Petite Sortie en petit comité

Xavier me met un mail pour savoir si je suis disponible pour une sortie en semaine, je réponds OK, mais n’ayant pas de voiture disponible, je ne peux pas monter à Montrond.

Xavier trouve la solution en proposant « le petit Siblot », il passe donc me prendre à la maison.
Arrivés sur place et après une épuisante marche d’approche (10 m, dénivelé 0) Xavier équipe.

Cela fait un bon moment que je n’étais pas venu faire ce trou, mon binôme non plus d’ailleurs.

Pas vilain du tout ce gouffre joliment concrétionné, pas compliqué à faire, relax quoi !
Après l’escalade Xavier a eu un peu de mal à caser ses longs fémurs dans les courts méandres resserrés du passage menant à la grande salle.

Jolie salle ornée de très belles colonnes plutôt rares dans nos contrées, puis retour à la surface.


Je déséquipe, nous nous changeons en évitant la pluie, arrêt le long de la route pour boire une petite bière qui clos cette sympathique petite parenthèse en semaine.

Jean-lou

Initiation aux Cavottes

Dimanche 03/12/23
Participants : Pour le GCPM, Jacky, Thomas R, J-Lou, Cathy, Céline et moi. Les bleus : William, Claire et Élise  .

Voila plus d’un mois que le temps est nuageux, pluvieux, venteux.. Exécrable ! Et nous avons la bonne idée d’aller nous cachés sous terre par un temps froid mais radieux, où le soleil pointe enfin le bout de ses rayons sur les paysages dénudés, blancs et gelés de nos campagnes.

La voiture affiche -6 à notre départ avec Thomas, les routes sont dégagées et sûres mais comme d’habitude à notre arrivée vers Montrond à cette période.. C’est la banquise !!!.

Il serait bien tentant d’aller faire quelques glissades mais une fracture du bassin pourrait compromettre la belle journée qui nous attend. Tout le monde arrive à peu prés à l’heure au gîte, sauf William qui comprend vite qu’un petit retard rentre tout à fait dans le cadre des préparatifs sub-sortie du GCPM.

Nous en étions à la remise formel du « trophée à la con » de Céline, bien mérité et très apprécié par les spectateurs !
Thomas et Céline s’occupent de préparés les kits et nous autres nous prenons goût a équiper nos bravent padawans !


Nous entrons dans l’antre des Cavottes vers les 11h30, J-Lou installe une corde dans la doline d’entrée pour éviter les glissades. Une coulée de stalagmites de glace nous accueillent, contrastant bien volontiers entre la verdure des fougères et la clarté des rayons du soleil éclairant la neige gelée.

Après bientôt 4 ans de spéléo je ne me lasse toujours pas de ce spectacle changeant au rythme des saisons, entre la surface et les profondeurs il y a toujours une part de paradis, de contemplation qui nous subjugue et nous fascinent. Le soleil donne vie, et l’eau façonne sans autre mesure que la science de l’érosion et de la chimie.

Il y a des pas assez sûrs et d’autres un peu moins mais tout le monde arrive vite a la fameuse salle du chaos ou l’ampleur de la cavité se dévoile enfin devant les yeux de nos jeunes padawans. Céline et J-lou partent en tête pour équiper la sortie de la diaclase Duret que nos bleus braverons avec grand succès.

Nous arrivons au faux pas, Céline l’équipe avec brios malgré son manque de confiance initiale pour ce genre d’obstacle assez dangereux pour la spéléo de tête. Et voilà que les choses sérieuses commence a l’arrivé au R7que j’équipe, J-lou descend le premier pour assuré les suivants. Je reste en tête de puits pour accompagner William et Élise à la descente tandis que Céline, Jacky, Thomas et Cathy ferons descendre Claire qui a déjà fait un P15.
Je suis toujours impressionnée par le courage des bleus en initiation, bien plus courageux que moi à ma première.

Je prend un certain plaisir à prendre soin de les guider au mieux comme le fut maître J-lou à mes premières descentes. Je suis certainement moins douée, moins rassurante que lui mais c’est toujours un plaisir d’être là et de les voir s’épanouir à chaque obstacle franchi, bien contents et fiers d’eux. Nous avons bien mérité la pause casse croûte à la base du R7, qui ne s’attardera pas car certains commence à avoir un peu froid.

Nous repartons donc de bon train dans la galerie sud ou chacun admirent ses moultes facettes avec les explications avisées de Jacky et de J-Lou. Tout le monde à le sourire, et nos trois novices sont bien décidés a descendre le P20 qui se devine aisément sous nos pieds après quelques lancés de rocher qui se veulent impressionnants.

J’équipe et Céline et J-Lou installe un protrack en tête de puits avant de descendre pour assurer et porter secours au besoin. J’admire les formes de ce puits que la lumière des collègues éclairent depuis le bas tout en accueillant William, Claire et Élise pour leurs descentes. Toujours aussi admiratives pour leur courage. William a le torse mal réglé à l’arrière et il s’est retrouvé quasiment à l’horizontal , ce qui ne lui facilite pas la tâche. Claire n’est pas très sereine au début mais scout dans l’âme elle arrivera à bon port avec acclamation du public et Élise qui a déjà presque tout retenu les manips s’en sortira à merveille avec quelques commentaires du genre

: C’est rigolo, youyou et j’en passe. « Et dire que moi, je pleurais à moitié! » Chapeau bas pour vos exploits à tous les trois, ce fut un énorme plaisir de partager tout cela avec vous et d’avoir le renfort certain de Jacky, J-Lou, Céline, Thomas et ma chère tante à mes cotés. J’aime énormément la grande famille du GCPM et il me tient à cœur qu’elle s’agrandisse encore plus.

William test la boîte au lettres, on le devine vraiment conquis et volontaire malgré un torse mal réglé et une crève qui l’affaiblit, il prend goût à coup sûr aux aventures des bas-fond. Tandis que Thomas s’endort à moitié bien au chaud au-dessus du puits nous remontons chacun notre tour . Céline et J-Lou en profite pour mettre les cours « théoriques » en pratique sur l’utilisation d’un protrack avec Élise. Claire remonte comme une flèche !
C’est une grande joie de retrouver tout ce beau monde au-dessus qui repart fièrement en direction du R7.

Les rigolades vont bon train, et deux d’entre nous «  que je ne citerais point de nom » s’amusent comme des gosses en faisant la course dans la galerie sud en sachant bien que le surveillant J-Lou aurait dit à coup sûr « on ne cours pas dans les couloirs ! » Mais c’est tellement tentant, tellement de bon cœur, de s’adonner à quelques amusades que nous ne résistons pas ! A l’arrivée au R7 une surprise nous attend.

Un autre équipement est venu se greffer au notre, avec un mono point en tête de puits qui n’est même pas dans l’axe, un frottement sur une 9mm, c’est moche ! J-lou rectifie le tire pour la sûreté de nos copains suisses descendus dans la salle ex-terminal dans des conditions précaires.

Céline et moi laissons tout le groupe remonter en tête sur le R7, ce qui après un P20 leurs semblent dérisoire pour s’adonner à un test grandeur nature. Céline me remonte jusqu’en haut sans aucun effort de ma part à l’aide d’un répartiteur de charge. Tout l’effort est pour elle, qui peste que se système est bien plus sportif que la première installation au P20. Dans tout les cas, rien de plus rassurant de savoir des collègues capable de remonter une personne qui est en difficulté.

Ces tests sont bien évidemment d’excellents moyens pour avoir encore plus confiance entre nous, de savoir qu’on est jamais seule ici, sous terre. Qu’une faiblesse de notre part saurait a coup sûr se transformer en bravoure pour celle ou celui qui te sortirait de ce faux pas.

J’aime cet esprit, l’Humain que nous retrouvons à chaque sortie, toutes ces aventures que nous partageons, c’est vraiment une bouffée d’air pure dans ce monde de brutes.
Une grande famille qui sait même rapprocher les véritables familles de sang, big up a Cathy, Claire et Élise, la tante et les cousines, toutes aussi fêlés du bocal que les spéléos de base.
De retour au local vers les 17h30 nous nettoyons et rangeons tout le matos avant de partager quelques victuailles.

Merci à tous pour cette belle sortie sous le signe de la rigolade, de la sécurité et de l’aventure.

Bises a tous

Sarah

Virée au Vauvougier . Novembre 2023

Le temps de ce weekend s’annonce très moyen et il a beaucoup plu cette semaine. En pareil cas, le nombre de cavités accessible se retreint forcément et on retombe souvent un peu sur les mêmes classiques
Bien à propos, Jean Lou propose une sortie au Vauvougier avec objectif d’aller au fond
Je n’ai jamais descendu le dernier puits et voici une belle occasion de descendre ce P40

Il y a Jean Lou, Jacky, Manu , Michel et moi
Une bonne équipe et c’est temps mieux car pour aller au fond, il en faut du matos et donc des bras

La préparation des kits est un peu plus compliquée de d’habitude car certaines cordes sont en cours de réforme et toutes les nouvelles ne sont pas encore en service, du coup, il manque quelques longueurs et on se retrouve à recouper des cordes en cours de réforme pour finir la préparation… Inédit !

A propos de recoupage de cordes, je me souviens de quelques anecdotes anciennes racontées par JJ BARTH (ancien GSA / GCPM)
Lors d’une sortie à la Baume des Crêtes il rencontre une équipe qui se prépare pour la descente. Le responsable taille des baudriers à la demande pour tous les participants dans un bobineau tout neuf, ou encore une équipe d’allemand qui avait passé une branche dans le rouleau de corde, et laissait filer la corde dans le puits d’entrée pour la couper à la demande … mais revenons à la sortie du jour

On prépare 5 kits bien chargés + 1 kit bouffe et après le café et beaucoup de papote, on se retrouve au bord du trou à 11h30  (pour faire taire les mauvaises langues, on dira que entre Montrod et Malbrans, la route est longue)

Merci à Manu pour la navette en 4×4 entre le stationnement vers le cimetière et le bout du chemin d’accès au trou

Jean Lou annonce la couleur. Les gars c’est la dernière fois que j’équipe cette vire et il s’engage gaiement pour un équipement peut-être pas très académique, mais tellement plus agréable pour le franchissement
Rapidement c’est Didier qui prend le relais. Il connait bien pour avoir déjà équipé lors de la précédente sortie en début d’année

Jacky choisit de progresser à son rythme et il s’engage en bon dernier avec le kit bouffe…et lui aussi annonce la couleur. Je vais à l’étroiture, on mange et je remonte. Ne vous occupez pas de moi (tout ça avec cet inimitable accent, un fin mélange de ses origines méditéraéennes avec une pointe d’Alsacien , le tout agrémenté par ces  dernières années passées dans le Doubs)

Bon ok, on ne s’occupe pas de toi… mais c’est quand même toi qui à la bouffe hein.

Il est presque 13h et nous ne sommes pas encore à l’étroiture. On se pose dans les galeries après le puits ASCO pour casser la croûte. Cette cavité est surprenante, par mauvais temps, on trouve de l’eau dans le puits d’entrée, tout le réseau est très sec, et au fond, on retrouve enfin quelques écoulements

Peu avant l’étroiture, on trouve un équipement provisoire en place. Des Nancéiens sont en cours de désobstruction un peu plus bas et parfois ils laissent une partie de leur équipement en place.

Nous franchissons rapidement l’étroiture… qui n’en est plus une depuis le dernier secours spéléo

Un peu plus loin Jacky nous interpelle. « C’est encore loin l’étroiture ? »  . Je lui réponds qu’elle a été franchie il ya un petit ¼ d’heure

.

« A bon, alors, c’est là que je vous laisse » et il rebrousse chemin pour un retour à la lumière en solo.

Nous poursuivons gentiment le franchissement des quelques passages un peu plus selects. Tout le monde passe mais le passage en haut de méandre étroit sur quelques mètres laisse quelques souvenirs S’en suivent quelques enchainements de ressauts et puits pour déboucher à la confluence de la galerie du bétail d’un coté et de la suite vers le fond de l’autre côté. On file vers le fond et bien nous a pris de conserver nos kits d’équipement car la suite de la partie classique n’est plus équipée.

 

 

 

 

 

Comme partout, Ici aussi tout est broché et le cheminement en vire avant le dernier puits est facile à trouver

Dernier grand jet magnifique avec enfin un peu d’eau au fond

Au retour, visite de la galerie du bétail. Ca vaut vraiment le coup d’oeil !

Je déséquipe, et on se retrouve tous dehors vers 19h

Grosse séance de nettoyage et on se quitte vers 20h30 après une petite bière

Quelques autres photos ici

Christophe

Heureuse Surprise à l’Assemblée SSF 25

Ce samedi à l’assemblée générale du spéléo secours du Doubs un trophée et remis à un club ou à une personne que l’on veut mettre en avant pour une action où un événement relatif à un accident ou un incident ayant engagé l’action du SF 25.
2023 année très calme, le seul incident remarquable fut un retard signalé pour une explo dont les participants étaient sortis hors délais horaires.
Il en avait découlé une pré-alerte au sein du SSF afin d’envoyer du personnel pour aller voir si il y avait lieu de déclencher et un vrai secours.
Heureusement la personne s’était signalée sortie avant que les choses n’aillent plus loin.
La personne impliquée n’étant pas présente à la réunion, je fus donc sollicité à sa place, pour recevoir cet objet appelé « trophée à la CON » qui doit être porté obligatoirement par celle-ci lors de toutes les formations ou réunions auxquelles elle participera au sein du spéléo secours pour l’année 2024, c’est donc avec joie et soulagement pour mes vertèbres cervicales que je refile le bébé à sa juste propriétaire.

Jean-lou

Techniques d ‘assistance victime, stupeurs et rigolades dans la vieille grange (21/11/23)

Il n’est point besoin de compte rendu pour quelques exercices d’entrainements un jour de semaine.

Toutefois la journée méritait bien son petit article en fin de compte .
Au nombre des trucidés : Jacky, Jean Lou, Sarah , Michel, Yann et moi. Julie en observatrice attentive.
Au programme : mouflage avec répartiteur de charges, couper de corde et petit repas
convivial au gîte.

En annexe : deux sauvetages à l’échelle des troupes en perdition .

En bilan humain : une entaille au visage de Jean Lou et des hématomes de l’entrejambe tant côté féminin que côté masculin.
A déplorer : le comportement inapproprié de certains participants qui se rient ouvertement des misères de leurs camarades.


En conclusion : malgré cette attitude regrettable, un certain nombre de choses en bonne voie d’acquisition, un rendez vous donné aux Cavottes pour une mise en pratique souterraine.


À refaire avec plaisir et sans modération !


Céline.

Balade photos à Ouzène

Le temps reste décidément pluvieux actuellement.

Le gouffre d’Ouzène fait partie de ces plans B auxquels on pense quand la météo devient trop humide.

Avec toute la flotte déjà tombée, les gours étagés situés derrière l’étroiture ont de bonnes chances d’être pleins…. donc pour nous, amateurs de photos spéléo, cela peut être finalement un bon plan A ! De plus, Daniel n’y a jamais mis les pieds, alors ….

Comme d’habitude, pour éviter de se trimballer trop de matos, je pars devant à l’aube pour équiper le trou et on se retrouve Daniel et moi à 8h30 au parking.

Il ne pleut pas, donc on va en profiter pour commencer la séance dans le second puits d’entrée qui est bien moussu et spacieux.
On choisit ensuite la première entrée pour poursuivre même si celle-ci ne présente pas d’intérêt pour des photos de puits.

On ne se concentrera aujourd’hui que sur l’itinéraire classique, en délaissant la variante supérieure qui permet de faire des circuits par des puits parallèles.

L’arrivée devant le P18 ne manque pas de personnalité comme si le plancher se dérobait sous nos pieds. Hélas, la compo n’est pas évidente à mettre en image car il faudrait aller poser des flashs de l’autre côté et je ne trouve pas les amarrages nécessaires….tant pis.

Arrivés dans les beaux volumes de la salle inférieure, on flaire pas mal de possibilités et on s’y collera au retour, préférant commencer par le fond.
L’étroiture nous montre le bout de son nez au-dessus de gours étagés pleins d’eau.

Plutôt intime d’entrée de jeu, elle se relève un peu avant un léger virage qui ne manque pas de coincer les kits.

On se relève en se retrouvant dans un décor complètement inattendu, au-dessus de gours étagés. C’est aussi ça la spéléo, c’est un peu comme la boîte de chocolat de Tom Hanks dans Forrest Gump, on sait jamais sur quoi on va tomber.

On a l’impression d’arriver dans une micro-relique d’une rivière souterraine qui a depuis trouvé son chemin ailleurs. Le profil se transforme ensuite en diaclases concrétionnés qui se prêtent également à quelques compos.

On ne verra pas le temps passer à se concentrer sur les spots très variés de cette cavité. Il est 16h00 passé quand on retrouve le plancher des vaches.

Une sélection d’images choisies : ICI

Guy

Sortie En Versenne (Samedi 4 Novembre 2023)

Céline, Guy, Daniel, Michel, Jean-lou

Profitons d’une occasion plutôt rare, une invitation pour 6 personnes du club, d’aller visiter l’aval des réseaux d’en Versenne.
J’avais fait le réseau amont à l’occasion d’un exercice SSF en 2002, mais jamais l’aval.

Nous nous retrouvons à cinq sur le parking à proximité de l’entrée artificielle accueillis par Denis Motte et Daniel Chailloux.

Nous ne serons pas seuls, une douzaine de plongeurs hollandais (dont quelque uns s’exprimaient très bien en Français) et Belges feront partie de l’expédition. Nous serons encadrés par deux accompagnateurs, Louis et Frédéric qui connaissent le réseau comme leur poche. Je ne savais pas trop comment m’équiper, néo complète ? Sous combine ? Mais voyant tout le monde se mettre en néo 5 mn mini, j’opte pour une 2 mn intégrale avec un caleçon long et tee shirt technique à grandes manches, espérant que ça suffira, de toute façon je n’ai rien d’autre, faudra que ça fasse l’affaire

L’effet de groupe génère pas mal d’inertie et nous ne mettons pas loin d’une heure pour tous nous retrouver au bord de la rivière avec un niveau d’eau moyen.

Les galeries sont énormes et superbes avec ça et là de belles concrétions et coulées stalagmitiques.

Avant de nous engager dans les parties les plus aquatiques du réseau, nous cassons une petite croûte bienvenue.
Nos guides nous emmènent dans tous les affluents et galeries s’arrêtant sur des siphons.

Ça bastonne pas mal, beaucoup de courant, quelques voûtes mouillantes heureusement pas très méchantes menant à des galeries avec des formes d’érosion fantastiques.

La progression est soutenue, ce qui nous permet de ne pas avoir froid.
A un carrefour, Louis indique une galerie menant à un siphon soit disant à environ 60 m de distance, Michel et Céline s’y engagent, Louis et moi nous attendons leur retour pour les guider vers un autre passage.

Ça traîne, je commence à me cailler, ils arrivent enfin, la galerie faisait plutôt 200 m de long, ce qui explique aisément ce retard.

Nous nous engageons dans une voûte mouillante très boueuse genre si t’as des bottes tu les perds !.

Nous retrouvons l’équipe qui nous a précédée, là tout le monde fait demi-tour pour regagner la sortie.
Retour silencieux, la fatigue se fait sentir et on se concentre en faisant attention où l’on met les pieds car ça glisse pas mal dans les passages argileux. La remontée du puits de sortie avec néoprène n’arrange pas les choses.

Heureusement pas de pluie dehors, changement rapide pour se retrouver dans des habits chauds et secs, une bière gentiment offerte par les hollandais termine bien cette belle sortie.

Je regrette quand même qu’il n’y ait pas eu plus de copains du GCPM présents à cette sortie.

une sélection de photos

ICI

avec le nom de leurs auteurs


Jean-lou


le Réseau Covatannaz

En ce dimanche 29 octobre, il était prévu une simple petite promenade familiale automnale en forêt. Soudain, 1 heure avant de partir, je reçois un message d’un belge, me proposant de faire une partie du réseau Covatannaz a Sainte-croix, en Suisse

Cette cavité s’étend sur 5km, il y a 4 entrées situées dans le canyon Covatannaz . Ce n’est pas, que je n’ai pas envie de passer du temps en famille, mais nous avons déjà fait hier ( samedi ) le glacier du Mont miné qui est d’ailleurs facile d’accès ( Valais ).

Je les délaisse pour quelques heures, l’appel spéléo est trop fort pour moi, je fonce donc direction Sainte-Croix où je retrouve un Belge et 2 Suisses .


Les couleurs automnale sont magnifiques, nous installons une main courante sur une vire qui donne accès à un petit passage dans une des quatre entrées. Celle-ci est une arche assez spacieuse où se jette une cascade de la résurgence.

Le réseau de la Covatannaz s’ouvre en rive gauche de l’Arnon dans les gorges du même nom presque tous les spéléos vaudois ont mis leurs bottes dans cette cavité à leur début.
Dans la grotte des lacs quelques concrétions et de l’eau pour patauger .


Nous ne ferons pas la traversée aujourd’hui, le passage entre les grottes des lacs et les grottes du vertige est très argileux, nous redescendons par le P20 puis on termine par le canyon .



Ce fut une belle découverte à refaire avec les membres du GCPM

Les photos ICI


Michel

L’autre visage de la grotte Baudin

La Salle Hope – photo Gérard JAWORSKI

La grotte Baudin permet aux non plongeurs d’accéder au collecteur du Verneau, elle autorise également les traversées depuis le gouffre des Biefs Bousset, si la météo est favorable. La majorité des spéléos qui la parcourent gardent le souvenir d’un long ramping et d’un boyau étroit.

Notre visite avait un autre but, mettre en valeur quelques-uns de ses décors souterrains. Guy, Daniel et moi-même ne sommes pas à notre coup d’essai, mais ces ballades photos restent toujours aussi agréables. La météo pluvieuse n’est pas un problème, mais bien au contraire devait rendre les parties aquatiques beaucoup plus belles.

Grosse surprise lorsque nous nous changeons sur la place vers l’église, trois personnes nous interpellent
«  »Vous n’avez pas peur qu’il y ait trop d’eau ? » »
«  »Pas de problème nous allons à Baudin… » »
«  »Mais, il est là Baudin ! » »

C’est alors qu’une personne se détache du groupe et se présente comme étant M. Baudin. Il nous raconte plein d’anecdotes sur la découverte de l’entrée par son fils lors d’une séance d’escalade. Il nous confirme que de nombreuses séances de désobstruction ont été nécessaires et qu’ils ont persévéré bien qu’il n’y ait pas eu de courant d’air au début. Une bonne leçon pour nous inciter à persévérer sur nos chantiers de désobstruction.

L’accès à la grotte est parfaitement sécurisé par la pose d’un câble, bien salutaire, surtout par temps pluvieux. Les rampings sont l’occasion d’un bon échauffement et les genouillères (voire les coudières) sont bien utiles.

La galerie des gours -photo Guy DECREUSE

Comme espéré, les vasques, ruisselets et gours sont actifs. Nous allons faire rapidement un repérage du boyau GSD en vue d’une prochaine séance et nous sentons les vibrations et les grondements du collecteur tout proche.

Pas de difficulté pour les prises de vue, les spots sont rapidement repérés et les images collectées dans nos cartes mémoires. Nous quittons vite le cheminement classique afin de mettre en valeur d’autres secteurs de la cavité.

Une difficulté particulière dans cette cavité est liée à la présence d’une argile de décalcification très collante qui nous transforme en statues et qui adhère à notre précieux matériel photographique (enfin il en a vu d’autre).

La suite lors d’une prochaine sortie photo-spéléo…

Les photos de la sortie ici avec le nom de leurs auteurs

Gérard JAWORSKI

Sortie via ferrata à Saillon (Valais) Lundi 23 octobre 2023

Nous hésitons un moment avant de maintenir cette sortie : Manu et Joris n’ayant pas pu se libérer, on aurait pu remplacer par une petite virée spéléo plus près. Pour finir la météo suisse nous annonce de belles températures et le soleil tandis que l’automne s’abat sur la Franche Comté.

Allez on fonce !
Julie et les filles se joignent à nous. La via Farinetta est tracée en surplomb des gorges de la Salentze. À son pied coule une cascade d’eau thermale , hiver comme été à la température de 24 degrés. Vignes et figuiers témoignent de la douceur du climat .

Très jolis points de vue sur le canyon , ses vasques, ses cascades, quelques passages dans de petites cavités à flanc de falaise.
Nous bouclons l’itinéraire rapidement et avons encore toute l’après midi pour profiter du coin, paré de magnifiques couleurs en cette fin de saison. Julie et Michel décident de me faire découvrir la vue depuis la cabane de la dent de Valerette .

Une petite randonnée nous y conduit, et je découvre émerveillée cette ligne de crète au panorama époustouflant sur les dents du midi , toute baignée de brume et d’une lumière étrange, annonciatrice de la venue du front nuageux qui sévit à ce moment là sur Montrond .

On ne peut s’empêcher de rêver de rester dans la petite cabane la nuit et d’entreprendre le lendemain matin la conquête des territoires sauvages

tout juste effleurés par nos regards (un vrai coup à se rendre malade à devoir faire demi tour ici !).

Eh bien ça rentrera dans le vaste catalogue de nos projets Gcpm, avis aux intéressés

Un grand merci à toute la famille de Michel qui m’a promené comme une gamine et fait
découvrir de petits bijoux !


Céline.