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 Sortie Canyoning à Coiserette dimanche 3 juillet 2022

20 mètres de hauteur !!!!!

Météo idéale ce week-end là et il flotte dans l’air comme un parfum d’été, de vacances et de légèreté. 
Thomas, Sarah, Alex et moi avions déjà bien profité du Jura le samedi, mouettes et eaux turquoises au lac de Vouglans. 

Une fois la nuit tombée en revanche, l’endroit avait pris un tout autre visage : les rivages se peuplent d’une jeunesse plutôt sympa mais pas trop décidée à nous laisser dormir , les clapotis sont couverts de musique techno et les eaux noires grouillent de hideuses écrevisses blanchâtres ( si, si, ….). 

C’est donc (circonstance atténuante) dans un état quelque peu pitoyable et bien en retard que nous nous rendons le lendemain matin au rendez vous avec Jean Lou et Damien à Saint Claude.

 Il faut bien dire qu’à ce moment-là , nous redoutons un peu le martinet de maître Jean Lou et le carnet d’heures de colle de Damien. 
Que nenni, ce sont poignées de main, sourires et petit café à notre arrivée (avec un gros effort de self contrôle de la part de Jean Lou???), de quoi bien commencer cette journée de grande découverte pour nous 4 ( 1ère sortie canyon!). 
Préparation du matériel, habillage, répartition des sacs, cette fois c’est du sérieux ! 

En descendant le sentier qui mène à la cascade, la tension monte d’un cran : le rugissement de la chute d’eau est impressionnant ! 
Le site de départ a quelque chose de magique. 
La lumière y fait effraction en plein dans l’alignement du canyon. 
La rivière qui chemine sagement jusque-là bondit soudain d’un gigantesque promontoire rocheux, 
scintille au soleil et plonge dans une vasque d’eau claire dans un nuage de brume.

Damien nous dispense un petit cours d’utilisation du descendeur en 8 et de communication au sifflet, et une fois Jean lou descendu au pied le la cascade, nous comprenons très bien l’utilité de ce langage. 

Pas si facile de se comprendre dans le bruit assourdissant de l’eau ….
Nous emboitons le pas à Jean Lou, pour ma part non sans une certaine appréhension tout de même à me laisser descendre sur ce descendeur un peu rudimentaire et avec à la main une corde mouillée et glissante. 
 Mais que d’émotion au passage si près de la cascade et à nager ensuite dans ce beau bassin. 

Tout en technique, Damien

La suite nous réserve un moment d’inquiétude au moment de la descente de Damien qui ferme la marche : son descendeur se bloque au début de la descente, le temps passe et nous le voyons tenter vainement de trouver une technique pour se dégager. 

Jean Lou qui est à nos côtés montre très vite des signes d’inquiétude. 
L ‘incident pourrait être sérieux , le froid et la fatigue guettent et nous sommes complètement impuissants à l’aider. 
Après une longue bataille avec son matériel , Damien glisse enfin vers nous .
Soulagement et petit moment de pause au soleil pour retrouver ses forces, et nous repartons au fil de l’eau.

Plus loin le canyon se resserre, le bleu du ciel est parfois bien loin entre de hautes falaises . 
 La roche est lustrée et polie par le passage de l’eau.

Les barboteuses !!

De petits rappels alternent avec les sauts et des toboggans naturels et chaque virage nous réserve son lot de surprise . de gros troncs d’arbres sont parfois bloqués au milieu du chemin( attention tout de même équilibre instable et vrai danger potentiellement, j ‘ai pu le constater)

presque sages!

À certains moments , il faut maîtriser sa trajectoire en sautant pour bien viser le bon endroit. 
Damien et Jean Lou sont à l’équipement . C’est une vraie cour de récréation pour les grands enfants que nous sommes ! 
Alex et Sarah ne se font pas de cadeau dans les étroitures et tous les coups sont permis pendant que nos guides ont le dos tourné ( navrant!) . Des zones un peu moins encaissées et au soleil nous permettent de faire de petites pauses pour grignoter un morceau et se réchauffer. 
Je suis surprise par le froid , quelle différence avec l’eau du lac !

L’équipe au complet juste avant déshabillage

Jean Lou nous promet un bon coup de chaud à la remontée et effectivement, de retour aux voitures toute la fine équipe a retrouvé une température corporelle normale. 
Nous partageons un petit casse-croûte bien appréciable et il va bientôt falloir se remettre en route. 

Tout le monde serait bien resté encore un peu profiter de ce beau petit coin et de toutes les activités que l’on pourrait encore y faire. 
Damien et Jean Lou avaient d’ailleurs prévu de dormir au camping et de faire un autre canyon le lendemain avant de devoir y renoncer pour cause d’orages annoncés.

 J’en termine avec un très grand MERCI à Damien et Jean Lou qui nous ont offert là une très belle aventure, et en ‘all inclusive’ s’il vous plaît! 

Quelle chance de partager ces moments avec cette équipe de choc , pleine de bonne humeur , de diversités et il faut bien le dire un petit peu siphonnée du carafon

écrevisse blanchâtre !!

…. c’était ma première descente de canyon , et pas la dernière je suis bien motivée Céline 

Les photos ICI

Céline

Annie et Philippe, saison 4

(du mardi 16 au samedi 20 juin 2022)

Une nouvelle fois, Philippe Crochet et Annie Guiraud viennent poser leur appareil photo sous nos terres jurassiennes.

Voici les liens des 3 séjours précédents :
https://speleo-gcpm.fr/une-semaine-avec-philippe-crochet-et-annie-guiraud/

https://speleo-gcpm.fr/annie-et-philippe-saison-2/
 
https://speleo-gcpm.fr/annie-et-philippe-saison-3/

Le mardi soir, les retrouvailles se font devant un bon repas préparé par Christine à la maison. Gérard est déjà là et pendant que nos deux invités remontent vers le Nord, nous sommes allés nous « échauffer » à la grotte de la Châtelaine vers Champagnole, une belle rivière esthétique à souhait.

Située au bord de la route qui monte de Ney à Loulle, elle ne peut être visitée qu’à l’étiage et avec une météo sûre.Ce fut le cas pour nous et les prévisions annoncées pour la semaine sont Tip-Top avec des régimes d’étiage qu’on rencontre plutôt en fin d’été. Pour deux des quatre cavités prévues, le programme s’orientera cette fois-ci un peu plus au Sud, vers Arbois et Baume les Messieurs.

Mercredi 17 juin : Borne aux Cassots



Lors de l’assemblée GIPEK, je propose à Christian Vuillemin de se joindre à nous et il est de suite d’accord. Christian connaît la « BAC » comme sa poche, c’est son jardin. De plus, il fait lui-même de la photo et ça l’intéresse évidemment de voir comment nos deux Montpelliérains s’y prennent.

RDV est donné à 9h00 au parking de la grotte. François Jacquier et Pascal Lamidey initialement intéressés ont finalement eu d’autres occupations. Il va falloir composer avec les contrariétés de santé de certains d’entre nous.


Même si techniquement, il n’y a pas de difficultés, l’endurance est nécessaire si l’on veut pousser vers l’amont, d’autant que nos sacs sont bien remplis.

On se donne comme objectif le début du Réseau Alain , là où la galerie prend le profil d’un véritable canyon souterrain.
Au niveau du siphon temporaire, on se mouille à peine les pieds : les niveaux sont bien bas pour la saison.

Christian était encore un peu jeune pour participer à la désobstruction de la zone d’entrée mais il en connaît toutes les péripéties et nous les fait partager.

L’arrivée dans la rivière est toujours un temps fort….on ne peut s’empêcher de penser aux découvreurs.

On repère les spots à mesure que l’on progresse. Notre accompagnateur est venu avec un accessoire pas banal : un bâton de marche ! Il est vrai que le gabarit des galeries et leur horizontalité s’y prêtent. La roche accroche plutôt

bien mais on a plutôt les yeux rivés au sol qu’en direction des volumes immenses qui se présentent à nous.

Les 2 premiers éboulis se passent dessous grâce à une galerie aussi curieuse qu’ inattendue. On prendra le temps d’y tenter quelques photos au retour. Après le passage du bois plafonnant, on entame une longue marche sur des blocs sans entendre le bruit de la rivière. Les volumes sont toujours hors normes pour le massif jurassien. Après avoir longé un puits du fond duquel on entend le cours d’eau, se présente la vire.

L’endroit est imposant mais la mise en image est ambitieuse et nous prendrait trop de temps.
Nous passons prudemment sous la vire. La zone des Chailles ne nous laisse pas indifférents et nous nous y attarderons au retour.


Vient enfin le fameux carrefour « Galerie du gypse-Réseau Alain »
Là aussi, il y aurait un cliché à faire mais chronophage lui aussi.
Lors de notre sortie club d’octobre dernier : https://speleo-gcpm.fr/tous-a-la-bac/ j’étais resté scotché devant la beauté du canyon qui commence après la voûte basse. Les bancs de sable qui ponctuent le défilé souterrain sont du plus bel effet.
Nous commencerons notre séance photos ici. Gérard, Christian et moi restons ensemble pour le moment tandis qu’Annie et Philippe déballent leur matériel non loin de nous. 

Devant toutes les possibilités de spots que recèle cette cavité, nous sommes obligés de faire des choix mais c’est un moindre mal ! Nous n’irons donc pas en direction de la galerie du gypse.
Les compos s’enchaînent. Pour les gros volumes,


nous sommes tous ensemble et nous nous séparons pour les autres clichés.
Christian nous avait un peu mis l’eau à la bouche « Avant de sortir, il y aura une surprise ! »
Alors que nous bouclons une ultime image, Christian part devant pour nous chercher une bonne bouteille de «  »Macvin Maison » » entreposée avec d’autres bonnes bouteilles quelque part dans la BAC ! C’est sûr, elle est à bonne température. Il fallait bien immortaliser aussi ce moment : «  »Alors SANTE !! «  ».

C’est un peu revigorés par cette potion jurassienne que nous rejoignons la sortie.
Quelle belle journée au frais, en si bonne compagnie !

Jeudi 18 juin: Baume du Coudrier

Nous avons RDV à 9h00 au parking du trou avec Roger et Alain. Benoît nous suit avec sa voiture perso car il a d’autres occupations ensuite. 2 gros troupeaux de vaches se rendant aux champs ne parviendront pas à nous faire arriver en retard. Nous récupérons Jacky au parking du belvédère de la Châtelaine et nous voici à bon port.
Nos accompagnateurs sont déjà en tenue, prêts à descendre ! « C’est le quart d’heure jurassien » nous expliquent-ils; Dans le Jura, il est dans l’autre sens !

Tous passionnés du monde souterrain, nous nous réjouissons de découvrir cette cavité « hors norme » en beaucoup de points.
Roger nous raconte l’histoire de la découverte et durant toute la visite, il ne tarira pas d’anecdotes toutes aussi intéressantes les unes des autres.


Arrivés à la base du puits, nous nous séparons en 2 groupes : Roger, Benoît, Annie et Philippe partent en direction des gours tandis que Jacky, Alain et moi rejoignons la salle où trône la fontaine de jouvence.

L’arrivée dans cette salle est féérique. En parcourant le livre de Roger, on comprend pourquoi ils ont baptisé la fontaine ainsi. Voici un extrait racontant la découverte : » »…Quelques mètres en contrebas nous débouchons dans une galerie dont nous ne percevons pas les limites immédiatement.

Nous nous rassemblons pour mieux éclairer. Nous venons de prendre pied dans une vaste salle magnifiquement ornée, qui mesure environ 25 m de longueur, 15 m de large et 6 m de haut. Le spectacle est à son paroxysme.

L’eau qui s’écoule d’une stalactite dominant un massif majestueux produit un son agréable et mélodieux. Elle tombe en pluie dans les gours en contrebas et crée dans ces bassins un mouvement perpétuel de vaguelettes, le tout accompagné d’un « glouglou » très musical.
Il s’agit du premier son émanant de cette grotte, comme si elle tenait soudainement à rompre le silence des derniers millions d’années pour accueillir ses premiers visiteurs avec déférence…

À l’instar de jeunes néophytes, nous approchons pour observer ce prodige et essayer de comprendre.
Serions-nous retombés en enfance?
Cela ne fait plus aucun doute, nous sommes comme des gamins en extase devant La fontaine de jouvence. «  » »

C’est un luxe d’avoir 2 assistants comme Alain et Jacky pour cette séance. Pour moi qui suis souvent seul pour réaliser mes photos, je me sens presque gêné !.
Aussi, nous parvenons rapidement à réaliser 3 photos dans cette salle.
Midi est l’heure définie au préalable pour inverser les postes.
Nous arrivons juste au pied du puits d’entrée quand nous entendons nos collègues venir à notre rencontre.

Le début de la partie dont nous revenons comporte 2 passages étroits. Le premier est court et se passe en oblique. Le second vient peu après; il est tournant et peut frotter selon le gabarit.
Philippe réussit à passer le premier mais bloque dans le suivant. Dommage.
Du coup, Roger accompagnera Annie et Benoît mais sans appareil photo.
Pendant ce temps, mes 2 acolytes et moi-même poursuivrons la séance du côté des gours.

Nous préfèrerons manger ensemble en surface à l’ombre. Les sujets de discussions seront à la mesure des lieux ! : « la topographie prédictive » selon Baba, le découvreur de la Baume et l’autre selon Jacques Olivier, à l’initiative du Sentier Karstique des Malrochers.

Nous prenons congé de nos 2 jurassiens ravis de cette visite. Philippe qui est en partie resté sur sa faim promet de choisir désormais des infusions « Ventre plat «  » !!

Comme il nous reste un peu de temps, Annie, Philippe et moi partons pour la source de l’Ain que l’on espère trouver pleine pour avoir une vue comparative avec un autre cliché réalisé auparavant. Au parking de la source, à ma grande surprise, des promeneurs nous annoncent que l’eau a déjà baissé de 6 mètres alors qu’on est à la mi-juin !

Du coup, nous n’y irons pas.

Vendredi 19 juin : Grotte du Moulin de Vermondans

Pour cette cavité hyper-aquatique située vers Plaimbois-Vennes, j’ai quelque peu anticipé :

Gérard et moi y sommes allés le 26 mai dernier et malgré l’étiage, l’espace entre l’eau et la voûte n’est pas bien grand dans la première partie. On est debout mais on doit incliner la tête pour pouvoir respirer, et ce, sur quelques dizaines de mètres.

A l’entrée , le chenal qui avait été mis en place à l’époque des moulins s’est complètement comblé avec les cailloux décrochés du cirque rocheux. En déblayant,
je me suis dit qu’on pouvait gagner 50 centimètres.

D’ailleurs, si on lit l’historique de l’exploration de cette cavité, les premiers visiteurs y étaient entrés en barque !
Voyant que la météo allait nous être favorable, je suis monté le dimanche matin avec une pelle à neige et un crochet pour vider ce chenal.

Quatre heures de travaux en allant vers l’amont (donc vers l’entrée) furent nécessaires. Je devais remplir la pelle avec le crochet car le gabarit des pierres n’était pas du tout régulier.
J’ai vu mes efforts récompensés au niveau de l’entrée, au moment où le bouchon n’existait plus. Avec les centaines de mètres cubes d’eau accumulés sous terre, j’ai vu soudainement le débit s’emballer jusqu’à remplir complètement le chenal.

J’aurais bien voulu être en bas de la grande cascade tufière pour voir arriver l’eau d’un seul coup.
Au bout d’une demi-heure, le repère que j’avais matérialisé indiquait déjà 20 cm de moins.

Avec Philippe et Annie, nous ne descendons pas jusqu’au pied de la cascade en voiture. Un chemin forestier qui démarre à mi-côte permet de s’y rendre à pied sans dénivelé. Il est plus long certes (650 m) mais avec nos sacs blindés, c’est plus pratique, d’autant que j’ai ajouté un bateau gonflable au matos photo.

Le bateau va nous permettre d’y charger nos sacs pour passer toute la zone d’entrée.
Mes deux invités semblent conquis dès l’entrée qu’ils prendront en photo dans les deux sens.
Ensuite, c’est l’ambiance ultra aquatique !

On a l’impression d’évoluer dans une cave au 3/4 pleine d’eau avec un fil d’ariane à nos côtés. Ça ne frotte un peu que dans le premier virage à gauche.

Je constate avec satisfaction que le niveau d’eau a considérablement baissé (entre 40 et 50 cm). Du coup, c’est beaucoup plus confortable (…. et il faut bien le dire, moins angoissant.)Ensuite, on repère les spots qui se présentent; La galerie prend la forme d’un noyau d’amande des plus esthétiques.

Nous nous arrêterons à la première voûte mouillante pour commencer les photos.

Réflexion faite , ce fut une erreur de faire les photos au retour, car l’eau est devenue turbide et le peu de débit ne permettait pas de la renouveler rapidement.

Pour Annie, poser dans l’eau froide jusqu’à mi-hauteur à ses limites. Il faut éviter qu’Annie se retrouve frigorifiée dès le début…et devoir du coup écourter la séance. Aussi, nous ferons la photo la plus aquatique en dernier, vers la zone d’entrée après s’être réchauffés au soleil.

Une nouvelle fois, nous rentrons enchantés par cette cavité « hors sentiers battus » qui mérite le détour. (avec néoprène et météo nickel ça va de soit)

Samedi 20 juin : Baume de Gonvillars

Pour cette ultime sortie , nous nous retrouvons au parking de la Baume à 9h00.

Jean Luc Kammerer sera une nouvelle fois des nôtres pour nous accompagner.

L’objectif est d’aller faire une séance photo au-delà des voûtes mouillantes, là-même où ils s’étaient arrêtés la dernière fois.

On ne traîne pas d’autant plus que Philippe et Annie ont décidé de rentrer sur Montpellier le soir même.

Là aussi, les niveaux sont bien bas. Pas besoin de hausser la voix dans la rivière.

Les voûtes mouillantes passent nickel.

De l’autre côté, on a l’impression d’entrer dans une nouvelle cavité «  »C’est Beau, c’est Grand » » et ça se prête à merveille à des compos.

Pour ma part, je voudrais bien tenter de mettre en image les dessins léopards plafonnants peu avant le siphon. Philippe renonce car on a de l’eau jusqu’à la taille et c’est risqué pour son appareil photo. En me décalant à gauche, je réalise que la photo peut très bien se faire en mode portrait. Ici pas de banquettes pour poser les flashs.

Jean Luc tient le godox en contre-jour derrière Annie. Sur mon côté droit, Philippe tient le snoot et éclaire en même temps les dessins par en dessous.

Dès la première image, je suis bluffé par le rendu. Je peaufine par principe pour ne rien regretter devant l’ordi.

C’est pas fréquent que je sois satisfait du rendu mais là, c’est le cas.

Les spots ne manquent pas. A quatre, on est efficace pour régler au mieux les éclairages et les photos s’enchaînent à bon rythme.

Au retour, on croise un ou deux caloptéryx venus s’échouer au bord de l’eau et un poisson chat en mauvaise posture.

A la sortie, on rencontre Romain qui accompagne 5 jeunes pour une visite d’initiation.

Et sur le parking, Jean Luc Géral arrive avec trois autres spéléos pour se mettre au frais. Y a du monde à Gonvillars !

Conclusion

Outre la multitude de superbes spots photos, cette semaine nous a permis de rencontrer 3 spéléos passionnés au milieu de leurs jardins respectifs : Christian à la BAC, Roger au Coudrier et notre Jean-Luc national à Gonvillars.

La météo était vraiment Tip Top, sans l’ombre d’un orage qui aurait bien compromis nos sorties aquatiques. Malgré quelques courbatures et autres petits soucis de sexagénaires, le programme a pu être bouclé complètement.

A la prochaine, on espère ….. !

Les photos choisies avec le nom de leurs auteurs ICI

Et voici le lien du site internet de Philippe Crochet (avec une sélection de leur séjour franc-comtois) :https://www.philippe-crochet.com/nouveautes/details/433/speleo-doubs-juin-2022

Guy


Ahhhh .. la belle Louise

En souvenir d’une jolie demoiselle …

Une fois n’est pas coutume, c’est avec Jean-Marc que je vais me replonger dans la luxure cavernicole. Petite nouveauté, la débauche va durer deux jours … De mes débuts de spéléo, autant que je me souvienne, j’ai toujours cherché à éviter consciencieusement les réunions, assemblées générales de club et autres rassemblements blablatifs en tous genres …

Fidèle à mes convictions, je vais donc participer samedi, à l’AG du GCPM ainsi qu’à la réunion du CDS ….

Mais bon tant pis, il parait que c’est cool, alors pourquoi pas ! Nous arrivons en retard bien-sûr, malgré avoir indiqué à chaque fois à l’ami Jean-Marc les bonnes directions …. Et là, dès mon arrivée, c’est la claque.

Il est 10 heures, le samedi 21 mai de l’an de grâce 2022, et je mets enfin un pied dans le saint des saints, le graal … le camp du sentier karstique … Et là, tout devient beau. Le lieu, le calme, la nature et vous tous pour faire vivre ce merveilleux club…

La réunion a été assez brève, mais redoutablement efficace, ce qui nous amène rapidement au but principal : l’apéro ! Il va durer et s’animer au rythme des conversations tantôt syndicalistes (bravo Christophe), tantôt spéléo !

La journée se terminera en apothéose avec la réunion du CDS et l’extraordinaire repas qui s’en suivra. Je profite de cette tribune qui m’est ouverte pour saluer, encore une fois, le travail dantesque réalisé par chacun d’entre vous, pour que ce repas soit digne des plus grands banquets gaulois. C’est au travers ces moments que je commence un peu mieux à comprendre l’âme de ce club…

 

Le dimanche arrive, et l’on retrouve les irréductibles qui ont répondu présents à l’appel des verticales. Je nommerai Christophe, Jean-Marc, Didier… et Jean-Lou pour la postérité car, s’il avait eu ses deux poignets en état, il aurait bien sûr répondu présent …

Nous retrouvons Didier qui, telle une horloge, une mécanique bien huilée et sans nous attendre, avait déjà tout enkité … il a même pris la peine de nous acheter des viennoiseries et du café … la grande classe.

Mais, par cette BELLE journée, après toutes ces poires BELLE-Hélène, après mon voyage à BELLE-Île où allons-nous ???

Trop de suspens… Oui c’est bien d’elle qu’il s’agit … la BELLE Louise

J’apprends dès l’entrée qu’un homme y est mort en partant pisser … ambiance…

 

Comme à chaque fois, serrage de gorge et légère appréhension avant de plonger dans le noir. C’est Didier qui se chargera de l’équipement.

Le début est un puits béant de 48 mètres, magnifique et fractionné en deux fois. Il faudra se faxer les premiers mètres dans ce trou très serré, et qui sert de droit passage à tous ceux qui sont venus besogner le belle …

Et là tout s’enchaine … de puits en étroitures, de laminoirs en puits cannelés, la belle nous dévoile tous ses mystères et sa beauté. Outre les cannelures impressionnantes des puits, je garderai le souvenir de la salle de décantation. Un lieu sauvage, lieu de tous les tumultes et assauts de la rivière déchainée en période de crue.

Alors oui je suis encore un gosse, oui je suis encore naïf et oui j’ai cru que l’on pouvait encore trouver des poteries antiques dans un réseau fossile… Il va sans dire que mes facétieux camarades du jour avait oublié de me préciser qu’en guise de témoignage d’une ère révolue, j’allai simplement trouver de magnifiques petites sculptures en glaise, réalisées par quelques artistes spéléos…

Dans quelques années nos descendances pourront à leur tour continuer à s’extasier devant un virus du COVID, une bouche masquée, des tortues qui s’enfilent, un coffre-fort, un vagin et des phallus fièrement dressés dans le tréfonds de la BELLE Louise …

Mais l’heure n’est plus à la contemplation, il est l’heure de remonter. Nous prenons soins d’éviter l’infâme méandre boueux et c’est avec une certaine tristesse que les puits défilent à la remontée. L’ami Jean-Marc, en fin connaisseur, s’offre un dernier plaisir bien solitaire…le déséquipement des puits. Il nous rejoindra cependant rapidement.

 

 

Je crois qu’on a tous attendu avant de quitter les lieux. Chacun à sa manière, a essayé de graver dans sa mémoire un moment particulier de cette BELLE aventure singulière.

 

Alors oui, comme d’autres j’ai péché … j’ai succombé au charme de la BELLE Louise.

D’autres photos ici

Nico …

Les Forges et la Pisserette

Ca fait un bout de temps que la grotte des Forges me titillait …. et pour cause :
Le S1 de cette rivière souterraine n’est qu’à 300 mètres de l’entrée et pourtant, les pros y emmènent des clients …. il doit bien y avoir une raison !

Il y a environ 5 ans, Franck et Daniel y allèrent avec des cuissardes et progressèrent jusqu’à une voûte mouillante. Les photos qu’ils ramenèrent mettaient l’eau à la bouche !

Cerise sur le gâteau, la cavité se trouve dans un cadre des plus pittoresques : au bout d’un chemin cul de sac, à l’emplacement d’un vieux moulin et située au bord de la retenue du barrage de Vouglans …que demander de plus.

Malgré sa fréquentation par les BE, on trouve peu de photos sur internet, ce qui ajoute à la possibilité de sortir des images inédites

A chaque fois que je rencontre Daniel, je ne manque pas de le relancer pour qu’il m’emmène .. et là, c’est le bon jour pour lui. Malgré un lumbago pas tout à fait rétablit, je ne me fait pas prier.


C’est sûr que Moirans, c’est pas la porte à côté (presque 1h30 de route) mais quand on aime ….

700 mètres avant d’arriver, une barrière de parking barre le chemin (convention en cours entre les professionnels, le CDS et la commune de Moirans). Pas grave, on marchera un peu.

Parvenus au bord du lac, on constate qu’il s’en est fallut de peu pour que la grotte soit noyée dans la retenue; A peine 20 m de dénivelé séparent l’eau de l’entrée.

Le porche est superbe, vaste avec une eau claire qui en sort.

Après quelques mètres de progression, on se retrouve avec de l’eau jusqu’à la taille (voir jusqu’à la poitrine) et il en sera ainsi sur les 200 m qui suivent, là même où un affluent RG vient grossir le débit.

La roche est hyper-déchiquetée, ce qui contraste fortement avec l’eau limpide dans laquelle nous évoluons… et c’est ça qui fait tout le charme de cette cavité. Au niveau de la voûte mouillante, on suit un fil d’Ariane mais ça passe nickel. (Par contre, en crue, cela doit devenir problématique !). On avance jusqu’au siphon 1.

On savoure le paysage en repérant les spots possibles au retour.
Arrivés à la confluence, on pose nos gros 3 kits photos sur une banquette pour poursuivre jusqu’au siphon.

Le profil de galerie devient moins aquatique et le gabarit plus modeste. Par contre, les phénomènes d’érosion sont toujours très intéressants.
Pour varier les clichés, on fera une ou 2 images dans ce secteur.

Dès le début, Daniel se montre très patient pour jouer le rôle de modèle, ce qui est très appréciable pour se concentrer à voir ce qui cloche sur l’écran de l’appareil et rectifier.
Sans s’en rendre compte, on a dut passer 3 ou 4 heures à s’appliquer. Un peu comme à la Vieille Folle, cette source s’avère être un vrai studio souterrain.

Peu avant de rejoindre le porche d’entrée, on entend des gens venir vers nous : c’est un BE de Bellecin qui fait visiter à une bonne demi-douzaine de jeunes.

Enchantés par notre séance photo, on paressent quelque peu au bord de l’eau. Daniel ne résiste pas un petit bain dans le lac !Sur le chemin du retour, on fait un crochet pour visiter le début d’une autre cavité du secteur : la grotte de la Pisserette. Pour l’atteindre, il faut chercher un sentier à gauche qui démarre une quinzaine de mètres avant de croiser un grillage de protection.(à peu près à mi-chemin entre le lac et le début du chemin caillouteux).

On arrive rapidement au-dessus d’une haute cascade surplombante à sec. L’entrée de la grotte est là et débute par un petit pas d’escalade.


La progression est moins aisée qu’ à la grotte des Forges car plus basse mais les formes d’érosion agrémentent également notre progression.

A environ 200 mètres de l’entrée, on s’arrêtera devant un puits qui aurait nécessité l’usage d’une corde. On ne fera pas de photos car le timing est trop juste (Daniel y avait déjà fait une séance en solo)

Il est plus que temps de casser la croûte avant de reprendre la route du retour. Au niveau du contournement de Moirans, Daniel tient à me faire découvrir un magnifique belvédère dominant le lac.

C’est avec des souvenirs plein la tête qu’on se quitte au domicile de Daniel après cette virée hors secteur.

Les photos ICI

Guy




Les « bleus » sont de sortie au Moulin des Isles !

Après quelques jours d’hésitations et plusieurs hypothèses envisagées, c’est avec l’aide de Guy que nous, les « bleus » ( Sarah ,Thomas ,Alexandre ,mon ami Laurent et moi), envisageons cette sortie en rivière souterraine.

J’ajoute qu’une conclusion s’est imposée aux termes de ces discussions : Pas si simple de trouver un trou adapté quand il faut faire sans les « anciens »du GCPM !


Nous tombons tous d’accord sur le fait qu’il va nous falloir nous former à plus
d’autonomie à l’avenir….

Nous nous donnons rendez vous au gîte ce matin là , où nous avons le plaisir de retrouver notre Jean Lou national, bonne mine et sur la voie de la guérison !

Puis nous filons chez notre coach du jour, Guy, fournisseur officiel de combinaison et guide vers l’entrée de la grotte.
La rivière souterraine coule sereinement des profondeurs et rejoint la Loue tout près en
contrebas.

Nous nous y engageons dans la bonne humeur générale. Nous déambulons dans ce long couloir sinueux, parsemé de gours, orné de nombreuses stalactites excentriques. Parfois il nous faut grimper, enjamber, nous faufiler.

Parfois encore nous barbotons, pataugeons, sautons.

C’est un peu un Aquaparc pour spéléos, en fin de compte! Par endroit, un accès au réseau supérieur , qui suit les
courbes de la rivière, nous offre un amusant itinéraire bis … Au passage de la voûte mouillante, il faut garder son sang froid et suivre les recommandations : sur le dos ,en marche arrière !
Devant le syphon nous devons rebrousser chemin, et le retour se fait à vive allure pour se réchauffer .Tous réunis à la sortie, nous sommes rincés, au propre comme au figuré !

Thomas et Sarah doivent repartir dans la foulée, mais Laurent, Alexandre et moi faisons un détour bien agréable par la Loue, nous laissant pousser au gré du courant….
Deux conclusions heureuses à cette journée :
-chouette randonnée souterraine que cette grotte du moulin des Ilses, une première rivière pour plusieurs d’entre nous : merci Guy !
-chouette petite équipe que celle des « bleus », particulièrement bien assortie et motivée pour se revoir au plus tôt !
À très vite !
Céline

La lave et les Cavottes- 26 et 27 Mars 2022

Récit par Emilie
Ce samedi j’avais envie de faire une sortie spéléo dans un trou que je n’avais pas encore visité, alors j’ai proposé la lave ! Ça tombe bien, Didier ne l’avait pas fait non plus donc il était content de venir aussi. RDV classique, 9h30 au gîte pour Didier, Christophe R et moi.

La veille Christophe Berna m’a envoyé un mail pour annoncer la couleur « le 2ème puits est bien arrosé, bonne douche ! », mais on ne s’est pas laissé décourager. On apprend également que Jean Marc et Nico seront de passage dans le coin dimanche, ils feront également la lave en profitant de notre équipement. Ça tombe bien pour nous, ça veut dire pas de déséquipement ! (et pour eux pas d’équipement !)

Préparation des kits puis on se rend  aux abords du trou. On commence à équiper une main courante pour descendre, puisque l’ancienne branche qui servait auparavant à descendre a cassé récemment………..

On entame la descente en passant par un tuyau (bel aménagement du GCPM) avant d’arriver dans le premier puits. Il est bien fractionné donc la descente se fait avec un bon rythme, l’équipement est bon également. Puis arrive le 2ème puits, et là, effectivement, l’eau commence à couler le long des parois, et comme le trou n’est plus broché mais spité à partir d’ici, je prends bien l’eau pendant que j’équipe ! Surtout au niveau du pendule juste avant d’atteindre le fond, car je ne trouve pas la suite, et l’équipement en mono point du dernier jet ne me plait pas tellement… On arrive tout de même à se poser dans la lucarne qui amorce le départ vers la suite du réseau. la suite est assez glaiseuse jusqu’à la galerie basse et on part explorer la galerie du bon Louis, très jolie et glaiseuse. On commence à s’installer pour manger, mais vu qu’on est trempé on commence vite à se refroidir… Alors Didier nous propose de remonter manger dehors, et c’est effectivement une très bonne idée vu le soleil qui nous attend. On attaque donc la remontée, et arrivée à la base du 1er puit, je casse mon pantin ! Dommage il m’a manqué sur les 40 derniers mètres… On remonte en environ 1h, ce qui n’est plutôt pas mal, et on s’installe pour manger, le déséquipement ce sera pour les autres.

Enfin c’est ce qu’on pensait ! Mais pour différentes raison l’équipe de Jean Marc a préféré s’aventurer dans un autre trou dimanche, donc Christophe et Lisa R sont retournés déséquiper la Lave mardi soir.

C’était une très jolie sortie, courte, mais qui vaut vraiment le détour. La 2ème partie des puits mériterait vraiment un petit travail de ré-équipement (notamment au niveau du pendule équipé en simple…)

Merci à Didier et Christophe pour cette jolie sortie !

La suite par Jean Marc
Début d’autonomie sur corde pour Mathys Jeannin !!
Ce dimanche 27 mars, j’ai le plaisir de partir en spéléo avec Nico mais surtout avec Mathys, chose que je n’avais pas fait depuis le camp dans les Bauges l’année passée. Donc départ de Lyon après une nuit assez courte pour Mathys et moi, c’est Nico qui conduira et moi qui ferai le copilote, mais le manque de sommeil aidant, nous laissons Nico seul à la conduite ce qui a eu comme conséquence de louper une ou plusieurs sorties d’autoroute…résultat, on sort à Auxonne…ce qui ne nous rapproche pas de Montrond !

Il était prévu au départ de profiter de l’équipement laissé par Christophe la veille à La Lave mais comme Mathys vient avec nous, on préfère partir sur la classique des classiques Les Cavottes afin de lui apprendre à manipuler sur corde en vue de prendre de l’autonomie, son but étant de devenir un vrai spéléo comme papa mais plus jeune, no comment bien sur…

Balade tranquille jusqu’au ressaut de 7 ou l’on aperçoit un nombre de corde assez inhabituel pour ce petit rappel de 7M, effectivement, nous nous retrouvons au milieu d’un exercice SSF du 93 !

Je trouve une petite place au milieu des mousquetons, poulies, cordes… Nous décidons de partir directement sur le P20 pour laisser les collègues finir leur exercice depuis la salle des dunes tout en leur précisant de bien laisser notre équipement en place, ce serait tellement facile de tout démonter vu toutes les cordes dans le puits.

On décide de descendre le P20 pour que Mathys se fasse aux manips et qu’il commence à intégrer les gestes utiles à sa sécurité et il se débrouille comme un chef avec les conseils de Nico. S’en suit un petit passage dans la boîte aux lettres pour mes deux compères du jour avec plusieurs tentatives pour chacun de la remonter, tentatives complétement vaines…

Retour tranquille avec casse-croûte à l’endroit où Mathys mangeait quand on faisait Les Cavottes avec Benoit, séquence nostalgie pour le grand… puis sortie sous un soleil radieux, visite aux entrées de la Belle Louise et de La Lave, histoire de mettre l’eau à la bouche de Nico pour nos futures sorties ! Et ensuite retour à Lyon dans les bouchons typiques du dimanche soir…

JEAN-MARC

Et le final par Christophe

On pensait programmer pépère le déséquipement de la Lave le week-end prochain, mais la météo oblige à aller beaucoup plus vite.
J’avais demandé à Guy de m’accompagner dans cette sortie express, et il avait répondu favorablement, mais il doit se faire opérer prochainement. Ca n’est pas raisonnable pour lui d’aller sous terre.
Lisa se propose et on programme ça pour mardi 29 mars.
On passe au gîte pour prendre la corde d’entrée et après quelques péripéties (entre autre, la porte du local matos qui se referme avec nos clés à l’intérieur) nous sommes au bord du trou à 20h00

Déséquipement sans soucis en à peine 1heure. Le second puits mouille toujours.
Il serait intéressant et utile de brocher de cette seconde partie.
L’accès à la galerie du beau louis nécessite un pendule qui pourrait certainement être évité par une petite vire et accès par l’autre lucarne

Christophe et Lisa

La Combe aux Prêtres : Le Retour !

Premier plan gauche à droite : Bob, Cossimo, Sarah, Rodolphe, Alain – Second plan gauche à droite : Benoit, Damien, Lucie, Nico, Gabriel, Didier, Soso, Gérard, Jean No et Guy

Deux mois tout juste après une séance photo-spéléo à la Combe aux Prêtres (voir le CR : https://speleo-gcpm.fr/la-combe-aux-pretres/ ) , le couvert est à nouveau remis dans cette cavité.

Cette fois-ci, grâce à l’initiative de Gérard, la possibilité est offerte aux autres chlostrophiles de notre club de s’y joindre.
Lors de l’AG du Comité spéléo Régional du WE précédent, la cavité avait été complètement équipée pour en permettre la traversée (les cordes sont donc restées en place une semaine de plus.)

Voilà donc une très belle occasion à ne pas louper pour découvrir ou redécouvrir cette cavité réputée du sous sol bourguignon !

Récit groupe photos (Guy) :
Avec Jean-No, Lucie et Damien nous arrivons au point de RDV à l’heure. Tout le monde est déjà là !

Je réalise en arrivant sur place qu’il s’en est fallut vraiment de peu de chose pour que ce réseau de 28,530 km de développement soit toujours inconnu de l’homme ! L’entrée est située dans la falaise artificielle qui borde le site d’extraction et qui sert aujourd’hui de parking. L’entrée de la Rochotte a quand à elle, été ouverte en 2004 suite aux remontées des cheminées depuis l’intérieur du réseau.

Ca papote, ça papote et l’heure tourne ! Vite une photo de groupe avant la descente car il y a bien peu de chance qu’on se revoie tous ensemble en soirée.
Une autre équipe crée à l’initiative de Vincent Schneider est venue relever les info accumulées dans les sondes de débit. Vu l’affluence, ils préféreront faire la traversée dans l’autre sens pour limiter les attentes…Merci à eux aussi !

Galerie avant la vire (Gérard)

Au fil de la journée, nous constaterons que c’est la foule des grands jours à la Combe : entre 45 et 50 personnes ! ( 18 véhicules comptées sur le parking !).

Puisqu’il est question de tenter quelques images dans le grand P50, on laisse partir nos collègues du club devant. Ce n’est pas pour rien qu’il n’y a que peu de photos de cette grande verticale car elle n’est pas évidente à mettre en image. Gérard s’y colle depuis le bas avec un Godox à ses cotés et un second pendu sous Marion qui descend doucement. Quant à moi, j’essaie de me pencher au plus près pour tenter quelques shoots depuis le haut.

Parvenus en bas, il est déjà l’heure de casser la croute. On se scinde ensuite en 2 équipes : je reste avec Marion, Soso et Alain. Gérard sera avec Sarah, Cosimo et Didier. La prochaine photo sera celle de la cascade que l’on aperçoit en arrivant à la base des puits.

Marion et ses clones ! (Guy et Gérard pour le post traitement)

On laisse à gauche la galerie Ben. Plus loin se présente le fameux Pont de singe où l’on se surprend à marcher sur l’eau !
La progression n’est pas bien compliquée; De plus, la visite est guidée donc on ne risque pas de se perdre !.

Arrivés au niveau du récif qui trône au milieu de la rivière, une ribambelle de spéléos nous croise ….ça n’arrête plus.
Soso propose qu’on essaie une ou deux compo et on ne se fait pas prier car le passage est chouette comme tout.

Bientôt, la seconde équipe photo nous rejoint et nous ne nous quitterons plus jusqu’à la sortie. Le passage des gours qui suit est de toute beauté.
Nous voilà au passage de la vire. A ce niveau, les spots s’enchaînent les un après les autres et ils sont variés.

Pas facile de rentrer les fistuleuses du plafond dans la boîte, surtout si l’on veut qu’un modèle donne l’échelle.
Ce qui m’aura frappé et ce, presque tout au long de la visite, ce sont ces plafonds tourmentés de marmites inversées. En général, cela rend très bien en photo.
L’heure tourne, nous arrêtons les photos. Soso propose qu’on fasse un aller-retour dans la galerie Nord pour le plaisir car a elle aussi un potentiel de spots intéressants .
Ensuite, c’est la chatière (qui passe bien) et nous retrouvons un moment le débit conséquent de la rivière.

Arrivés à la base des puits, il y a du monde, forcément !
Nous retrouvons la lumière du jour conquis par notre super sortie et impatients de voir si l’on aura sortit quelques images sympas de cette virée.
Après quelques échanges des plus sympathiques, on ne tarde pas trop pour prendre congé de la troupe car il y a de la route qui nous attend.

Un TRES GRAND MERCI à nos hôtes de nous avoir offert ainsi « la Combe » sur un plateau.

Guy

Marion, la Sirène de la Combe (Guy)

 

Récit visite de la cavité en faisant la traversée (Lucie) :
Alors que je désespérais de ne pas pouvoir venir à cette « belle sortie » (m’avait-on soufflé…), je saute sur l’occasion dès que mon samedi, a priori surchargé, se libère soudainement.

A vrai dire cela tombe vraiment, mais alors vraiment bien, et me voilà partie en compagnie de Guy, Jean-Noël et Damien direction Francheville, en Côte d’Or. Sacré comité d’accueil à l’arrivée : on retrouve quelques camarades du GCPM (et du SCV70 !), ainsi que le reste de la team photo, Gérard et ses acolytes.

Il y a foule devant l’entrée principale, et c’est peu dire : un groupe de spéléo en provenance de Paris a même fait le déplacement, une jolie opportunité pour eux comme pour nous étant donné que le trou est resté exceptionnellement équipé !

Nous quittons la carrière et son parking direction quelques centaines de mètres plus loin, au milieu des bois : c’est là que se trouve la seconde entrée (anthropique celle-ci), bien plus commode à descendre qu’à remonter… Effectivement, pratiquement 100 m de puits nous attendent y compris un superbe P50 dont le fractionnement me laisse encore de vertigineux souvenirs.

Arrivés au pied de cet enchaînement de puits, nous ne sommes pas mécontents d’avoir chaussé nos bottes pour crapahuter dans la rivière, quoique nous ne tardons pas à nous retrouver immergés jusqu’à la taille peu après le pont de singe. Ce qui n’est pas plus mal car chacun trouve qu’il fait particulièrement chaud !

Galerie Marmites (Gérard)

Nous apercevons ci et là de beaux exemples de marmites ou encore des plafonds de fistuleuses très photogéniques, sans compter certains phénomènes géologiques tels que la formation de ces nodules de chaille dont l’aspect extérieur rappelle celle des scories de réduction et qui furent aussi utilisés il y a quelques 6000 ans par nos ancêtres comme substitut au silex.

Poursuite de la traversée avec passage d’une vire au-dessus de la rivière en mode canyon, puis ramping dans un laminoir humide… Nous ne tardons pas à arriver au syphon où nous rebroussons chemin, la plongée n’est pas au menu du jour !La remontée est rapide, pour cause : seulement 30 m de puits équipés de deux cordes. Il n’est pas encore 15h quand nous sortons et décidons de nous rendre à la résurgence de la rivière, le Creux bleu (qui n’a pas volé son nom), près de 20 km plus loin dans un charmant village.

De retour à la carrière, nous patientons encore un peu (beaucoup !) et, miracle, la team photo émerge du trou vers 19h. Chacun se réjouit de cette sortie qui vaut vraiment le détour et qui comble de bonheur aussi bien les amateurs de grandes verticales que de rivière souterraine. En bref, une très chouette sortie où il y en a pour tous les goûts !

Le Pont de Singe (Gérard)

Toutes les photos ICI

 

Lucie

 

Objectif Photo … Dans les étoiles !!!

L’enclume

CR Gérard

Cette seconde sortie photo en Côte d’Or, après la Combe aux prêtres en janvier, avait pour cadre la grotte de Neuvon via « la porte des étoiles ». Une troisième sortie est prévue le 19 mars pour photographier les spots manquants à la Combe aux prêtres, elle sera également ouverte aux membres du GCPM.

Ces sorties ont pour but de compléter la collecte des images en vue d’illustrer le futur guide spéléo de la Côte d’Or, en supplément des nombreuse photos déjà recueillies.

Cette sortie était ouverte aux spéléos du GCPM et a réuni 13 participants :
Marion MONGOUR, Didier LEFEBVRE, Didier LAMOTTE, Cosimo TORRES, Patrick SOLOGNY pour le CDS21, Sarah BOUVERET, la famille RAGUIN, Jean-Noël GRAPPEY, la famille ROLLET et moi-même.

Pour ma part, je connaissais déjà les lieux pour avoir participé à la dernière journée porte (des étoiles) ouverte au Neuvon avec Guy Decreuse. J’en gardais le souvenir d’une sortie exigeante d’un point de vue physique et technique. Au vu de mon état de forme actuel, je ne me serais pas lancé dans cette séance photo

si je n’avais pas eu la certitude d’être aidé par une équipe du CDS21 très au point.

Nous avons constitué deux équipes indépendantes de taille égale avec pour objectifs la photo et la visite. Nous nous sommes arrêtés au niveau de l’accès à la rivière des Chailles.

Le but est atteint et l’on a pu travailler sur une dizaine de spots différents dans la zone comprise entre la galerie de l’As de pique et l’accès à la rivière des Chailles. Les deux équipes se sont retrouvée dans le secteur de l’enclume

et ont collaboré pour les dernières prises de vues et le transport du matériel. Il reste, bien évidemment, un énorme potentiel photo dans ce réseau au-delà de la salle du Putch, mais qui nécessiterait, je le crains, de grosses sorties avec bivouac ou de très longues séances.

Comme je l’avais pressenti la centaine de mètres de puits de la porte des étoiles n’a pas été de tout repos pour moi, mais j’ai pu bénéficier de l’aide et des conseils des dijonnais qui ont même installé un balancier dans une verticale pour m’aider à sortir.

Grosse fatigue donc mais également une moisson de photos intéressante (je vous laisse juge).

Galerie de l’As de Pic

Une séance pleine et passionnante donc, qui nous a permis, dans un excellent esprit de partage et d’entraide de vivre notre passion en toute liberté (sans pass vaccinal !) et en toute amitié.
Gérard

CR Christophe

Cette sortie programmée ouverte au GCPM est une belle occasion de pouvoir enfin visiter ce réseau incontournable de Côte d’or.

Didier en profite même pour amener son fils Gabriel de 12 ans déjà bien aguerri.

L’accès Porte des Etoiles (PDE) est connu pour en avoir fait flipper quelques-uns dans un rappel guidé suivi d’une vire aérienne. Nous allons enfin découvrir tout ça

L’accès en plein champ au milieu de rien rappelle un peu l’accès au réseau de Milandre par le puits artificiel.

Rocher animaloïde

Quand on sait que le creusement de cet accès artificiel (PDE) aura duré 8 ans, on pourrait s’attendre à voir un énorme tas de déblai, mais que nenni, tout a été déplacé en lisière de bois et les dizaines de m3 évacués sont invisibles.

Dès l’accès on sent qu’un ou des ingénieux spéléos sont passés par là (on a ça aussi chez nous). Par ici un toit coulissant pour fermer l’accès, par là un ingénieux système de guidage de seaux sur tube acier (à la base du premier puits) et encore par-là, un indispensable système collecteur d’eau afin de la guider jusqu’au bas des puits.

Au départ on se dit que ça a été réalisé pour le confort des spéléos !! Le spéléo du 21 n’aimerait donc pas l’eau fraiche qui percole dans le cou dans les puits ?

Mais plus bas, on se rend vite compte de l’utilité du système. La zone de puits qui suit deviendrait vite très ébouleuse si de l’eau passait par là. Donc bravo les gars !

Le fameux rappel guidé n’existe plus. Il a été remplacé par un confortable passage sur câble type pont de singe. Pour la vire qui suit, je crois comprendre qu’elle a été équipée sur une nouvelle paroi.

Cela reste aérien et un peu acrobatique, mais avec quelques étriers tout devient beaucoup plus facile. L’équipement est très soigné avec toujours le petit bout de sangle qui aide bien ou le mousqueton supplémentaire pour se longer. Merci Soso.

On prend enfin pied dans le réseau et tout de suite on est dans du gros. Vu le souci de bien faire les choses dans ce réseau, personne n’est étonné de voir un super point chaud ou l’on tient facilement à 8 ou 10.

Après une petite pause casse-croûte, nous partons en direction de la salle de la Pérouse.

Ma lampe n’est pas assez puissante pour bien apprécier quelques gros volumes Le final est magnifiquement concrétionné avec de longues fistuleuses et de magnifiques concrétions en forme de mamelle.

Demi-tour pour aller rejoindre les copains qui font des photos dans le réseau des Chailles
Nous ne sommes même pas étonnés de découvrir des marches creusées dans les pentes argileuses (au retour, elles seront très appréciées).

L’Avalanche

La galerie prend la forme d’un méandre rectiligne avec un plafond blanc parsemé de touches violettes. Ce violet proche de l’améthyste est aussi étonnant qu’inédit pour nous !

Soso nous expliquera plus tard que nous sommes dans le Comblanchien et qu’il peut prendre cette couleur. Plus on avance plus on découvre la richesse et la variété des choses à découvrir.

La galerie de l’as de Pique, (magnifiée par Gérard) les superbes formes d’érosion, les corridors de calcaire brun parsemés de chailles. C’est grandiose !

Nous retrouvons l’équipe photo en action dans une petit réseau actif. Ils sont sur le chemin du retour. Gabriel ne se sent pas d’attaque pour pousser notre visite jusqu’à la salle du Putch mais ça ne fait rien, on en a déjà pris plein les yeux.

Retour en accompagnant un peu l’équipe photo dans ses derniers spots avec un final dans la zone de l’enclume.

Galerie d’accès avant la rivière

Nous fonçons vers la sortie au pas de course afin de ne pas générer trop d’attente au bas des puits. Jean No s’engage et…. aux 2/3 du puits, il pense que son baudrier est mal engagé dans son delta.

Coup de flip. Il faut redescendre, mais il n’ose pas faire une conversion de peur de tout décrocher et redescend donc délicatement sur croll / poignée. Au final + de peur que de mal.

Sortie sur un rythme soutenu pour tout le monde afin de ne pas trop faire attendre les photographes

A aucun moment je n’aurais imaginé être bluffé à ce point par la variété des formes d’érosion et la variété des choses à découvrir dans ce réseau. La prochaine fois, on amène les saucisses à griller sur le fourneau.

Un très grand merci à l’équipe du CDS21 pour avoir permis cette visite.

 

L’ensemble des photos : ici

Christophe

12 février : sortie au gouffre d’Ouzène.

Comme prévu, nous nous retrouvons à 9h30 au gîte, Didier, Manu, Alexandre, Lucie et moi, bientôt rejoints par Jean Lou, tout juste sorti de l’épreuve dite « de la boulangerie » (une sombre histoire de lecteur de carte bleue et de baguette à découper). Préparation du matériel (coaching de Didier et Jean Lou), et départ pour l’expédition. Sarah et Thomas, quand à eux , nous rejoignent directement au trou ( une sombre histoire de 15 coups de téléphone…).

On comprend aisément, dès le début, pourquoi cette cavité est qualifiée de « grotte école » : On l’attaque par une succession de fractionnements le long du P28, ainsi qu’une déviation un peu plus bas. Au passage, petite révision bienvenue pour moi !

Notre cheminement nous entraine ensuite dans la partie inférieure de la grotte, marquée par plusieurs belles salles, aux plafonds hauts et joliments concrétionnées. Un dernier boyau ferme cette partie, et Jean Lou ne manque pas de nous raconter la mésaventure du spéléo belge, resté bloqué là deux jours durant ! Pour ma part, je peine à me représenter comment il est possible d’être coincé à ce point .

Nous rebroussons alors chemin pour remonter manger dans la salle supérieure . Sarah est au déséquipement, et, une fois que son repas lui ait été rendu, nous ne nous attardons guerre dans cette zone plutôt frisquette. Nous attaquons cette fois la partie supérieure, chouettes passages à équiper d’une vire, contournant de multiples puits par des petits ponts naturels. Notre progression se termine en balcon, en haut d’une des salles précédemment visitée, et l’on y admire une magnifique cheminée, comme dirait Sarah « de toute beauté »

Retour à la surface dans la bonne humeur, un spéléo par fractionnement dans le puit d’entrée, tels des lampions après une guirlande… retour au gîte, rangement, petit café et tisane bien chaude pour se réchauffer. Encore une belle journée, bien agréablement partagée !

Céline.

Sortie au Bief Bousset, samedi 29 janvier 2022.

Après une première sortie initiatique aux Cavottes et quelques acrobaties techniques à la Grange, c’est en compagnie de J-Lou, Emilie et Jean-Marc que j’ai eu le plaisir de participer à mon deuxième baptême… et quel baptême !

L’entrée des Biefs Boussets vaut à elle seule le détour, surtout en période hivernale où les nombreuses stalactites de glace subliment les parois. Mes compagnons chevronnés ont


particulièrement apprécié cette énième redécouverte, malgré quelques glissades incontrôlées sur le premier ressaut gelé.

Poursuite des péripéties plus loin avec Emilie en tête qui équipe progressivement les nombreux ressauts et petits puits, un bon moyen pour moi de répéter encore et encore les gestes de bases.Si la descente ne me pose pas trop de difficultés, les premières remontées sont plus délicates : je m’empêtre dans mes pédales, m’acharne sur mon croll…

Heureusement que mes compagnons sont compréhensifs et patients !

En chemin vers le collecteur, Jean-Marc fait remarquer à la géologue amatrice que je suis cette curiosité géologique assez rare :

un impressionnant rouleau de roche, résultat des mouvements tectoniques à l’origine de la formation des Alpes et de la chaîne jurassienne.
L’exploration se poursuit au-delà du collecteur dans des boyaux assez techniques, entre équilibre, grand écart et courte étroiture

. J’apprécie beaucoup cette partie-ci qui n’a absolument rien à voir avec les grands espaces du réseau supérieur des Cavottes.

Ici, il faut se contorsionner, réfléchir à ses appuis, rester concentré(e)… ce que je trouve d’autant plus « ludique » ! Le passage de la petite étroiture sur le retour me donne un peu de fil à retordre, j’en ressors toute retournée.


Dernier arrêt à la sortie où chacun profite encore une fois du panorama glacé puis c’est la remontée finale.

Pour conclure : une très belle sortie, une équipe aux petits soins, quelques passages techniques… A refaire sans modération.

Les photos de la sortie ICI