9/10 décembre stage féminin à Francheville

Première fois pour moi , deuxième pour Sarah qui avait déjà pu expérimenter la première

cession de ces stages féminins avec Cathy à Montrond cet été. Les initiatrices de ces brillantes initiatives sont toutes deux bourguignonnes ( Anissa et Marion) et ont à cœur d’aider les filles à progresser et de les faire se rencontrer.
Nous sommes hébergées au gîte spéléo de Francheville, petit patelin tout riquiqui qui , tout comme Montrond , se trouve être le centre géographique de nombreuses cavités .

C’est très cosy et la chaleur et la convivialité du lieu font vraiment contraste avec la dureté des conditions météos du week-end. Point de Benoît ici mais Alain est aux fourneaux et on se régale aussi !


Des questionnaires à propos de nos attentes et des techniques que l’on aimerait travailler avaient été collectés auparavant et le lendemain , nous avons été (bien !) classées par binômes , chaque binôme ayant son propre formateur, et sa propre cavité.

Pour ma part j’avais exprimé vouloir mieux maitriser l’équipement et apprendre des
techniques d’auto secours. Chose faite avec Clara et Tom comme formateur le samedi au gouffre de la combe de Miollans . Puis en grange en fin d’après midi , passage de nœuds, balancier grande longe et balancier pédale crollée avec Valérie, seule femme formatrice, Tom , et Paul , champion de la manœuvre en moins de 3 minutes.
Soirée sympathique au gîte , bien au chaud et surtout et enfin au sec !

Le lendemain je fais équipe avec Violaine . Paul est notre guide au Neuvon, dont la beauté m’avait été vantée par Sarah.
Magnifique cavité et encore de nouveaux apprentissages, tout en sourires. Dire que j’ai bien failli laisser la fatigue avoir le dessus et renoncer ce matin là !


En conclusion, on peut vraiment dire que de nouvelles choses ont été acquises et de belles personnes rencontrées (par exemple un personnage comme Rémy Limagne) , grâce à la bonne volonté et à l’énergie de ceux qui ont donné de leur temps pour que tout cela puisse avoir lieu.

Un grand merci à eux ! Une autre cession est à l’étude pour le printemps et si cela se concrétise je compte bien en faire partie !

Céline

Le gouffre des Âges en image.

Encore quelques créneaux possibles avant Noël pour essayer de sortir quelques images souterraines.

Comme il n’y a pas de neige dans le haut et que le ciel se contentera d’être couvert aujourd’hui, Daniel et moi optons pour le gouffre des Âges (ou Creux de Cival), situé juste au bord du village de Loray.
Pour les infos pratiques, il figure dans le chapitre des « Belles Vertigineuses » du tome 1 des Belles du Doubs, page 66. J’étais déjà passé montrer l’entrée à Daniel en juillet 2022, en allant à la grotte du Moulin de Vermondans. A l’époque, Daniel s’était dit qu’il n’y mettrait probablement jamais les pieds au vu de son côté impressionnant.

Aujourd’hui, nous sommes devant … et il est toujours aussi impressionnant ! : une gueule béante de 8 mètres de diamètre avec un grand vide en éteignoir en dessous !


A part un hêtre manifestement sec, les autres arbres débordant allègrement au-dessus du vide semblent être en bonne santé, ce qui est plutôt rassurant car c’est sur l’un d’entre eux qu’on va s’amarrer.

On choisi celui qui nous permettra une sortie de puits confortable, sans tirer sur les bras comme des sauvages ou de violents coups de reins à donner.
Pour les besoins photos, c’est Daniel qui descend le premier, avec 2 Godox pendus à 5 ou 6 mètres sous lui et qui éclairent vers le haut.

On tentera ainsi une compo depuis le bord du gouffre comme si un halo de brume remontait des profondeurs (ou qu’un autre spéléo se trouvait sous lui). Je suis à iso 400 pour bien avoir le halo des flashs mais aussi à 1/20 ième de seconde pour avoir en même temps la lumière naturelle au-dessus du puits. il faut faire plusieurs essais pour avoir le bon compromis. Daniel, même s’il a l’air à l’aise, ne s’éternise pas à regarder en bas !

Une autre image s’impose, celle prise en plongée depuis l’amarrage plein pot … et à priori, la pêche est au RDV sur l’écran.
Nous voilà tous deux en bas. Malgré le ciel couvert, la gestion du contre jour n’est pas évidente à gérer.
En descendant le cône d’éboulis, on n’a plus la lumière directe de l’extérieur et c’est tout de suite plus facile.

A mesure qu’on dévale l’éboulis, le paysage change.
On tombe sur pas mal de micros gours bien ciselés et bien alimentés.
Plus bas, on devine le bout avec une très curieuse coulée de calcite ocre qui est enchâssée au milieu de strates inclinées venant converger en cet endroit. Derrière celle-ci le conduit s’amenuise de plus en plus et on remarque des traces de désob récentes.

Pour la remontée de la verticale, Daniel pousse devant lui un Godox et on tente de jongler avec le contre-jour extérieur pour en sortir une.
Quelle belle journée !
Même si voit quasiment la lumière du jour depuis le fond , cette cavité tellement atypique mérite le titre de classique, ne serait-ce que pour les bonnes poussées d’adrénaline qu’elle procure !

Les photos choisies ICI

Guy

Stage photo-spéléo 1 , 2 et 3 décembre 2023.

Pour cette nouvelle édition, toujours patronnée par la LIGES (ligue Grand Est Spéléologie) et la FFS, nous nous retrouvons à une douzaine de stagiaires et 8 animateurs au gîte de Montrond le château.

Stagiaires : Bertrand Dethorey , Silvain Yart, Costa Gueunon, Nolwenn Arribart ,Jean-Jacques Gaffiot, Guido De Keiser, Erik Claes, Léo Poiret, Nicolas Kaminske, Julien Bazille , Marina Ferrand, Jean-Philippe Grandcolas.

Animateurs : Romain Venot, Nathalie Witt, Serge Caillault, Gérard Jaworski, Olivier Gradot, Théo Prévot, Vincent Gerber et Guy Decreuse.

Daniel Ramey, Christophe Rognon et même Remy Limagne viendront se joindre à nous de façon informelle.

La météo est à l’humidité, c’est le moins qu’on puisse dire ! , à la neige aussi et au froid.

Nos amis belges (Erik, Guido et Vincent) sont déjà là le jeudi soir pour profiter le plus possible du séjour. Gérard et Romain arrivent au gîte le vendredi matin.
La Loue est montée à 140 m3/sec à Vuillafans et sur le site des Spiteurs, on voit que les Faux Monnayeurs coulent : http://mesures.spiteurs-fous.fr/

Je leur conseille donc de s’y rendre car ces mises en charge ne sont pas fréquentes.
En face, la grotte de Baume Archée s’est certainement mise en charge également.

Photo Nicolas

Pour éviter d’avoir à traverser le ruisseau, je leur conseille d’y aller depuis le vieux pont de Mouthier. Après la barre rocheuse équipée d’une rampe métallique, ils choisissent le sentier de droite qui passe par la grotte du Tuyau de poêle. (ça glisserait trop au bord des gorges). Une ou 2 cordes permettent de sécuriser les passages glissants en dévers peu avant d’arriver.

Le soir, les personnes arrivent petit à petit en fonction du trajet à effectuer et des dispos. Certains viennent de loin (Orléans – Paris …)
Après un apéro dinatoire et quelques spaghettis bolognaises, nous pouvons commencer en salle de réunion par 3 parties théoriques.

Olivier nous propose un topo traitant de la technique photo souterraine au téléphone portable.

Je propose ensuite une approche artistique de la technique classique au flashs déportés : »S’affranchir de la technique pour laisser libre cours à son inspiration « . J’essaie d’aborder toutes les questions qu’on peut se poser dans la conception de la compo sans se focaliser dans les chiffres.

Vincent nous propose ensuite de nous parler du light painting : La photo souterraine sans prise de tête !

Marina

Parallèlement, dans la grange voisine, il y a une expo photos-spéléo avec des cavités qui sont principalement du secteur.

Samedi matin, la neige n’entame en rien la motivation de chacun : « on sera encore mieux sous terre, au chaud ! »
les équipes se forment en fonction des aspirations et pourquoi pas joindre l’utile à l’agréable en choisissant une cavité inédite :
-Grotte Deschamps : Gérard, Vincent, Nolwenn, Costa, Léo, Jean-Jacques, Guy, Jean-Philippe
-Baume aux Sarrons : Nathalie, Romain, Erik, Guido, Marina, Nicolas, Daniel
-Cavottes : Olivier, Théo, Julien, Serge, Silvain, Bertrand.

Pour réchauffer les cœurs et les corps au repas du soir, rien de tel qu’une boîte chaude avec patates, salade et Morteau concoctée par Fred et Benoît.
S’ensuit un débriefing en salle de réunion avec la production de chacun.

Dimanche, on prend les mêmes et on recommence :
-Gouffre de Rappant : Romain, Christophe, Nathalie, et Bertrand
-Gouffre des Ordons : Nolwenn, Costa, Théo, Olivier, Julien, Léo
-Baume aux Sarrons : Guy, Jean-Jacques, Silvain.

-Grotte Deschamps : Daniel, Guido, Erik, Serge, Nicolas.
-Grotte de Sous Revier : Vincent, Gérard, Marina, Jean Philippe.

Silvain

Et re-débriefing en salle de réunion le mot de la fin (déjà !) avant que tout le monde ne reparte chacun de son côté.

Le ratio stagiaire/animateur a permis de faire des petites équipes, ce qui est profitable pour tout le monde.
On a dû jongler avec la météo humide et enneigée (pas de possibilité d’aller à la Vieille Folle ni à la Baume du Mont par exemple) mais fort heureusement, nous avons suffisamment de cavités sous le coude pour satisfaire tout le monde.

Une belle ambiance détendue et bon-enfant aura contribué à rendre ce stage plaisant pour le plus grand nombre. Il s’agit plus du partage d’une même passion que d’un cadre formaté où il y a ceux qui savent et ceux qui sont là pour apprendre.

La preuve en est qu’on avait par exemple comme stagiaire Erik Claes dont un de ses clichés figure dans le calendrier « Spéléo Project » 2024 !… excusez du peu !


Comme ils ont fait pas mal de km, nos amis belges prolongent leurs séjours en déménageant sur Cléron. Au programme du lundi, la grotte de Plaisir Fontaine et pour mardi, la grotte du Tunnel, vers Arbois.

Une sélection de photos ICI avec le nom de leurs auteurs

Guy

Baume des crêtes le 9 décembre 2023

«  »The big volume » » photo Romain Venot. (modèle Guy)

Je passe un mail sur le site du GCPM pour une sortie, 2 réponses positives, Didier et Michel.

Nous optons pour la Baume des crêtes au vu de la météo, nous ne risquerons pas de nous trouver coincés par une montée des eaux. Objectif galerie des chinois.
Au gite, Didier et moi, nous préparons les kits de progression. Ne voyant pas arriver Michel je lui passe un coup de fil, il a cru que la sortie était annulée, rassuré, il viendra nous rejoindre directement sur le parking. Didier équipe le puits d’entrée, ça percole pas mal, on se fait un peu arroser.
Michel arrive, je suis un peu surpris quand il m’annonce qu’il ne connait pas ce gouffre.

A trois la progression est rapide, descente du talus d’éboulis, salle du réveillon, trémie, salle des Dolois (mes glorieux ancêtres spéléos).

« La salle du Réveillon  » Photo Romain Venot (modèle Guy)

Ca coule pas mal, au boyau Boum, on entend la cascade dans le P15, une crue est en train de passer dans le réseau on se fait mouiller en descendant.

Très belle ambiance aquatique dans la salle du carrefour et dans la galerie des chinois. On ne pourra pas aller plus loin aujourd’hui.
Michel déséquipe, on s’arrête à la salle du réveillon pour casser la croûte avant de remonter.
Là au moins on est au sec, je remonte en tête le puits de sortie (ex puits d’entrée). Dehors c’est l’ouragan un vrai temps de chien, on ne traîne pas pour se changer et se mettre à l’abri dans la voiture, quel dommage que l’ancien vestiaire ai été démonté.

Michel rentre directement chez lui. Pour Didier et moi retour au refuge pour le nettoyage et rangement du matos.


Jean-lou

La Grotte de Saint Vit en images

C’est à l’initiative de Dominique Watala et d’Arnaud Goy, que Daniel et moi partons faire une séance photo à la grotte de Saint Vit.

La veille de notre incursion, Daniel passe récupérer la clé chez Arnaud.

Avec Franck et Dom, nous y étions déjà allés en aout 2014 mais à l’époque , on utilisait des panneaux leds et notre regard était bien différent.

De plus, avec toutes les pluies tombées ces 2 derniers mois, il y a de bonnes chances pour que les gours soient pleins.

Il n’est pas fréquent qu’on puisse arriver aussi près d’une grotte avec la voiture . . . encore un peu, on aurait pu rentrer dedans avec !
Quand on voit le site du parc , on peut d’ailleurs se demander s’il n’y avait pas là une carrière et que la grotte aurait été découverte sur le front de taille ?

Il ne pleut pas encore, donc on en profite pour faire quelques photos de l’entrée, dans les 2 sens. Le rideau de lierre apporte une note exotique.
Ensuite, on se rend tout au fond pour avoir une idée du potentiel de spots possibles et ainsi faire les photos au retour.

C’est bien au fond, au-delà de la zone fréquentée par les JNS que les volumes sont les plus sympas et la présence de l’eau y contribue pour beaucoup. Nous y passerons une bonne partie de la matinée.

Casse-croute en extérieur et retour au niveau du passage en forme de voûte de cave pour reprendre nos crépitements.
C’est sûr que la cavité a bien souffert de la fréquentation et la proximité des habitations doit y être pour quelque chose.

Du coup, on essaie de privilégier les plafonds, plus épargnés, surtout quand ils sont hauts.

Voilà, en espérant que nos amis du GSD pourront utiliser l’une ou l’autre image pour annoncer les JNS dans cette cavité.

Une sélection de photos ICI

Guy


Le gouffre de la Caborde, vers Beure

(Inventaire Spéléo du Doubs tome 2 pages 105 et 106). Dév: 76m Dén : -24m
Dans la série des cavités « hors sentiers battus », il en est une proche de Besançon qui en a les atouts.

Pas facile à trouver, voici 2 itinéraires différents pour y accéder.

La première option est proposée par Thomas Jounin : (30 mn de marche)
Coordonnées (DD) :
Lat : 47.213263
Long : 6,027107
Coordonnées Google Maps :
8FV8627G+9W

Parking :
Au hameau de la Chapelle des Buis, garez vous devant l’église de Notre Dame des Buis.
-De Notre Dame des Buis, de l’autre côté de la route, prendre le chemin des Crêtes et restez sur la crête.

-Au Fort, contourner les ruines par la gauche et continuez de longer la crête.
-Arrivé à une borne parcellaire de travers(numérotée ½), prendre immédiatement à gauche.
Il faut descendre dans la pente rocailleuse et buissonneuse.

-On devine sous nos pieds, un affleurement rocheux dirigé dans le sens de la pente. Le longer sur la droite.
Le gouffre s’ouvre par un orifice discret vers le bas de l’affleurement.
Possiblement, des cairns sont présents dans la pente, ils mènent à l’entrée.

La seconde option est proposée par Daniel Ramey (moins de temps de marche mais un peu plus de dénivelé)

Se garer en contre-bas de la voie rapide des Mercureaux (voir plan avec les 2 options)
Monter en biais jusqu’à la pointe du pré. Traverser les barbelés et continuer dans le même axe jusqu’à un semblant de sentier. Celui-ci mène à une caborde située le long et en contre-bas du sentier. (ruine d’une cabane en pierres sèches)

Pointage de la caborde = 47.212771,6.026560 avec alt =392 m

C’est en ce point qu’il faut monter en biais sur une cinquantaine de mètres de dénivelé. On laisse sur la gauche une barre rocheuse et on continue dans le même axe jusqu’à tomber dessus.
Voici l’équipement de la cavité proposé par Thomas Jounin :

R2 : désescalade
P5 : C15 3S+1AF(Ø12mm) Prévoir une sangle pour éviter un frottement au départ de la main courante.
P9 : C18 1S+1AF(Ø12mm)+2AN Prévoir une sangle à frotter pour le spit.

Daniel est déjà venu en repérage la veille, ce qui nous fait bien sûr économiser du temps et réduit les risques de faire chou blanc.

D’entrée de jeu, la cavité est plutôt bien ornée de calcite et le restera jusqu’au fond.
Rapidement, on sort une corde pour une main courante précédent un P5. Une belle diaclase inclinée se prête à 2 compos sympas.
Au pied de cette verticale, on s’insinue dans un conduit ponctuellement « intime » pour déboucher bientôt devant le P9 terminal de ce petit gouffre.
J’ai eu des précisions de la part de Pascal Reilé concernant le flacon calcité abandonné par Eugène Fournier en 1911.

D’après Robert Mauer, le liquide contenu dans ces fioles était du mandarin. Il s’agit d’un apéritif alcoolisé à base de mandarine ….. rien de tel pour se donner du courage en pareille situation !

Ce qui ajoute au côté plaisant de ces petites cavités dignes d’intérêt, c’est qu’on peut compter sur les doigts des 2 mains le nombre de personnes les visitant sur une année.

Merci Thomas pour ta contribution !


Guy


Petite Sortie en petit comité

Xavier me met un mail pour savoir si je suis disponible pour une sortie en semaine, je réponds OK, mais n’ayant pas de voiture disponible, je ne peux pas monter à Montrond.

Xavier trouve la solution en proposant « le petit Siblot », il passe donc me prendre à la maison.
Arrivés sur place et après une épuisante marche d’approche (10 m, dénivelé 0) Xavier équipe.

Cela fait un bon moment que je n’étais pas venu faire ce trou, mon binôme non plus d’ailleurs.

Pas vilain du tout ce gouffre joliment concrétionné, pas compliqué à faire, relax quoi !
Après l’escalade Xavier a eu un peu de mal à caser ses longs fémurs dans les courts méandres resserrés du passage menant à la grande salle.

Jolie salle ornée de très belles colonnes plutôt rares dans nos contrées, puis retour à la surface.


Je déséquipe, nous nous changeons en évitant la pluie, arrêt le long de la route pour boire une petite bière qui clos cette sympathique petite parenthèse en semaine.

Jean-lou

Initiation aux Cavottes

Dimanche 03/12/23
Participants : Pour le GCPM, Jacky, Thomas R, J-Lou, Cathy, Céline et moi. Les bleus : William, Claire et Élise  .

Voila plus d’un mois que le temps est nuageux, pluvieux, venteux.. Exécrable ! Et nous avons la bonne idée d’aller nous cachés sous terre par un temps froid mais radieux, où le soleil pointe enfin le bout de ses rayons sur les paysages dénudés, blancs et gelés de nos campagnes.

La voiture affiche -6 à notre départ avec Thomas, les routes sont dégagées et sûres mais comme d’habitude à notre arrivée vers Montrond à cette période.. C’est la banquise !!!.

Il serait bien tentant d’aller faire quelques glissades mais une fracture du bassin pourrait compromettre la belle journée qui nous attend. Tout le monde arrive à peu prés à l’heure au gîte, sauf William qui comprend vite qu’un petit retard rentre tout à fait dans le cadre des préparatifs sub-sortie du GCPM.

Nous en étions à la remise formel du « trophée à la con » de Céline, bien mérité et très apprécié par les spectateurs !
Thomas et Céline s’occupent de préparés les kits et nous autres nous prenons goût a équiper nos bravent padawans !


Nous entrons dans l’antre des Cavottes vers les 11h30, J-Lou installe une corde dans la doline d’entrée pour éviter les glissades. Une coulée de stalagmites de glace nous accueillent, contrastant bien volontiers entre la verdure des fougères et la clarté des rayons du soleil éclairant la neige gelée.

Après bientôt 4 ans de spéléo je ne me lasse toujours pas de ce spectacle changeant au rythme des saisons, entre la surface et les profondeurs il y a toujours une part de paradis, de contemplation qui nous subjugue et nous fascinent. Le soleil donne vie, et l’eau façonne sans autre mesure que la science de l’érosion et de la chimie.

Il y a des pas assez sûrs et d’autres un peu moins mais tout le monde arrive vite a la fameuse salle du chaos ou l’ampleur de la cavité se dévoile enfin devant les yeux de nos jeunes padawans. Céline et J-lou partent en tête pour équiper la sortie de la diaclase Duret que nos bleus braverons avec grand succès.

Nous arrivons au faux pas, Céline l’équipe avec brios malgré son manque de confiance initiale pour ce genre d’obstacle assez dangereux pour la spéléo de tête. Et voilà que les choses sérieuses commence a l’arrivé au R7que j’équipe, J-lou descend le premier pour assuré les suivants. Je reste en tête de puits pour accompagner William et Élise à la descente tandis que Céline, Jacky, Thomas et Cathy ferons descendre Claire qui a déjà fait un P15.
Je suis toujours impressionnée par le courage des bleus en initiation, bien plus courageux que moi à ma première.

Je prend un certain plaisir à prendre soin de les guider au mieux comme le fut maître J-lou à mes premières descentes. Je suis certainement moins douée, moins rassurante que lui mais c’est toujours un plaisir d’être là et de les voir s’épanouir à chaque obstacle franchi, bien contents et fiers d’eux. Nous avons bien mérité la pause casse croûte à la base du R7, qui ne s’attardera pas car certains commence à avoir un peu froid.

Nous repartons donc de bon train dans la galerie sud ou chacun admirent ses moultes facettes avec les explications avisées de Jacky et de J-Lou. Tout le monde à le sourire, et nos trois novices sont bien décidés a descendre le P20 qui se devine aisément sous nos pieds après quelques lancés de rocher qui se veulent impressionnants.

J’équipe et Céline et J-Lou installe un protrack en tête de puits avant de descendre pour assurer et porter secours au besoin. J’admire les formes de ce puits que la lumière des collègues éclairent depuis le bas tout en accueillant William, Claire et Élise pour leurs descentes. Toujours aussi admiratives pour leur courage. William a le torse mal réglé à l’arrière et il s’est retrouvé quasiment à l’horizontal , ce qui ne lui facilite pas la tâche. Claire n’est pas très sereine au début mais scout dans l’âme elle arrivera à bon port avec acclamation du public et Élise qui a déjà presque tout retenu les manips s’en sortira à merveille avec quelques commentaires du genre

: C’est rigolo, youyou et j’en passe. « Et dire que moi, je pleurais à moitié! » Chapeau bas pour vos exploits à tous les trois, ce fut un énorme plaisir de partager tout cela avec vous et d’avoir le renfort certain de Jacky, J-Lou, Céline, Thomas et ma chère tante à mes cotés. J’aime énormément la grande famille du GCPM et il me tient à cœur qu’elle s’agrandisse encore plus.

William test la boîte au lettres, on le devine vraiment conquis et volontaire malgré un torse mal réglé et une crève qui l’affaiblit, il prend goût à coup sûr aux aventures des bas-fond. Tandis que Thomas s’endort à moitié bien au chaud au-dessus du puits nous remontons chacun notre tour . Céline et J-Lou en profite pour mettre les cours « théoriques » en pratique sur l’utilisation d’un protrack avec Élise. Claire remonte comme une flèche !
C’est une grande joie de retrouver tout ce beau monde au-dessus qui repart fièrement en direction du R7.

Les rigolades vont bon train, et deux d’entre nous «  que je ne citerais point de nom » s’amusent comme des gosses en faisant la course dans la galerie sud en sachant bien que le surveillant J-Lou aurait dit à coup sûr « on ne cours pas dans les couloirs ! » Mais c’est tellement tentant, tellement de bon cœur, de s’adonner à quelques amusades que nous ne résistons pas ! A l’arrivée au R7 une surprise nous attend.

Un autre équipement est venu se greffer au notre, avec un mono point en tête de puits qui n’est même pas dans l’axe, un frottement sur une 9mm, c’est moche ! J-lou rectifie le tire pour la sûreté de nos copains suisses descendus dans la salle ex-terminal dans des conditions précaires.

Céline et moi laissons tout le groupe remonter en tête sur le R7, ce qui après un P20 leurs semblent dérisoire pour s’adonner à un test grandeur nature. Céline me remonte jusqu’en haut sans aucun effort de ma part à l’aide d’un répartiteur de charge. Tout l’effort est pour elle, qui peste que se système est bien plus sportif que la première installation au P20. Dans tout les cas, rien de plus rassurant de savoir des collègues capable de remonter une personne qui est en difficulté.

Ces tests sont bien évidemment d’excellents moyens pour avoir encore plus confiance entre nous, de savoir qu’on est jamais seule ici, sous terre. Qu’une faiblesse de notre part saurait a coup sûr se transformer en bravoure pour celle ou celui qui te sortirait de ce faux pas.

J’aime cet esprit, l’Humain que nous retrouvons à chaque sortie, toutes ces aventures que nous partageons, c’est vraiment une bouffée d’air pure dans ce monde de brutes.
Une grande famille qui sait même rapprocher les véritables familles de sang, big up a Cathy, Claire et Élise, la tante et les cousines, toutes aussi fêlés du bocal que les spéléos de base.
De retour au local vers les 17h30 nous nettoyons et rangeons tout le matos avant de partager quelques victuailles.

Merci à tous pour cette belle sortie sous le signe de la rigolade, de la sécurité et de l’aventure.

Bises a tous

Sarah

Virée au Vauvougier . Novembre 2023

Le temps de ce weekend s’annonce très moyen et il a beaucoup plu cette semaine. En pareil cas, le nombre de cavités accessible se retreint forcément et on retombe souvent un peu sur les mêmes classiques
Bien à propos, Jean Lou propose une sortie au Vauvougier avec objectif d’aller au fond
Je n’ai jamais descendu le dernier puits et voici une belle occasion de descendre ce P40

Il y a Jean Lou, Jacky, Manu , Michel et moi
Une bonne équipe et c’est temps mieux car pour aller au fond, il en faut du matos et donc des bras

La préparation des kits est un peu plus compliquée de d’habitude car certaines cordes sont en cours de réforme et toutes les nouvelles ne sont pas encore en service, du coup, il manque quelques longueurs et on se retrouve à recouper des cordes en cours de réforme pour finir la préparation… Inédit !

A propos de recoupage de cordes, je me souviens de quelques anecdotes anciennes racontées par JJ BARTH (ancien GSA / GCPM)
Lors d’une sortie à la Baume des Crêtes il rencontre une équipe qui se prépare pour la descente. Le responsable taille des baudriers à la demande pour tous les participants dans un bobineau tout neuf, ou encore une équipe d’allemand qui avait passé une branche dans le rouleau de corde, et laissait filer la corde dans le puits d’entrée pour la couper à la demande … mais revenons à la sortie du jour

On prépare 5 kits bien chargés + 1 kit bouffe et après le café et beaucoup de papote, on se retrouve au bord du trou à 11h30  (pour faire taire les mauvaises langues, on dira que entre Montrod et Malbrans, la route est longue)

Merci à Manu pour la navette en 4×4 entre le stationnement vers le cimetière et le bout du chemin d’accès au trou

Jean Lou annonce la couleur. Les gars c’est la dernière fois que j’équipe cette vire et il s’engage gaiement pour un équipement peut-être pas très académique, mais tellement plus agréable pour le franchissement
Rapidement c’est Didier qui prend le relais. Il connait bien pour avoir déjà équipé lors de la précédente sortie en début d’année

Jacky choisit de progresser à son rythme et il s’engage en bon dernier avec le kit bouffe…et lui aussi annonce la couleur. Je vais à l’étroiture, on mange et je remonte. Ne vous occupez pas de moi (tout ça avec cet inimitable accent, un fin mélange de ses origines méditéraéennes avec une pointe d’Alsacien , le tout agrémenté par ces  dernières années passées dans le Doubs)

Bon ok, on ne s’occupe pas de toi… mais c’est quand même toi qui à la bouffe hein.

Il est presque 13h et nous ne sommes pas encore à l’étroiture. On se pose dans les galeries après le puits ASCO pour casser la croûte. Cette cavité est surprenante, par mauvais temps, on trouve de l’eau dans le puits d’entrée, tout le réseau est très sec, et au fond, on retrouve enfin quelques écoulements

Peu avant l’étroiture, on trouve un équipement provisoire en place. Des Nancéiens sont en cours de désobstruction un peu plus bas et parfois ils laissent une partie de leur équipement en place.

Nous franchissons rapidement l’étroiture… qui n’en est plus une depuis le dernier secours spéléo

Un peu plus loin Jacky nous interpelle. « C’est encore loin l’étroiture ? »  . Je lui réponds qu’elle a été franchie il ya un petit ¼ d’heure

.

« A bon, alors, c’est là que je vous laisse » et il rebrousse chemin pour un retour à la lumière en solo.

Nous poursuivons gentiment le franchissement des quelques passages un peu plus selects. Tout le monde passe mais le passage en haut de méandre étroit sur quelques mètres laisse quelques souvenirs S’en suivent quelques enchainements de ressauts et puits pour déboucher à la confluence de la galerie du bétail d’un coté et de la suite vers le fond de l’autre côté. On file vers le fond et bien nous a pris de conserver nos kits d’équipement car la suite de la partie classique n’est plus équipée.

 

 

 

 

 

Comme partout, Ici aussi tout est broché et le cheminement en vire avant le dernier puits est facile à trouver

Dernier grand jet magnifique avec enfin un peu d’eau au fond

Au retour, visite de la galerie du bétail. Ca vaut vraiment le coup d’oeil !

Je déséquipe, et on se retrouve tous dehors vers 19h

Grosse séance de nettoyage et on se quitte vers 20h30 après une petite bière

Quelques autres photos ici

Christophe

Heureuse Surprise à l’Assemblée SSF 25

Ce samedi à l’assemblée générale du spéléo secours du Doubs un trophée et remis à un club ou à une personne que l’on veut mettre en avant pour une action où un événement relatif à un accident ou un incident ayant engagé l’action du SF 25.
2023 année très calme, le seul incident remarquable fut un retard signalé pour une explo dont les participants étaient sortis hors délais horaires.
Il en avait découlé une pré-alerte au sein du SSF afin d’envoyer du personnel pour aller voir si il y avait lieu de déclencher et un vrai secours.
Heureusement la personne s’était signalée sortie avant que les choses n’aillent plus loin.
La personne impliquée n’étant pas présente à la réunion, je fus donc sollicité à sa place, pour recevoir cet objet appelé « trophée à la CON » qui doit être porté obligatoirement par celle-ci lors de toutes les formations ou réunions auxquelles elle participera au sein du spéléo secours pour l’année 2024, c’est donc avec joie et soulagement pour mes vertèbres cervicales que je refile le bébé à sa juste propriétaire.

Jean-lou