Sortie à la Voie aux Vaches – Dimanche 28 Juillet – Interclub GCPM / GSD

Nous nous retrouvons au refuge avec Christophe, Jean Noël, Nathanaël, Virgile, Anne Sophie, Mickaël et Lisa

Direction Gevresin à la voies aux vaches, entrée alternative aux Essarlottes pour accéder au collecteur du Lison

Guy nous a précédé, il a pris de l’avance et est parti équiper le gouffre environ une heure et demie avant nous.
C’est très appréciable, outre le temps gagné, cela nous évite des temps d’attente dans les passages étroits et peu confortables de la zone d’entrée.

Au fil de la progression, nous découvrons quantité de traces désobstruction encore visibles (forages, traces de tirs, étaies, grillages, fers à béton etc..).

Le travail qui a été réalisé pour nous rendre accessible ce collecteur est colossal !

Nous nous rendons bien compte de l’ampleur des efforts que nos prédécesseurs ont dû fournir et nous leur en sommes reconnaissant.

Arrivé dans le collecteur, c’est du gros ! Magistral

Nous visitons en premier lieux l’amont jusqu’au siphon terminal
Nat et Mickaël tentent une boucle pour rejoindre le réseau fossile par un itinéraire bis, mais sans succès.

Casse croûte tous ensemble de retour près de la salle Victor.

Mickaël nous guide direction l’aval

Un passage étroit (plutôt sélectif) suivi d’une verticale permet de rejoindre la rivière (magnifique par ailleurs)

 

Guy reste au niveau sup pour faire de la photo (sapin d’argiles) avec Lisa et Christophe.

Remontée, nous partons en tête avec Guy et le volumineux kit photo, Christophe et Virgile se chargent du déséquipent

Une bière bien fraîche (et bien méritée !) nous attend sur le parking

Au final,
Une très belle sortie pour une belle cavité (que nous étions plusieurs à découvrir)
et qui nous aura tout de même pris entre 6 et 9 heures selon l’ordre d’entrée et de sortie du gouffre

Chapeau à Lisa qui aura été pratiquement jusqu’au fond et qui en aura profité également pour parfaire ses techniques de noeuds

A noter: une corde (C39) bien endommagée (gaine coupée sur 2 cm environ), sans vraiment avoir pu en identifier la cause (frottement ?)
Celle ci a été coupée en deux tronçons de retour au local au niveau de la partie abîmée, par précaution

Julien

140 ans de sortie spéléo (ou plutôt 2x 70…)

Dans le cycle sport et gériatrie, aujourd’hui la spéléo

Sortie aux Cavottes le vendredi 12 Juillet 2019

 

Cela faisait un moment que Jean-Pierre m’avait sollicité pour une petite sortie histoire de tester sa cheville en vue du camp dans les Pyrénées.

Nous nous sommes retrouvés au refuge pour préparer le matériel (déambulateur, cannes anglaises, bandage herniaire etc.…) nous prenons aussi quelques cordes on ne sait jamais !

Nous passerons par la tyrolienne de la salle du chaos pour aller et venir (on ne va quand même pas se taper la diaclase Duret non mais !).

Pas un chat dans les Cavottes on les a pour nous tout seul, quel calme.

Jean-Pierre s’en sort plus que bien malgré ses problèmes de cheville, on prend notre temps pour visiter (c’est ce qu’on se dit, en réalité on aurait pas pu aller plus vite). Casse croûte au ressaut de 7 puis retour au soleil.

Au refuge où le stage initiateur arrive dans ces derniers jours, il y a de la belle relève dans le monde spéléo. Ca fait du bien de voir ça.

Une bonne journée entre anciens jeunes donc merci à nos sponsors, Stana, Confiance, Fixodent  etc.….

Jean-lou

Excursion en Haute Saone – Le Deujeau 13 Juillet 2019

SORTIE AU DEUJEAU

Cécile, Mickaël, Cyrille, Fred, Jean No, Tof, Damien, Thomas, Jean-lou

C’est Mika qui a organisé cette sortie un grand, merci à lui pour son invitation des membres du GCPM pour se joindre à l’équipe du GSD.

J’ai donné rendez-vous chez nous à Christophe, Jean No et Thomas pour faire du covoiturage. D’après via michelin il faut 1H20 pour aller d’Avanne à Arbecey, Thomas arrive le premier puis tof et Jean No avec ½ h de retard. (hihihi)

Moi qui déteste être en retard à mes rendez-vous je fulmine et fais accélérer le mouvement. Tof me dit qu’il faut 1 h d’après son smartphone pour faire le trajet et c’est lui qui avait raison 1h01 exactement.

Damien lui nous rejoint sur place avec Cécile.

Tout le monde est a peu près à l’heure, nous nous équipons et direction les petites chailles.

La partie mâle du GSD suivi de Thomas et Jean-No partent fond la caisse dans le réseau.

Derrière plus lentement pour profiter du paysage Cécile, Tof , Damien et moi.

C’est vraiment très beau, quelques bassins pas très profonds, le niveau d’eau est bas. Nous retrouvons Jean-No à la bifurcation qui mène à la galerie semi fossile du bar tabac, où nous nous engageons (l’autre groupe est  allé explorer la rivière furieuse).

Très jolie galerie bien concrétionnée, par endroit de petits bassins et ça devient nettement moins drôle à partir de la galerie des merveilles.

 

De l’argile sous toutes ses formes.

Du pataugeage dans le ruisseau où l’on enfonce jusqu’au mollets et si l’on veut marcher sur les rives c’est Holiday on ice, gadins assurés et la cerise sur le Deujeau : des monticules d’argile où il faut planter les ongles pour ne pas redescendre, c’est épuisant et on ne  regarde que ou l’on met nos pieds et c’est bien dommage car il y a de magnifiques concrétions, de très belles fistuleuses dont certaines ayant cassées se sont plantées verticalement dans les talus d’argiles.

Les autres nous rejoignent et nous cherchons un endroit pour casser la croûte.

Après la pause Mika, Jean-No et Damien décident de continuer, les autres font demi-tour et nous rentrons tranquillement en évitant de nous vautrer dans la gadoue.

Nous récupérons un crapaud à la bifurcation de la rivière et Fred arrivera à le sortir vivant du gouffre.

Je pense qu’avec le soleil, la pauvre bête a du cligner des yeux pendant un moment.

Le passage dans la rivière nous a permis de nous nettoyer et nous en sortons à peu près propres.

      Les trois courageux qui sont allés au fond sortiront une heure et quelque après nous.

Dehors, Damien Grandcolas vient nous rendre une petite visite
Après une petite bière bienvenue le temps est venu de se séparer en se promettant de renouveler ce genre  d’expérience.

Merci encore à Mika pour cette belle sortie.                                       Jean-lou

Grotte Nord Creux Billard . C’est beau !

Un message de nat sur la liste spéléo GCPMP
« J’ai désamorcé le siphon de la grotte nord du Creux Billard, si ça vous dit, c’est le moment d’aller y faire un tour « 

Le lendemain, nous sommes 2 au rendez vous. jacky et moi.
C’est vraiment une belle occasion d’allez enfin faire un tour derrière le siphon. Bizarre que l’info n’ait pas attiré + de monde .
Nat annonce même que l’équipement a partiellement été doublé par mesure de sécurité. Le top !

L’objectif de la sortie est double:
– découverte de cette partie du réseau
– reprise du squelette du réseau jusqu’a une grande diaclase qui pourrait bien  être en correspondance très proche avec la grotte Est.

Avec notre équipement spéléo la promenade depuis le parking vers le creux billard suscite de l’étonnement et des questions par les visiteurs.

Nous arrivons au pied de la grimpette de 20m sur la corde en place.
La topo débute dans le porche sur un point parfaitement identifiable sur la roche.

Nat a bien bossé. Il n’y a pas un poil d’eau dans le siphon et nous ne remplissons même pas les bottes.
A débouché du siphon, nous choisissons la galerie principale sur la gauche en direction de la salle Contejean. Le siphon est très légèrement réalimenté par un petit actif qui arrive depuis ce coté mais nous avons tout le temps pour visiter

La levée de la topo impose un rythme de progression plutôt lent et, de ce fait, nous avons tout loisir de découvrir des choses pour le moins inhabituelles voir exceptionnelles.

Dans la galerie des Suisses, subsistent de magnifiques moraines glacières et les blocs bien caractéristiques sont légion.
Une reprise d’érosion a permis de dégager partiellement la galerie, mais un peu partout des « buttes témoins ou des amoncellement calcités et bloqués dans les plafond ne laissent pas de toute sur l’origine

Sur les parois, de très nettes striures horizontales témoignent elles aussi d’une longue activité fluvio-glacière.

 

.

Dans la salle Contejean, au pied d’une très haute cheminée active, l’eau fait son travail d’érosion et de ciselage magnifique sur les galets au sol

.

 

Nous visitons la galerie de la Fanfare qui sur la topo, pourrait bien finir par shunter le siphon 2
A passage, nous découvrons de superbes formes de retrait d’argile
La galerie se termine hélas sur un colmatage boueux. On y voit des traces de désobstruction et… tout l’outillage et encore là.

 

.

 

Après plusieurs  heures de topo et de découverte, nous rebroussons chemin
Il reste encore plein de choses à voir .

 

D’après Thomas et Nat, la galerie en direction du siphon 2 ( à droite en sortant du siphon 1) est aussi à voir avec ces magnifiques formes d’érosion et un veinage très particulier de la roche.

Sans aucun doute, cette cavité mériterait un belle séance photos !
Vous voulez en voir 1 peu +  ?  Clignez ici 

Christophe

Le cul de vau, çà vaut le coup

Cette année la grotte du Cul de vau à la cote.
Longtemps elle fut délaissée car très polluée par les eaux usées du plateau
En 2006 une station d’épuration implantée à Lavans Vuillafans à contribué à une nette amélioration de la qualité de l’eau.

Le réseau est maintenant agréable à parcourir.
Toutefois, très en amont de la cascade Perlon  dans la zone de la cheminée quelques vasques d’eau stagnante sont hors du cours actif et les boues sont encore un peu chargées.

Nous nous retrouvons à 4 en ce samedi 15 Juin.
Guy, Jacques, Jean No et moi et  stationnons nos véhicules dans le virage en épingle à cheveux à proximité d’un banc
Dans 15 jours, il y aura de l’affluence ici avec la course de la côte d’Echevanne .
Des courageux volontaires sont là pour débroussailler tout le parcours

Après la petite grimpette en néo et un sentier ou il est préférable de ne pas glisser, nous arrivons en rive droite de la cavité. Un peu plus haut, on passe devant le porche béant de l’ancienne résurgence.

Lors d’une session d’entrainement du Spéléo Secrours 25, l’entrée de la cavité a été réaménagée et l’accès et maintenant plutôt facile.
Un puissant courant d’air nous accuille

On est tous content de pouvoir enfin pateauger dans l’eau.
La première partie est agrémentée de quelques passages ou il faut nager.
Au bout d’une heure de progression, nous arrivons enfin à la cascade Perlon.
Lors de la découvert du réseau, cette zone resta longtemps le terminus infranchissable de la cavité, mais avec l’arrivée des techniques modernes de progression, l’obstacle est franchi dans les années 1970.

Le réseau de développe sur plus de 2km mais une partie se développe derrière siphon.
Sur les conseils avisés de « *** » nous sommes venus en néo sans s’encombrer d’une combinaison de protection supplémentaire.
Graçe à l’équipement en place, nous franchissons la cascade Perlon et nous nous engageons dans l’amont
Le profil est complètement différents. Nous progressons dans une méandre avec une roche sombre et très abrasive pour les néos.
Nous traversons de belles zones érodées et terminons la sortie sur un cul de sac. La suite est plus haut avec une corde en place pour l’escalade de la cheminée de 5m.
Jacques se lance à l’assaut de cet obstacle, mais la corde n’inspire pas confiance et il préfère rebrousser chemin

Cette sortie est vraiment une récompense facile pour qui aime les ambiance aquatiques

Christophe

 

Ballade karstique en Haut Jura

Voyant que l’heure de la retraite ne va pas tarder à sonner, je ressens comme une envie irrépressible d’en avoir un avant goût  …   une virée photo, voilà ce qu’il me faut !
Franck n’est malheureusement pas dispo… tant pis, j’irai seul.

Le département du Jura regorge de sites karstiques dignes d’intérêt.
Je commence par la grotte des Sarrazins, vers Longchaumois. Sur Basekarst, ils parlent d’un beau phénomène illustrant bien les plissements jurassiens… Hum ! Elle se situerait à côté d’un ancien cimetière de Pestiférés … Ah !
Le descriptif est éloquent : Il s’agit en fait plus d’un abri sous roche que d’une véritable grotte mais le porche fait quand même environ 30 m de large, 2,5 de haut pour 10 à 12 m de profondeur. Elle est creusée par gélifraction sous une strate dans une zone de flexure très marquée où l’anticlinal de Longchaumois retombe sur la vallée de la Bienne.

Un bon sentier bien indiqué y conduit (1,4 km). Un seul mot me vient à l’esprit en arrivant sur place « Surprenant ». Cela ne ressemble à rien d’autre que je connaisse.
Voilà un beau challenge photo … pas si simple de trouver les bons angles de vue qui donneront une bonne idée de l’ensemble. L’objectif 9-18mm me sera bien utile.
Heureusement, l’appareil est équipé d’un intervallomètre : Je programme des séries de déclenchements à intervalles prédéfinis. Cela me permet d’aller donner les échelles sans être obligé de courir ! Pour ce genre d’endroit, c’est important d’avoir ce repère de grandeur pour se faire une idée juste de l’ampleur du site. Je n’avais qu’une hantise, c’est que le soleil s’en mêle et que je crame tous les contre-jours … il pleut et je suis à l’abri…que demander de mieux !

Seconde étape : j’irais bien du côté de Lamoura pour aller voir à quoi ressemble la grotte du Célary également pointée sur les cartes IGN.
Là aussi, il faut marcher un bon quart d’heure pour y parvenir.
L’entrée de la grotte se situe en falaise et on descend une soixantaine de marches pour y accéder. Devant l’entrée, je me demande comment elle a été repérée car c’est impossible de la deviner depuis le bas du banc rocheux. Ce n’est qu’en pénétrant à l’intérieur que j’ai l’explication : Au fond de la cavité, un puits rejoint le plateau et c’est par là que les spéléos sont descendus la première fois !).
Si cette grotte s’était trouvée en Loue-Lison, il y aurait eu peu de chance pour qu’elle soit aménagée de la sorte. Avec leurs milliers d’hectares de forêts, les communes de ce secteur sont riches. Pour que les locations liées au ski restent garnies à la saison chaude, les collectivités font des efforts pour que les séjours soient agréables.

Sur le chemin du retour, je fais une halte photographique du côté de Saint Laurent en Grandvaux.
Sur la commune proche des Chauvins, j’avais déjà cherché un lapiaz présenté comme un des plus beaux du massif jurassien mais les photos ne correspondaient pas avec ce que Franck et moi avions trouvé.
Cette fois-ci, j’ai apporté une carte vu du ciel bien utile car les zones rocheuses sont en plein champ. Je fais le tour de tous les « tas de cailloux » du coin et au bout d’une demi- heure, c’est bon : une magnifique dalle inclinée se présente devant moi. Les rigoles creusées par les ruissellements sont effectivement exceptionnelles. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages et j’en profite pour mettre en évidence les creusements de la roche.
Je rentre enchanté de mon périple solitaire. Il ne me restait qu’à vous le faire partager avec ces quelques lignes. Peut-être cela vous donnera t-il envie d’aller les découvrir ?

Les plus belles images ainsi que les localisations des sites visités   ICI

La belle descente de l’ascension : le gouffre de la voie aux Vaches 

L’histoire se passe par un merveilleux jeudi ensoleillé, digne du mois de juin à venir…
Thomas, quelques jours plus tôt, avait imaginé cette sortie dans le réseau des Essarlottes .
Malheureusement , le sort en décida autrement pour lui, obligé de remettre sa voiture en état après une sortie de route la veille ( tentative de d’exploration d’une doline en voiture?).
Je rejoins donc au point de RDV à Gevresin une équipe composée de :
– Jean-Lou ( mon formateur officiel , une main de velours dans un gant de fer, à l’inverse du
dicton)
– l’incontournable Christophe
– Sa fille Emilie, crapahuteuse méritante
– et Micka, membre du GSD et néanmoins fort sympathique
Tandis que nous nous préparons à la descente (chacun se demandant si par ce temps, une randonnée ne serait pas plus agréable …) , nous avons la surprise d’ être rejoints par un groupe de spéléos touristes, venus du nord de l’Angleterre. Une discussion s’amorce alors, pour savoir qui d’eux ou de nous descend en premier, et quelle est la meilleure voie d’accès à la galerie Jackpot. En définitive , nous choisissons le voie aux vaches, tandis que eux passeront par l’entrée numéro 1.
Nous trouvons cette voie déjà toute équipée, avec de la grosse corde certes difficile à faire
coulisser dans le descendeur mais tout de même bien pratique : pas de corvée d’équipement et déséquipement aujourd’hui !
Une petite porte au fond d’une doline s’ouvre sur une série de puits , entrecoupées de
quelques méandres plus ou moins étroits et sinueux, juste ce qu’il me faut pour réviser ma technique. Nous rencontrons aussi une portion quelque peu instable, maintenue par des étais et du grillage, et il nous faut faire bien attention à ne pas prendre appui sur certains rochers qui menacent de s’ébouler dans cette zone.
Après une série de ramping avec pour seul horizon les semelles des bottes de Jean
Lou…OOOhh surprise ! Nous débouchons dans la vaste salle Victor, cavité impressionnante, grande comme un hall de gare. 

C’est tout un autre univers qui s’ouvre à nous ici. L’endroit est tout indiqué pour le pique nique, et la faim commence à se faire sentir….

Le repas est l’occasion de discuter de la suite de l’expédition , topo en main : allons nous du côté de l’aval, où il reste potentiellement une cheminée non explorée d’après Micka, ou bien au contraire poursuivons nous vers l’amont, par la très belle galerie Jackpot ? Christophe et Jean Lou nous expliquent aussi le long travail de désobstruction qui a été nécessaire pour mettre à jour cette cavité, et je complète un peu mon répertoire de spéléo ( qu’est ce qu’un réseau fossile/actif? Qu’est ce qu’un collecteur ?).
Le ventre bien rempli, nous décidons finalement de faire un bout de chemin vers l’amont, quitte à revenir voir l’aval sur le retour….
La suite est un véritable régal, paysages magnifiques, vasques d’eau claire, et un vrai terrain de jeu pour crapahuteurs.
Cerise sur le gâteau, il suffit de se baisser pour ramasser des fossiles d’ammonites noirs et lustrés , de vrais petits bijoux.
Il faut que je m’arrache à cette contemplation pour suivre le reste de l’équipe qui progresse déjà plus loin… Christophe nous fait remarquer qu’il faudrait revenir ici faire quelques photos !

Sur notre chemin nous découvrons un phénomème éphémère et fragile.  De la mousse se forme sur l’eau à l’aval d’un mini cascade, mais ce qui est superbe, c’est la forme que prend cette mousse sur le petit bassin à l’aval de la cascade.
Le phénomène est tellement fragile qu’il aura suffit d’une goutte d’eau pour tout disperser

Nous arrivons bientôt au bout de cette expédition, arrêtés par une mare de boue, juste avant
le siphon qui ferme l’amont.

Il s’écoule ici à grand fracas une rivière souterraine sortie d’on ne sait où. Une question se pose ici : mais que sont donc devenus les anglais, que nous étions censés croiser le long de cette galerie ?
Nous rebroussons chemin , mais alors que Jean Lou et Micka sont déjà loin devant, Emilie se retrouve les bottes scotchées dans la boue, faisant ventouse ! Je lui lance une corde pour l’aider à s’extraire et repense en riant à une scène mythique du film « la chèvre », dans les sables mouvants :
CAMPANA:-qu’est ce qui vous arrive encore ?
PERRIN :- je ne sais pas je m’enfonce.
CAMPANA:-vous allez arrêter de faire le pitre quand je vous parle ?


Mais tout finit bien et nous rejoignons vite le peloton de tête.
Nous apercevons sur le parcours retour l’abouchement de la voie d’entrée numero 1 (et toujours pas
d’anglais).
De retour dans la grande salle Victor, nous croisons enfin 2 anglais esseulés et qui ont
vainement cherché leur chemin vers l’aval. Heureusement, Emilie maîtrise bien l’anglais et Micka leur donne en cadeau ( oh thank you, it’s a gift ?) la topo de la cavité qu’ils n’ont pas (engagés jusque là sans la carte????). Nous n’en avons plus besoin car nous remontons, un peu pressés par le temps. La remontée se fait sans encombre et, donc ,sans déséquiper.
Comme chaque fois il est bon tout de même de retrouver la lumière du jour, et nous partageons dans la bonne humeur un petit café et quelques bières.

    

.
Micka met à notre disposition une invention de son cru, ma foi fort utile et ingénieuse :
un jérrican équipé d’une petite pompe, elle même alimentée par une pile . Le tout avec du savon, cela fait une fontaine idéale pour retrouver des mains propres avant de prendre le volant !

.
Nous voici à nouveau tout frais, et nous nous lançons du coup dans quelques débats hautement philosophiques, voire métaphysiques :

– peut on considérer comme une bonne action écologique de ramener un serpent trouvé au fond d’une grotte dans une bouteille (ou une capuche !!! ). Quel serait le point de vue de la bestiole si elle pouvait s’exprimer ?

-était il judicieux de laisser la topo de la grotte à un groupe d’anglais ayant potentiellement
voté en faveur du Brexit ?

-Dans une course au départ arrêté, lequel d’un photon ou d’un neutrino, gagnerait à la fin et
cela remet il en question la théorie d’Einstein ?

Mais encore et surtout cette dernière :
-prenez par exemple un gars bien sympathique, bon… ajoutez à cela qu’il est inventif ,
prévenant, agréable compagnon de route… bien…maintenant ajoutez encore qu’il est du GSD : cela remet il en cause les qualités précédentes ?


Sur celle ci nous sommes un peu secs, et aurons sans doute d’autres occasions de
débattre…
C’est sans aucun regret pour la randonnée perdue ce jour là que je repars chez moi, décidément enchantée par ces sorties spéléo. Celle ci fait partie de mon très modeste best of !

D’autres photos ici 

Céline.

Les flashs crépitent au Cul de Vau

Gérard suggère une sortie photo en ce samedi 01 juin ; Ca lui plairait bien qu’il y ait de l’eau … alors pourquoi pas le Cul de Vau.
Le GCPM y était il n’y a pas si longtemps pour une sortie initiation et rien que dans les 500 premiers mètres j’avais repéré pas mal de spots aquatiques.
Si on ne prend pas de photos, cette galerie dite « du Grand Lac » peut sembler monotone mais en y regardant de plus près, c’est un beau profil de canyon souterrain pratiquement droit.

De plus, l’eau est claire (…ce qui n’a pas toujours été le cas)

Je gonfle un bateau dès le début de ce très long bassin et on charge le matos dedans.

On poursuit jusqu’au premier gour crevé et on commence la séance en rebroussant chemin.
Je monte dans l’embarcation pour créer une ambiance « navigation insolite » et là, un bruit de sifflement se fait entendre !

 

Aie, aie !! ça commence bien. … temps pis, on se passera de cet accessoire pour cette fois.

 

Les gours crevés portent bien leur nom. On peut passer aisément par l’éventration à la forme carrée. Sur la photo ci-contre on remarque des peintures rupestres « récentes » en haut à droite !!

On ne peut pas dire qu’on se facilite la tâche avec ces conditions plus qu’humides. Les 4 flashs contre-jour sont fixés sur des trépieds et installés à fleur d’eau, dirigés à l’horizontal pour limiter les zones cramées)

Gérard est aux commandes de l’appareil hybride. Il a avec lui une lampe torche pour faire la netteté et un flash équipé d’un snoot. Cet accessoire est une sorte de tube qui se fixe devant le flash : il crée un faisceau de lumière très étroitement focalisé grâce à une grille « nid d’abeille ».

Il permet de cibler l’échelle humaine tout en conservant les zones sombres autour.

De mon côté, j’essaie comme je peux de mettre en scène une impression de photo d’action. C’est quand même plus facile avec les flashs car on évite les problèmes de bouger. De plus, Gérard n’a pas besoin de trépied et il peut moduler les compos plus rapidement.

On y reviendra (avec un nouveau bateau !) pour mettre en image la suite.

 

Guy le 02 juin 2019

Le bois des Angles, vers la Grâce-Dieu

Dernièrement, Benoit me demande de faire des mises à jour sur Base karst….des nouvelles infos (datant de 1987 quand même !) et concernant les cavités situées juste au-dessus du monastère de la Grâce Dieu.

En rafraîchissant les fiches, je me dis que ça vaudrait le coup d’aller y faire quelques photos. Franck connaît déjà une partie du site car il y est allé seul en 2015.
On emmène la tablette pour vérifier les coordonnées.
Le cadre reculé du monastère mérite à lui seul le détour. C’est un oasis de tranquillité .Tous les ¼ d’heure, les cloches de l’église viennent troubler le silence des lieux ….donc c’est supportable ! On n’entend pas le grondement de la cascade de l’Audeux car elle dégringole un peu plus en amont.
Il y a une demi-douzaine de grottes longeant le même banc de falaise.
Franck me fait remarquer qu’il est rare d’avoir une telle concentration de cavités en si peu d’espace. Si lui le dit, c’est que ça doit être vrai !
Grâce au plan d’ensemble qu’avait fait le GCPM en 1987, les entrées se succèdent sans qu’on aie besoin de chercher.
On arrive à la grotte n° 2 qui a la particularité d’être située en falaise mais facilement accessible.
A l’aplomb de celle-ci et 4 mètres en dessous, se trouve la n° 1. Franck ne l’avait pas trouvée à l’époque.

Et là, grosse surprise : Il s’agit en fait d’une conduite forcée courbe qui a été coupée par le recul de la falaise à l’endroit même du virage. Le profil des conduits est très esthétique. La grotte ne fait que 54 mètres de long mais on y passe une heure ! On sort quelques 113 photos ….il doit bien y en avoir une ou 2 de bonnes !!
C’est sûr, on y reviendra avec la technique des flashs pour voir la différence.

Toutes les photos de cette sortie avec les cavités légendées par numéro :     ICI 

Et voilà !, les belles du Doubs ne sont pas que dans les topoguides mais aussi hors sentiers battus pour qui sait les regarder.

La fissure à DéDé – Suite

Le 3 Mars avec Jean Marc nous avions engagé une petite désobstruction dans un trou souffleur

Ce samedi 18 Mai, il n’y a pas grand monde de dispo pour une séance désob ..
Oufs, un p’tit message de Nat .  » moi je peux venir mais ca ne sera que l’après midi »

aller, va pour un après midi désob.
Le trou à DéDé ou trou à Jean Lou est idéal pour une petite séance.
Il y à Nat, Clément et moi et nous ne sommes pas trop à 3 pour porter le matériel.

Nat trouve la zone d’entrée un peu étroite pour travailler et nous commençons par élargir  l’entrée.
Rapidement on aperçoit quelque chose comme un méandre et on poursuit l’élargissement dans la faille coté aval.
La suite est maintenant bien visible mais c’est étroit et nous ne sentons toujours pas de courant d’air (Temp extérieure: 15°)

A suivre

Christophe