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JNS 2021 au Sentier karstique de Merey sous Montrond

La crise sanitaire n’étant toujours pas derrière nous, il n’est pas évident de se projeter pour organiser une manifestation qui aura lieu 3 mois plus tard.

C’est ainsi qu’à notre réunion club de juin, on préfère jouer la sécurité en s’orientant à nouveau sur le Sentier Karstique de Merey sous Montrond.
On double les visites guidées du Sentier par rapport à l’an dernier (6 au lieu de 3). On double l’expo photo spéléo (151 images au lieu de 69 l’année précédente).

Et pour couronner le tout, une descente en rappel est proposée le samedi à ceux qui le souhaitent.

Un article paru dans l’Est Républicain annonce la manifestation, l’office du tourisme d’Ornans est mis à contribution et les maires des communes alentours sont invités à faire suivre l’info.
La fréquentation s’est avérée à peu près similaire à l’an dernier 180 personnes (+ ou – 30). Il est vrai que beaucoup de monde connait déjà le sentier et contrairement à une grotte aménagée pour l’occasion, il n’est pas nécessaire d’attendre les JNS pour y aller.

Les commentaires des guides (Jacky et Benoît) sont à nouveau orientés « spéléo », ce qui les singularisent par rapport au reste de l’année.

Cette fois-ci, on y parlera de :
Spéléologie scientifique : apport d’utilité publique (en plusieurs endroits)
Ecole française de spéléologie et le Spéléo secours français (à la grande doline, lieu d’exercice)
Spéléologie et protection de l’environnement, écoulement souterrain, transit en milieu karstique (au Grand lapiaz)
Désobstruction, recherche de première -désobstruction en plusieurs endroits mais surtout à la doline des Grandes Roches.
Spéléologie sportive (au niveau des grands gouffres)
Spéléologie balade (au niveau de la grotte Maéva)
Spéléologie pour les photographes (au niveau du lapiaz de ruissellement)
Spéléologie et archéologie (au niveau de la doline des charbonniers)
Spéléologie et paléontologie (à la grotte Maéva) .

L’expo photo a pris place sous le préau de l’accueil ainsi que sous 2 marabouts accolés sur l’espace pique-nique situé à proximité.


Les images proposées sont toutes prises sous le massif jurassien.
Les photographes sont nombreux : Serge Caillault – Philippe Crochet – Romain Venot – Gérard Jaworski – François Lallier – Théo Prévot – Franck Feret – Daniel Ramey – Sébastien Colson – Jean Marie Goutorbe – Claude Paris – Guy Decreuse.

5 d’entre eux nous ferons d’ailleurs le plaisir de leur visite.
Pour la journée de samedi, Damien et Jean Lou ont équipé la Grande Doline pour proposer une descente sur corde. Une petite quinzaine de personnes furent partantes pour cette expérience dans ce beau cadre rocheux.

Merci aux membres du club qui se sont rendus dispos pour faire en sorte que ces journées puissent se dérouler dans les meilleures conditions: Benoit-Jacky-Solange -Damien- Jean-Lou -Mickael- Nathanaël- Agnès …. et même Philippe et Annie qui nous ont aider à ranger!


Pour découvrir les 150 photos-spéléo de l’expo, cliquez ICI

Quel plaisir de recevoir Annie Guiraud, Philippe Crochet, Romain Venot avec son fils (qui pour l’anecdote, est sur l’affiche nationale annonçant les JNS 2021 !)


Guy

Derrière les voûtes mouillantes de Gonvillars.

Profil « voûte de cave » précédant le siphon.

Comme c’est souvent le cas en septembre, les fenêtres météo sans risques d’orage sont propices pour faire des cavités aquatiques sans risques.
Le fond de Gonvillars, ça fait longtemps que j’en rêve.
En juin dernier, lors d’une sortie photo avec Philippe Crochet, c’est avec Daniel, Sarah et Gérard que nous avions poussé vers le terminus mais sans appareil photo.
Romain y était allé lui aussi, il y a 3 ans, et avait sortit de très belles images de cette partie.

Avec Gérard, on réussi à caler la date de vendredi 24/09. Sarah est d’abord dispo puis un empêchement l’oblige à renoncer.
Jean Luc Kammerer a été également invité à se joindre à nous et c’est OK pour lui. On maintient donc la sortie à 3 d’autant que Sarah se montre impatiente de voir nos images.


Avec Jean-Luc, nous voilà en très bonne compagnie. La dernière fois avec Philippe Crochet, j’avais bien remarqué qu’il était hyper patient et très motivé…Il faut dire que Jean-Luc est lui même passionné de photos spéléo.

J’arrive sur le parking avec une heure d’avance car je voudrais faire une photo du porche avec vue depuis l’intérieur. A cette heure matinale, la lumière du soleil ne doit pas trop me gêner ! Tout le monde est à l’heure. Après le petit brin de causette,
Il doit être un peu plus de 9h30 quand on entre sous terre. Le toboggan d’entrée ne glisse plus et il y a des marches d’escalier à la place. L’aménagement est récent et les JNS à venir y sont pour quelque chose.

Avec nos gros sacs, l’accès à la rivière est malcommode mais heureusement, cela ne dure pas trop longtemps.
Après une petite frayeur d’un sac qui dégringole au pied de l’échelle , nous prenons pied dans l’eau. Et de l’eau, Jean-Luc nous le confirme, il n’y en a pas beaucoup. On peut se parler normalement sans hausser la voix.


Pour repère, Jean Luc nous informe que la petite cascade (suivi d’une vire) est à 580 mètres de l’entrée et les 2 voûtes mouillantes (dont le plafond a été rehaussé) sont à 900 mètres de progression depuis le porche. Avec nos chargements, nous y serons en une petite heure.

Tout le long du parcours, je repère encore des spots très plaisants…mais ce sera pour une autre fois.
Notre zone photo est bien délimitée. Une fois que tout le matos est sortit et monté sur trépieds, on ne le remballera qu’à la fin de la séance.

Les niveaux d’eau sont bien bas mais l’ambiance aquatique sera quand même restituée
On commence par l’image la plus humide, là où la galerie commence à prendre la forme d’une cave sur une centaine de mètres et précède le siphon.
C’est Gérard qui s’y colle pour ce spot et nous l’assistons. On a de l’eau jusqu’à la ceinture. Les trépieds sont suffisamment hauts mais il faut éviter les gestes brusques.

Au plafond, on aperçoit des dessins « léopard » du plus bel effet.
Vu les conditions de prise de vue, nous ne pousserons pas plus loin pour tenter d’autres images même si c’est sûr, il y en aurait.
Nous préférons nous retourner et nous concentrer sur ce que nous venons de voir…cela va déjà bien nous occuper.
C’est une vrai studio souterrain : on a l’avantage de la présence de l’eau mais sans les inconvénients. L’humidité est toutefois omniprésente et la présence de buée sur les objectifs l’atteste.

Les compos s’enchainent petit à petit et nous inspirent tous les deux presque à chaque fois.
Comme Jean-Luc se montre très coopérant, cela nous permet de se concentrer au mieux sur notre sujet. Sa barbe généreuse de père-Noël est toujours l’endroit le plus cramé sur les images, du fait du contre-jour !

Rognons de silex en ride droite

Notre séance ne sera interrompue que par le casse-croûte.
Nous sommes tous trois vêtus très différemment mais personne n’aura froid : J’ai la néo 5mm complète, Gérard un shorti et Jean Luc n’a que le slip en néo !…comme quoi, il n’y a pas règles.

Il est 15h00 quand on décide de remballer. La moisson s’annonce bonne et, à part une télécommande noyée dans ma poche, aucune détérioration de matos n’est à déplorer.
C’est quand même bon de retrouver la lumière du soleil devant une bonne bière des Vosges !

Ce fut une bien belle sortie, comme on les aime.
De mon côté, la journée spéléo n’est pas tout à fait terminée puisque qu’une réunion CDS est prévue ce soir à Baume les Dames.

Une sélection des meilleures images ICI

Guy

Escapade au pays des Merveilles (du vendredi 03/09 au dimanche 12/09/21)

C’est en juin dernier que Philippe et Annie avait lancé l’idée que Gérard et moi allions faire de la photo-spéléo sur leurs terres.

Là-bas, les cavités n’ont rien à voir avec les nôtres. Nous nous en étions déjà rendu compte quand, en 2020 ils nous avaient emmenés derrière la partie touristique de Cabrespine.

Le bouquet de la mariée, grotte de Clamouse

Le programme qu’ils nous proposent cette fois-ci est tout aussi alléchant : séance photo derrière les parties touristiques de Clamouse et de Trabuc, rien que ça !!
Ensuite, 2 autres grottes hyper-photogéniques.
Le projet prend forme et nous décidons d’y aller avec Arlette et Christine. Pour varier les plaisirs, on étale le programme de ces quatre visites sur une semaine : spéléo un jour sur deux !

Avec le temps plus que mitigé que nous avons eu durant l’été, nous nous réjouissons de ce voyage « Bonus » dans le Sud.
Notre premier pied à terre se trouve au camping d’Anglas, à une trentaine de km au Nord de Montpelier.

Grotte de Clamouse (Guy)

Samedi 04, nous avons RDV devant la grotte de Clamouse à 9h15. Le but est que l’on entre dans la grotte avant les touristes et que l’on en sort le soir, après la dernière visite guidée.

Le Grand Niagara rouge à Clamouse

Tout le monde est à l’heure, y compris les 3 amis que Philippe et Annie ont conviés à se joindre à nous : Gilles, Karine et un autre Philippe. Tous les 3 se proposent gentiment de nous aider à porter le matériel.
Au-delà de la partie aménagée, il y a bien peu de monde qui y met les pieds et on a clairement le sentiment d’être des privilégiés.

Après un petit café offert par l’un des responsables de la grotte, nous voilà en ordre de marche pour traverser la partie aménagée. Au bout de celle-ci, on enjambe les rembardes pour découvrir la partie qui nous intéresse aujourd’hui.
Nous ferons les photos au retour. La progression n’est pas bien compliquée dans ces

galeries fossiles et des mains courantes (ainsi qu’un cheminement) nous aident à suivre le bon itinéraire sans difficultés.

Les idées de spots s’enchainent rapidement, il va falloir faire des choix. C’est très varié avec aussi bien de la macro que des gros volumes. Les teintes sont à dominantes rouge qui contrastent esthétiquement avec les concrétions blanches. L’eau est très peu

présente dans cette partie fossile mais la roche en place témoigne qu’elle est bien passée par là. Quelques zones finement ciselées agrémentent le parcours.

Au bout d’une bonne heure de progression, on bute sur un éboulis qui barre entièrement le passage. Nous n’irons pas plus loin mais cela suffit amplement à nous ravir. Philippe nous fait partager sa connaissance de la cavité avec pas mal d’anecdotes. Il nous raconte qu’il s’était un jour présenté à

l’entrée de la grotte et avait proposé à la gérante de faire un livre. Pour le tester, la patronne avait demander à Philippe de prendre en photo le Grand Niagara rouge qui est une magnifique coulée stalagmitique de couleur ocre (non loin du terminus) pour en évaluer la qualité d’image.

Détails de gouttes d’eau au bout d’aiguilles d’aragonite

L’exercice fût concluant et ce fût le début d’une collaboration fructueuse.
La partie non aménagée est vraiment exceptionnelle. La tentation de multiplier les compos est grande mais la frustration risque aussi de l’être si la qualité des images n’est pas au RDV.

Nous nous partageons en 2 équipes. Je pars devant avec Philippe Hourioux et Annie au Niagara rouge tandis que Gérard, Phlippe, Gilles et Karine immortalisent la concrétion en forme de phallus ! Chaque équipe a un godox et quelques flashs. J’apprécie vraiment

d’avoir des personnes disponibles pour m’aider à mettre en forme les compositions. Pour moi qui fait parfois des images spéléo en solo, je savoure ce confort. Vu qu’on doit sortir de la grotte tous ensemble après 17h00, il n’y a pas d’impératifs autres à avoir que de faire des images ensemble ! . Je peux me concentrer à fond sur mon sujet sans scrupule et ça, c’est super.

On casse la croûte ensemble devant les chutes du Niagara (le bruit et les embruns ne sont pas trop gênants).
En guise d’amuse-bouche, Gilles nous a apporté des mini-tomates de son jardin.
C’est ainsi que nous passerons l’après-midi à multiplier les compos en gérant le timing

à la louche. On a vu tellement de choses à l’aller que c’est pas évident de savoir si on va trop vite ou pas assez. A deux reprises, je sors mon objectif macro : une fois pour pour le bouquet de la mariée et à la fin de la séance, devant les gours en bâtonnets et les aiguilles d’aragonite.

Grotte de Clamouse

La moisson s’annonce très bonne et c’est devant une « gorge fraîche » (bière locale) que nous prolongeons le privilège d’être ensemble en pareil occasion.

Sur le lien suivant, on peut visionner les photos de Philippe Crochet faites à Clamouse :https://www.philippe-crochet.com/galerie/cavites-touristiques/details/225/grotte-de-clamouse

Grotte de Trabuc (Guy)

Pour cette seconde sortie photo, RDV est donné sur le parking de la grotte touristique à 9h15.Ce qui est quand même pratique avec les grottes proposées par Philippe, c’est qu’on a pas besoin de chercher l’entrée du trou !

Comme pour la visite précédente, 3 amis de Philippe et Annie se joignent à nous. Et là aussi, le café est proposé à l’accueil : on sait recevoir dans le Sud ! Dans le dernier Spelunca (n°162-pages 10 à 21), un article très intéressant de Philippe Crochet présente cette cavité exceptionnelle sous de multiples aspects : historique-aménagement-géologie-hydrologie et descriptif. On y apprend entre autre que des spéléos de Montbéliard (25) y ont même fait de la première ! …et qu’un réseau porte le nom de cette ville franc comtoise.

Tandis qu’Arlette et Christine sont parties visiter la bambouseraie toute proche, nous voilà repartis pour une nouvelle aventure qui ne manque pas d’originalité.

En 1950, un tunnel avait été creusé bénévolement par les mineurs d’Ales : C’est l’entrée de la grotte touristique. Il permet de rejoindre au bout de 40 mètres l’amont de la cavité du « nouveau Trabuc ». En effet, au fil des nouvelles découvertes, une zone étroite mais bien ventilée de la cavité a bloqué les spéléos temporairement mais suffisamment

longtemps pour scinder en deux le réseau : l’ancien et le nouveau.

Les mille et une nuits, grotte de Trabuc

La longueur de la partie aménagée n’est que de quelques centaines de mètres mais le concrétionnement y est varié. Il n’y a pas de guide à Trabuc; les visiteurs sont équipés d’un audio-guide et vont à leur rythme. La crise sanitaire est passée par là et cette solution a l’avantage de respecter au mieux la distanciation sociale.

Le clou du spectacle se situe sans doute tout au bout du parcours touristique, quand on commence à longer les milliers de sapins d’argile dans la rivière devenue fossile. Ils se ressemblent tous et se sont « plantés » à espace régulier. Philippe propose que cette-fois on fasse les images à l’aller et qu’on commence justement avec ces 100 000 soldats.

S’il y a bien un endroit où il ne faut surtout pas trébucher, c’est bien ici. Les sapins sont fragiles; ils seraient écrasés et le mal irrécupérable.

Heureusement, c’est Annie qui ira installer les flash croisés en contre jour (mais hors champs) . Ensuite, elle posera accroupie sur une bute de terre, devant les soldats. Quand à moi, je reste sagement sur le bord tandis que Philippe tiendra le snoot depuis l’allée dominant le site. Après quelques réglages, ce que je vois apparaitre sur mon écran me séduit énormément et je me dis que la journée commence très bien !! La suite de la visite se passe au-delà de la barrière et le cheminement est à présent parsemé de main courantes.

Les profils de galeries sont variés ici aussi. Nous passons sur le bassin des mille et une nuits. Cette-fois, c’est Gérard qui sort son appareil.

Non loin de là, Philippe et Annie nous indiquent la baignoire aux Fées. La compo a tout pour plaire et c’est à nouveau Annie qui joue le rôle de la fée !.

Un flash éclaire l’eau du bassin ce qui ajoute à l’ambiance aquatique. En fin de séance , un autre flash prend un bain involontaire dans une flaque mais heureusement sans conséquence. Au moment de manger, nous arrivons devant la grande stalagmite qui est un peu l’emblème de la grotte non aménagée. Elle trône majestueusement au milieu de la galerie. Après manger, je tente l’exercice ambitieux de la mettre en boîte. On a le matériel (2 godox et tous les flashs qu’on veut) et on a des assistants disponibles. Le challenge consiste à ce que la concrétion soit bien détachée des parois du fond et que l’ensemble reste homogène.

Pour compenser le temps qui nous est compté, je fixe l’appareil sur un trépied de façon à pouvoir faire des assemblages en post-traitement.

En procédant ainsi, on n’a pas à la fin de la séance la meilleure des images possibles. Il faut alors avoir en mémoire les différents clichés exécutés pour pouvoir estimer à un moment donné qu’on a toutes les parties du puzzle qu’il faut pour construire l’image…devant l’ordi.

Une peu plus loin se trouve un passage des plus insolites: nous nous retrouvons à califourchon sur un bloc de 4 ou 5 m3 coincé entre 2 parois et le tout à une vingtaine de mètres de haut. Evidement, il fallait que ce passage s’appelle « le pont du diable ». Par le passé, Philippe nous indique qu’il n’y avait même pas de main courante pour le traverser.

En poursuivant, nous voilà bientôt au dessus de la cascade Orengo. C’est une grande coulée de calcite équipée d’échelles et de main courantes. Pour leur article dans Spelunca, Philippe et Annie avaient passé beaucoup de temps pour la mettre en image mais le résultat est au RDV.

Après être passés dans une grosse conduite forcée, nous arrivons à proximité de la zone étroite qui sépare le vieux Trabuc et le nouveau. Annie souhaite poursuivre avec 2 de leurs amis pour faire la traversée. Pour le reste du groupe, nous rebroussons chemin et les rejoindrons plus tard à l’accueil de la grotte.

Cirque de Navacelles

Après quelques hésitations devant les étroitures, Christian changera d’avis et nous rattrapera bien vite. Avant de retrouver la zone touristique, Philippe ira nous montrer quelques bouquets plafonnant dans de beaux volumes latéraux.

Nous retrouvons la lumière du jour au milieu des touristes. Annie est déjà sur place. Quand à Arlette et Christine, elles furent enchantées de leur journée passée à la Bambouseraie. La journée se finira devant une bonne boisson fraîche au centre d’Anduze.

Sur le lien suivant, on peut visionner les photos de Philippe Crochet faites à Trabuc :

https://www.philippe-crochet.com/nouveautes/details/386/grotte-de-trabuc

Deux très belles cavités sont au programme pour la seconde partie de notre séjour. Annie et Philippe nous on particulièrement gâté pour le bouquet final. Après la partie non aménagée des grottes touristiques, ce sont deux lieux tout aussi exceptionnels qui nous attendent : La grotte de Lodève et le réseau des perles. (Gerard)

Pas de description des lieux qui doivent rester confidentiels car ils supporteraient mal une forte fréquentation. La première cavité possède un spot photo probablement unique en France ! Nous avons eu le privilège de pouvoir photographier une coulée de calcite striées de

multiples couleurs, très vives et très variées. On ne se lasse pas d’observer cette merveille de la nature, qui par bonheur est relativement protégée par sa difficulté

d’accès. Comme souvent la sortie à été émaillée par une rencontre et un itinéraire, pleins de bonnes surprises. On a pu mettre en pratique, une fois encore, les conseils de Philippe et d’Annie et les observer en pleine action.

La dernière cavité de ce séjour abrite de nombreuses pisolites de toute forme et de toutes couleurs, avec de subtiles nuances de rouge, de brun, de bleu et quelques touches de vert… Philippe nous a signalé la disparition de quelques perles depuis sa précédente visite ! Ce qui malheureusement nous conforte dans la nécessité de garder à ces lieux une grande confidentialité. On est resté plus de trois heures à photographier avec le sentiment de n’avoir passé qu’un instant dans cette bijouterie !

Je laisse à Arlette la rédaction du CR de notre dernière journée au « rassemblement caussenard » à Millau.

Rassemblement Caussenard : Arlette Jaworski

Quoi ! Un jour de vacances sur le rassemblement caussenard ! Moi qui n’y connais pas grand-chose ! Moi qui n’apprécie cette activité qu’à travers les superbes images des spéléo-photographes ! Ce sera une épreuve, c’est certain !

Eh bien non, j’avais tort.

Nous avons été accueillis avec sourires, humour et bénévolence…(je viens de découvrir ce mot et je vous en fais profiter).

Pour faire court, le rassemblement caussenard c’est :

  • De beaux reportages ;
  • De très belles photos commentées ;
  • De belles rencontres ;
  • Beaucoup de bonne bière et un repas local délicieux ;
  • Et bien d’autres choses encore…

Tous conquis (même moi), nous sommes rentrés dans l’est en nous promettant d’y revenir et avec l’espoir que poussés par un bon vent et conquis par la présentation photo de Philippe Crochet, quelques caussenards oseront dépasser Lyon pour venir un jour découvrir notre région.

Une sélection des meilleures photos ICI


Camp d’été 2021 dans les Bauges

Participants: 24 pour toute la durée du camp et une bonne douzaine venus quelques jours (on s’est retrouvés jusqu’ à 35 durant le week-end)


Notre club a 40 ans d’existence cette année. (Guy)

Pour marquer le coup, nous avions projeté depuis longtemps de retourner en Sardaigne car pour une majorité des habitués aux camps, cette destination fut un des plus beau souvenir vécu ensemble.

Hélas, la crise sanitaire (dont nous ne sommes toujours pas sortis) aurait rendu trop compliqué un tel projet cette année.

Du coup, il a été décidé à l’AG du club que nous nous rabattions sur une région beaucoup plus proche pour cet été tout en décalant d’un an (on espère pas plus) le projet méditerranéen.


C’est donc le massif des Bauges (dans le secteur d’Annecy-Aix les Bains -Chambéry) qui est choisi.
Comme le camping de Lescheraine est déjà complet pour les groupes, nous réservons un espace à celui du Châtelard.

Après la reconnaissance d’Arlette et Gérard, je me rends sur place fin juin avec Christine. Nous avons RDV avec Jean Philippe Grandcolas et Serge Caillault qui se sont gentiment proposés pour nous indiquer où se trouvent les cavités. Un grand Merci à eux.

Les camps antérieurs ayant eu lieu dans les Alpes du Nord avaient souffert de conditions météo pas toujours au top mais bon, une majorité d’entre nous croise les doigts en espérant qu’on sera épargnés cette fois-ci.

La réalité sera toute autre.

Durant ces 10 jours de camp, on aura essuyé 2 périodes fortement pluvieuses qui auront bien contrarié nos activités.

Sur le terrain pentu qui nous était attribué, l’eau a fini par entrer dans certaines tentes. La cuisine n’a pas été en reste et Benoît a dû investir dans des tapis synthétiques jusqu’à ce que le responsable du camping nous fournisse des caillebotis!.

Forcément, avec la pluie, les températures chutent et c’est pas vraiment le moment car il y a des affaires à sécher.

Du coup, Benoît (toujours le même) revient avec un poêle à Kerdane: une première dans un camp d’été!.

Heureusement, nous avions un marabout en très bon état, offert par le club spéléo Marcel Loubens, ce qui nous a permis de conserver un confort tout relatif.

La bonne ambiance générale sera mise à contribution pour ne pas trop affecter le moral des troupes. Et puis, il est vrai qu’en bons Jurassiens qui se respectent, on est habitués à jongler avec la météo le reste de l’année.
Ceci dit, la perspective d’une nette amélioration météo pour les 3 derniers jours aura grandement réchauffé les cœurs.

Cette région karstique a pourtant de beaux atouts pour nous combler: des cavités, des canyons, de la rando, du tourisme en montagne et au bord des lacs.

On n’est pas à proprement parler sur un plateau mais plutôt au cœur d’un paysage ouvert où les vallées se croisent et dont certaines débouchent sur un col permettant de basculer hors massif.

Autre particularité de notre séjour: de très nombreuses personnes nous ont rejoint pour quelques jours seulement ou pour partager simplement un repas avec nous. Ce fut le cas pour Denis Drumentz et sa compagne ainsi que pour Gilles Decreuse.

Traversée Porte Cochère -Tanne du Névé (Guy)

Au cœur du plateau du Margériaz, en contre-bas du domaine skiable, se trouve le grand réseau souterrain « Tanne Froide- Tanne aux Cochons » ( une quinzaine de km de galeries )

Un itinéraire »Spéléo-rando » a été aménagé pour se faire une idée plus précise du patrimoine karstique du secteur, en apportant pas mal d’infos sur et sous terre.

En effet, la petite traversée Porte Cochère-Tanne du Névé (qui fait partie du grand

réseau pré-cité) a été équipée de plates formes et échelles fixes pour en faciliter l’accès.

En ce premier jeudi du camp, nous sommes une bonne équipe à se retrouver au parking de la cabane à Baban, point de départ du sentier. (Gérard- Benoît D – Sylvain -Valérie -Amédée – Lison- Mathieu -Axelle – Benoît V -Stéphanie – Gabin – Soline -Nina et moi).

Quand Christine et moi étions venu début juillet avec Jean-Philippe la quantité de neige atteignait 2 à 3 mètres de haut. Il en reste encore mais beaucoup moins.

Gérard et moi avons apporté un peu de matos photo et Valérie et Sylvain nous prêtent main forte pour nous assister. Pour Axelle, c’est la première fois qu’elle descend sur corde. Le puits de 15 mètres est équipé en double et papa Mathieu est à ses côtés. Etienne nous rejoint et fait de même avec Amédée et Lison; par contre ils remonteront le puits à tour de rôle, ce qui me donne le temps de tenter quelques images. Valérie, notre Top modèle spéléo s’applique à donner vie aux compos de Gérard et moi-même.

Vers la fin de la séance, cerise sur le gâteau, un joli faisceau de lumière pénètre sous terre jusqu’à la base du puits. Il ne faut pas traîner car en général, cela ne dure pas.

On se retrouve tous devant une autre cavité située sur le chemin du retour pour casser la croûte ensemble. Arrivés au parking, nous croisons la famille Velten qui vont faire la même balade.

Grotte de Prérouge et de Bange (Emilie)

« A défaut d’avoir pu faire les grottes de Bange et Prérouge le même jour que la grotte de l’Ours (apparemment on avait un peu froid ce jour là…), on se décide d’aller visiter ces 2 cavités sur une matinée quelques jours après. L’itinéraire est simple, nous partons, Etienne, Jean Lou, Jean Marc, Damien, Lison, Amédée et moi tous les 7 dans le camion 6 places d’Etienne. Heureusement ses enfants peuvent tenir à 2 sur un siège, donc pour les quelques petits kilomètres qui nous séparent des cavités, ça devrait faire l’affaire !
L’itinéraire est simple : Camping —> Prérouge —> Bange —> Camping

On roule quelques minutes seulement depuis le campement avant d’arriver devant la grotte de Prérouge. Accessible facilement depuis la route, on se gare tout près d’un pont et on se change. Le matos est (presque) sec, alors nous sommes tous contents de l’utiliser pour cette groooosse sortie spéléo.

Il est vrai que ces 2 grottes sont facilement accessibles par tous, une bonne paire de chaussures et une lampe auraient bien fait l’affaire. Mais spéléologues que nous sommes, nous prenons tout de même les combis et sous combis.

Après une marche d’approche de 50m on découvre le petit porche d’entrée, puis le reste de la grotte. Les plafonds sont hauts, juste de quoi baisser le dos par endroit. C’est une petite rando souterraine vraiment agréable.

Le sol est très joli et taillé par le cours d’eau qui le parcourt. On a l’impression de marcher sur des sortes de vagues de roche, c’est plutôt sympa. On découvre un premier bassin peu profond avant de continuer notre balade. En remontant ainsi le cours d’eau, on tombe ensuite sur le lac et le siphon final, nommé à juste titre le lac des

Touristes et le siphon des Touristes. Nous ne sommes pas si loin de l’entrée finalement, mais les importantes pluies des précédents jours nous empêchent d’aller plus loin… On profite donc de la vue avant de faire gentiment demi-tour.

Cette fois nous prenons un peu plus le temps pour découvrir les autres petites ramifications de la galerie principale, toujours avec le même type de sol façonné tel des vaguelettes figées dans la pierre.

C’est sur le retour que Lison décide d’emprunter un autre chemin qui semble monter au-dessus de nous. Elle y disparaît, avant de nous retrouver au-dessus du chemin sans qu’on ait pu la voir passer.

En suivant nos lampes et l’écho de nos voix, elle a sûrement fait de la première dans cette grotte, en passant entre les blocs.

Retour à l’extérieur, temps passé sous terre… proche de 30min, il n’est pas trop tard pour aller faire la grotte de Bange.

Nous roulons quelques kilomètres avant de trouver notre point de repère : les poubelles de recyclage sur la droite de la route ! Une voiture y étant déjà garée, nous continuons le petit chemin qui monte, qui se rétrécit, et qui se termine surtout en impasse devant une habitation.


Parfait, on se gare là pour continuer à pied, on verra plus tard comment faire demi-tour !

Là on attaque une marche d’approche d’un quart d’heure environ, dans la forêt. Ca grimpe doucement jusqu’à arriver sur un grand porche de pierre (rien à voir avec Prérouge), c’est le porche sud de la Grotte de Bange. On est également surpris de voir des plaquettes d’escalade. Etienne et Jean Marc qui s’y connaissent bien, suggèrent que ce sont des voies d’artif… de toute façon on ne voit pas comment c’est possible autrement ! On pénètre dans la grotte par le porche sud et on descend, on descend, …

constamment dans une très belle galerie très claire, presque blanche par endroit avec de jolis volumes. Sur les murs contrastent les centaines de petits mots et signatures datant pour la plupart du 19 et 20ème siècle.

Sur notre gauche nous retrouvons d’ailleurs la petite inscription mentionnant Napoléon Bonaparte « Mort à toi Napoléon Bonaparte le voleur et l’assassin vainqueur de Solférino ». En tout cas, nous atteignons tranquillement le lac terminal vers -80m, ce qui nous empêche d’aller plus loin. Là encore, il s’agit du lac des Touristes, qui se termine sur un syphon de part et d’autre. On aperçoit d’ailleurs encore le fils d’Ariane qui a dû

servir un jour ou l’autre à une expédition. On se décide ensuite à remonter vers la surface, tout en admirant toujours les parois blanches et les concrétions de la grotte, qui forment un joli paysage. Arrivée sur une bifurcation nous prenons la direction du porche nord pour finir notre « traversée » de la grotte de Bange.

Le réseau est encore actif et de l’eau s’écoule des plafonds, formant à un endroit une sorte d’entonnoir concrétionné tout blanc, d’ou s’écoule un filet d’eau. La fontaine de Jouvence d’après Jean Marc, qui s’empresse d’en faire la promotion à Jean Lou qui

semble intéressé… La remontée est magnifique avec des concrétions et des sols travaillés par l’eau, et c’est dans ce beau décor que nous arrivons sur l’immense porche nord ! On trouvait le porche sud sympathique…mais le porche nord est au moins 2x plus haut et plus majestueux. Le contraste entre l’obscurité de la cavité,le ciel bleu (oui il était bleu ce jour là !) et les arbres verts, offraient un très joli cadre.

En sortant on s’installe quelque temps devant ce porche sur un muret de pierre d’environ 30cm de haut et 8m de long bâti juste devant l’entrée… Pourquoi, par qui et quand ? Nous n’aurons pas trouvé d’explication vraiment satisfaisante… Pour y mettre

du bétail ? Pour retenir l’eau ? Pour se protéger d’envahisseurs ? Aucune idée, mais il est bien là. En levant notre nez on aperçoit là encore des voies d’escalade, avec des dégaines encore en place. Connaissant la cotation du coin, ce sont des bons qui s’attaquent à ce porche !

Mais comme le secteur est vraiment beau, on peut les comprendre. Il y a également quelques voies plus simples sur la partie gauche, à l’endroit même où de gros blocs de pierre se sont effondrés de la paroi. La roche est encore assez claire, les éboulis ne semblent pas bien vieux, et la présence de nombreuses fissures sur le reste de la paroi ne présage rien de bon… on ne s’y aventure pas et on décide de sagement rejoindre la voiture.

On se change et on embarque. Etienne qui maîtrise parfaitement son camion effectue un demi tour entre le ravin et les arbres avec une telle aisance, qu’il aurait pu le faire les yeux fermés. Nous rentrons ainsi tous au camp


, contents d’avoir découvert ces petites cavités rapides mais très jolies, et qui auront su nous occuper le temps d’une matinée. »

Cascade d’ANGON (Guy)

Le Canyon d’Angon est situé au-dessus du village du même nom et il domine le lac d’Annecy dans un cadre magnifique.

Les conditions météo ne nous aurons pas permis de descendre cette gorge et à défaut, nous serons nombreux à aller admirer la C60 qui se trouve au coeur même de l’encaissement. Nous préfèrerons tous y aller depuis le haut car le dénivelé est beaucoup moins important. Il y a foule, normal, puisque nous sommes à quelques encablures du lac d’Annecy hyper-fréquenté.

En général, quand on va voir une chute d’eau , on arrive soit au pied ou à défaut au-dessus.

Eh, bien pour celle-ci, un sentier aérien profite d’un long surplomb entre 2 strates. Il nous conduit au plus près de la rampe quasi verticale et à -25m par rapport au dessus de la cascade qui en fait 60.

Après être passé sous une tufière, on arrive au bout du cheminement sécurisé, De là, on pourrait presque toucher un canyonneur en train de descendre !

Col d’Arclusaz (Christophe)

Aujourd’hui le temps s’annonce au beau fixe. Le massif des Bauges fourmille de randonnées superbes. Il y a Sandrine, Emma et moi Christophe. Nous ne connaissons pas trop le coin, mais nous utilisons régulièrement l’application « Visiorando » pour nos ballades dans le Doubs. En quelques clics nous trouvons une randonnée proche avec

des critères qui nous conviennent. Destination la Dent d’Arclusaz sur la commune d’Ecole à quelques kilomètres de là. Arrivés sur le parking de départ, oups…. Il n’y a pas de réseau. Sans carte locale c’est un peu compliqué. Petit retour en arrière pour sortir de la vallée et retrouver un peu de réseau afin de télécharger le bout de carte IGN qui va bien

La ballade démarre au bord d’un ruisseau en fond de vallée, l’endroit est superbe.
Rapidement on s’engage dans une forêt de conifères et ça commence à grimper raide. Pendant 2 bonnes heures la ballade est plutôt physique dans un chemin de débardage très pentu avec peu de choses à voir si ce n’est le cours à sec du ruisseau d’Arclusaz. Au milieu de rien en plein bois, nous apercevons une maison habitée dan une petite clairière. Il faut vraiment aimer la nature pour habiter là sans électricité.

Nous sortons enfin de la forêt et débouchons dans le champ d’Arclusaz. La vue se dégage est derrière nous, nous pouvons voir les monts Trelod, Pécloz, d’Arménaz.
La pause casse-croûte s’impose ici. La rando se poursuit ensuite dans une prairie de montagne avec tout autour de nous des crêtes et a pic majestueux .

Nous passons devant le chalet des Arbets et poursuivons tout droit en direction du col d’Arclusaz droit devant nous. Arrivés sur la crête, la vue est superbe sur la vallée entre Chambéry et Albertville. Au loin, nous apercevons le Mont blanc.

Retour par le chalet de Bottier, et un sentier longeant le ruisseau de la Lanche3.
Retour au camp pile-poil pour l’apéro après 7 bonnes heures de crapahut et environ 920m de dénivelé !

Grotte de la Doria (Guy)

Lors de notre reconnaissance fin juin avec Serge Caillault et Jean Philippe Grandcolas, nous n’avions pas pu (faute de temps) aller repérer l’entrée de cette cavité.

Les descriptifs d’accès ne me semblent pas bien clairs, surtout en ce qui concerne l’endroit où l’on accède à la vire qui permet de rejoindre l’entrée.

Jean-Philippe y est déjà allé il y a pas mal d’années et il se propose gentiment d’y aller en repérage le dimanche 08/08 pour nous y emmener le lendemain. Ce sera la plus grosse sortie du camp avec une quinzaine de participants

(Benoit,Gauthier, Jacky, Isadora, Sylvain, Mathieu, Valérie, Lisa, Jean-Philippe, Damien, Jean-Lou, Jean-Marc, Rémi, Gérard et moi).

Après son repérage dominical, Jean-Phi nous rejoint au camp pour passer la soirée avec nous.

Le jour J, on se retrouve au parking de la Doria. Ça sent bon le foin fraîchement coupé dans les champs avoisinants. (Voilà qui nous change de l’odeur de fourrage moisi qui persiste sous nos tentes ! ) On rejoint à pied le col de la Doria pour ensuite descendre dans le fond du cirque

rocheux. On laisse un sentier montant à droite qui conduit à des voies d’escalade : c’est le suivant qui sera le bon.Gauthier équipe en compagnie de Jean-Phi.

A mesure que l’on prend de la hauteur, un vue imprenable se dessine sur Chambéry avec au loin le mont Granier.

On doit faire attention de ne pas laisser partir de pierres car il y a le sentier en bas qui rejoint la cascade , la Grotte Carret et les Vias. L’arrivée à la grotte est très classe avec cette situation en falaise. Tout le monde savoure ce cadre des plus pittoresques.

Nous avons de la chance car Jean-Phi constate que 48h00 plus tôt, de l’eau sortait par la grotte et nous n’aurions donc pas pu aller bien loin.

En attendant de visiter tous ensemble la grotte, on casse la croûte à l’entrée et on pose pour la photo de groupe. Bien que le développement soit limité jusqu’au siphon, la visite est plaisante avec des traces fraîches de mise en charge. Nous croisons la rivière et son vacarme assourdissant.

Arrivés devant le plan d’eau immergé, nous nous séparons en 4 groupes distincts, rien que ça!!

Gérard, Valérie, Sylvain, Jean-Philippe et moi commençons une séance photo. Jean-Marc accompagné d’ Isadora, Lisa et Rémi repartent par la vire pour aller faire de l’escalade ailleurs. Les autres choisissent de descendre la verticale située sous le porche. Ils se rendent comptent que la corde choisie est trop courte; du coup, ils devront intervertir avec une corde en place de la vire pour parvenir en bas. Arrivés au pied, Benoît et Jacky se rendront à la grotte Carret tandis que les autres (Mathieu, Gauthier, Damien et Jean-Lou remonteront au-dessus de la falaise par la Via-Ferrata P’chti.

Pour l’équipe photo dont je fais partie, les spots ne manquent pas. Les volumes sont variés et esthétiques. On passera environ 1h30 à 2 h00 à enchaîner les clichés. Le regard porté sur l’entrée depuis l’intérieur n’est pas banal non plus car il est rare que nous puissions avoir une perspective aussi lointaine depuis une entrée de grotte.

Au retour, Jean Phi et moi déséquipons la vire d’accès. Arrivés au col puis au parking, nous nous retrouvons tous sauf les escaladeurs. Je tente d’appâter Jean-Phi pour qu’il revienne au camp en lui annonçant le menu du soir (Croûte aux morilles) mais il préfère finalement rentrer sur Lyon.

En tout cas, un Grand Merci à toi Jean-Philippe qui aura contribué à faire de cette journée, une des plus belles du camp.

Cascade de PISSIEUX (Guy)

Située non loin du Chatelard, cette cascade tufière se trouve en aval d’une belle exsurgence.

L’eau rejoint de suite le Nant d’Aillon qui est lui même un affluent du Chéran.

Au niveau hydrologie souterraine, l’eau qui jaillit provient du réseau de la Tanne aux Cochons (plateau du Margériaz). Le dénivelé Cochon-Pissieux atteint 825 mètres , ce qui n’est pas rien pour ce massif.

Avec les trombes d’eau qui nous tombent dessus en ce moment, ça doit bien couler.

J’y fait une reconnaissance matinale. Pas un chat le long des 2 km de chemin plat qui y conduit, juste quelques boucs et un troupeau de chèvres angora.

A mon arrivée, je découvre une chute exceptionnellement bien alimentée, au point qu’il m’est impossible de la photographier de face. J’y retournerai une seconde fois pour la faire découvrir à Christine et monter à la source car on ne peut s’en approcher aujourd’hui.

Grotte de l’Ours (par Jean Lou)

Emilie, Isadora, Lisa, Christophe, Rémy, Damien, Jean-Marc, Jacky, Mathieu et moi-même

Après avoir fait l’explo au Gouffre Germinal, nous étions allés repérer l’entrée de la grotte de l’ours.

Nous arrivons sur le plateau avec une météo pourrie sous la pluie, le froid,le vent. préparation et habillement rapide. Damien, part devant équiper la vire d’accès au trou, je le suis de près, marche d’approche à l’abri d’un parapluie. Nous attendons tout le monde à l’abri du porche d’entrée. Gouffre assez simple, juste un petit puits à équiper. Des cordes en place nous aident à franchir des petits ressauts, le gouffre suit un pendage dans lequel coule un petit ruisselet. Cavité de type alpin (ça tombe bien nous sommes dans les Alpes).

Très corrodée sans concrétions, profil en diaclase.

La « grosse » difficulté se situe au fond à -190 un puits de 20 m, aux dimensions imposantes. 2 fractios à passer et je prends pied au fond après quelques éclaboussures dues au petit ruisseau.

Rémy et Isadora descendent bien encadrés par les copains. Tout ça prend du temps et je commence à cailler sérieusement. Petit casse-croûte rapide et je remonte en premier. Là ,surprise désagréable, le ruisselet s’est transformé en ruisseau, je sors du puits bien mouillé et frigorifié. Rémy me suit, puis Damien auquel je fais part de mon inquiétude quand à la remontée d’Isadora.

Je fais remonter quelques kits pour installer un petit barrage qui détournera un peu l’eau du puits.

Rémy de son coté se place assis dans un passage rétréci en faisant barrage de son corps, Isadora remonte rapidement, mais gelée, elle a quelques difficultés à passer les fractios, aidé par Damien on installe un petit balancier pour la soulager I ce qui lui permet de s’extraire du puits plus facilement.

Emilie remonte et les filles filent vers la sortie pour se changer et se mettre à l’abri. Les copains remontent rapidement heureux de se réchauffer un peu, qui déséquipe ? (j’sais pu). Retour aux voitures, on se change rapidos, heureux d’être à l’abri et au sec.

Une belle découverte d’accès facile et sans désobstruction…

Les jardins secrets de Vaulx (par Arlette)

Située quelques kilomètres après les gorges du Fier, cette sortie ne nécessite pas d’équipements spécifiques, l’entrée est facilement repérable. Attention, à l’intérieur le parcours est labyrinthique, il est très facile de se perdre dans les 7000m2 de sa surface en évolution constante.

Trêve de plaisanterie, Tartine, Solange, Gérard et moi avons décidé cette escapade par une belle journée ensoleillée (il y en a eu au moins quatre !). Nous ne l’avons pas regretté tant l’endroit est étonnant et dépaysant.

Il s’agit d’une mosaïque de petits jardins d’influence mauresque ou d’Andalousie où l’eau est partout présente. Un milieu foisonnant d’inventions et de créations artistiques. Du faîte des toits où se dessinent les silhouettes d’animaux ou de fleurs, au sol en calades, l’œil n’est jamais au repos.

Ce milieu très « concrétionné » est l’œuvre d’une même famille depuis plus de 30 ans, un travail de titans en utilisant tour à tour, le bois, le mortier de chaux, le métal, etc… Les parents arrivés de Tunisie et de Maroc puis les enfants ont créé un monde poétique et artistique unique.

Non content d’inventer des jardins, le maître des lieux proposait ce jour-là des beignets tunisiens à tomber par terre et un thé à la menthe. Et même pas peur, on a succombé sans hésiter aux douceurs orientales. Un vrai voyage, pour les yeux et les papilles !

Source pour cette photo : Par Zairon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, httpscommons.wikimedia.orgwindex.phpcurid=98591009.

Un détail, Gérard a effacé, « par erreur », les photos des jardins, bizarrement aucune photo de spéléo n’a été effacée par erreur ! Allez y comprendre quelque chose ?

Chéran supérieur (Gérard)

Source photo : Yves Daniou sur Descente Canyon

(Sylvain, Valérie, Rémy Lapeyre, Isadora et Gérard)

Dernier jour du camp et enfin la possibilité d’aborder certains canyons… La météo pluvieuse a rendu jusqu’à présent leur accès impossible et toutes nos reconnaissances ont été infructueuses.

Je propose pour le matin une séance de « floating » dans les gorges du haut Chéran, situées à quelques kilomètres du camp, car j’ai vu que les moniteurs s’y rendaient avec des groupes. C’est une sortie plutôt relax, sans cascade, ou il suffit de se laisser porter par le courant.

Source photo : Yves Daniou sur Descente Canyon

Arrivés sur place, nous suivons un groupe afin de bénéficier de leur connaissance des lieux. Le Chéran est en décrue mais charrie encore plus de 4 m3/s. Les premiers rapides sont assez sportifs et nous bénéficions des connaissances de Valérie sur les courants et contrecourants.

De nombreux saut latéraux sont possibles, jusqu’à une dizaine de mètres environ, et Rémy en profite pleinement. Le site est magnifique et l’encaissement bien marqué donne à ce passage un véritable aspect canyon. Je suis agréablement surpris et tous les participants sont ravis de cette petite séance de natation en eau vive. Source photo : Yves Daniou sur Descente Canyon

Ternèze (Gérard)

(Valérie, Rémy Lapeyre, Isadora et Gérard)

La séance matinale ayant été appréciée je propose aux participants une fin d’après midi dans le court, mais intense, canyon de Ternèze.

Nous arrivons sur les lieux vers 16h30 et plusieurs groupes sont encore sur le site. Un moniteur nous propose gentiment de suivre son groupe. L’encaissement du ruisseau sur une bonne centaine de mètres est spectaculaire avec trois cacades, un pont naturel, des bassins profonds et un siphon ! Source photo : site « Descente Canyon »

J’avais prévu deux cordes de 30 m mais, au final, nous passons toutes les cacades en glissade (et chute libre pour la troisième) grâce au conseils avisés du moniteur. Je m’engage avec une certaine appréhension dans le siphon terminal sous bloc, mais le courant, encore assez fort, m’éjecte rapidement… Valérie, Rémy et Isadora ont choisi de suivre le même chemin que moi.

Une journée agréable qui nous a évité la frustration d’un camp d’été sans canyon…

Roc de Cornillon – Bourdeau (73) (par Gabin et Benoit)

C’était ma toute première via ferrata et du coup au début j’ai eu un peu peur, après ça allait. Dans la via ferrata il y avait des prises pour les pieds, des barres en fer pour s’accrocher. Il fallait accrocher des mousquetons et mettre la corde dans des queues de cochons pour ceux qui pèsent moins de 40 kg. J’ai vu un beau lac avec des bateaux.

Quand on regardait en bas on voyait des arbres. Il y avait des panneaux qui indiquaient combien on pouvait se mettre sur les poutres en bois. Il y avait aussi une échelle que j’ai dû descendre. On est passé sous un gros rocher et mes bras étaient presque trop petits.

Quand on est sortis du gros rocher, Jean-Lou s’est détaché et s’est mis à côté de la falaise assis.

A la fin quand je suis arrivé, sur le panneau il y avait marqué « Bien joué tu as réussi la via ferrata du Roc de Cornillon » Participants : Jean-Lou, Jean-Marc, Mathys, Alice, Rémi, Isadora, Sylvain, Valérie, Damien, Christophe, Lisa, Emilie, Gabin et Benoît V

Pour notre premier jour, nous sommes tous hyper motivés. Premier jour de camp et un beau soleil, une bonne partie du camp décide d’en profiter et nous voici partis pour la via ferrata du Roc de Cornillon sur les hauteurs d’Aix les Bains. Après une bonne heure de route, nous arrivons au parking situé au col du Chat et nous décidons de manger sur place dans une petite clairière avant de partir. Nous apercevons d’ailleurs depuis notre aire de pique-nique des via ferratistes en herbe en pleine action sur les rochers. Nous

finissons de manger rapidement pour éviter le monde, certains n’ont pas le temps de finir leur dessert et nous attaquons une bonne grimpette avant d’arriver au départ. Il s’agit d’une via ferrata avec une vue magnifique sur le lac du Bourget. La via est d’un niveau relativement facile mais pas toujours évidente pour les grandes tailles.

Par moment je me retrouve avec les barres pour les mains au niveau du ventre !! C’est une première pour le fiston de 8 ans mais c’est aussi un première pour moi d’être encordé dans une via. D’ailleurs merci à Jean-Marc pour la corde, l’aide et les conseils. Petite difficulté sur l’échelle inversée en descente avec l’encordage, il faut que je mette mon descendeur en mode relais mais je ne l’ai pas fait depuis très longtemps. Finalement après quelques minutes de palabre, la sécurité est là mais ce n’est pas le top.

En rediscutant avec Jean-Marc plus tard, un renvoi sur une dégaine située plus haut aurait été plus confort. C’est en forgeant qu’on devient forgeron ! Le reste de la via se fait sans encombre. Dommage qu’il n’y ait pas eu un peu plus de silence, hein Gabin. Un peu de stress l’a transformé en moulin à parole !! En tout cas pour sa première via, il s’est débrouillé comme un chef.

Le terminus de la via se fait sur une plateforme avec une vue à couper le souffle sur le magnifique lac du Bourget.

Retour au camping au faisant un petite virée à notre magasin de sport local préféré. Hé oui certains ont eu froid pendant la nuit, d’autres en avaient marre de regonfler leur matelas toutes les heures et d’autres encore avaient acheté une tente sans sardines 😀

Benoît

Gouffre du Germinal (par Jean-Marc)

(avec Jean-Lou, Jacky, Mathys, Alice, Damien et Jean-Marc)

Mathys et Alice sont venus passer quelques jours avec moi sur le camp pour mon plus grand plaisir. Après être allés les chercher à la gare de Aix-les-Bains, ils aidèrent, comme tous, à monter le camp puis le lendemain, je les amenai en Via du roc de Cornillon et enfin, ce qu’ils attendaient depuis le début, une sortie spéléo, ce sera fait à la grotte Germinal situé sur le plateau du SEMENOZ.

À la suite des conseils éclairés de Denis Drumetz, nous voilà parti pour cette cavité qui descend à -195m avec seulement une corde de 15 mètres !! Après un réveil plutôt matinal pour les jeunes, et un petit dèj dans la tente « réfectoire », Mathys m’aide à la préparation du matériel de progression ainsi qu’à la

préparation du matériel collectif et de la bouffe. Une fois prêt, c’est parti, tout le monde en voiture !!

Une fois sur place, on se gare le long de la route du col qui monte à la station. Tout le monde s’habille et c’est parti pour la plus longue marche d’approche jamais effectué par un spéléo, effectivement, la grotte se trouve au moins à 50 mètres du parking !!

On soulève la tôle qui protège l’entrée des chutes de divers objets tel que des cailloux, des déchets des touristes mais aussi des vaches qui pâturent dans le pré sur lequel est situé le trou.

L’heure du casse croûte !

Et c’est parti pour une descente dans une trémie aménagée par toutes sortes de matériaux, poûtres en bois, étais de maçon, barre en alu… et ensuite nous trouvons

dans une galerie à très forte déclivité et on comprend pourquoi il n’y a pas besoin de beaucoup de matériel pour atteindre les 195 mètres de différence en l’entrée et le fond du trou. Ce trou d’initiation pour les clubs locaux n’apporte pas beaucoup d’intérêt pour les spéléos que nous sommes, en revanche, pour Mathys et Alice, ce fut une bonne sortie où ils ont pu progresser sur corde de façon autonome, il y a quand même quelques

points intéressants, des trémies qui inspire confiance où le passage se fait 1 par 1 à cause des chutes de pierres mais aussi des coquilles d’huitres fossilisées et quelques concrétions sympas.

Je sais que les deux jeunes ont fortement apprécié leur sortie et sont demandeurs pour retourner sous terre.

Vendredi 6 août 2021 – Nant de Rossane – Les Aillons (73) (par Gabin et Benoit)

Dans cette via ferrata il y avait papa, Damien et moi. Comme d’habitude papa me tenait en laisse ! On est arrivé sur le parking, on s’est garé et on a cherché la via ferrata. On s’est trompé de chemin et on est revenu sur nos pas et on a retrouvé le chemin. On a monté monté. Ça commençait par un porche. Le début était assez facile et la fin un peu plus dur. Je suis monté sur les falaises et après j’ai fait un pont népalais. Ensuite il y avait des parties horizontales. Sur la fin, il y avait une partie en devers qui était mouillé et mon papa m’a dit que ça serait trop compliqué pour moi. On a traversé un pont de singe, papa a un peu galéré mais on n’y est quand même arrivé. Il y avait enfin une tyrolienne et c’est ça que j’ai le plus aimé et après c’était fini.

Gabin, 8 ans

Participants : Damien, Gabin et Benoît V

Vendredi 6 août, tiens il fait beau c’est bizarre ! Gabin me demande pour refaire une via, Il paraît qu’il y en a une à une bonne demi heure et qui est vraiment facile. C’est donc là bas en ce début d’après-midi accompagné de Damien, que je remercie au passage pour son aide, que nous y allons. La via de Nant de Rossane se situe à la station de ski de Margériaz 1000 sur la commune de Aillon le Jeune. Nous nous stationnons dans une impasse comme indiqué sur le plan, les véhicules ne sont pas nombreux mais ça semble bien là, le panneau le confirme

. Après une petite marche d’approche nous arrivons au pied de la via. La via est partagée en 3 parties avec 2 échappatoires. Pendant que nous nous équipons nous croisons une personne semblant très déçue en nous disant que c’est une mini via qui a duré 15 minutes. Nous nous regardons avec Damien sachant que sur le panneau de départ, le temps de parcours est estimé à 1 heure 30. Nous verrons.

Le niveau est effectivement très facile, parfait pour des débutants comme Gabin. Il n’y a également pas trop de gaz, on est assez proche des arbres. Les 3 parties sont séparées par des petits sentiers où le câble disparaît puis réapparaît sur la partie d’après. C’est à la fin de la première partie qui était effectivement la plus petite et la moins intéressante que nous supposerons que notre via ferratiste du début a du faire uniquement la première partie, dommage pour lui !

Nous retrouvons tous les agrès caractéristiques sur cette via : une poutre, un pont népalais, un pont de singe et une tyrolienne. Sur la troisième partie, nous trouvons une variante de quelques dizaines de mètres avec un devers qui permet de donner une difficulté supplémentaire à la via. Etant accompagné de Gabin et la variante étant humide, je décide de ne pas la faire. La fin de la via se termine pour une petite tyrolienne.

Pour conclure, une via parfaite pour des débutants, sans trop de gaz avec une vue agréable sur la vallée. Un petit bémol sur la tyrolienne qui n’était vraiment pas terrible, très courte et pas assez rapide même avec une poulie bleue. Les panneaux dispersés sur la via ne sont également pas logiques, le dernier panneau de la via expliquait comment passer ses longes d’un amarrage à l’autre… Mince Damien on s’est trompé de sens ! Retour ensuite au camping en faisant au préalable un petit crochet au plan d’eau de Lescheraines où nous retrouvons quelques uns du camp.

La tanne aux cochons Acte I (Damien)

Emilie ne reste au camp qu’une semaine et aujourd’hui, elle est plus que motivée pour faire une sortie spéléo.

Ca tombe bien, étant présent au camp en célibataire, toutes les occasions sont bonnes pour profiter de ce beau massif devant lequel on contemple les nuages et le brouillard chaque matin.

La météo s’annonce très mauvaise dans l’après midi alors on choisit une cavité sans risque et dont le nom ne m’est pas inconnu : La tanne aux cochons. Ce gouffre est l’entrée supérieure d’un vaste réseau et doit son nom à un cochon retrouvé au pied du puits d’entrée. Nous sommes 6 à décider d’aller y trainer nos bottes. Lisa, Christophe, Jean Marc et Benoit V nous accompagnent. Partis un peu tard du camping, nous décidons de n’emmener sous terre que quelques barres à grignoter. Le reste du repas sera pris au retour à la voiture.

Grâce à une bonne indication de Guy, nous ne faisons qu’une demi-heure de marche d’approche et 100m de dénivelé. Arrivés sur place, le ciel est déjà bien gris.

Je me colle à l’équipement de la cavité et là, surprise, nous débouchons dans un magnifique puits au calcaire très clair. Ca ressemble à chez nous! On dirait le brison ou la Belle Louise en plus petit.

Des fractionnements sans difficulté s’enchainent et nous arrivons rapidement au fond des puits. Le méandre est magnifique. Il ressemble un peu à celui des Biefs Boussets en moins confortable. Le ruisseau qui y coule est d’une clarté que l’on ne connait pas par chez nous.

Ne sachant pas quel temps il fait dehors, nous ne parcourons que quelques mètres en amont et en aval dans ce magnifique méandre qui pourrait se transformer en piège en cas de soudaine montée des eaux.

Je remonte le premier et Emilie décide de déséquiper les puits avec Benoit. La remontée des 87m se fait sans difficulté mais arrivé dans le ressaut d’entrée, je me fais rincer par une pluie battante à l’extérieur. A l’abris sous un surplomb, je m’abrite le temps que Lisa me rejoigne. Devant la nécessité de libérer la corde, je me résigne à sortir de la cavité sous un déluge. Dehors, deux randonneurs beaucoup mieux équipés contre la pluie que nous passent par là. Après discussion, il s’avère que l’un d’eux est aussi un ancien spéléo du Doubs!

Tour à tour, chacun sort de la cavité sous une pluie battante. Christophe, en manque de désobstruction, tente de contourner le petit ruissellement qui tombe tout droit dans le gouffre afin de retarder la douche d’Emilie et Benoit.

Trempé et frigorifié, je n’attendrai pas que tout le monde soit sorti.

Accompagné de Lisa, je regagne les voitures sous les éclairs et le tonnerre.

Nous avions prévu de visiter l’entrée de la tanne au névé toute proche mais cela attendra une autre fois. Avec une telle météo, personne n’envisage de casser la croute dehors. Nous décidons à l’unanimité de manger dans le bistrot de Lescheraines devant une bonne bière et

surtout à l’abri des trombes d’eau. Vivement l’arrivée du soleil…

Vue plongeante sur le Canyon du Pont du Diable en crue (Guy)

Ce canyon court mais magnifique par son encaissement se situe sur la commune de Bellecombe, non loin de notre camping au Châtelard.

Hélas, les 2 périodes pluvieuses que nous avons subies ne nous auront pas permis de le parcourir. A défaut, nombre d’entre nous seront allés « en touriste » sur le fameux pont dont on prend la mesure du site. Le coup de sabre dans la montagne est aussi profond qu’étroit. En certains points, il est possible de toucher les 2 parois en même temps. Lors de nos visites, le vacarme assourdissant de l’eau ajoute encore au côté impressionnant.

La tanne aux cochons Acte II (Damien)

Après une première virée dans ce gouffre et, frustré de ne pas avoir pu parcourir le méandre, j’envisage d’y retourner. Pourquoi ne pas faire la traversée Tanne aux cochons, tanne au névé. Cette traversée ne dure que 4 heures mais il est indispensable de faire deux équipes qui se croisent dans le méandre.

La veille, nous ne sommes que 5 à vouloir faire cette sortie : Jean Marc, Jean Lou, Jacky, Gauthier et moi. Trop peu pour une traversée. Tant pis, nous descendrons la tanne aux cochons et feront le méandre du diable sans remonter la tanne au névé.

Au matin, Jean Marc change d’avis. Il avait promis à Rémy d’aller faire de l’escalade durant le camp et cette belle journée ensoleillée est une bonne occasion à ne pas rater. Gauthier, lui, a passé une mauvaise nuit et se sent patraque. Nous ne serons donc finalement que trois. Connaissant l’équipement, je décide d’équiper de nouveau mais cette fois, nous cassons la croûte au soleil avant de rentrer dans le trou.

Jacky et Jean Lou sont ravis de cette descente de toute beauté. Ca fait plaisir de faire de la vraie spéléo durant ce camp qui avait bien mal commencé.

Arrivés au fond, Jacky préfère remonter immédiatement à son rythme.

Jean-Lou et moi parcourons le méandre. Les premiers mètres sont étroits et pénibles à franchir. Il s’en faudra de peu pour que nous ne fassions pas demi-tour. Heureusement que nous persévérons, la suite est de toute beauté. Le méandre du diable est un méandre très haut de plusieurs dizaines de mètres, large de quelques dizaines de centimètres, très cupulé et très régulier. Il est extrêmement sinueux et parcouru par un petit ruisseau.

Ses méandres sont tellement serrés qu’à certains endroits, la paroi est percée et laisse entrevoir l’endroit ou nous passerons quelques secondes plus tard. Malheureusement, Jean Lou a oublié son appareil photo dans la voiture. Après une vingtaine de minutes de progression, nous nous retrouvons devant un ressaut que nous ne descendrons pas.

La remontée se fait au sec cette fois et c’est sous un beau soleil que nous allons visiter l’entrée de la tanne au névé et que nous prenons une bonne bière au bistrot de Lescheraines.

Tours St-Jacques puis Pont de l’Abîme (par Stéphanie)

Présents : Benoît Decreuse, famille Velten

1. Les Tours St-Jacques. (Stéphanie)

Benoît D. nous propose un après-midi touristique aux tours Saint-Jacques puis au pont de l’Abîme.

Nous voilà donc partis en voiture. Ayant vu des pancartes d’indication des tours sur le chemin lors de notre arrivée au camping, je ne m’inquiète pas. Erreur !!! je ne m’étais pas imaginé que ce serait une petite route pour arriver au point de départ de la balade. (Bon il y a quand même des endroits pour croiser et je sais bien que les spéléo ont l’habitude de ces routes et que vous avez fait bien pire que ça mais, moi, je ne m’y fais pas !!! )

Enfin arrivés en haut, sur le parking, nous regardons le panneau d’information pour repérer la balade que nous allons faire. On se tourne du côté du départ et on se rend compte que ça va monter monter monter… (Guy nous avait prévenu, ce n’est pas vraiment une surprise, mais quand même!)

Plein d’entrain, nous commençons l’ascension. Nina marche doucement, on lui propose l’oblige à aller dans le porte-bébé pour avancer un peu plus vite. Gabin rouspète, et finalement décide de partir seul devant.

On grimpe doucement (en vitesse, mais pas en altitude) mais sûrement en marchant sur le chemin pavé.

On arrive à un panneau « La Verrière » et on ne voit plus du tout Gabin, on crie mais pas de réponse… On décide de lui faire confiance, on continue d’avancer. Changement de type de chemin, on grimpe entre les racines des arbres. Et d’un seul coup, on arrive sur un endroit presque plat avec des grosses pierres et totalement différent de ce qu’on venait de faire. C’est très verdoyant. Gabin nous attend au milieu de cabanes construites avec des bouts de bois.

C’est l’occasion de faire une pause photo. Nina veut descendre et participer aussi.

Nous repartons. Nina veut marcher donc Benoit D. lui donne la main et ils feront équipe jusqu’en haut.

Arrivés en haut du chemin, une pause s’impose. On est au pied des tours.

Benoit D. , Benoît V. , Gabin et Soline décident d’aller un peu plus loin pour avoir un meilleur point de vue. Les tours St-Jacques sont des blocs de calcaire qui se sont détachés et continue chaque année à bouger. Benoît D. avait très peur que les blocs tombent. 😉

Une fois tout le monde revenu, nous faisons le même chemin dans l’autre sens. Le goûter nous attend à la voiture !

2. Le pont de l’Abîme (Stéphanie)

Nous reprenons la voiture, faisons quelques kilomètres et nous arrivons à proximité du pont.

Pour aller se garer sur le parking aménagé, il faut déjà passer sur le pont en voiture. Il n’ y a qu’une seule voie, il faut attendre notre tour puisqu’il y a des voitures en face.

Une fois garés, nous lisons les pancartes installées à côté qui expliquent l’histoire et la particularité de ce pont suspendu d’une portée de 74,80m. Nous avons également une vue sympa sur les tours St-Jacques. Puis c’est le moment de se promener dessus à pied. Nous faisons très attention car les barrières latérales ne sont pas « trop » sécurisées pour des enfants.

Un petit coup d’oeil en bas et en effet, c’est vraiment vertigineux : 100m de vide !.On aperçoit la rivière « Le chéran » en contre-bas avec des couleurs magnifiques et de belles marmites.

Avant de repartir, une petite pause est faite sur des gradins aménagés, on suppose qu’il doit y avoir des petits spectacles de temps en temps…

Le plan d’eau de Lescheraines (Stéphanie)

Tout au long du séjour, ce coin aménagé à un quart d’heure en voiture du camping a fait notre bonheur.

Les enfants ont adoré faire du trampoline avec élastiques, jouer aux parcs de jeux, glisser sur les toboggans aquatiques, se faire asperger sous les jets d’eau.

Les grands ont aussi pu en profiter avec une promenade autour d’un étang sauvage, un marché artisanal le mardi en fin de journée, un coin baignade surveillé. L’eau était fraîche mais comme le soleil a fait quelques apparitions durant notre séjour, nous avons pu faire ces activités. D’un côté de ce grand espace, on pouvait accéder à la cascade de Pissieux et de l’autre, des promenades à cheval étaient proposées.

Fitoja Express (raconté par Lisa)

Notre traversée à 180mètres de profondeur nous aura pris 6h.

Arrivé devant la grotte, 9h40. On se gare au bord de la route.

Un grand courant d’air s’échappait de l’entrée, se qui laissait présager des gros volumes et quelques grelottements. Damien ouvre la marche c’est moi qui ferme la marche. La descente fut rapide car toutes les cordes, plaquettes et mousquetons étaient déjà en place.

Cela nous a permis de profiter au max des magnifiques colonnes, des flaques bleu azur et des forêts de fistuleuses qui pendaient au plafond.

On a aussi rencontré des traces de chauves-souris mais aucune ne s’est présentées. Par peur de manger dans une zone mouillée, on a ouvert les bidons sur un plateau en hauteur, avant le fameux passage par la rivière. Plus on avançait et plus le bruit de l’eau était fort. Guy nous avait expliqué la veille que l’eau était susceptible de lui arriver au ventre, alors autant dire que nous, nous allions nous noyer si le niveau était le même.

Après la pause casse-croute, on descend les 2 puits qui mènent au début de la rivière.

Nous qui nous nous attendions à une énorme rivière, puissante, rugissante, nous faisons face à un ruisselet, même pas assez profond pour nous mouiller l’intérieur des bottes.

Et même, le niveau de l’eau était tellement bas qu’il était assez facile de passer a coté et de pas du tout se mouiller. Du coup, on a pris cette option, un peu soulagés à l’idée de ne pas affronter les courants d’air du retour trempés.

Ensuite, on marche peu de temps avant d’arriver dans l’immense salle.

C’est à couper le souffle, non seulement c’est gigantesque, mais c’est aussi concrétionné de tous les côtés.

Tout le monde s’est empressé de faire une multitude de photos dans cette première partie tandis qu’une douce cascade s’écoule sur les parois blanches pailletées et finit sa course dans des bassins d’eau claire.

L’endroit était féérique mais attention, il ne fallait pas s’aventurer n’importe où, le secteur était balisé et nous ne pouvions pas quitter le sentier tracé par des ficelles. En tout, nous sommes restés 4h dans cette immense salle qui était le clou de notre sortie

Nous avons rebroussé chemin et la remontée rapide s’est faite en 1h

Le Ptch’ti de la grotte à Carret – Dimanche 8 Aout (Christophe)


Il fait beau. C’est le bon moment pour aller faire une via sympa.
Nous sommes 6 – Jean Lou, Damien, Jean Marc, Emilie, Lisa et Christophe (moi)

Nous arrivons sur le parking de la Doria ou il y a encore de la place pour les voitures. Super car ça semble plutôt rare !

C’est parti pour une bonne heure de marche d’approche. En chemin nous traversons le ruisseau de la Doria au niveau d’une magnifique cascade. La petite photo s’impose.
Plus nous avançons, plus nous rencontrons de monde sur le chemin.

Il faut dire que l’accès à la Pch’ti est en grand partie commun avec l’accès à la via de la grotte Carret (ou grotte de la Doria) .
Il est environ midi quand nous arrivons au départ. Nous cherchons en vain un petit coin sympa pour casser la croûte.

Il n’y a pas beaucoup de place et finalement nous décidons de pousser la ballade jusqu’au porche de la grotte Carret. Nous nous installons sur les hauteurs d’une ancienne bâtisse construite ici par un personnage local (Jules Carret) qui s’est passionné pour des recherches archéologiques pendant 17 ans. La maison construite luis servait d’hébergement pendant ses campagnes de fouilles et une partie de la construction était réservée pour un musée en devenir


.
A ce jour, il ne reste que des vestiges de tout cela.
Nous redescendons ensuite pour enfin nous engager dans la voie du Pch’ti.
Il y a déjà beaucoup de monde sur les barreaux. Un couple pas très sûr de sa condition physique préfère nous laisser passer devant.
Devant nous une équipe encadre des débutants et toutes les parties verticales sont assurées avec des cordes.

Non loin derrière nous, un jeune couple progresse à l’aise sur les agrès. Rien d’extraordinaire si ce n’est que madame est non voyante ! Très autonome elle suit simplement la ligne de vie et progresse presque comme nous. Parfois un petit mot de son compagnon lui indique la direction de la suite et c’est tout. Bravo !


Devant nous, la progression est assez lente, mais nous pouvons profiter de l’admirable vue.
Nous nous baladons à environ 170m du sol. La voie est très bien équipée. Il n’y a pas de difficulté majeure pour quelqu’un qui a un minimum de condition physique.
Arrivés peu avant le pont de singe, ça semble faire un peu bouchon.
Effectivement, on aperçoit une personne qui semble en difficulté dans un dévers remontant.

A bout de force la personne lâche prise et se retrouve pendue sur sa grande longe. La « chute a été maitrisée et l’absorbeur de choc est intact. L’équipe qui accompagne cette dame n’a aucune compétence pour la prendre en chaque et… file plus avant… C’est donc l’équipe nous précédant qui part l’accompagner et l’assurer dans le passage vertical un peu technique. Une échappatoire toute proche permettra à la malheureuse de sortir rapidement de la voie.


Après le superbe pont de singe (25m) et quelques barreaux plus tard, nous terminons en haut de se promontoire .
Retour sympa vers les voitures .
La via est donnée pour 2h environ, mais avec les bouchons et l’incident, nous avons passé près de 3h00 sur les barreaux.

En guise de Conclusion (Guy)

A plus d’un titre, ce millésime 2021 n’aura pas ressemblé aux autres. Les conditions météo auront beaucoup impacté notre séjour. C’est regrettable surtout pour les personnes encore actives qui n’ont pas beaucoup d’autres créneaux pour profiter du soleil en famille. Même si à priori, il n’a pas fait mauvais que dans les Bauges, loin s’en faut, c’est un critère dont il faudra se souvenir.

Pour le camp de l’an dernier, nous n’étions qu’une douzaine et c’est plutôt réjouissant pour la dynamique de notre club de voir que l’affluence est revenue.
La proximité de la destination aura permis à une bonne douzaine de personnes de nous rejoindre, ne serait-ce que pour 2 ou 3 journées et ça aussi, c’était sympa.


Je voudrais encore remercier Jean-Philippe Grandcolas et Serge Caillault qui se sont mis à notre disposition pour rendre notre séjour plus riche.

Pour 2022, on n’a plus qu’à croiser les doigts pour qu’on puisse retourner sur cette île ô combien dépaysante qu’est la Sardaigne.

Une sélection des photos les plus représentatives du camp :

ICI



Annie et Philippe, saison 3

Photo de groupe de la sortie au Crotot . En haut, de gauche à droite : Baptiste Chasseigne-Daniel Ramey-Jean Ozenne-Philippe Crochet-Claude Paris-Jean-Luc Géral-Jean-Lou Thollon-Gérard Jawoski et Roland Brun. Au premier plan : Guy Decreuse-Bertrand Moneret-Jean-Luc Kammerer-Annie Guiraud et Sarah Bouveret.

Annie et Philippe reviennent pour la troisième fois dans notre région afin de magnifier notre sous sol jurassien.( du 17 au 24 juin 2021)
Voici les liens des 2 séjours précédents :
https://speleo-gcpm.fr/une-semaine-avec-philippe-crochet-et-annie-guiraud/

https://speleo-gcpm.fr/annie-et-philippe-saison-2/ 

Cette-fois-ci, je n’ai pas de miroir extraordinaire à leur proposer ni de strates qui s’enroulent et encore moins de croisière souterraine en kayak ! Par contre, sur le menu, il y a quelques bonnes surprises qui ont toutes les chances de les séduire. Nos destinations s’orienteront d’avantage du côté de Baume les Dames avec entre autre, la magnifique rivière souterraine du Crotot qui apparemment aura été pour eux le grand coup de cœur de la semaine.

Jeudi 17 juin : Baume aux Sarrons et Puits de la Brème.

Je retrouve mes 2 montpelliérains au gîte à la mi-journée. Après un casse-croûte éclair, ils sont déjà sur les starting-blocks !.
Pour une mise en jambe en douceur sans trop de km, nous partons à la Baume aux Sarrons, vers Gennes. Cet ancien collecteur cutané a de beaux atouts et les angles de vue ne manquent pas. C’est tout à fait ce que recherchent Annie et Philippe : pas trop compliqué d’accès et beau. A peine entrés sous -terre, les volumes de cette cavité surprennent par leur ampleur. Pour couronner l’ensemble, les vieux concrétionnement qui pendent au plafond sont très esthétiques, surtout avec des éclairages déportés en contre-jour.
Entre individus partageant cette même passion pour la photo-spéléo, c’est très intéressant de voir à quel point le regard photographique est différent d’une personne à l’autre, même pour des spots photos qui à priori tombent sous le sens.
L’identification du sujet, les contraintes d’éclairage liées à l’aspect des lieux ….sont autant de paramètres à bien prendre en compte pour construire l’image.
Mais il y a aussi l’œil de chacun qui n’obéit pas forcément à des codes bien établis mais qui flaire la compo sympa « possible ».

L’heure tourne et nous avons aussi le projet d’aller du côté d’Ornans, photographier le Puits de la Brème qui est sans doute le plus bel inversac du Jura.
Les niveaux sont bas. Du coup, on voit bien les circonvolutions du puits.
Par contre, le cours d’eau à double sens qui relie le puits au ruisseau est à sec. Pour ce genre de phénomène karstique exceptionnel, ça aurait apporté un plus sur l’image pour bien comprendre que le gouffre est une cheminée d’équilibre entre une rivière souterraine et un ruisseau de surface.
Avec le couvert végétal, les lumières sont exquises en ce début de soirée et nous nous régalons.


Vendredi 18 juin : Gouffre des Ordons

Pour cette classique d’initiation située à 1km du gîte, Sébastien Colson et Stéphane Perrier seront des nôtres. Hier, les deux lorrains également passionnés de photos-spéléo étaient allés poser leur trépied du côté de Mouthier Hautepierre, à la Baume Archée.
J’équipe la dernière verticale en double pour gagner du temps à la remontée. A l’endroit où nous prenons pied, la perspective sur l’avenue est impressionnante : c’est une vraie carte de visite pour illustrer la richesse du patrimoine souterrain de notre commune.
Aussi, je demande à Philippe d’en sortir une compo pour en imprimer un poster. Il nous servira pour communiquer dans de futures expos photos spéléo.
Nous passerons un bon moment à peaufiner les éclairages pour obtenir un cliché d’exception. Avec les pendeloques de l’avant plan, on reconnaît de suite l’endroit et cela apporte un plus indéniable à l’image. Philippe délaisse l’idée d’un modèle sur la corde du puits et choisit de faire poser 2 personnes espacées pour augmenter l’effet de perspective.

Quelques dizaines de mètres plus loin, on pose le matériel devant le mur calcifié qui se présente sur la droite et qui fait penser à la proue d’un navire.
Là aussi, l’œil de Philippe ne manque pas d’inventivité en se plaçant face « au bateau ».
La cavité a été passée au karcher par mon club au printemps 2019 pour supprimer l’aspect terni des concrétions et le cheminement a été refait à neuf. Du coup, les images de Philippe seront encore plus belles !
Voici le lien du CR : https://speleo-gcpm.fr/nettoyage-des-ordons/

Ensuite vient la zone des tam-tams prisée elle aussi des photographes pour saisir les gouttes arrivant du plafond au bon moment. Comme le sujet a déjà été maintes et maintes fois exploité, nous ne nous y attardons pas.
Nous croisons alors nos collègues lorrains qui reviennent du fond. Sébastien a tenté plusieurs compos dans la zone finale mais ne semble pas pleinement satisfait du résultat.
A notre tour, Philippe tente l’exercice en commençant par une belle stalagmite trônant au beau milieu de la galerie.
Après le petit ressaut à gravir, nous touchons la partie terminale avec également une autre grande stalagmite (en se retournant en direction de l’entrée).
La cavité est un vrai studio souterrain, spacieux et sans boue : du grand confort.
Au retour, comme le timing est toujours bon, Philippe suggère les petites stalagmites que l’on aperçoit depuis la base du P18, cette fois-ci sans échelle humaine.
Pour conclure la séance, nous en ferons une dernière au niveau du puits avec Sébastien comme modèle. Juste avant le déclenchement, Sébastien frappe sa combine terreuse pour augmenter la force du contre-jour (c’est ce qu’on appelle la poussière de cul !).

Belle moisson donc pour cette journée passée sous terre à proximité du gîte.

Samedi 19 juin : Baume de Gonvillars.

Alors que Sébastien et Stéphane se rendent aux Cavottes, nous prenons la direction de la Baume de Gonvillars avec Daniel.
Nous y retrouvons Gérard , Sarah et Jean-Luc Kammerer (notre retraité imminent)
Pour cette sortie, c’est Sarah qui raconte :

Cela faisait un bon moment déjà que Guy m’avait prévenue de la venue du célèbre duo représenté par Philippe Crochet et Annie Guiraud pour leur séjour annuel dans le Doubs.

Donc de fil en aiguille « De Serge et Annie Caillault à Gérard Jaworski », les rencontres s’enchaînent lors d’une nouvelle sortie à la Baume de Gonvillars ce samedi 19 juin.

Gérard se propose généreusement de faire un « petit détour » pour que je puisse participer à cette aventure. Rdv donné à 9h au parking.

Sur le départ nous sommes largement en avance mais quand nous avons rendez-vous avec Guy, avoir de l’avance, c’est être a l’heure ! « C’est donc en bons derniers que nous arrivons a 8h30. »

5 spéléos nous accueillent au parking de Gonvillars. Nous retrouvons ainsi Guy, Jean-Luc Kammerer, le druide et guide de la journée qui m’avait déjà permis de visiter le magnifique Trou du pic. Après cela, je tombe dans l’inconnu avec la rencontre de Daniel Ramey et de Philippe et Annie que je ne connais pas encore. Les sourires chaleureux des sudistes ne trompent pas sur leur nature bienveillante. Guytou avait donc raison, humbles et humainement accessibles sont ces deux figures de la photographie spéléo française que je suis ravie de rencontrer.

Toute cette belle troupe est réunie autour du superbe plan papier de Jean-luc où toutes les galeries connues de Gonvillars sont répertoriées. Le généreux Guy me prête une néoprène, tout en me charriant sur cette journée qu’il compte bien optimiser en demandant à Annie et Philippe de me prodiguer des leçons sur les postures d’une taupe modèle. « il y a du boulot ! » Philippe m’explique déjà qu’un casque blanc a tendance à trop accaparer la lumière pendant qu’Annie me rassure en me disant qu’il n’y a pas vraiment de leçon à prendre. « Ça serait plutôt une façon d’être »

Après une belle photo de groupe où bon nombre d’entre nous sont déjà en train de fondre dans leurs néos, nous partons sur le sentier descendant menant au porche de la Baume. J’ai beau l’avoir vu déjà 2 fois, ce porche m’émerveillera toujours, d’autant plus quand on connaît son histoire que Jean-Luc nous commente avec passion. Le début de l’exploration est assez énergivore avec un sherpa plein de matériel et une souplesse grandement diminuée. Je suis au bord de l’hyperthermie quand nous arrivons à la rivière et je ne résiste donc pas a l’envie d’y tremper mon c…l ! « Le bonheur » Annie fait de même et une fois tous réunis nous progressons assez rapidement dans de spacieuses galeries jusqu’à la partie plus aquatique. De là, deux groupes se forment : Daniel , Guy, Gérard et moi partons se mouiller pour aller « re »voir « Grâce à Bertrand » le fond, pendant que Jean-Luc reste avec Philippe et Annie pour les aider à commencer leurs compos photo. Ils y a déjà grand nombre de curiosités que nos photographes on repéré à l’aller.

Pour notre part nous laissons les kits sur place avant d’aller nager dans ce qui fut les siphons 1 et 2 . Comme dans mes souvenirs, cette partie est plus concrétionnée, la rivière est agrémentée de spéléothèmes tous plus beaux les uns des autres. Un vrai régal ! Une fois au fond, je nage un peu vers les siphons ennoyés où je constate une drôle d’odeur, sûrement des résidus de surface emportés par les récentes pluies. Nous faisons demi-tour en nous mettant d’accord pour revenir immortaliser cette partie post « VM » une autre fois.

Bien contents de notre virée aquatique qui ma permis de constater que cette partie était tout de même plus agréable à faire en néoprène ! Nous rechargeons les mules jusqu’au premier spot photo un peu plus en amont. Annie, Philippe et Jean-Luc on disparu, sans doute encore en pleine compo photo un peu plus loin.

Guy est Gérard sont comme des poissons dans l’eau, plus çà va et plus ils sont rapides pour tout mettre en place et obtenir l’image qu’il souhaitent avec la précieuse aide de Daniel. En tout, cette sortie aura donné naissance à une bonne quinzaine de photos rien qu’à eux deux, pour encore un véritable plaisir des yeux avec de beaux coups de cœur ! Je commence à avoir un peu froid et surtout mal au dos quand nous retrouvons le groupe de tête, Annie me prodigue une leçon de posture sans savoir que c’est un peu comme essayer d’apprendre à un balai à danser la polka. J’admire son aisance et sa grâce, toujours souriante, toujours en mouvement « fictif » , un vrai don de taupe modèle ! Il n’empêche que cette leçon aura tout de même permis à un balai d’être un peu plus souple.

Nous avançons jusqu’à la cascade où Gérard essaye de prendre une photo d’action en me positionnant sur la corde. D’un coup, la galerie se transforme en véritable discothèque, les flashs se déclenchent tout seuls toutes les deux secondes avant que Gérard comprenne qu’il avait laissé son déclencheur de flash dans sa poche, qui elle même trempait dans l’eau… Nous remontons la cascade avant l’ultime leçon de la journée prodiguée par Philippe. Il m’annonce qu’il va me prendre en photo dans la marmite de la cascade, de près.. « mon dieu comme je suis (pas) à l’aise » Il m’indique sereinement tout ce que je dois faire : Mets ta main ici, l’autre là, ta jambe comme ça, il faut de l’eau, du mouvement ! Après cette posture qui m’amusait déjà, Il ne manquait plus qu’une chose, le sourire naturel ! Pour cela, rien de plus simple, il suffit de demander à Gérard ou Daniel de me jeter généreusement de l’eau sur la tête pour l’obtenir aisément ! Tout le monde met la main à la pâte pour l’éclairage pendant que Guy immortalise ces moments. Je suis très surprise du résultat et j’ai hâte de voir toutes les photos que Philippe a crées durant cette belle journée !

Le groupe se sépare à nouveau en deux pour l’ultime photo de Guy et Gérard. C’est que leur modèle n’est plus trop en forme ce qu’ils respectent largement. Nous retrouvons les autres un peu plus loin , Annie est allongée dans l’eau , la tête posé sur ses mains. Elle admire avec un grand sourire un des joyaux de Gonvillars, une formation très particulière où l’eau jaillit en pluie circulaire d’une voûte. Pendant que Philippe , devant son appareil déclenche et re-déclenche en réglant tous les détails. Gérard et moi avons un peu froid et décidons de commencer à remonter pour regagner la sortie. Peu de temps après nous croisons la fameuse libellule que Philippe a repéré à l’aller, un petit peu réchauffés nous décidons de les attendre ici en constatant à la voix qu’ils ne sont plus très loin. Cette fameuse libellule aura eu sont heure de gloire et elle ne l’aura pas volé ! Philippe nous pond encore une compo improbable qui nous fait tous rêver. Gérard et moi « Les limés fatigués » poursuivons notre remontée, nous déchargeons un peu Guy qui va rester avec le groupe.

Par chance l’échauffement de la remontée nous évitera le choc thermique du dehors où une lourdeur accablante nous attend. Nous allons donc nous changer et manger un bout aux voitures ce qui nous vaudra de rater la photo finale du porche d’entrée. Peu de temps après, 5 spéléos tout crotteux nous rejoignent, le compte est bon, aucune perte à déplorer. C’est donc une journée 100 % réussie qui s’achève « Vers les 17H ? » sur de bonnes notes de convivialité et d’humour, avec de belles rencontres et de belles retrouvailles.

Merci a tous, des photographes aux sherpas modèles en passant par le guide et les éclairagistes, et merci à Guy pour cette enchaînement de rencontres toutes plus improbables les unes des autres.

Dimanche 20 juin : Baume du Mont et Source du Lison

Aujourd’hui, ce sera une cavité simple avec des centres d’intérêts différents : La Baume du Mont, au-dessus de Reugney.
J’y avais accompagné la famille Caillault and Co il y a peu et Serge m’avait dit que ce serait sûrement un bon plan pour Philippe et Annie.
Le puits d’entrée mérite à lui seul le déplacement. Il y a une compo à faire dans les deux sens. Comme la lumière extérieure est bonne nous commençons de suite avec la photo prise depuis le dessus. Une fois de plus, le résultat est époustouflant.
Nous gagnons le fond de la grotte pour un thème qui n’a rien à voir: la supposée signature de Courbet.
Comme Annie n’est pas tout à fait assez grande pour en donner une idée de grandeur, j’ai apporté une échelle télescopique qui fera l’affaire.
Au retour, c’est la plafond de la grande salle qui attirera notre attention pour une mise en scène photo.
Nous voici revenus au pied de l’échelle fixe. Le soleil s’en mêle et nous devons jongler avec les nuages qui alternent. Cet antre rocheux de forme ovoïde est très esthétique et Philippe s’applique pour en restituer tous les aspects.

La journée n’est pas terminée, loin s’en faut. Retour au gîte pour récupérer un autre photographe spéléo venu spécialement de la Meuse: Baptiste Chasseigne.
Le jeune Baptiste (18 ans) a juste le temps de poser ses affaires et nous voilà partis en direction de Nans sous Sainte Anne. Je propose qu’on se rende à la source du Lison pour un challenge photo insolite : donner une vision inédite de cette source archi connue.
Daniel est déjà sur place pour nous voir à l’œuvre. Il n’y a plus beaucoup de touristes car l’orage gronde de plus en plus.
L’idée est de longer la paroi rive gauche sous le porche pour déposer un gros Godox et de l’orienter vers l’extérieur. Annie, installée dans son bateau gonflable se placera pile poil dans l’axe Godox- appareil photo. Pour créer un effet sympa , Philippe a apporté des ampoules à allumer sous le bateau.
A mesure que Philippe peaufine les réglages, un phénomène inattendu vient perturber notre projet : une couche de brume d’environ 50 cm d’épaisseur fait son apparition au-dessus de l’eau, ce qui a pour effet de complètement cramer le contre-jour. On se résigne alors à se passer de cet éclairage artificiel. Heureusement 1/2 heure plus tard, la brume tend à s’estomper.
Par la suite, Philippe sans néo nous surprend par son absence de frilosité : il entre sous le porche avec de l’eau à 8° jusqu’à la ceinture pour essayer la compo dans l’autre sens! Sacré Philippe !
C’est vrai que la vue est imprenable depuis cet endroit car elle donne la mesure de la profondeur de la voûte.
Il nous reste la vue depuis la chair avec le bateau navigant en contre-bas. Là aussi, les ampoules sont utilisées.
Les promeneurs arrivant devant le plan d’eau ne comprennent pas de suite ce qu’Annie fait là au milieu, jusqu’à ce qu’ils nous voient au-dessus d’elle!


Lundi 21 juin : Grotte des Cavottes

Ni Baptiste, ni nos deux montpelliérains ne connaissent le réseau sup des Cavottes et ils en ont bien entendu parler ces derniers temps avec le secours de Benoît.
Baptiste apporte également son appareil pour alterner les spots avec Philippe.
Les beaux volumes de la galerie Sud suffiront amplement à nous servir d’atelier souterrain.
C’est un terrain de jeu idéal pour comprendre les multiples facettes de la démarche photographique. En plus d’être un excellent photographe, Philippe est un pédagogue hors pair et c’est un bonheur de l’écouter partager sa grande expérience.
A mesure qu’on revient vers le ressaut de 7, on entend des voix. Un groupe venu de la Mayenne nous croise et forcément, on tape la causette… et forcément, ils connaissent celui qui a fait l’objet d’un secours aux Cavottes ces derniers temps !!

Photo Sébastien Colson, réalisée 2 jours auparavant

 

Arrivés à la tyrolienne, Philippe tente une photo d’action assez ambitieuse qui consiste en une pose longue pour avoir la traînée de lumière de la lampe du modèle et de le fixer par un coup de flash en fin de pose. Il nous faudrait plus de temps et pas mal d’aller- retours sur le câble pour obtenir un résultat abouti. Philippe me laisse le challenge à relever ultérieurement.



Mardi 22 juin : Grotte du Crotot

Aujourd’hui sera le temps fort du séjour ! : Nous sommes pas moins de 14 spéléos à avoir RDV au parking du Crotot à 10h00. (Annie Guiraud, Sarah Bouveret, Philippe Crochet, Roland Brun, Claude Paris, Guy Decreuse, Gérard Jaworski, Bertrand Monneret, Jean-Luc Kammerer, Jean Ozènne, Jean-Lou Thollon, Daniel Ramey, Baptiste Chasseigne et Jean-Luc Géral.)
Après avoir eu l’accord de Roland (et sa disponibilité pour nous accompagner), j’ai communiqué au niveau du GCPM et invité quelques amis spéléo-photographes.
Voilà qui permettra à quelques spéléos locaux de (re)découvrir cette magnifique rivière.
De faibles pluies tombent sur le secteur de Baume mais il n’y a pas d’orages annoncés…on verra bien ce que nous dit Roland !
Sur le parking, il y a un petit air de fête. Tout le monde a l’air content d’être là.
Ca discute, ca discute !!
Une photo de groupe «  ouistiti !  » et nous nous dirigeons vers l’entrée.
Roland s’approche alors du ruisseau qui il faut bien le dire coule pas mal. Nous sommes tous suspendus à ce qu’il va nous annoncer «  »Je pense que c’est bon, on peut y aller » » ….YES.

La descente dans les blocs n’est pas des plus agréable mais on arrive finalement assez rapidement à l’affluent puis au carrefour.
Nous descendons la rivière tous ensemble jusqu’au monument. Je ne me souvenais plus que c’était beau à ce point.
Arrivés devant ce superbe mur de calcite. Roland propose à Claude d’accompagner les photographes dans les étages tandis qu’il emmène les 5 spéléos voulant aller au fond. Philippe, apparemment séduit par ce qu’il vient de voir, préfère se concentrer sur la rivière.
Avec Gérard, nous partons devant, également en direction de l’entrée. Jean restera avec Annie et Philippe pour profiter de leur expérience en la matière et Baptiste choisit de faire de la photo seul.
L’eau est turbide mais qu’importe, ce sont surtout les plafonds qui attirent notre attention.
Après le premier spot, mon appareil tombe en panne (j’ai fait une mauvaise manip et les flashs refusent de déclencher). Heureusement, Gérard a aussi le sien et c’est donc lui qui fera les photos suivantes. C’est un régal, on s’entend bien et les compos s’enchainent. Sur l’écran, certaines compos sortent déjà du lot, la moisson a toutes les chances d’être bonne.
Hélas, le temps passe trop vite. Voilà déjà les copains qui reviennent du fond. L’après-midi est bien entamée quand on pense à casser la croûte. Gérard commence à avoir un peu froid;
Je laisse Daniel, Sarah et Gérard remonter et pars rejoindre le groupe de Philippe et Baptiste.
Ils semblent tous ravis de leurs images et je suis également content que l’objectif de cette visite a été atteint pour tout le monde.
On se change sous le soleil tout en n’ étant pas vraiment pressés de se séparer.

Merci Roland !!

Annie et Philippe suggèrent que la journée de demain soit cool !

Mercredi 23 juin : Grotte de Grosbois – Mine de Rougemontot – Grotte de la Beune et Grotte de Buen.

Pour cette dernière virée photo, nous retournerons du côté de Baume les Dames. 4 spots très différents sont au programme : un soutirage, une enfilade de micro-gours et 2 entrées de grottes. Baptiste est toujours des nôtres pour cet ultime escapade.

La grotte de Grosbois ne présente aucune difficulté de progression. Elle a d’ailleurs déjà été utilisée pour les JNS. Un passage bas donne accès à une grande salle ovoïde. Au nord de celle-ci, on peut observer un très curieux soutirage. Sur ses bords, il y a même un phénomène visible de décollement. C’est le genre de phénomène karstique pas franchement photogénique mais celui-ci a de l’allure. Une fois retrouvée la lumière du jour, Philippe tente une photo de l’entrée depuis l’extérieur.


L’accès aux mines de Rougemontot n’est plus autorisé par arrêté de »biotope aux chiroptères, » des pancartes vertes nous en informent aux entrées.
Il y a tout de même 1 conduit indépendant situé au Nord Ouest (non chaulé) qui reste autorisé.
Il n’est pas bien long (une cinquantaine de mètres) mais son sol est en bonne partie recouvert de micro-gours. La couleur rouge de la roche absorbe énormément la lumière des Godox et la compo n’est pas évidente à réaliser. Philippe multiplie les essais comparatifs pour magnifier cette perspective insolite. Retour à la voiture pour un casse-croûte au soleil.

A moins d’un km de la mine, une belle cavité, (naturelle cette fois), qui attirera notre attention: La grotte de la Beune.
Un beau porche suivi d’une belle galerie (5 x 5 m) nous amène rapidement au pied d’une cascade de gours étagés. Avec les scolopendres et la végétation luxuriante, l’entrée ne manque pas d’esthétisme. En utilisant le reflet de l’eau, Philippe en réalise une de l’intérieur vers l’extérieur. Celle dans le sens inverse est tout aussi belle.


Le timing est bon et nous avons encore le temps d’aller à la Grotte de Buen vers Baume les Dames. On se gare en rive droite du Doubs, en amont de la ville pour gagner les falaises d’escalade. On accède au majestueux porche par une échelle métallique. Le site est à l’ombre, ce qui va nous faciliter la tâche.
La voûte se trouve à 8 mètres de haut et il y a plusieurs voies d’escalade. La compo orientée vers l’extérieur est bien plus jolie.


Une fois de plus, ce fut un réel plaisir d’être en aussi bonne compagnie pendant toute cette semaine. Le séjour fut riche en rencontres avec les spéléos lorrains et locaux. Les cavités étaient variées et on a pu jongler assez facilement avec la météo.
L’ incursion au Crotot aura donné l’envie d’une seconde visite. Le fond de Gonvillars n’a pas été photographié et il mérite également qu’on y retourne. Et puis, il y a d’autres grandes classiques facilement accessibles comme la Borne aux Cassots par exemple.
D’autres entrées remarquables de résurgences peuvent également nous ravir, pour peu que les débits soient au RDV.
Durant la 3ième semaine de juillet 2022, seront organisés, en amont du Congrès International de Chambéry, 2 séjours photo-spéléo d’une semaine pour les photographes internationaux. Philippe et Annie les accueilleront en Ardèche et le gîte de Montrond servira de pied à terre pour l’autre séjour.
C’est une grosse organisation  . Du coup, nous nous rencontrerons à nouveau pour en affiner les détails …. et s’offrir un peu de bon temps dans nos chères cavités jurassiennes.

Toutes les photos    :  ici 

Voici légalement le lien internet du site de Philippe Crochet avec la page concernant ce séjour :

https://www.philippe-crochet.com/nouveautes/details/391/speleo-doubs-juin-2021

Découverte de la spéléologie aux Biefs Boussets (26/06/21)

Cela fait pas mal d’années que je partage des séances d’escalade avec Jean-Marc (mais aussi des barbecues, des bières et autres moments de convivialité). Je connais aussi sa passion pour

la spéléologie et comme l’environnement souterrain me fascine, il m’avait toujours promis de m’emmener sous terre pour découvrir ce dont la nature est capable. Je connais sa créativité sur les falaises, mais son action est ici très majoritairement « soustractive » (érosion de l’eau et du vent, gel, etc.). Sous terre, elle ajoute à sa palette des actions « additives » et cela permet des créations encore plus magiques. Bref, je voulais découvrir cette facette inconnue et pour le moment inaccessible.
Cette découverte se confrontait pourtant à un obstacle : ma tendance à la claustrophobie… Je n’étais pas sûr de ne pas me transformer en boulet si les passages devenaient trop étroits ou si je ressentais trop l’enfermement. Néanmoins, ma curiosité semblait plus forte encore et rendez-vous est donc pris pour le premier week-end d’avril… 2020 ! Un obstacle « imprévu » a mis en pause nos projets : COViD oblige, rien de tout ça n’a pu se dérouler, mais ce n’était que partie remise.

Nous voilà donc fin prêt en ce samedi matin : nous nous retrouvons au gîte de Montrond pour retrouver le reste du groupe qui nous accompagnera aujourd’hui (Jean-Lou et Didier) et récupérer du matériel. Il est 9h30 et le temps est beau et malgré les orages des derniers jours, les conditions sont bonnes d’après les fins connaisseurs du coin.

Direction les Biefs Boussets… Arrivés au parking, nous nous équipons et pendant que Jean-Lou et Didier vérifient mon équipement et m’expliquent des détails, Jean-Marc nous devance pour commencer à installer le premier rappel. Je découvre l’entrée de la grotte quelques minutes plus tard. Premier rappel sans encombre : évidemment, mon expérience de l’escalade et des rappels va m’aider tout au long de la journée. Je sais que je n’aurais pas d’appréhension du vide et je retrouve quelques automatismes communs entre les deux disciplines. Néanmoins, le matériel n’est pas le même et les façons de procéder quand même bien différentes. Je reste donc très attentif aux consignes et conseils des « sachants ».

Nous avançons bien, au rythme des rappels et des ressauts. Je découvre toutes les subtilités de la progression en spéléo et je retrouve des réflexes de grimpeur sur les passages en opposition (même si les bottes humides ne se comportent pas du tout comme des chaussons d’escalade !). Je suis comblé par tout ce que je vois, à la fois la délicatesse des concrétions et la force des éléments qui sculptent la roche.

Une fois arrivé à la chambre de décantation, je découvre d’autres sensations, avec plus d’espace et de volume. Nous nous arrêtons pour déjeuner, à la bien nommée « salle à manger », où nous laissons nos kits maintenant vides. Jusque-là, tout va bien pour moi : je ne ressens pas de sentiment d’enfermement et profite à plein de l’expérience. Mais tout va changer : l’étroiture qui suit va avoir raison de ma motivation. Je parviens à me dominer néanmoins, bien aidé par la présence rassurante du groupe expérimenté qui me distille juste les bonnes paroles aux bons moments, pour que je parvienne à passer cette difficulté. Une fois de l’autre côté, ça va un peu mieux, mais je ne suis quand même pas aussi détendu. Il est de toute façon temps de remonter : cela reste une sortie d’initiation quand même !

Le retour se déroulera sans encombre ; même le passage du laminoir me semblera moins difficile psychologiquement qu’à l’aller (le sentiment de l’avoir déjà fait sans doute). Je découvre d’autres merveilles, le point de vue changeant. Ayant même le plaisir d’être le premier sur de brefs moments, je peux vraiment scruter la caverne à la lumière de ma frontale. Aucun problème pour la remontée sur corde : là aussi, je suis en terrain presque connu, ayant déjà manipulé Jümar et bloqueur. La sortie est également grandiose dans le puits éclairé maintenant par le soleil, avec sa végétation luxuriante d’un vert éclatant, diffusant des odeurs extraordinaires.

Je tire plusieurs enseignements de cette expérience géniale :
je suis bien claustrophobe !
j’arrive à me dominer si la difficulté est courte et que je suis bien entouré ;
le monde souterrain est rempli de magie et de merveilles que seule la nature sait construire et ça vaut le coup de surmonter sa phobie pour les découvrir.

La conclusion est donc que je retournerai sans aucun doute sous terre, tout en connaissant mes limites pour évidemment conserver une sensation de plaisir. Un immense merci à Jean-Marc pour m’avoir partagé sa passion, ainsi qu’à mes deux accompagnateurs du jour, Didier et Jean-Lou, pour leur expertise et leur bienveillance.

Toutes les photos     ici

Mathieu

Le gros Gadeau – 28 Juin 2021

« Didier souhaitait faire une sortie ce samedi, et une belle proposition a été faite : direction le gouffre du Gros Gadeau !

On se retrouve donc au gîte à 9h avec Didier J Lou et moi. Sur place, on retrouve également une équipe de 3 personnes venues du Vercors qui sont en repérage en vue de préparer le stage initiateur de Montrond en juillet. Après discussion avec eux, surprise ! Ils ont eux aussi prévu d’aller au Gros Gadeau pour l’équiper. J Lou leur donne quelques conseils pour trouver le trou facilement, puisqu’ils arriveront avant nous, et les voilà partis.

De notre côté, J Lou très prévoyant, a déjà tout préparé le matos donc nickel il ne reste plus qu’à préparer les kits et on va vite au trou.

On y retrouve Jacky qui est bien content d’aller sous terre après 1 an et demi sans sortie ! Sans surprise, nos spéléos du Vercors sont également sur place et prêts à partir.

Nous partons vérifier si la cascade du puits d’entrée coule, car il a beaucoup plu récemment, mais finalement pas grand chose, certains sont même un peu déçus.

 

On s’équipe et on commence à descendre juste derrière le groupe du Vercors. Il est convenu qu’on équipera le trou ensemble, eux le début, puis on prendrait le relais sur la fin. On descendra tous sur les mêmes cordes, puis on se chargera de déséquiper et on leur ramènera leur matos à la fin, puisqu’ils n’ont pas l’intention d’aller jusqu’au fond contrairement à nous.

 

La descente du puits d’entrée est vraiment agréable car le puits est verdoyant et magnifique. On descend à l’abri de l’eau juste à côté d’une petite cascade, c’est vraiment une superbe entrée. On discute ensuite avec nos nouveaux amis, des cavités du coin et des classiques pour les stages initiateurs.

 

On descend tous gentiment à la suite sur leurs 2 premières cordes, avant que J Lou prenne le relais à l’équipement.

Le trou est équipé avec des spits donc au début, ça va… puis il est broché donc.. ça va toujours, puis c’est le retour des spits et là ça va plus du tout !

Tous les spits sont pourris !

J Lou a du mal à en trouver 2 beaux pour assurer la sécurité en tête de puits, ce qui nécessite l’usage d’un taraud et d’un crochet goutte d’eau (merci Jacky) pour plus de confort, car impossible d’enfiler la moindre vis.

Une tête de puits a d’ailleurs été équipée avec un AN vraiment pas terrible, un simple relief de roche sur lequel était posé très délicatement une sangle, qui nous servait donc de 2ème point. Consigne de J Lou : « Ne touchez pas à la sangle ! » effectivement un rien suffirait à la décrocher…

Pour atteindre cette tête de puits il fallait légèrement penduler, donc je passe après J Lou qui venait d’équiper, mais je me retrouve en tension dans la boucle. Je parviens à me tirer (sans regarder l’AN qui est vraiment moche) et je me mets en sécurité dans l’amarrage. Enlever le frein de mon descendeur a été ensuite un peu compliqué, car j’étais en tension dessus. Pensant à Didier qui me suit, je lui conseille de descendre sans frein pour ne pas galérer comme moi. Il s’exécute, mais reste lui aussi coincé dans la boucle (trop courte pour faire une clef de toute façon), et n’atteint pas facilement l’AN, car il lui faudrait tirer la corde, qui tient toujours à cet AN un peu fragile… Finalement c’est Jacky qui va le conseiller depuis le haut d’utiliser sa poignée et de faire comme une conversion pour se tirer de la boucle du pendule sans faire de grands gestes qui pourrait faire sauter la sangle. Nickel tout le monde peut continuer !

Tout le monde ? Sauf nos amis du Vercors, que cet AN n’a pas dû trop séduire. Ils décident de remonter tranquillement car ils souhaitent faire un repérage aux Biefs juste après.

De notre côté nous descendons jusqu’en bas des puits en passant à côté de jolies (mais petites) cascades. Ensuite nous sommes allés observer le siphon qui se situe après quelques désescalades assez jolies. Jacky un peu fatigué préfère rester en bas des puits et nous attend là tandis que nous engageons une pointe jusqu’au siphon.

En bas nous faisons la rencontre d’un petit triton à 3 pattes, parfaitement accordé aux gants de J Lou en gris et orange. Je souhaite le ramener à la surface, mais je pense que ça va être compliqué… tant pis il restera sous terre. On remonte nos petites cascades et c’est l’heure de la pause repas pour reprendre des forces avant la remontée.

 

Jlou se charge de déséquiper jusqu’au puits d’entrée, puis c’est Didier qui prend le relais. Finalement nous ressortons tous très contents de cette sortie ! Didier et moi qui n’avions jamais visité le gouffre du Gros Gadeau sommes super contents parce que c’est un trou magnifique, actif, avec de superbes concrétions, donc belle découverte. Jacky est également ravi de sa sortie bien que content de sortir car ça fait quand même un bon échauffement pour une reprise !

En sortant nous retrouvons nos collègues du jour, donc c’est le moment de discuter autour d’une bière, de faire la restitution du matos et hop direction le gite pour tout ranger.

Conclusion, c’était une super belle grotte merci à J Lou de l’avoir proposé ! »

Emilie

Les Cavottes niveau moins 1 – 7 juin 2021

Petite sortie réseau inférieur des Cavottes avec Christophe et Jean Marc.

Rdv pris dans la semaine par échanges de mails sur le groupe. Christophe nous propose les Cavottes mais le réseau inférieur qui est un peu moins visité.

J’y suis déjà allé une fois avec les deux Thomas et Sarah, mais notre exploration m’avait laissé un gout d’inachevé car nous avions dû remonter à cause du couvre-feu.
Quant à Christophe, il pense que ça dernière visite remonte à l’accompagnement du plongeur Eric Deseigne dans sa plongée du lac termina. C’était en 2007 !

Arrivés au gite nous découvrons qu’un groupe en initiation se rend aussi aux Cavottes.

Le temps de nous préparer, de prendre un petit café sympathique nous voici partis pour la grande classique du coin.

Parvenus à bon port, nous voyons que le groupe en initiation est déjà sous terre et quatre personnes attendent un guide pour s’y rendre aussi. Ça va faire du monde tout ça !

Nous nous changeons tout en discutant avec les personnes qui attendent. Elles devaient se rendre à la Borne aux Cassots mais l’entrée est siphonnée à cause des pluies des jours passés.

Nous voilà partis. Je revois, de jour, la place nette faite par les pompiers lors du secours de Benoit il y a quinze jours. En effet, ils ont fait pas mal de bucheronnage à l’entrée du trou.

Passé la galerie d’entrée, nous retrouvons le premier groupe sous terre et gentiment le guide (Cyril Faivre) nous propose de prendre la tyrolienne pour passer devant, le temps que ses initiés passent la diaclase Duret.

Nous rejoignons donc très vite le faux pas. Nous laissons Jean Marc équiper. Et  nous nous trouvons au R7 que Jean Marc équipe aussi ! et direction le réseau inférieur.

J’équipe le premier P20 (ça va c’est pas trop compliqué !) et tous en bas sans encombre.

Le boyau avant le second P20

Jean Marc est désigné volontaire d’office pour équiper le second P20 donc il se jette en premier dans la boite aux lettres !

Je le suis et Christophe ferme la marche.

J’aime bien ce petit passage entre les deux puits ! Ca c’est de la spéléo ramping !

 

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Petite pause photo pour que je prenne Jean Marc à l’œuvre en équipement de la vire d’accès au puits et oups je fais tomber ……heureusement ce n’est que sa pochette d’appareil photo !

Et nous voici assez rapidement en bas tous les trois.

Christophe nous propose de nous délester de nos harnais pour éviter de les trainer dans la boue, sachant qu’ils ne nous seront pas utile.

Le second P20

Le second P20

Il a comme idée de nous faire visiter la galerie Ouest car il se rappelle qu’elle est belle.

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Après quelques passages dans les méandres avec boue et eau entrecoupés par une belle cheminée et quelques diverticules avec de beaux galets nous voici arrivés vers un carrefour où nous décidons de nous arrêter pour manger, tout en regardant les figures d’art sculptées dans la boue par les spéléos qui sont déjà venus ici !

Après être repus, la mémoire de Christophe fait défaut ! faut il aller à droite, à gauche, était ce avant qu’il fallait tourner ?

Chacun essaie une direction, sans grand succès. Du coup on décide de suivre l’actif qui doit à priori emmener au lac, mais Christophe nous dis que si c’est ça, ce n’est pas une partie de plaisir. Il faut remettre les corps en action après la pause déjeuner. Jean Marc râle un peu car il n’aime pas se trainer comme ça après manger !

Nous arrivons à un méandre boueux, avec une corde d’assurance et vu la pénibilité, sachant qu’on n’a pas d’équipement descendre le dernier puits c’accès au lac, on décide de faire demi tour. Car cette fois ci Christophe reconnait que c’était bien la direction du lac. (la corde en place posée par Hervé Boutin …. en 2006/2007 pour aider au portage avant la plongée programmée )

De retour à la salle où nous avions déjeuné, nouvelle tentative pour trouver la suite et c’est Jean Marc qui nous indique le chemin.

On se faufile donc dans une galerie remontante avec au sommet le choix entre droite ou gauche.

Christophe ne se souvient plus…tiens c’est étonnant !

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On décide d’aller à droite. C’est une belle galerie qui devient de plus en plus boueuse, passages en opposition, glissades,… Au bout d’un moment, le terrain devenant vraiment glissant, nous préférons à nouveau faire demi tour. Nous nous arrêtons admirer un beau plafond couvert de minuscules stalactites.Etant donnée l’heure, nous avons encore un peu de temps et nous partons explorer le côté gauche. Belle Galerie, moins boueuse, on croise l’actif plusieurs fois. Notre parcours se termine au bout de la galerie à nouveau avec le ruisselet. Christophe ne reconnait pas vraiment….

Il y a de beaux volumes, pas du tout le paysage du réseau supérieur.

Reste le retour et la remontée.

Quasiment arrivée à la base du P20, Christophe s’aperçoit qu’il n’a plus son appareil photo. On fait donc demi tour espérant qu’il ne soit pas trop loin mais ouf, il était tombé quelques mètres avant.

Je remonte le dernier car je déséquipe et à la sortie du dernier P20 j’entends une voix connue. C’est Damien DECREUSE qui était en visite familiale aux Cavottes. Il y a un brouhaha là-dedans, on se croirait au marché couvert !

Nous prenons le temps d’échanger et sur le retour nous croisons le groupe du matin qui attendait dehors lors de notre arrivée.

C’est un gros bazar avec les cordes au R7, il y a même une échelle métallique installée !

Nous montons en sélectionnant notre équipement et convenons avec Damien qu’il déséquipera le ressaut et le faux pas, car il a utilisé nos cordes à l’aller.

Nous sortons donc rapidement, après le petit passage bien sympa à la tyrolienne.

Une belle sortie, qui a permis de bien explorer le réseau inférieur des Cavottes et pour info j’ai eu de bonnes courbatures le lendemain !!

Merci à Christophe et Jean Marc

Didier

D’autre photos ici

Ultima Jura !

(par Sarah et Guy)

Après un décalage de dates à cause du Covid, ça y est, Jean-Philippe, Thierry, Serge et son épouse Annie arrivent à Montrond pour une semaine de photos spéléo.

Pourquoi Ultima Jura ? Serge Caillault est allé une dizaine de fois en expédition en Patagonie, une région où il pleut 350 jours par an avec des vents violents.
Vu la météo excécrable qu’on a eu toute la semaine, la comparaison « même excessive » est revenue quotidiennement. «  »Dans le Jura, il pleut tellement que même les fougères se suicident !! «  ».
Un des films d’une expédition dans ces 40ième rugissants et 50ième hurlant s’appelle « Ultima Patagonia ».

Le séjour commence le dimanche 16 mai en comité restreint : Avec Daniel Ramey, on a donné RDV à Jean-Philippe à 10h00 sur la place principale de Saint Claude. Le but est d’aller voir le miroir de faille de la lésine du même nom. Jean-Phi envisage d’y retourner avec Serge ultérieurement.
C’est la 4ième fois que j’y vais, j’y étais déjà avec Franck puis avec Gérard, et enfin avec Philippe Crochet et Annie.
L’aspect du sentier d’accès en témoigne, cette cavité est peu visitée car ce n’est pas une « classique » au sens spéléo du terme. Elle n’a qu’un seul ingrédient : « Extra-ordinaire » pour celui qui succombe à la contemplation.
Daniel a apporté son appareil photo et ses spots. Je complète avec 4 grands panneaux leds car il y a du volume. Il faut jongler avec les gouttelettes qui tombent du plafond mais on y arrive quand même. Les copains tombent sous le charme des lieux, eux aussi. Après 2 bonnes heures passées sous terre, le retour se fait sous des averses de pluies incessantes. On ne sait pas encore que ça va durer toute la semaine comme ça !

Lundi 17 mai, nous sommes au complet depuis hier soir.
Les projets « Belle Louise et autres cavités du même registre » étant à proscrire, je propose d’aller passer la journée au réseau sup des Cavottes. Jean-Phi ne s’en souviens plus beaucoup et les autres n’y sont jamais allés. Dans le magazine trimestriel SpéléoMag (dont Serge est le rédacteur), un long article était déjà paru sur cette cavité avec une très grande topo.
Annie nous accompagne jusqu’à la salle du Chaos et nous regardera partir sur la tyrolienne.
Ce qu’il y a de bien avec mes invités, c’est qu’ils ne sont jamais blasés. La ballade dans la galerie Sud est du 100% plaisir. On aurait pu y passer la journée à faire des photos !
On revient à la base du R7 pour l’autre itinéraire nous menant à la salle ex-terminale. On arrive à sortir une image qui donne une bonne idée de ce très grand volume.
Vu la hauteur d’eau dans la mare de droite, ce n’est même pas la peine d’essayer d’aller voir la dernière salle car ça doit siphonner.

 

De retour au ressaut, on s’applique à une mise en scène donnant une idée représentative de ce passage clé.
On ressort enchantés d’avoir pu passer la journée au sec par les temps qui courent ! Les chaussures de Thierry qui n’avaient pas servit depuis un bout de temps ne survivront pas à cette sortie !
Dehors, on arrivera même à se changer entre 2 averses !

 

Mardi 18 mai.
Sur le secteur Loue-Lison, il vaut mieux éviter les rivières souterraines en cas de risque de crue mais il y en a quand même une ou 2 vraiment sympas que l’on peut faire par temps humide (sans risque d’orage). La grotte du Cul de Vau (dans la côte d’Echevannes) en fait partie, surtout depuis que la voûte mouillante d’entrée a été bien élargie lors d’un exercice secours. Dans le temps, on passait ce court passage bas couché en prenant sa respiration; Aujourd’hui, on est à 4 pattes.
On est tous les 4 équipés de néoprène (sauf Serge qui a une combinaison étanche russe !) et partants pour aller tremper Popaul à Vuillafans !
La montée raide d’approche est plus confort depuis que Benoit à élargit les passages un peu aériens. L’entrée fossile nous sert de vestiaire.
On est tout de suite dans l’ambiance bruyante et aquatique de la rivière.
On a pas pied dans les premiers bassins (même par temps d’étiage). Serge a eu la très bonne idée d’apporter une corde de 30 mètres. Celle-ci nous rendra bien service car le débit rend plus physique la nage à contre-courant. La corde sera sortie 4 ou 5 fois, notamment sur le tronçon nagé d’une trentaine de mètres.
Mes compagnons n’ont pas franchement l’habitude de cavités aussi aquatiques mais ils me suivent en me faisant confiance.
L’arrivée à la cascade Perlon est dantesque par son vacarme assourdissant.
Bien évidemment qu’une photo de la cascade dans ces conditions serait un scoop mais difficile à mettre en œuvre et chronophage en temps.
On rebrousse chemin pour casser la croute dans la salle des blocs située en aval (on peut enfin parler sans gueuler).
En arrivant dans la zone où la galerie présente des banquettes d’argile, nous avons de l’eau jusqu’au nombril. J’informe alors les copains que c’est la première fois que je vois de l’eau à cet endroit , ce qui ne manque pas de les faire réagir en me charriant ! Du coup, le gour qui fait barrage en aval coule par au-dessus, ce qui est rare. Nous nous y arrêtons pour l’immortaliser. Les autres poses photos se situeront au niveau d’un des gours crevés et vers la zone d’entrée.
On retrouve la lumière du jour avec plaisir et il faut bien le dire, un certain soulagement car l’eau vive nous oblige à rester attentif en permanence.

Mercredi 19 mai, Jean-Philippe et Thierry iront faire une rando en haute -Loue du côté du Pontet puis crapahuter sur l’autre rive.

Jeudi 20 mai
Serge n’étant pas en grande forme aujourd’hui, Jean-Philippe suggère qu’avec Thierry, on aille visiter une autre rivière du secteur qui peut se faire en période humide : la grotte du Moulin des Isles, vers Cademène.

Nous ne ferons pas de photos pour une fois. Dès l’entrée, les genouillères sont bien utiles avec une zone 4 pattes mais ça se relève finalement assez vite. Je ne connais pas de cavité avec un profil de galerie aussi régulier sur une telle distance. En levant le nez, on repère quelques spots photos pour une future sortie.
Vers la fin et d’un seul coup, le gabarit de la rivière change pour prendre l’aspect d’une superbe conduite forcée. Là aussi, il y a de magnifiques clichés à faire.
La voûte mouillante finale ne siphonne pas mais l’espace est bien mince : nous ne la franchirons pas. Derrière, il y a encore de beaux passages jusqu’au siphon.
Au retour au soleil, c’est la traditionnelle séance de nettoyage en bord de Loue.
Comme le timing est bon, on en profite pour aller voir l’entrée des Chaillets.

 

Guy

 

C’est un Vendredi 21 mai au matin, Guy le matinal vient me kidnapper dans ma contrée lointaine où les nuages et la pluie règnent depuis 2 semaines « facile ».

bovin qui regardent le spectacle des spéléos

Il m’a proposé il y a quelque temps de venir séjourner à Montrond quand le célèbre Serge Caillault sera présent pour servir de taupe-modèle « échelle humaine »lors de son immortalisation du Doubs en image.

porche en vue plongeante

Bien évidemment je ne résiste pas a l’attrait de rencontrer ce personnage avec Guy et de découvrir de nouvelles cavités du Doubs !

A notre arrivée au gîte je suis d’abord un peu timide en rencontrant Serge, Annie, Thierry et Jean-Philippe « jean-Fi pour les intimes » mais au fil de la journée… L’humour aidant, me voilà comme dans une cour de recréation où je retrouve de bons copains « ines » après les vacances scolaires.

porche en vue plongeante

Nous discutons autour d’un café et j’enfile ma sous combinaison car la pluie qui règne ici aussi ne donne guère envie de se déshabiller dehors.

Nous voila tous partis pour la Baume du Mont de Reugney, car Serge où qu’il aille, tombe souvent malade durant ses séjours à « l’étranger », que ce soit en Patagonie ou dans le Doubs c’est la même ! A la fin de sa vie, il sera familiarisé avec toutes les bactéries du monde et c’est ainsi qu’il se retrouve diminué pour son séjour chez nous, ce qui limite nos expéditions. « A vrai dire, ça ma rassurée de savoir que notre programme était light ! »

 

Toujours dans la pluie et le vent nous arrivons au champs qui mène à la Baume du Mont, le chemin glisse, le parking est une mare de boue, et la petite

signature de Courbet

marche d’approche dans l’herbe haute se finit vite en pataugeoire. Cependant, l’accueil est formidable ! Une bonne dizaine de montbéliardes nous regardent traverser le pâturage et nous

Non Bouveret gravé dans la roche

suit jusqu’au trou grillagé. Elle se rassemblent autour et telle une confrérie nous épient d’une façon toute particulière, une ronde à 20 yeux nous regarde sans bouger ! Serge immortalise ce moment pendant les préparatifs, car je suis longue ! « Normal, il me faut quand même mon matériel pour descendre un puits de 12m sur une échelle en fixe » C’est que ces messieurs n’ont pas choisi la plus courageuse des taupes modèles. Et en même temps, Thierry est tellement gentil qu’il m’installe une corde « 7mm » qui rassurera mon mental, bien quelle soit clairement inutile de la manière dont je l’utilise.

Pour que tout soit prêt tout ce petit monde s’improvise un a un éclairagiste, logisticien, modèle, sherpa et même trépied ! « Voir même bouquetin »

Cette entrée est drôlement belle, je me retrouve accrochée à une échelle au milieu d’une roche façonnée par la force et la chimie de l’eau. Les vastes contours du gouffre sont tapissés de mousse et de végétaux, où l’eau ruisselle avant de s’écraser en petites gouttes sur un cône d’éboulis 12m plus bas. Serge et Guy s’activent derrière l’objectif et sont tous deux satisfaits du résultat en peu de temps.

Nous troquons donc la pluie et le vent contre l’abri naturel que nous offre dame nature, une file indienne se forme sur l’escalier soigneusement aménagé qui mène aux entrailles glissantes de la Baume du mont.

La porte – grosse stalagmite

Là, de multiples concrétions nous attendent, inébranlables dans un noir total que nos lampes éclairent. Notre principal objectif se trouve au fond de la cavité, où une célèbre signature fait parler d’elle. « Courbet or not Courbet ? » Le mystère reste entier et seule la mémoire de ces lieux en détient le secret. En tout cas, vu où ce Gustave a signé il devait être bien grand « Comme il l’a été de par son art », car Guy est obligé de me faire la courte échelle pour atteindre sa hauteur. C’est une large signature, à l’écriture typiquement ancienne au style soigné, ce qui laisse supposer une certaine véracité dans cette « légende ». Pour ce cliché, rien de bien compliqué pour nos deux photographes, l’affaire est vite bouclée et nous revoilà arpentant la galerie principale en sens inverse.

. Nous nous arrêtons devant plusieurs autres signatures, il y en a qui se sont donnés grand mal pour graver leurs noms dans le temps ! C’est ainsi qu’on retrouve un nom qui me parait très familier ! : Un Bouveret est venu ici même, et je suis probablement la Bouveret suivante, ne laissant aucune autre trace que ma silhouette sur ces belles photos reflétant l’histoire karstique de nos régions ! Sur le retour, Serge et Guy choisissent plusieurs spots, Annie aura pour rôle de mettre en mesure une grande salle recouverte de calcifications pour un rendu final tout simplement exquis. A mon tour, je pose devant une porte naturelle décorée par les millénaires, celle-ci peine un peu à se laisser apprivoiser mais finit par contenter nos passionnés. C’est que ce n’est pas toujours simple d’avoir la bonne lumière, le bon contre-jour, une modèle qui ne tire pas la gueule, et une bonne netteté !

porche vue depuis le bas vers le haut

Serge est un grand charrieur, et cela donne vite naissance à des phrases cultes quand il parle de « ma lampe de tapette » ou quand il parle du temps qui règne ici, « Cette contrée où même les fougères se suicident et où les escargots se noient ! » Un jour sans doute, il vous montrera sa légendaire corde végan ou ce qu’il ose nommer une grosse corde « 8mm » Avec lui vous êtes sûrs d’avoir des kits optimisés pour parcourir la pampa ! Tout cela me fait bien rire et j’apprécie grandement l’ambiance de groupe qui règne entre nous tous durant ces deux jours.

C’est dans cette bonne atmosphère que nous retrouvons la lumière du jour, la pluie, le vent et les fougères au bords du suicide pour la dernière photo de la matinée.

Annie est moi sommes placées sur l’échelle, Guy, Thierry et Jean-fi son vraiment multitâches, du photographe, trépieds au conseiller éclairagiste, tout le monde met sa pierre à l’édifice, ce qui donne lieu à une belle connivence de groupe.

Après cette ultime photo du puits d’entrée vu du bas nous retournons manger au gîte comme des bienheureux. Ils partagent volontiers avec nous leurs couverts, leur bonne humeur et chacunes des conversations permet d’en connaître un peu plus sur chaque entités ici présentes. Le programme de l’après midi se condense a Gennes où la Baume aux Sarrons nous attend ainsi que la Baume du chat, des petites cavités toutes simples et courtes mais qui font sans doute partie d’un réseau bien plus grand qui a été colmaté par la calcite.

Derrière les pas de notre guide « Guy », nous avançons à 4 sur un sentier entre les résineux, Annie étant restée au gîte pour profiter d’une bonne lecture à l’abri d’un toit et d’un feu de bois. C’est alors qu’une petite doline au milieu des arbres s’ouvre sur l’effondrement latéral d’une galerie aux dimensions étonnantes pour sa très faible profondeur. Nous avons littéralement marché sur sa voûte quelques secondes auparavant, mais seule la nature peut décider d’où et quand l’accès à cette cavité fut crée. Cela reflète bien mon principal attrait pour la spéléologie : Toutes les cavités sont uniques, inimitables, elle ont chacune leurs joyaux et leurs difficultés, une science personnelle, une identité. Mais trêve de bavardages, revenons à la Baume aux Sarrons où 5 homo sapiens sapiens s’activent dans le noir à la lumière de torches pour admirer les multiples autographes qui prônent sur les parois calcifiées du bas monde. Il y a tout de même certaines signatures datant du début du 19ème siècles ! Et sans doute bien d’autres plus anciennes camouflées par tous les graffitis modernes.

Les spots photos sont vite choisis, un drôle de mamelon a piqué notre curiosité, est-il fait que de calcite ou est-il le moule d’une roche recouverte de celui-ci ? En tout cas, non sans mal, certaines photos tirent leur épingle du jeu ! Quand tour à tour ils me montrent leurs résultats, je me dis que la photographie c’est aussi l’art de mettre en perspective ce qui peu paraître à nos yeux anodin. Capturer dans le temps une beauté qui d’habitude nous paraît plutôt fugace, est bien souvent relative à comment et qui la regarde.

Nous restons un bon moment à la baume aux Sarrons ce qui limite notre visite de la Baume du Chat à un bref coup d’œil. Faute de temps et d’énergie nous retournons aux voitures et c’est toujours en compagnie de la pluie que nous rentrons au gîte. Nous retrouvons Annie pendant que Guytou « comme dirait Serge » discute un peu avant de repartir retrouver les siens dans sa demeure. Rendez vous ici même à 9h le lendemain pour un programme secret !

La soirée se passe gaiement avec la joyeuse troupe et je ne suis pas dépaysée devant le grain de folie de chacun, « A ne pas oublier que la folie est une forme de sagesse » on mange, on discute, on boit un verre et a 22h tout le monde au lit !

Enfin ça, c’est ce que je pensais vrai pour moi aussi.. Mais alors que je suis affalée dans mon lit a feuilleter avec grande attention le spéléo magazine que Serge m’a offert, je suis tout à coup perturbée par des bruits de porte, des bruits de pas dehors qui vont qui viennent, et enfin des voix qui se rapprochent. « TOC TOC » A ma grande surprise, cinq hommes ruisselant d’eau sont derrière la porte, je reconnais tout de suite Théo Prévot que je connais depuis le stage de l’Ascension. Il m’explique leurs misères, ce groupe d’aventureux a voulu camper autour du Vauvougier pour partir en grosse expédition le lendemain. « J’imagine que vous connaissez tous le parking du Vauvougier » alors imaginez le après 3 semaines de pluie intense.. Cela donne une voiture qui s’embourbe, une autre voiture qui crève un pneu, autrement dit, ce soir ce n’était pas leurs soir ! . Dans ce cas là, une seule solution, demander refuge au célèbre gîte des Decreuse où tous les spéléos rescapés sont les bienvenus.

Bien sùr, je leurs ouvre les portes pour qu’ils se mettent à l’abri, je troque une bière contre 5 lits et bien des heures plus tard nous voila tous en train de dormir dans la cave du gîte, aucun ronfleur n’est a signalé « le bonheur » !

Le réveil fut difficile, je rejoins la troupe du dessus pour un petit déjeuner, Guy arrive ainsi qu’Anouk et son père Damien « de la famille à Jean-fi » pour une exploration des Cavottes. Serge encore bien affaibli et Annie resteront au gîte. Deux groupes se forment mais nous partons ensemble jusqu’au parking, Anouk a fière allure dans son matos, une vraie pro ! Nous nous séparons à la salle du chaos, JPG, Thierry, Guy et moi partons pour la salle secrète tandis que Damien et Anouk prennent la diaclase Duret pour visiter la suite.

Guy nous guide et s’engouffre dans une étroiture, nous le suivons pour nous retrouver en tête d’un puits de quelques mètres à l’entrée plutôt sélective ! Guy fait la chenille, aucun problème, JPG a quant à lui un peu de mal à passer cette tête de puits, il faut dire qu’il n’aime pas beaucoup ça quand c’est étroit ! Il faut quand même avouer que ce passage délicat en vaut la chandelle, je suis tout a fait surprise de ce qu’il se passe dans cette fameuse salle. Arrivée en dernier, je reste sur place pour admirer ces cristaux en fleur afin de trouver la plus belle pour tenter de la photographier. Ici toute les conditions sont réunies pour former de belles fleurs de gypse, dans chaque fissures, chaque brèches, il y a une entité minérale qui pousse en repoussant les parois, c’est formidable ! A ce moment là je suis coupée du monde, les collègues sont en train d’explorer le reste pendant que je suis en total émerveillement devant ce que j’appelle, le règne minéral.

Quand je redescend sur terre, des voix me guident jusqu’à Guy, nous admirons ensemble les dalles d’argile craquelées restées intactes avant de nous diriger vers la sortie. Là, nous retrouvons JPG et Thierry qui tentent la sortie, JPG ne passe pas, ça sera donc Thierry qui passera le premier afin d’équiper un autre puits un peu moins étroit. Une fois à la salle du Chaos, JPG part à la diaclase rejoindre sa famille pendant que j’attends les deux collègues affalés sur un gros rocher de la tyrolienne toute lampes éteintes, profitant ainsi du noir complet. C’est un jet de lumière éclairant les parois qui me ramène à la réalité, nous sommes réunis et nous retrouvons le jour par un temps des plus agréable après cette mousson de trois semaines ! De retour au gîte, Nous partageons le dernier repas avec Thierry, Serge et Annie. Serge m’offre des « marque ta page » tellement beaux qu’il remplacerons sans mal les bouts de papiers qui me servaient jadis de marque page ! Un Jean-fi affamé nous rejoint mais ne mange pas car Guy nous guide déjà sur les routes jusqu’au Puits de la Brème. Cette fois, nous sommes tous réunis pour descendre le petit sentier en bord de route menant à l’un des rares Inversac du jura ! Malheureusement celui-ci est en crue et ne nous permet pas de contempler sa science. Alors Guy décide de nous emmener au porche de la grotte de Plaisir Fontaine. Un endroit fabuleux, une résurgence immensément sculptée avec un porche ouvert sur la nature, du torrent, des cascades, le top ! Nous jouons les touristes dans ce lieu insolite et nous finissons tous au bar  de la pisciculture à nouveau ouvert. De généreux donateurs nous offrent deux tournées dans un cadre idyllique avant de repartir au gîtes Decreuse où le serviable Thomas R vient me récupérer pour me livrer à ma haute Saône profonde.

Ce fut un excellent séjour, où il fut agréable de retrouver le collègue « président » du GCPM pour une aventure particulière qui laissera de très bons souvenirs et de nouvelles rencontres très adaptées à ma personne.

porche d’entrée – photo du groupe

Merci à tous pour ces bons moments passés, que de bonnes valeurs à vivre et même, à photographier !

Pensées à Benoît, qui le lendemain même se retrouve dans une piètre situation qui lui rappelle de manière inattendue qu’un accident n’arrive pas qu’aux autres. « Tout ceci n’est qu’un rêve de la réalité. »

Merci a tous ceux qui était présents pour le secourir !

Sarah

 

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A l’abri des orages dans la grotte de Bournois

Par Gérard Jaworski

Nous avions projeté une sortie photo, Sarah Bouveret, Guy Decreuse et moi-même dans la rivière souterraine de Gonvillars. Mais le 08 juin, la météo était très peu propice à la visite d’une rivière souterraine, car de gros orages (avec localement de forts cumuls) étaient annoncés.

Quoi de mieux que Bournois dans ces conditions ?

Rendez-vous à Port sur Saône et départ à trois en direction de la grotte de la Malatière, classique parmi les classiques, qui a vu passer de nombreuses générations de spéléo. Pour ma part, après de très nombreuses sorties d’encadrement dans cette cavité le siècle passé, c’était comme une redécouverte car je n’y étais pas retourné depuis deux dizaines d’années au moins.

Guy, comme toujours, avait parfaitement assuré en préparant le matériel et en équipant l’entrée de la cavité. Sarah avait gentiment accepté de nous servir de modèle, sans savoir qu’elle servirait également de Sherpa ! J’avais à ma grande honte (vite oubliée) le sac le plus léger !

En six heures on a sélectionné quatre spots photos : le puits d’entrée, le secteur de la petite vire de la galerie d’entrée, la salle de la colonne et la vire avant le métro.

Ça peut paraître peu, mais on a appris, avec notre maître Philippe Crochet, à prendre notre temps…

Deuxième sortie, pour ma part, avec un nouveau matériel (Olympus OMD1 Mark II)

particulièrement léger, performant et tropicalisé. Pour l’éclairage on reste fidèles, Guy et moi, aux flashs télécommandés par des triggers, avec le gros flash Godox en contrejour et un « snoot » pour éclairer le modèle. On cherche toujours à garder les ISO au plus bas possible et une ouverture proche de f/8.

On tombe rapidement d’accord sur les spots photo et on utilise nos deux appareils qui sont complémentaires car équipés avec des objectifs grands angles différents.

Je ne vois qu’Annie Guiraud pour rivaliser avec Sarah ! Quelle patience et quel calme… Un modèle exemplaire, on est prêt à lui signer une exclusivité …

Bon… Elles ont l’air de plaire nos photos sur Internet. Ça ne me surprend pas car la grotte de la Malatière à Bournois a encore de très beaux restes. Une autre fois on ira photographier les stations du métro…

Les photos  ICI