Sortie Spéléo à la Baume du Mont – JNS 2020 avant l’heure !

Le GCPM a fait fort pour les JNS 2020 à la grotte de la Baume du Mont à REUGNEY.

Beaucoup d’émotion pour les participants lors de la descente à l’échelle ! Certains n’étaient pas très rassurés malgré les compétences techniques indéniables des encadrants. Mais les efforts des uns et des autres ont été bien récompensés.

En effet, le public a été conquis par la beauté de la cavité et par la surprise qui l’attendait plus de 30 mètres sous le plancher des vaches.

Il est vrai que le club spéléologique de Montrond n’a pas ménagé ses efforts pour que la journée soit réussie. Une vraie salle de restaurant de 34 couverts a été installée, avec plancher, tables, bancs et éclairage approprié. La cuisine a été équipée au gaz pour l’occasion. Et l’intendance a prévu le vin à volonté pour accompagner le menu festif. Il n’en fallait pas moins pour permettre à chacun de trouver le courage et la force de remonter !

Vraiment bravo aux spéléos pour cette idée géniale et inattendue qui a fait la joie de tous.

Les Journées Nationales de la Spéléologie n’ont pas fini de nous surprendre !

Qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir encore inventer pour la manifestation de 2021 !

D’autres photos ici

En 1961 …. le club de Montrond n’existait pas encore et la plupart de ses membres fondateurs n’étaient même pas nés !

Merci pour le partage de ces souvenirs.

La mine de Soeur Anne-Marie !

L’histoire se passe à la fin des années 80. Benoît, alors jeune prêtre, se rend périodiquement à l’Abbaye de la Grâce Dieu pour y effectuer une retraite spirituelle. 

Il y fait la connaissance de Sœur Anne-Marie dont la mission est d’accueillir les visiteurs du couvent. Anne-Marie profite de ses temps libres pour vadrouiller dans la campagne qui l’entoure. Au bout de quelques années, elle fini par en connaître les moindres recoins.


Arriva ce qui devait arriver : rapidement, la seconde passion de l’abbé vint aux oreilles de la religieuse… et voilà comment furent répertoriées les cavités du Bois des Angles.
Lien du CR :  https://speleo-gcpm.fr/le-bois-des-angles-vers-la-grace-dieu/ 
Outre les phénomènes karstiques du secteur, Anne Marie a également repéré l’entrée d’une ancienne mine de fer située dans la côte du « Bois des Charmois » (d’où son nom)
Le GCPM en lève la topographie. En creusant les conduits, les mineurs ont rencontré 2 diaclases naturelles, ce qui porte le développement total à 84 mètres dont 12 m naturels.

Franck la déjà repéré l’ouvrage souterrain et accepte volontiers de m’y emmener en cette fin novembre 2019.
Après une entrée basse on arrive dans un profil de conduits toujours bas (seuls de jeunes enfants pourraient tenir debout). L’exploitation semble ancienne et le filon devait être bien mince puisque les mineurs ont creusé en position accroupie.

Il n’y a pas de traces d’extraction mécanique. La tâche devait être bien rude pour ces ouvriers d’une autre époque.

Franck et moi passons 2 bonnes heures à nous appliquer pour sortir quelques clichés et ainsi rendre hommage à ces personnes qui sont venus creuser là.

Merci également à vous, Sœur Anne-Marie !   

 

Biblio : Turbigot n°8 page 66 et 68.

Guy le 15 avril 2020

Sortie repérage – 22 Février 2020

SORTIE DU 22/02/2020

(J’essaierai de faire une sortie le 22/02/22 pour la beauté des chiffres

Nous étions trois à être libres pour faire une sortie ce jour là, Jacky, Christophe et moi.
Pour faire un repérage en vue d’un possible futur chantier de désob.

Christophe n’étant libre que l’après-midi, on doit se retrouver au refuge vers 13h- 13h30 (voir 14h00 pour le Tof).
Pour optimiser cette belle journée, Jacky et moi décidons de faire un tour à la belle Louise dans le but de se tirer un peu sur les bras.

Il a pas mal plu ces temps derniers, mais depuis 2-3 jours le ciel c’est remis au beau et nous espérons que les écoulements dans les puits ne nous gêneront pas.
Nous avons tout le temps devant nous et nous ne nous pressons pas. Un peu d’eau quand même arrive de la perte principale.

Avant de nous diriger vers le puits des cannelures nous allons jeter un œil à la très belle cheminée qui se trouve à gauche au début du laminoir à la base du puits d’entrée.

Nous entendons gronder le ruisseau à la base du puits des cannelures pas mal d’eau dans ce dernier, heureusement ça ruisselle le long des parois, sans générer de gerbe d’eau.
Nous pouvons descendre sans trop nous mouiller.
En bas c’est une autre histoire, le ruisseau crache beaucoup et nous allons nous faire rincer à coup sur.

Pas plus courageux que ça nous entamons la remontée pour aller profiter du soleil.
Puis casse-croûte au refuge en attendant Christophe qui arrivera à l’heure (enfin la sienne !).

Je passe la plume au Tof pour la suite de la journée.

Jean-lou

Quoi ! Comment tu veux pas ?, t’es pas gêné ? je continue ?
Bon d’accord !

Repérage donc, facile, en bord de route.
Un trou dans lequel le GCPM avait engagé des travaux, il y a « vilaine lurette » (c’est tellement vieux que la belle est devenue vilaine !)
Après quelques mesures de température pour vérifier si un courant d’air frais existe, nous retournons au club boire une bière tranquilou.

Jean-lou

Quoi encore  Tof!  comment ça c’est succinct ?  t’avais qu’à le faire !!!!!

Jean-lou

Bon, d’accord Jean Lou. Je complète un peu avec ce que je sais.
Il s’agit de la perte des Longeots . Un perte semi active sur la commune de Montrond le Chateau
A l’origine, il y avait une doline rocheuse au bord du champs .
Lors de son comblement le GCPM réalisa un busage afin de conserver l’accès.
Au fond de la doline, une fissure étroite d’orientation perpendiculaire à la route semblait pouvoir donner sur une suite.
En 1991, lors d’un weekend « forage au pneumatique »  la cavité fit partie des objectifs.
Il y avait Jean Jacques et Agnès Barth, Grillon, Pouet Pouet, Denis Halliez et quelques uns du GCPM . (Agnès complètera peut être en commentaire de cet article)
Après 2 longs forages horizontaux (1 de chaque coté de la fissure ) le tir colmata complètement la suite potentielle …. et le gouffre tomba en sommeil.
Un des objectifs de la journée du 22 Février était de vérifier la présence éventuelle de courant d’air avec notre nouvel équipement de mesure.

Christophe

 

Sortie au Gros Gadeau Le 14/03/2020

Suite à l’annulation du stage spéléo secours PSMI, Sam me propose de faire une sortie au Gros Gadeau, nous seront six.
Sam, Xavier, Philippe, Véro du SCV, Thierry et moi.

 

Arrivés au bord du trou on se rend compte que ça coule beaucoup. J’équipe le puits d’entrée et grâce à une toute petite dévia qui nous fait gagner 20 cm, on descend a ras la cascade sans se faire rincer.
Sam prend la suite de l’équipement et peine à trouver des spits en bon état, ce qui entraîne des temps d’attente dans des courants d’air chargés d’embruns glacés. Nous installons une pseudo main courante tendue au maximum pour éviter un bassin un peu profond.

Xavier prend la relève de Sam à l’équipement, même conditions, très peu de spits en bon état, on dirait que les amarrages souffrent très rapidement dans ce milieu particulièrement humide.

Un manque de mousquetons ne nous permet pas d’aller jusqu’au fond, la remontée se fait rapidement et sans attente à la base des puits, ce qui nous réchauffe agréablement.
Véro en remontant le puits d’entrée suite à un balancement intempestif se retrouve sous le jet de la cascade.
Nous nous retrouvons dehors à casser la croûte sous un beau soleil printanier.
Voilà c’était la dernière sortie avant le confinement.
En espérant tous se retrouver pour de nouvelles sorties le plus rapidement possible.

Toutes les photos de Véro et Jean-Lou   ICI

Prenez bien soin de vous
Jean-lou

« En quête de studios souterrains »

Suite à l’invitation à En Versenne + Crotot, Jean Philippe Grandcolas et Serge Caillault souhaitent renouveler l’expérience en venant cette fois-ci du côté de Montrond.
Je leur concocte une petite liste de cavités photogéniques pour qu’ils puissent choisir. Le gîte leur servira de point de chute.

Nous nous retrouvons donc à 6 spéléos dimanche 8/03 au matin au gouffre des Ordons.
(Gérard, Jean-Philippe, Serge, Véronique Olivier et Philippe Auriol du SCVesoul et moi).
Un groupe de spéléos du CAF Bas-Rhinois nous précède mais on ne se gênera pas.
On tente une compo depuis le haut du cône d’éboulis du P18 pour avoir la longue perspective qui s’offre à nous. Jean-Phi donne l’échelle sur la corde tandis que Gérard se place plus au fond de l’avenue : mission réussie !

On part vers le fond pour poursuivre la séance en croisant les alsaciens qui n’en reviennent pas qu’on ait passé la grotte au karcher ! (ils croyaient qu’on blaguait !)

C’est vraiment un plaisir de faire de la photo avec Serge. Ca m’épate de voir qu’un gars qui a roulé sa bosse dans plein d’endroits beaucoup plus jolis, puisse être à ce point sensible à l’esthétisme de nos cavités.

Son approche de la photo n’est pas orientée à tout prix vers des contre-jours de malades mais elles sont très bien construites avec toujours le souci de magnifier le sujet principal. De plus, il ne passe pas 2 plombes en train d’hésiter.

Les godox et flashs sont rapidement placés de façon judicieuse pour fignoler ensuite derrière le boîtier… pour les modèles et assistants, c’est appréciable !

Midi sonne au clocher de Montrond : casse croûte au gîte et nous voilà repartis au Gouffre des Ravières vers Orchamps-Vennes. Nous serons 4 (sans Véro et Philippe).
Il faut dire que cette classique a de la gueule avec sa voûte de cave venant couvrir le puits de la sorte. Bien sûr, en cette saison, on n’aura pas droit au rai de lumière descendant dans le gouffre mais qu’importe, les cercles de strates dominant le cône d’éboulis sont du plus bel effet. Pour le coup, on a le matos adéquat : les 2 godox de Serge + celui de Gérard. Les petits flashs sont quand même mis à contribution pour déboucher quelques zones sombres.
Dans la seconde salle encore plus grande, je suis définitivement convaincu par la puissance des godox : seulement 2 suffiront !
En remontant, nous remarquons la présence d’un « triton alpestre » sur le sommet du cône d’éboulis.

Lundi matin, on se donne RDV à Cléron où Véro et Romain Venot (GSAM) qui nous rejoignent….direction « La Vieille folle ».
La perte présente un bon débit (Hydro : 1 m3 à Nans). J’emmène Serge jusqu’au bénitier. Ca va être compliqué de positionner des éclairages, les trépieds risquant d’être embarqués.
Du coup, on se limite aux 70 premiers mètres de la zone d’entrée et comme on est nombreux, c’est nous qui tiendrons les flashs. On se scinde en 2 groupes pour ne pas se gêner.
Je suis venu plusieurs fois faire de la photo ici mais on ne se lasse pas, tellement cette cavité est esthétique, surtout avec le débit d’ aujourd’hui.

Quand on ressort à la mi-journée, les giboulées de mars nous accueillent aux voitures.
Cela n’empêchera pas Véro et Romain de faire une halte au Creux d’Orcheval sur le chemin du retour pour en sortir une magnifique image.

Encore un super WE plein de partages d’expériences dans une ambiance des plus sympathiques.

Quand est-ce qu’on remet ça ?

Pour voir toutes les photos, c’est :   ICI     Merci à leur auteurs

Le gouffre du petit lac.

Roger Lutz du CARS (Cercle Arboisien de Recherches Spéléologiques) nous propose la visite d’une cavité proche de chez lui pour une séance photo. RDV est pris ce mercredi 11/03 à son domicile.
Franck et Daniel se rendent dispos. Alain MURCIER (maire de La Châtelaine et ami de Roger) sera des nôtres également. Patrick Guérin nous accompagne jusqu’à l’entrée car elle n’est pas évidente à trouver.

Il s’agit d’une cavité atypique, labyrinthique à souhait qui se développe sur de nombreux niveaux étagés et dont le développement dépasse le km. (Il n’existe d’ailleurs pas de topo précise.)
Déjà citée à partir de 1955, la grotte fut un peu oubliée puis redécouverte au début des années 2000, par Patrick Guérin et Jacques Olivier (dit le Druide). Après une désob située à une cinquantaine de mètres de l’entrée, ils découvrent la suite.
Seule la première partie est aisément accessible et présente un intérêt esthétique.
Ce qui nous frappe, c’est le pendage incliné des strates. Celui-ci sera présent tout au long de la visite.
Les plafonds, par endroits finement déchiquetés, sont exceptionnels; ils se sont sculptés en régime noyé.
Avec Franck et Daniel, on se laisse guider en allant d’une surprise à l’autre.
C’est toujours un plaisir d’écouter les explications éclairées de Roger.
Le petit lac, proche de l’entrée, a donné son nom à la cavité. Avec les pluies récentes, il est bien plein; L’eau y est translucide et bleutée.

 

Nous passons 3 bonnes heures sous terre, un peu hors du temps.
On essaie de sortir quelques images représentatives en se promettant d’y revenir pour s’appliquer davantage.

 

Un grand Merci à toi Roger de nous avoir fait partager une nouvelle fois ce « monde intérieur jurassien»

Toutes les photos de cette sortie    ici

Guy

L’invité surprise – Grotte X

De l’utilisation de petit personnel motivé pour la désobstruction

Avec Jacky nous avions projeté depuis quelques temps de revisiter un trou pour revérifier si la présence d’un courant d’air existait réellement.

Un copain passionné de désob se joint à nous,  (il est même venu avec sa pelle).

Il est arrivé dans la région suite à un chagrin d‘amour (sa copine s’est étouffée avec une pomme si j’ai bien tout compris) et ses 6 frères se sont empalés sur leur pioche par désespoir.

Après avoir exploré le trou et nous être concertés Jacky et moi nous arrivons à la conclusion qu’il n’y a rien d’évident quand à une possibilité de suite.

Le copain fort déçu décide de tenter le coup et nous demande de ne pas l’attendre car il veut prendre son temps.

Nous accédons à sa demande le laissant là pour un bon moment je pense. En lui souhaitant de réussir, avec sa pelle en plâtre massif il en a bien pour quelques siècles.

Quelques initiés reconnaîtront peut-être le site, mais je leur demande la plus grande discrétion.

Jean-lou

D’autres indices ici …

Le Brison – 8 Février 2020

Thomas (el présidente) et Jean-lou

Thomas cherchait quelqu’un pour faire un trou samedi et comme quoi le hasard fait bien les choses, moi aussi.
Je propose le Brison et Thomas dit banco, il ne doit pas finir trop tard pour aller à l’AG du Gipek.
Thomas à l’équipement, nous avons deux kits bien plombés pour aller toucher le fond des puits.
Du sommet du P 25 on entend couler l’eau au bas du P 33, ça promet d’être humide.
A la base du P 33, Thomas loupe la lucarne qui mène à la suite et commence à descendre le puits borgne.
Après une délicate conversion vu l’exigüité du puits il reprend le bon chemin et fini par arriver au dernier ressaut particulièrement arrosé. Notre président arrive en bas bien gaugé.
Je ne sais  pas pourquoi, mais je ne descends pas le dernier jet (c’est le cas de le dire), j’avoue n’avoir eu aucun esprit de solidarité sur ce coup là.
Il remonte et s’en reprend une bonne couche.
Je déséquipe et nous sortons rapidement au soleil.
Un groupe de spéléos Vosgiens s’équipe pour prendre la place toute fraiche que nous venons de laisser.
C’est vraiment un superbe gouffre, les puits sont magnifiques et je ne m’en lasse pas.

 

Jean-lou

Grotte des Meulées, le retour – 1er Février 2020

En première séance fin 2019, nous avions accompagné Franck pour lever la topographie de cette grotte insolite en falaise dans un secteur improbable- La grotte des Meulées sur la commune de Cussey sur Lison.
Notre progression avait été arrêtée à 12m par une coulée de calcite qui bloquait la suite .

Au programme de ce jour, nous avons prévu de reprendre la levée topo de la grotte de Gonsans. C’est un objectif facile et rapide. cela ne nous occupera que quelques heures.
Il reste don un peu de temps pour aller rapidement à la grotte des Meulées faire un petit tir au bazola histoire de terminer la topo.
Rapide escalade jusqu’à l’entrée et joli planté de spit de Jean lou .
Après une progression longue et fastidieuse (12 mètres) nous voici enfin arrivés terminus actuel.   Hop, 2 p’tites cartouches Hilti …. Comprenant sa dernière heure arrivée,l’obstacle se dérobe pour nous dévoiler la suite .
Je m’engage dans un petit ramping pour rapidement buter sur une empilement de gros rochers . Au dessus de moi, à travers les blocs, je vois du noir . Hooo  Hooo ….. et en + ça résonne.
Bazola , cailloux qui me tombent sur la tête, encore bazola et encore cailloux… etc etc….
Et ça finit par passer. Après l’obstacle franchi, je me pose dans une belle salle de 3x7m pour environ 6 de haut. J’attends Jean Lou pour découvrir la suite.
On se fait des courbettes pour savoir qui va s’engager le premier. … Bon, j’y vais .
Rapidement, je traverse la salle à grand pas pour enfin découvrir….. que le réseau se termine là !!. . Mais ca ne fait rien , pendant un instant, nous avons étés comme des gosses  avec un nouveau jouet. La première, c’est fantastique!
Au retour, nous découvrons une chaussure en cuir taille bébé avec un semelle plastique .
En levant les yeux, nous découvrons que le plafond se poursuit en fissure haute.
En surface, un irrespectueux personnage à du trouver le bord de falaise idéal pour y jeter quelques ordures encombrantes .

Du coup, avec ce nouveau développement on décide de refaire complètement la topo avec + de précision que la dernière fois .

… et donc, nous n’avons pas eu assez de temps pour aller refaire la topo de la grotte Deschamps à Gonsans….mais sans aucun regret.
Belle Journée
Merci encore à Franck de nous faire partager le fruit des ses prospections

Les photos ici

La topo

Bonus du jour …

Christophe et Jean Lou

Le Trou de Jean-Luc !

La première fois que Jean Luc Kammerer (GS Marcel Loubens) me parle de ce fameux Trou du Pic, c’est en novembre 2014, lors d’un stage photo organisé à Montrond … ses photos me font rêver.
La seconde, c’est toujours Jean-Luc lors de la formation « baguettes », à Montrond également … là, je commence à tirer la langue !
Il revient à la charge en juin 2019 à Montivernage lors de la journée avec l’association « P’tis Bouts de Ficelle »… C’en est trop !

Au moment je commençais à oublier ce « Trou de l’Arlésienne ! » Jean-Luc propose des dates ! MIRACLE!

Un petit mail sur la liste … il n’y a que Christophe le pompier qui se manifeste (c’est vrai qu’on est en semaine). Le parking du Colruyt d’Arcier nous sert de lieu de RDV, celui-ci est balayé par un vent glacial.
Heureusement, la cavité est à l’abri en sous bois (bien plus cool pour enfiler une néo). On se retrouve à 5 spéléos, avec mon fidèle compère Gérard et Claude du GSAM.
C’est sûr et certain, avec notre Jean-Luc pour guide, on va passer une excellente journée sous le signe de la franche rigolade. Quand il nous annonce qu’il est déjà descendu 130 fois dans ce trou, on est tous un peu sur le cul (facile!).

Facile, c’est le mot juste pour qualifier la difficulté de progression … on ne fera du 4 pattes qu’une seule fois et sur 4 mètres ! Je ne suis pas encore complètement rétabli d’un mal de dos aigu et j’ai quand même pu suivre la petite troupe (au passage, merci pour le portage du matos).

Le code du cadenas est toujours le même (&@4 %£$). Le puits artificiel de 12 m est équipé de 3 échelles métalliques qui se succèdent.
Avec les explications éclairées de notre professeur, on a tous les détails sur l’historique de l’exploration du Réseau de la Sapoie Aval.
Il en est de même pour l’approche photo : on ne rate pas une bouchée des particularités photogéniques que l’on zapperait aisément sans Jean-Luc.

 

Cela fait 20 ans que les non plongeurs peuvent découvrir ce tronçon de réseau souterrain. Un travail énorme a été fait : Radiolocalisation – percement- exploration – aménagements en tous genre – mise en place du cheminement, de mains courantes sur près de 500 m de long ! – descente d’embarcations …).

La galerie « Isidore » est un conduit semi actif présentant un somptueux cocktail d’érosion, de concrétionnements remarquablement bien conservés, de superbes chailles parfaitement noires au sol et au plafond… bref, des spots photo en pagaille.
On pose nos sacs au carrefour précédant la « Bifurcation », celle où l’on rejoint le collecteur et qui sert d’embarcadère.
C’est une toute autre ambiance qui nous attend maintenant (on a l’impression de visiter un nouveau trou): Il s’agit de 2 plans d’eau successifs de 300 mètres de long séparés par une salle.
Le gabarit de la galerie est impressionnant par ses volumes photogéniques.
Pour continuer, plusieurs solutions s’offrent à nous. Le kayak avec l’option de monter dessus à califourchon, les bouées et la nage en se tirant (ou pas) aux cordes en place.
Christophe et Claude choisissent le bateau, ce qui rend notre progression franchement insolite.
Ca me fait un peu penser aux barques de Padirac mais en beaucoup mieux.
Au bout de 600 mètres de magnifique rivière, on se hisse hors de l’eau pour rejoindre un lac suspendu qui marque l’extrémité de la partie visitable sans bouteilles.
A vol de chauve souris, nous ne sommes qu’à 400 mètres de la Résurgence de la Font de Lougres.

Vous l’avez compris, le retour se fait donc à contre-courant mais le débit très faible aujourd’hui ne présente pas de résistance.
En hautes eaux, c’est une autre histoire; Jean Luc en a fait lui-même l’expérience et nous le raconte comme si on y était.

On commence la séance photo en suivant les suggestions de notre hôte : En remontant un talus de terre, Gérard domine une très belle perspective aquatique. Christophe et Claude occupent chacun leur rafiot tandis que Jean-Luc et moi sommes cachés derrière les modèles pour envoyer la sauce en contre-jour. C’est un beau challenge collectif qui n’est possible que parce que nous sommes suffisamment nombreux et en même temps partie prenante de l’objectif fixé.

Ensuite, retour au port. On amarre les frêles esquifs et leurs pagayes en hauteur pour éviter qu’elles ne soient emportées.
Puis vient l’heure de la soupe aux vermicelles et des casse-croûtes. Le repas devient rapidement un nouveau prétexte pour notre guide « d’amuser la galerie ».

On se séparent en 2 groupes photos (pas pour longtemps).La batterie du Godox de Gérard n’apprécie pas l’ambiance humide et refuse de démarrer. On se partage alors les flashs mais on se rend rapidement compte que ce n’est pas suffisant pour éclairer correctement certaines scènes.
Du coup, on continue ensemble en alternant les prises de vues.
Après 5h30 passer sous terre, nous retrouvons la lumière du jour avec des souvenirs plein la tête.
C’est sûr, on y reviendra. Un GRAND MERCI à toi, Jean-Luc.

Toutes les photos   (dont quelques unes de Jean Luc  et d’autres de Christophe)     ICI

Et le lien de la vidéo que Christophe à réalisé :

 

 

Guy