Archives de catégorie : Vie du Cub

Métro – Photo – Spéléo : …. la suite !

Lorsque Daniel et moi étions allés en janvier dernier faire une séance photo dans le Métro de Bournois ….lien du CR : https://speleo-gcpm.fr/metro-speleo-photos/ , nous étions loin d’être allés jusqu’au terminus.

On s’était arrêtés au moment où un bassin plus ou moins profond se présente et où il faut gravir un ressaut sur la gauche pour atteindre une zone particulièrement concrétionnée…. même si nous avions largement eu de quoi s’occuper, notre incursion avait un goût d’inachevé.

Entre temps, lors d’une autre sortie avec Elodie et Jonathan, j’étais allé en éclaireur pour constater par moi-même que le potentiel de cette seconde partie était également très intéressant.

On se décide en ce 11 juillet sachant ce qui nous attend : une bonne heure de crapahut avec chacun un gros sac lourd comme un âne mort à trainer !
Tout se passe comme prévu et nous voilà devant l’ancien terminus photo avec un très bon timing.


On va d’abord jusqu’à l’ancien terminus en scrutant les spots potentiels et ils sont nombreux. Nous voilà devant le puits borgne où de nombreux déchets ainsi que de la chaux de carbure y furent ensevelis.

On a apporté la topo mise à jour avec nous.
A partir de 1994, de nombreuses désobstructions réalisées par l’ASCO ont permis de prolonger le développement de ce secteur.

D’après les infos que j’ai, il s’agit d’une succession de failles spacieuses séparées par des passages bas souvent humides.
On est à l’étiage actuellement, c’est l’occasion d’aller jeter un œil pour se faire une idée.
On laisse nos sacs et c’est parti !

Le boulot qui a été fait est impressionnant … il y a fort à parier que les désobeurs étaient animés par l’espoir de rejoindre Pourpevelle.

Aujourd’hui, seulement 750 mètres séparent ces 2 grandes cavités qui hydrologiquement ne sont qu’un seul et même réseau.
On ne tarde pas à tomber sur un passage bas avec des seaux à proximité.

La flaque n’est pas très profonde mais elle nous obligerait à se gaugé le dos et on a pas trop envie de se les cailler durant la longue séance photo qui s’annonce.


On a bien du passer 6 heures à tenter de magnifier les volumes variés qui se présentent devant nous avec des résultats pas toujours à la hauteur de nos attentes mais aussi de belles surprises.

Avec le précédent CR, on a maintenant une assez bonne idée de ce qu’est ce fameux Métro.

Une sélection de photos ICI

Guy



Séance topo – Baume sous les Crêtes – Déservillers – 2 Juillet 2023

Baume sous les Crêtes 1er Juillet 2023

Il y a quelques mois, j’avais proposé à Alain de faire la topo de la Baume sous les Crêtes et, par la même occasion, essayer de réaliser une positionnement 3D avec la Baume les Crêtes toute proche. Le projet ne tombe pas dans « l’oreille d’un sourd » et Alain me relance gentiment

Je propose cette sortie et, comme d’hab, Jean Lou dégaine le 1er avec son habituel « ok pour moi »
Didier Rollet curieux de découvrir la topo se joint à nous .

Jour J, Alain nous attend impatiemment sur siteIl y a des stages de formation au Gite de Montrond et une équipe doit justement aller à la Baume des Crêtes.
Après leur accord, on valide que nous pourrons utiliser leur équipement.
Arrivés sur place nous aperçevons l’équipe de stagiaires se prépare sur le parking . Tout contents de les voir on tape la bise et sort les conneries d’usage….. mais nos amis ne comprennent à ce qu’on leur raconte…. Bon, en fait l’équipe en formation est déjà sous terre et le trou est déjà équipé.
La nouvelle équipe qui se prépare vient de la Marne et vient juste pour faire la visite.

Bon pas grave. Au moins ils savent ce que l’on va faire et ils ne seront pas étonnés de nous revoir sous terre ou de nous entendre tenter de réveiller les morts à grand coup de barramine  dans la Baume sous les Crêtes.

Nous décidons de commencer par la topo de la Baume sous les Crêtes .
Christophe (moi) au PDA et Didier au Disto X. Un duo de choc qui avance bien.

Dans ce réseau, on ne ne peut pas se perdre dans les galeries annexes, car il n’y en a pas.

La cavité fait -20m depuis le sol de l’entrée ,voire  -30 depuis la cime des arbres du coin et même environ 360 000 km si l’on prend la lune comme point zéro…. Alain comprendra.

Forcément, si on veut se positionner en 3D par rapport à la Baume des Crêtes , il faut aussi faire un relevé topo entre les 2 cavités.
L’opération parait simple, mais, même si elle avait été anticipée,  elle s’avère vite assez longue et complexe à réaliser.


La portée faisceau laser est nettement réduite en extérieure.

On réalise les visées sur des pavés bétons que l’on déplace, mais on reste pas très loin du sol et la moindre brindille perturbe le signal . Bref, cette partie extérieure de la topo nous aura occupé + d’une heure à 4 pour environ 100m de distance. avec une organisation au top: Celui qui gère les blocs béton, celui qui fait de l’ombre sur la zone de visée, celui qui coupe les brindille et celui qui fait les visées. )

Après la pause casse-croûte, nous poursuivons par la Baume des Crêtes.
Là aussi la topo va assez vite et bientôt nous sommes dans la salle du grand éboulis.

Au passage, au risque de décevoir certains, la verticale du puits d’entrée ne fait que 27,30m (les 3 pauses dans le puits sous prétexte d’un grand puits…. C’est du flan hein ! 😉)

Boum….. boum… boum… mais quel est donc ce bruit sourd et régulier qui résonne dans la grande salle ?
C’est Alain dont la mission du moment est de faire du bruit dans la Baume sous les Crêtes

  • déjà pour confirmer que nous pouvons entendre ses bruits de barramine
  • mais aussi pour nous aider à localiser la zone ou il se trouve

Nous entendons nettement les bruits dans le grand éboulis et qui proviennent de la paroi dans la zone de la magnifique coulée stalagmitique  . L’origine des bruits confirme bien ce que l’on voit sur la topo à l’instant présent.
Les 2 cavités sont assez proches l’une de l’autre . Le fond de la Baume sous les Crêtes se situe quelques mètres plus haut que la voute de la grande salle.
Pour les prochaines séances de désob il y a désormais 2 options : soit apprendre à voler, soit s’encorder

J’imagine que ces infos vont redynamiser les travaux sous les Crêtes.
Ne soyez donc pas étonnés un jour ou l’autre de voir arriver des spéléos par une autre entrée !

Christophe

Gros Gadeau – Sortie du 24.06.2023

Emilie propose une sortie spéléo.
Daniel Suggère le Gros Gadeau
Jean Lou dit banco

Et voilà rapidement organisée la journée de ce samedi 24Juin

La journée s’annonce chaude et au vu de la presque sécheresse, nous espérons qu’il y aura tout de même un peu d’eau

On se prépare, on traine un peu en racontant quelques conneries et nous arrivons péniblement sur place à 11h

Ouf, ca coule un peu

Personne n’a rien oublié … du coup vers 11h00 on est presque en avance mais on décide tout de même de casser la crôute avant la sortie.

Nous avons pris le perfo afin de planter quelques goujons dans l’avant dernier puits

 

A 6, tout le monde réussi à porter un p’tit kit.
Daniel se réjouit de pouvoir enfin faire des photos du puits d’entrée depuis le bas !

 

 

Emilie doit équiper, mais au final c’est Jean Louis qui s’y colle car il connait par cœur l’emplacements des spits un peu partout dans la cavité (il a encore toute sa tête le gars hein !)

Dans sa tête j’imagine qu’il enregistre le nombre de tour de clé et le couple pour chaque amarrage !

On mouille un peu dans les vasques en pied de puits et ça n’est pas désagréable du tout.

Arrive la zone à ré-équiper et là, miracle, Jean Lou découvre des nouveaux spits tous fraichement plantés

Bon, pour le fun , on plante un goujons pour doubler un amarrage qui le mérite bien. (on a quand mêem pas trainé le TE6 pour rine hein !

 

En bas du dernier puits, pour la suite, on préfère passer par le passage de droite car le chemin évident est assez glissant
Donc après un petit contournement rocheux en se baissant un peu, nous nous retrouvons au pied de cet agrès glissant .

La suite, c’est en méandre une peu bas au début, mais qui devient vite confort

Arrive enfin la dernière salle et là, c’est vraiment magnifique

Il ne s’agit pas de concrétions, mais de formes d’érosion et de blocs découpés et qui rendent l’endroit majestueux

La salle se désescalade pour rapidement buter sur un siphon un glauque avec mousse, et plein de petites bestioles qui rampent où qui volent

 

Petite séance photo pour Daniel

 

 

 

 

 

Le point original de la sortie pour moi, c’est que la plupart des photos ont été réalisées avec un téléphone portable (certes un truc pas trop mauvais en photo)

    

Je suis très agréablement surpris par la qualité et surtout la très bonne sensibilité qui permet de réaliser des prises de vue très correctes à la simple lumière de nos frontales . OK, ça n’est pas du tout au niveau pour de la photo artistique, mais pour agrémenter un compte rendu, c’est supérieur a ce que je sors habituellement avec un appareil dédié (Olympus Tough)

Le grand angle de prise de vue est vraiment un gros + par rapport à un APN en 24mm

A notre retour en surface, nous découvrons par hasard dame courtilière qui traverse la route . Jean lou en connait un rayon su le sujet (et son jardin aussi). Moi, je n’en avais jamais vu

 

Nous n’avions rien oublié en venant mais… Axel a un peu laissé sécher ses bottes toutes neuves sur la pile de bois vers le parking…le soir et la nuit …  (il les a oublié quoi !)  Bon, en repassant le lendemain, visiblement elles ont changé de propriétaire !
Vont-elles finir leur vie abandonnées fond d’un placard, ou encore vont-elles découvrir la rudesse de la bêche dans le jardin ? En tout cas, il y a très peu de chance pour qu’elles poursuivent leur aventure souterraine .

D’autres photos ici

Christophe

La Baume des Grettes, vers Montrond le château.

A ne pas confondre avec la Baume des Crêtes (Verneau), cette cavité est située à 850 m du Gouffre du Brizon, sur le bord gauche du chemin qui monte tout droit dans la forêt.
C’est suite à un effondrement dans un champ de Raoul DECREUSE que cette cavité fut explorée par le GCPM.

Une cheminée fut alors agrandie pour déplacer l’entrée dans un endroit plus au bord du champs.
En 2010, nos amis vosgiens reprennent l’explo et descendent jusqu’à -60m en désobstruant le fond de la salle.
Sur le Tome 5 de l’ISD (page 429), la coupe du gouffre donne envie d’aller voir de plus près si les volumes se prêtent à quelques images.

Comme le hasard fait parfois bien les choses, Daniel et moi croisons Fabian Oriel du GSPV sur le parking du gîte alors que l’on s’apprête justement à y aller. Fabian nous donne quelques infos complémentaires bien utiles.

Un gros chêne nous invite à l’encercler en guise de premier point d’encrage. Une grande grille verte (probablement confectionnée par Jacky) couvre l’orifice et une barre de fer en travers nous indique la marche à suivre.

Par un puits d’une dizaine de mètres, on arrive sur le côté du plafond d’une grande salle de 30X10m.
Après un fractio quelque peu aérien situé à peu près à mi- descente, on prend pied sur le cône d’éboulis.
De là on aperçoit l’accès originel désormais bouché par une dalle en béton.
On visite en repérant les spots possibles. Le sol est jonché de blocs plus ou moins gros et les traces de passages ne sont pas très présentes.

Autre particularité, il n’y a aucun ossements de bovins-équins …. forcément, le trou est tout neuf !

Le cheminement est déclive et devient concrétionné avant de devenir étroit.
De belles draperies suintent le long le roche et il n’en faut pas plus plus nous donner envie de sortir quelques clichés.

C’est sûr que sous le sol castelmontois regorge de pas mal d’autres cavités autrement plus intéressantes mais celle-ci est différente et à l’inverse des autres, elle est hors sentiers battus.

Les images de la Baume ICI

Guy

Le Pré ROND Sortie du 29 Juin 2023

Damien émet l’idée d’aller faire un tour au Pré rond. C’est vrai que ça fait un moment que nous n’y étions pas allés, en plus les conditions climatiques sont au top, nous ne devrions pas trouver beaucoup d’eau dans les puits.

Nous sommes donc trois, Damien, Daniel (qui continue d’étoffer son grotte book, sur toutes les classiques de Montrond) et moi.
Préparation du matos et direction le trou. L’entrée est moins pourrie que d’habitude.
Damien s’engage le premier et équipe la totalité des puits.

Daniel découvre le méandre Clochemain et je crois qu’il commence à se demander ce qu’il est venu faire dans cette galère.

Pas besoin que l’eau soit profonde pour se gauger, 5 cm d’eau suffisent, à partir du moment où on est à plat ventre dedans. A la sortie du boyau l’équipement du premier puits est très aléatoire, Damien se débrouille comme il peut avec ce qui reste de spits pourris, mal plantés ou avec des pas de vis agonisants.

Quand c’est à mon tour de passer, j’empoigne un amarrage pour mettre ma longe dedans, quand ce dernier me reste dans les mains « bon je ferai sans ! ».
Nous enchainons les puits.


Je crois que de tous les gouffres sur Montrond, c’est dans le Pré Rond que l’on trouve les plus beaux puits, même la Belle Louise où le Brizon peuvent aller se rhabiller, c’est splendide très propre, les strates horizontales sont magnifiques et effectivement pas d’eau gênant la progression.

Daniel découvre les joies de la reptation en diaclase serpentiforme, un certain manque d’expérience fait qu’il galère un peu plus que nous, mais il s’en sort plutôt bien en jurant quand même de faire un petit régime !

Petit méandre pour atteindre le sommet du P32.
Nous avions élargi l’étroiture qui en gênait l’accès, ce qui rend les choses beaucoup plus simples.

Superbe P32 où nous nous retrouvons ensemble au fond.
J’ai froid, je remonte et j’ai du mal à respirer à fond, pas de doute il y a du CO2. Il nous faudra remonter jusqu’à l’avant dernier puits pour retrouver des conditions normales d’oxygénation.

En attendant on remonte péniblement et on passe les obstacles en s’arrêtant souvent et en soufflant comme des bœufs.


C’est la première fois que je note la présence de CO2 dans ce gouffre.
Damien déséquipe à l’entrée de Clochemain, j’essaye de bricoler l’équipement de la vire pour la sécuriser au maximum.

Une bonne séance de rééquipement ne serait pas de trop.
J’attends Daniel puis je sors dehors.
Un soleil chaud m’accueil au chant des oiseaux, des dizaines d’insectes bourdonnent au milieu de la verdure et les bonnes odeurs des tilleuls, me fait oublier l’odeur de la roche de ce superbe trou.

P…………. comme la vie est belle !!

Pour voir les photos de la sortie, c’est ICI


Jean-lou

P.S : Daniel a amélioré son record un P32 sans fractios.

Sortie ragondins au Château de la Roche, dimanche 18 juin

L’idée avait pour la première fois évoquée avec Jacky et Jean Lou à l’été 2022, puis programmée à l’automne , repoussée pour cause de météo ,et , enfin, mise en application ce dimanche.

Il y a même affluence de ragondins, et c’est toute une entreprise de réunir la petite troupe devant le porche d’entrée : Sarah, Jacky, Damien, Jean Lou, Cathy et moi faisons route ensemble tandis que Manu , Michel ( Julie et les filles),


Joris qui habite sur place et Yann pour qui c’est la première rivière souterraine nous retrouvent sur place. Très jolie marche d’approche ,comme j’avais pu le lire, et il faut reconnaître que le porche d’entrée fait son petit effet, niché au pied de la falaise.

Climatiseur bienvenu et on pique nique bien au frais, chacun y allant de son pronostique sur les chances de survie et la longévité des touristes (tamalous?) qui passent auprès de nous et s’engagent dans la cavité avec l’équipement minimum.

S’ensuit une guerre du néoprène sans pitié et nous ne pouvons qu’envier nos congénères à fourrure et incisives, qui n’en passent pas par là ! Certains trottent devant , tandis que le reste du contingent évolue tranquillement, admirant le magnifique travail de l’eau et du temps, sculpteurs de plafonds hérissés, de draperies, de couloirs et de salles de toute beauté.

Certaines concrétions sont d’une blancheur éclatante, toutes parées de minuscules gours et de petits choux fleurs délicats. C’est une succession de passages avec très peu puis beaucoup d’eau , et même les plus grands auront le museau mouillé (qu’importe le ragondin a des narines obturables, si si, vrai de vrai).

À 700 mètres de l’entrée ,se dresse le principal obstacle à notre progression, une barrière de calcite qu’il nous faudra escalader puis traverser par une petite étroiture à prendre tête la première et à grands renforts de grognements.

Jean Lou passe le premier et nous aide de ses conseils. Manu a de nous tous le plus large gabarit et butte sur ce passage .Son temps étant compté ( il reprend le travail le soir même) ,il préfère renoncer , et fait demi tour accompagné de Jacky. La suite est de plus en plus aquatique, et Cathy , qui elle, a le plus petit gabarit, commence à prendre froid.

Un bon ragondin prend ce paramètre très au sérieux et je vous joins ci après une extrait d’un article sur la vie du ragondin qui est à méditer, surtout par les individus mâles (héhé…):

‘Lors d’hivers rigoureux, de nombreux ragondins ont la queue qui gèle, ce qui dégénère en gangrène mortelle.’

Sarah raccompagne donc Cathy vers des températures plus clémentes.
Nous arrivons donc à 6 au pied de la cascade de 3,5 m que Jean Lou équipe pour nous avant de faire lui aussi demi tour, inquiet pour les filles qui vont devoir repasser l’étroiture.

Aucun souci pour elles néanmoins, elles sont déjà de l’autre côté lorsqu’il les rejoint.
Damien, Joris, Yann, Michel et moi poursuivons jusqu’au siphon terminal, et faisons le chemin de retour à plein régime.

Retour à la lumière, deuxième bataille de la guerre du néoprène et signature de l’armistice autour de quelques bons petits gâteaux.

La suite devait être ceci : ‘la chaleur de l’été réconforte nos corps refroidis, et la descente en foret est un moment appréciable, qui vient agréablement clôturer cette belle journée’

Manque de bol elle a été ceci : ‘l’orage éclate alors sur saint Hippolyte, et nous prenons la sauce, nous entassons dans des voitures embuées aux odeurs de ragondin mouillé et filons sans demander notre reste’.

Eh oui, il fallait bien une fin dramatique à la hauteur de l’expédition !

Céline

Gouffre 2 du bois de Précit

Franck (notre infatigable fouineur) signale un trou ouvert sur la commune de Saraz à proximité du gouffre du bois de Précit .
L’info transpire sur les réseaux sociaux et naturellement, les clubs amis se proposent pour aller voir et nous raconter ensuite ce qu’ils auront découvert .
Jacky ne répond pas à l’appel et nous devrons donc nous passer des équipements de sécurité inox qui auraient pu être déployés autour de l’entrée.

Nous avons donc:
Franck- Spécialiste en découverte de phénomènes karstiques
Jean Lou- Spécialiste en équipement et en bonnes occasions de retrouver les copains
Daniel – Spécialiste en photo reportage
Christophe – Spécialiste en trucs qui font du bruit

Petit retour sur l’escapade du jour . (samedi 27 Mai 2023)

   

Arrivés sur place, ca parait sympa, on voit de la suite et Franck a déjà fait des visées de presque 9m avec un lasermètre.

L’entrée est un peu instable et nécessite quelques petits aménagements. Les talus terreux sont stabilisés et l’entrée fait maintenant presque 1m de diamètre.
A -2m, Nous sommes en pleine roche et des lames limitent un peu l’accès pour la suite.

Après 2 tirs au Bazola, le passage devient presque confortable.
Jean Louis entame l’équipement et file vers la suite.
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Après avoir franchi la zone étroite, le passage est plus confortable et la descente se poursuit d’abord verticale puis en incliné pour aboutir en point bas à la côte -10m.
La « salle » mesure environ 1.5m de large pour une longueur de 5m environ
Au point bas, après déblaiement, la galerie se poursuit en méandre très étroit et qui se termine rapidement
En hauteur on farfouille un peu sur un décollement entre 2 strates mais pas de continuation évidente. Pas de courant d’air non plus


Mais…  nous ne sommes pas en première.
Manifestement un sanglier est passé par là avant nous mais… ne sachant pas voler (le con) il est venu s’échouer là.
De lui, il ne reste que poils ossements et quelques mouches bien repues qui tournoient de joie en voyant un potentiel nouveau festin arriver là


La topo est rapidement dressée et il faudra la finaliser à la maison.

Il y avait donc Jean Lou, Daniel, Moi et Daniel qui sommes descendus.
Franck a préféré rester en surface pour monter la garde car, on ne sait jamais, un sanglier peu en cacher un autre.

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L’équipe, fière d’avoir sauvé une salamandre !

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Quelques photos supplémentaires ici

Christophe

 

 

Le  » joli P15  » du gouffre du Seu

Agnès descendant le P15 du Gouffre du Seu (1968)

Cette cavité est une perte active qui se trouve sur la commune de Dammartin les Templiers. L’exploration des 1400 mètres de galeries topographiées s’est étalée entre 1938 et 1981.

Agnès Barth connaît très bien ce gouffre car son club alsacien de l’époque avait participé à son exploration. Ca fait plusieurs fois qu’elle m’en parle :  » Le P15 non loin de l’entrée est « joli » me dit-elle, la roche a l’aspect du marbre ». Agnès n’est pas du genre à raconter des conneries !….et je lui fait pleine confiance !

La météo est favorable en ce 19 juin, pas d’orages annoncés.
Je connais déjà l’entrée qui ne manque pas de personnalité. Un ruisseau (à sec aujourd’hui) dégringole dans un P9.

Il n’est pas nécessaire de le descendre car une pente terreuse parallèle permet de rejoindre sa base (corde bien utile tout de même surtout avec nos sacs photos chargés!. Arrivés au pied de cette verticale, Daniel part devant et commence à déchanter. Les matières embarquées par le ruisseau ont partiellement boucher le boyau.


J’essaie à mon tour sans grandes illusions car mon gabarit est bien plus conséquent que celui de mon acolyte.
J’arrive quand même à décoller un tronc imposant et avec une sangle, on parvient à le ramener à la base du puits d’entrée.

J’y retourne et sur les conseils de Daniel, je m’engage les pieds les premiers … ça passe !! OUF. Mes pieds butent bientôt car la galerie présente une baïonnette mais là aussi, ça passe et j’arrive à me retourner.
Pour éviter que Daniel ne s’engage à son tour pour rien, je pars en éclaireur jusqu’au P15 : Bonne nouvelle ! Plus de bouchon, on va pouvoir s’amuser !

Agnès, Il est bien plus que «  »Joli » » ton P15 , il est MAGNIFIQUE !

La verticale crève le plancher d’une salle confortable sur la quasi-totalité de sa largeur. On devine déjà sa forme en haricot.


Les spits en place ne sont pas tous flambant neuf mais on arrive quand même à installer un équipement qui tienne la route.
Sur la description qui en est faite, le gouffre draine les marnes oxfordiennes pour rejoindre le Callovien dès l’entrée. Avec cette nouvelle dégringolade, on plonge dans le bathonien et c’est ce qui explique que l’aspect de la roche soit aussi esthétique.

Arrivés en bas, on voit bien que la galerie continue mais les gabarits annoncés sont plutôt « intimes » …. nous n’irons pas plus loin.
La configuration de ce puits fait que les compos sont bien plus facile à faire depuis le bas et surtout le rendu a toutes les chances d’être bien meilleur.
En remontant avec des stations tous les 2 ou 3 mètres , Daniel pousse devant lui une canne télescopique reliée à une poignée où est accroché un godox en contre-jour.

J’avais fait faire un mini-kit sur mesure par la couturière d’ ACS pour y loger le gros flash (il y a plusieurs points d’accrochages possibles pour permettre à la source lumineuse d’être bien orientée)

On multiplie les prises …il y en aura forcément une qui sort du lot . J’avais mis au point cette technique avec pas mal d’essais pas forcément concluants mais au final, ça fonctionne plutôt bien maintenant.
On prend notre temps pour peaufiner les images pour être sûrs de ne rien regretter devant l’ordi.
Au moment de retrouver le soleil, on tente encore plusieurs angles de vue de la zone d’entrée.

Merci beaucoup Agnès pour cette info ! Si t’en as d’autres du même genre, on est preneurs !


Guy

Le puits de la Lave, découverte d’une classique

Après un échange avec Jean-Lou, nous convenons d’une sortie pour le jeudi 8 juin, Manu va se joindre à nous.

Jean-Lou nous propose le Puits de la Lave; il faut profiter de cette période sèche car le second puits est souvent arrosé. Ce sera une première pour Manu et moi et un retour pour Jea-Lou depuis sa mésaventure avec une racine d’arbre…. En arrivant, on voit tout de suite l’énorme travail réalisé sur cette deuxième entrée bien sécurisée et à l’abri des crues.

Le premier puits est un peu étroit au début, le deuxième un peu plus large et plus esthétique.
En bas du P44, on arrive au pendule qui mène à la galerie du Beau Louis, boueuse au début.

Ensuite on arrive dans des gros volumes très esthétiques avec des marmites au plafond, un chenal de voûte.
Dans la première partie, on voit également des cupules, des sapins d’argile ainsi que des dépôts d’argile situés à une hauteur respectable sur la paroi de la galerie…..impressionnant de s’imaginer cette galerie en eau.

La remontée avec ses nombreux fractios aident à gérer son effort.


De retour au gîte, nous partageons un moment de convivialité autour d’une bière bien appréciée.

Merci Jean-Lou de nous avoir fait découvrir cette belle classique.

Les photos de Daniel, c’est ICI

Daniel

Le Gypse et le Bénitier (26/05/23)

Ça faisait un bout de temps que cette sortie photo à la Borne aux Cassots était dans les tuyaux. 

Christian Vuillemin du S C Lédonien a une idée derrière la tête ….
Ces dernières années, de nouvelles découvertes ont été faites dans le prolongement du Réseau Alain. Cela commence par le passage fastidieux d’une trémie….

une centaine de mètres tout au plus mais je me méfie car Christian appelle ce passage « Les Réjouissances ! »Au-delà, il y a du gros, du très gros même puisque qu’une des galeries a été baptisée « le Diplodocus » …. là, ça me plait bien !

Les sacs de portage pour le matos photo sont bannis, ils coinceraient rapidement dans les réjouissances ! Je confectionne des petits kits mais j’assure quand même avec les flashs car on éclaire pas une autoroute avec une lampe de poche.

Christian communique alentour pour recruter des porteurs et assistants. De mon côté, j’en parle à Daniel qui hésite car il craint les crapahuts malcommodes qui chauffent bien. Le jour J, on est 6 donc ça devrait le faire. Hélas, 3 désistements successifs viennent compromettre notre objectif.

Sur le parking, nous ne sommes pas seuls : Sylvain Michaud arrive et mon compatriote Jean-Pierre Villegas le rejoint. Ils devaient également être plus nombreux mais maintiennent tout de même le but fixé : escalader une cheminée du côté du Diplodocus.

De notre côté, on change de cap: le potentiel photo est énorme à la BAC et mes 2 compères Christian et Emmanuel en connaissent les moindres recoins.
En continuant tout droit au carrefour du réseau Alain se présente la galerie du Bénitier. Je ne connais pas et je fais entièrement confiance aux locaux.

A mesure que nous progressons, Christian me conseille telle ou telle galerie photogénique. Au niveau de la vire, on fait même une petite reconnaissance dans la rivière. C’est magnifique mais il faut une néo …. ce sera pour une autre fois !
Ensuite, on pousse jusqu’au fond de la galerie du Bénitier pour reconnaître les spots possibles à faire au retour.
Il y a de beaux volumes et ils sont variés.

A la mi-journée, on repasse devant le départ de la galerie du Gypse. On pose les kits pour une nouvelle reconnaissance et là, je tombe sous le charme !


Du coup, on retourne chercher le matos pour en sortir quelques images. Au bout de la partie confortable, Manu et Christian m’expliquent la suite : le boyau de l’attendrisseur et son shunt qui tous deux débouche dans le réseau pourri qui n’est pas si pourri que ça …. Encore une bonne raison de revenir pour une autre séance !

Le timing est bon et on restera une bonne heure dans cette faille multicolore tellement différente des conduits du Bénitier pourtant proches.
On finit notre séance à 2 pas du carrefour du Réseau Alain avec justement le Bénitier qui a donné son nom à la galerie.

On a une pensée pour Jean-Pierre et Sylvain qui sont tout au fond du réseau en espérant que tout se passe bien pour eux.


Peu avant de rejoindre le Métro, on aperçoit des lumières au loin. Ce sont Paul Cordier et Jean-Pascal Grenier qui sont venus à notre rencontre !

On revoit la lumière du jour vers 19h00 et c’est une bonne heure plus tard que l’équipe retrouve à son tour le plancher des vaches.

Même si tout ne s’est pas passé comme prévu, ce fut une belle sortie photo dans des secteurs inconnus pour moi et en excellente compagnie. ON REVIENDRA !

Les photos ICI

Guy