvieuse, de l’expérience, des envies et des impératifs géographiques de tous.

Qu’importe, nous sommes 7 ce matin là au rendez vous , et ce n’est pas la motivation qui manque : Parmi nous on notera Manu, de garde la nuit précédente, Etienne, bravant les éléments en vélo avec son gros sac sur le dos, et Cathy, sous Actifed !
Au nombre des bagnards nous avons donc :

La doline d’entrée est assez saisissante, profonde, moussue, au creux d’une foret aux allures mystérieuses. Nous y descendons, Etienne en tête, par un premier rappel d’une vingtaine de mètres.

Tout au fond commencent nos em…..des ( enfin, le dépistage, quoi). Il faut s’engager ,à plat dos dans la boue , encordés, pieds en premiers , au milieu des roches qui parpinent et des ossements variés ( Sarah avait une mâchoire de renard dans le dos ) et avec bien peu d’espace au dessus du casque.

J’entends derrière moi Christophe qui marmonne quelque chose comme :ah, ça y est, j’ai compris pourquoi l’endroit est peu fréquenté !
Ceci nous laisse déjà bien emboués pour la suite de l’expédition.

S’ensuivent une série de ressauts et de puits. Je prends la suite de l’équipement, comme chaque fois l’occasion pour moi d’appendre à ‘lire la cavité’ : ceci est il un fraxio, une déviation ? Est on sensés passer par le petit ou le grand trou ? Pourquoi tant de spits ( m’enfin??) ? Quel est le c… qui m’a foutu tous ces spits là ??

Comment dévisser un mousqueton plein de boue avec des gants pleins de boue ? Merci Etienne pour tes conseils avisés, et ton sifflotement aux vertus relaxantes. Sarah, Cathy et Manu ferment la marche et comme souvent dans ces séries de puits, ceux du tout devant ne retrouveront ceux du tout derrière que bien après.
Un peu de flotte , petite douche dans le P20, et dans les étroitures qui lui font suite.
Quelques rampings et un petit ressaut plus loin, l’espace se réduit jusqu’à devenir impraticable (oui impraticable, hein, ça suffit maintenant!). Il est temps de prendre le chemin du retour.


Je perds à ce moment une bonne occasion de me taire lorsque je demande ce qui se sifflote par ici. Jean Lou, Etienne et Christophe entament alors en cœur et d’une seule voix tonitruante ‘la chanson des partisans’ !

Passées la consternation et les protestations d’usage ( il va flotter, alerte rouge crue et inondation, etc ..), je me prends, à ma grande surprise, à trouver ce chant à l’image de l’endroit qu’il emplit tout entier, à la fois sinistre et majestueux ( beaucoup de plaisir à les écouter, mais enfin officiellement on est bien d’accord ils chantent comme des casseroles…).

Et il faut bien ça pour faire face aux difficultés de la remontée, au premier rang desquelles l’étroiture boueuse du début, peut être encore pire dans ce sens.

Cathy s’y retrouve coincée ,son Jumar pris dans la déviation.Que dire de l’état dans lequel nous sortons : crottés , fourbus, bons pour le tout à l’égout. Oui mais à la fois hilares, joyeux et camarades (oui partisans du GCPM, quoi !), au moins à la mesure de la quantité de boue.
Être suffisamment propres pour mettre nos fesses dans nos voitures sera notre dernière épreuve.

Nous finissons autour d’une bonne bière et d’un peu de comté fort bienvenus, invités par Etienne qui habite tout près.

PS: Le canard domestique est celui d’Étienne.

En conclusion : à ne surtout pas refaire, non, mais à refaire, surtout !!!

Pour les photos , c’est ICI

Matricule BG2023F (eh
oui on a le matricule
qu’on mérite!)
DERVAUX C

Sous le lapiaz de Malrochers

Gouffre du Petit Château

Dans la continuité du précédent CR « Spéléo en forêt de Malrochers », nous voilà repartis Daniel et moi pour poursuivre les visites-photos des petites cavités du secteur de Besain (39).

Nous nous aidons toujours des 2 PDF que Rémy Limagne avait concocté :
https://cds39.fr/jurasout/malrocher/mal_1.htm
https://cds39.fr/jurasout/malrocher/mal_2.htm
Nous restons sur le même secteur que la dernière fois.

Gouffre du Petit Château.(pages 6 et 7 du tome2) 46.80256, 5.8002

En le cherchant, on réalise qu’un sentier marqué y conduit, mais peut-être s’agit-il du fait de visiteurs du sentier cherchant des raccourcis…

On tombe d’abord sur un puits étroit qui n’est autre que l’extrémité de celui qui nous intéresse.
L’accès principal tout proche est un beau puits de 10 mètres avec une section ovoïde de 4X3m. Comme indiqué sur le PDF, on prend pied sur le flan d’une galerie horizontale.

On prend la direction Nord et pour tomber rapidement sur le squelette d’un chevreuil bien conservé.

La tête avec ses bois ne sont plus là mais le sujet photo reste intéressant.
Au-delà, le profil de galerie reste confortable avec de belles couleurs de roche et un concrétionnement abondant.

De l’autre côté (galerie Sud), on retrouve la base du puits repéré en arrivant avec également de beaux volumes bien préservés.
Comme la météo n’est pas folichonne, on casse la croûte sous terre avant de tenter quelques photos dans le puits d’entrée.

Heureusement, il ne pleut plus et on pourra essayer de l’immortaliser dans les deux sens. Pour la suite, notre souhait est de trouver le gouffre du Petit Papa (pages 23 et 23 du tome 2). 46.802732, 5.801086

Sur le descriptif, il est mentionné une salle finement concrétionnée en bas d’un puits étroit de 4,5m.
Après avoir soulevé la plaque métallique, Daniel et moi sommes quelque peu septiques : ce n’est pas bien large ! On pose une corde et je me laisse glisser. Mon buste est encore dehors que je coince déjà.

Après réflexion, je préfère renoncer (Il faut bien que je le reconnaisse, je ne suis pas un « petit papa » mais plutôt un « papa ventripotent » !). Pour se consoler, on se dit que si la cavité était vraiment une incontournable du coin, elle aurait été quelque peu élargie.

Gouffre Pédagogique

Gouffre Pédagogique.(page 3 du Tome2) 46.80243, 5.80192
A moins de 100 mètres de notre déconvenue se trouve ce magnifique puits d’une dizaine de mètres où bon nombre de spéléos se sont déjà entrainés aux exercices sur corde (d’où le nom).

On optera pour l’équipement le plus simple puisque le but n’est pas pour nous de jouer aux acrobates.
En bas, la vue est toute autre et elle nous ravi. On sélectionne les angles de vue depuis le bas car ils sont les plus faciles à mettre en œuvre.
A une dizaine de mètres à peine, on reconnait un autre magnifique puits : « Le Faux-Péda » …..mais il faut en laisser pour une autre fois !

Les photos ICI

Guy


La galerie Nord de la Combe

Le GCPM continue d’entretenir des relations constructives avec nos voisins burgondes.

L’an dernier, notre club avait déjà collaboré avec les spéléos locaux pour étoffer en images un nouveau topoguide des cavités de Côte d’Or :
http://speleo-cote-dor.cds21.org/2022/07/04/le-nouveau-speleoguide-est-arrive/ . Ce fut d’ailleurs l’occasion pour bon nombre d’entre nous de faire la traversée.Le réseau de la Combe aux Prêtres a fêté les 50 ans de sa découverte en septembre 2019.

Une page du CDS 21 en retrace très bien l’historique :
http://speleo-cote-dor.cds21.org/2019/03/25/les-50-ans-de-la-combe-aux-pretres/

Il y a 10 ans tout juste, une poignée de spéléos issus du CDS93 et CDS21 entame toute une série de mesures scientifiques sur le réseau. Une manifestation est prévue les 10 et 11 juin prochains à Francheville pour mettre en avant le fruit du travail réalisé.
Voici l’annonce avec le programme :
http://speleo-cote-dor.cds21.org/2023/02/27/combe-aux-pretres-10-ans-de-programme-scientifique/

Une expo-photo est prévue pour cette rencontre. Il nous manque quelques images de la galerie Nord pour en avoir une idée plus exhaustive.

Soso, Marion, Gérard et moi nous nous retrouvons sur le parking de la carrière pour une séance photo sur ce secteur.

Un petit café pour papoter « spéléo bien sûr ! » et nous rentrons dans le vif du sujet.
En descendant les puits, Gérard repère le passage des vérins où il tentera une compo au retour. Quant à moi, j’ai apporté

le système « canne télescopique + poignée » pour y accrocher le Godox quand nous remonterons le puits final.Le grondement de la rivière se fait déjà entendre. Je ne peux m’empêcher de penser à la tête qu’ont dû faire les spéléos en arrivant là il y a 54 ans !….ils devaient être fous !

…une chance inouïe que le front de taille de la carrière soit venu jusqu’à cette fissure naturelle ! Sinon, pas de réseau CAP au grand jour !
Nous avons au max de l’eau jusqu’à la taille (pour les plus petits) et elle est d’une grande limpidité.
La chatière qui se présente bientôt est également bien observée pour repérer le bon spot qui l’illustrera.On pousse jusqu’à la fin de la partie franchement sympa de la galerie Nord. On ne s’attardera pas sur les compos déjà faites par d’autres, car ce n’est pas le but.

En voilà déjà une demi- douzaine qui pour certaines seront tentées dans les deux sens.
Avec pose casse-croûte de midi vers 13h00, on passera notre journée à s’appliquer grâce notamment à la collaboration et la patience de Marion et Soso.

Dehors, il ne pleut pas encore et on peut siroter tranquilles une bière apportée par Gérard.

Nous reviendrons tous les deux les 10 et 11 juin pour animer des ateliers photo-spéléo à l’occasion de la fête.

Les photos avec leurs auteurs ICI

Guy


Spéléo en forêt de Malrocher

Sur le plateau karstique situé à l’ouest de Poligny, dans le triangle « Besain-Molain-Montrond », on trouve une concentration exceptionnellement forte de cavités.

Une figure locale, « Jacques Olivier », était d’ailleurs à l’origine du sentier karstique que l’on peut parcourir. A peu près à la même époque, une autre figure de la spéléo » Rémy Limagne » avait concocté 2 fascicules regroupant un bel éventail de gouffres et grottes visitables de ce secteur. Ils sont en ligne sur le site du CDS39 :

https://cds39.fr/jurasout/malrocher/mal_1.htm

https://cds39.fr/jurasout/malrocher/mal_2.htm

Avec Daniel, on s’organise des petites virées pour découvrir et photographier les multiples facettes de ce secteur.
Cette fois, ce sont l’Aven des Glands 46.80308, 5.80042 et le gouffre du Tambour 46.8059, 5.80015 qui ont retenus notre attention.

L’Aven est sur le pdf n°2 page 6 et 7 et la description du gouffre est dans le pdf n°1 pages 27 et 28.

Heureusement, on a un peu de réseau GPS dans cette forêt…. ça aide car la concentration de cavités est très forte et les repères sur le terrain ont bien changé avec le temps.

L’entrée de l’Aven des Glands n’est pas bien grande. La profondeur semble correspondre avec la topo… ce doit être le bon trou !
Effectivement, ça résonne un peu en arrivant en bas. On prend pied à côté d’un pilier massif dominant une galerie plutôt spacieuse et joliment concrétionnée.

Ce genre d’endroit correspond tout à fait à ce que Daniel et moi recherchons : des spots photos pas très connus et ayant un intérêt photogénique évident. La grotte ne présente que 80 mètres de développement mais on y passera quand même la matinée pour une demi-douzaine d’images.

Après un casse-croûte pris au soleil, on part à la recherche du Gouffre du Tambour.
Pour cette visite, on ne se concentrera que sur une partie de la cavité, celle de la racine.
Un beau puits moussu nous accueille. Nous laissons la série de puits qui démarre à nos pieds à droite pour remonter sur la gauche.

La galerie d’abord confort se transforme en contorsions inattendues ! Nous y voilà : la fameuse racine descend pile poil au milieu du conduit. On est quand même à -8 mètres !. Elle est bien rectiligne et régulière au niveau du gabarit (3 à 5 cm de diamètre).

Daniel estime que sa longueur dans ce vide souterrain doit avoisiner les 4 mètres. On s’applique pour une photo illustrative montrant bien son originalité.

On profite de la remontée en surface pour tenter un contre-jour dans le puits d’entrée.
Encore une belle journée passée en ces lieux lapiazés qui ont tout pour plaire.
On reviendra, c’est sûr !

Les photos ICI

Guy



A la découverte du light painting en milieu karstique

Depuis quelque temps j’anime bénévolement des ateliers de light painting au centre social « La Toupie » de Contrexéville.

Au vu de l’engouement des jeunes pour cette activité, j’ai pensé qu’il serait intéressant de tenter une mise en pratique, de ce jeu avec la lumière, en milieu karstique.
J’ai sollicité Guy Decreuse pour nous accompagner dans cette aventure et notre groupe s’est installé pour deux jours au refuge de Montrond.

Super accueil par Benoit qui avait, comme à son habitude, préparé des repas copieux et délicieux…

Double challenge, en plus de la création de photographies, nous avons demandé à Denis Grandemange, le responsable du secteur jeunesse du centre social (et accessoirement cinéaste globetrotteur),

de nous filmer afin de réaliser un court métrage pour Spélimage 2023.

Notre groupe de huit personnes comprenait cinq jeunes totalement néophytes en spéléo et nous avons donc choisi des lieux faciles d’accès : les grottes des Faux Monnayeurs et de Plaisir Fontaine et la source du Pontet en nocturne.

J’avais imaginé plusieurs scénarios pour les prises de vue et un des jeunes, Adel (en service civique à La Toupie) avait déjà l’expérience de cinq séances de light painting, dont une en milieu souterrain. Guy et moi étant coutumier des photos sous terre

j’ai opté pour une technique mixte avec flash, led, laser, néon et laine d’acier…
Ayant démarré le light painting depuis seulement trois mois je suis encore débutant et c’est toujours un exercice de funambulise pour réaliser une image acceptable.

Petit point technique (que vous pouvez passer rapidement)
Je travaille avec un appareil Olympus OM1 mark II (sur trépied avec déclenchement Wifi), ce qui me permet d’utiliser la fonction live composite. Avec cette fonction, on prend une image de base, puis on ajoute uniquement une nouvelle lumière à l’image qui n’était pas présente dans l’image de base d’origine.

Cela signifie que les sources lumineuses vues dans l’image de référence d’origine ne deviennent pas plus lumineuses. Seuls les nouveaux éclairages ou les nouvelles sources de lumière qui se déplacent dans le cadre apparaîtront dans l’image finale.

J’ai opté, après tâtonnement expérimental, pour un pas d’une demie seconde, ce qui signifie que je l’appareil prend 120 images par minutes qui « s’empilent » pour, au déclenchement final, n’avoir plus qu’une seule photographie en RAW.

Jeanne, Alexis, Léo, Naby et Adel ont joué le jeu à donf ! Ils ont été à tour de rôle : modèle, technicien, créateur, éclairagiste… sans jamais monter de signes de lassitude. Denis a tourné une centaine de rushs, jusqu’à ne plus avoir de batterie. Guy a piloté, avec son habituelle dextérité, le dernier Godox qui nous reste.

Pour ma part, je me suis efforcé de coordonner les prises de vues, tout en gérant au mieux les problèmes techniques.

Au final, comme souvent, un grand moment de plaisir, de rigolade et de partage (intergénérationnel de 14 à 68 ans) pour un résultat « artistique » qui reste bien entendu très perfectible, mais « on ne lâche rien » (comme on dit dans les manifs)  !

Pour les photos, c’est ICI

Gérard

Virée photos avec Véro !

Véronique Colleoni, une spéléo du club Argilon s’est spécialisée dans la photo souterraine…et vu que du côté de Charolles (Saône et Loire), les trous sont plutôt rares, elle remonte vers nos montagnes jurassiennes pour s’adonner à sa passion favorite.

C’est la seconde fois qu’elle vient passer trois jours à la maison et je lui ai concocté cette fois-ci un menu plutôt varié.

J1 : Gouffre de Vauleris, vers Tarcenay
Je ne connais pas moi-même cette cavité située à moins de 500 mètres à vol de chauve-souris du gouffre d’Ouzène.

En fait je pensais qu’elle était déjà bouchée à la base du puits d’entrée et je m’y suis à nouveau intéressé le jour où j’ai vu des photos postées sur FB par des allemands.
Ni Véronique ni moi ne savons si les spots photos méritent le détour mais on prend le risque et la météo actuelle est une bonne opportunité à saisir.
On s’amarre sur l’arbre dominant le petit puits d’entrée. Un mini passage bas lui fait suite et on se relève dans un méandre bien déclive mais confortable. Bientôt, le fond du conduit se dérobe dans un magnifique puits d’une dizaine de mètres.

En bas, il y a de la place autant qu’on veut, rien de tel pour essayer de le rentrer dans la boîte !

Je m’insinue dans le méandre qui lui fait suite et je bloque déjà au premier virage. Bon, j’essaie de le prendre plus haut mais le constat est le même…ça coince ! Véro essaie à son tour mais sans succès non plus.

Tant pis, on va se concentrer sur ce superbe puits et une fois sortis, je demanderai à Arnaud Goy comment s’y prendre…. (Arnaud m’expliquera que ça aurait mieux passé à reculons avec le corps en biais !!) On passera un bon bout de temps à s’appliquer dans ce puits à tour de rôle.

Une mini séance photo viendra compléter cette sortie au niveau de la verticale d’entrée.

J2 : Lésine du Champ Guillobot, vers Montrond (39)

Pour cette seconde journée, on convie Daniel à se joindre à nous et on passe le prendre chez lui…..direction Montrond dans le Jura.

Lorsque nous étions allés au Patu de la Fosse , j’avais envoyé nos photos à Roger Lutz, un spéléo du secteur de Besain et il m’avait conseillé d’aller à la Lésine du Champ Guillobot. Pour celle-ci, je connais et c’est sûr que nous arriverons à trouver des spots intéressants et de surcroît, bien différents de la veille.

Les 2/3 de la descente se font contre paroi avant d’arriver au plafond de ce volume cathédrale.

On alterne les spots et Daniel joue le rôle du modèle tout en nous assistant. Les stalagmites en piles d’assiettes ou ressemblant à des pommes de pins sont remarquables, bien aussi belles qu’à la Baume des Crètes.
On passera une bonne partie de la journée à faire crépiter les flashs dans ce studio « Grand Format ».

J3 Rivière souterraine de Rang, vers L’Isle sur le Doubs.

Pour cette dernière journée, on prend la direction du Nord du département. On a RDV avec Gérard qui vient de Contrex.

Il souhaite profiter de cette occasion pour perfectionner la technique « Light Painting » qu’il lui a été suggérée voilà quelques mois par Vincent Gerber, un spécialiste en la matière.
Les niveaux d’eau sont beaucoup plus bas qu’à la mi-novembre, quand nous étions venus y faire de la photo avec le GSAM. L’eau est également bien plus claire. On choisit d’aller d’abord vers l’amont au-delà des tuyaux. On alterne les clichés classiques et ceux de Gérard qui n’utilisent pas du tout les mêmes sources lumineuses.

Il s’agit plutôt de « lampes scanner », de torches colorées de toutes sortes. L’utilisation du trépied est bien sûr indispensable.

La technique s’apparente plutôt à celle d’une peinture crée petit à petit sur l’écran de l’appareil.

Les sources lumineuses ne se superposent pas mais se complètent et le post traitement n’est pas très utilisé pour cette technique.
On essaie dans tous les cas d’utiliser l’eau pour donner vie aux images. Après un casse-croûte pris au soleil, retour à l’obscurité mais vers l’aval, cette fois.

Les profils de galerie y sont différents, de quoi varier les compos.
Parfois, on entend au loin les passages des trains dans le tunnel et on percevra également le courant d’air occasionné au niveau de la trappe d’entrée.

Véro joue les prolongations pour profiter encore un peu de ces bons moments mais il

ne faut plus trop trainer : une bonne heure nous sépare de Cléron et il lui reste 3h00 de route pour rejoindre sa maison.
Ce furent 3 journées riches de partage de notre passion commune.


Tu reviens quand tu veux Véro !

Les photos ICI

Guy le 06 mars 2023