Archives de catégorie : Sorties Spéléo

Traversée du Verneau 02/03/2021

La Salle Belauce

Toutes les photos de ce CR sont de François Lallier. Elles ont été prises au  cours d’une autre traversée ou lors de reconnaissances du réseau. Merci François !

Lundi 01 Mars
Équipement des Biefs avec J Lou, Émilie et moi. RAS, tout se passe bien


Le bassin merdique

Mardi 02 Mars
Je retrouve Paul et Jean-Pierre à Nans-Sous-St Anne. Chargement du matos dans ma voiture et on décolle pour les Biefs.

Arrivé au bord du gouffre, on s’équipe rapidement et nous sommes prêts pour la traversée, mais, mais, MAIS … Paul a oublié son casque !
Faux départ   GRRRrrrrr !

Je fonce chez moi pour lui trouver un casque. Il fera la traversée avec sa lampe de secours, espérons qu’elle tiendra, au pire il y en a encore deux de secours…

On entre enfin dans les Biefs, il est 9h.

La descente se fait sans encombre. Jean-Pierre essaiera de franchir en apnée un siphon impénétrable au fond du grand méandre, à part ça, tout va bien.
On enfile les néoprènes dans les puits avant la voûte mouillante d’accès au collecteur.

Un étiage très prononcé dans le collecteur du Verneau.

Le parcours dans la rivière jusqu’au siphon des Patafoins se passe bien. Changement d’une sonde. Paul fait tomber sa lampe dans un bassin, heureusement il a réussi à la récupérer !

nous passons le siphon, et juste derrière on débute la topo avec Jean-Pierre. Paul change une sonde. La topo se poursuit sur plus d’une centaine de mètres.
On tombe la veste néoprène(sauf Paul) et petite pause casse-croûte juste avant la salle du P’tit Loup.

La progression dans le réseau se passe bien, on change toutes les sondes sur notre passage. 

Le Verneau souterrain

Collecteur du Verneau

Nous passons par la Côte Jamey, On en profite pour déposer un catadioptre au niveau du Shunt car le passage peut facilement passer inaperçu pour une personne ne connaissant pas le réseau.

Plus loin, en aval du puits du Vieux Fou se trouve un grand bassin à franchir à la nage. sans veste néoprène, le froid est saisissant, voire douloureux…
Du coup, j’ai une idée de génie ! Je passe ma corde de secours à Paul(qui a gardé sa veste néoprène) pour qu’il parte en premier et nous hâle afin de rendre notre petite baignade moins désagréable.

 

Mais ayant la flemme d’attendre, on décide finalement avec Jean-Pierre de nous jeter à la baille. On arrive au bout du bassin en même temps que Paul…
Mon idée est peut-être utile pour les gros groupes mais à trois, c’est complètement inutile.
En sortant de l’eau, Paul s’aperçoit qu’il a perdu la corde(et les amarrages qui vont avec) dans le bassin.

Galerie des plaquettes

Bassins en dessous du puits du Vieux Fou

Je lui donne mon masque de plongée et il se met à chercher. La corde retrouvée, il ne parvient pas à l’attraper, elle est à 3/4 mètres de fond et sa néoprène l’empêche de plonger. Je nage vers lui et essaye de le pousser vers le fond pour l’aider à couler. Rien n’y fait, je ressors du bassin et enfile ma veste néoprène. Et j’y retourne… moi qui ne voulais pas rester longtemps dans ce bassin…

Passage aquatique au niveau de la galerie des Aiguilles.

J’enfile le masque et plonge à mon tour. L’eau s’est troublée, on y voit plus rien. Je fais une deuxième tentative en prenant de l’élan à la paroi. Et c’est la bonne !
On sort de là et on se casse avant de finir en glaçons !
Nous rejoignons Jean-Pierre qui avait pris un peu d’avance.

Ça avance bien. Arrêt à la salle du Bon Négro pour enfiler les sous combinaisons. Sauf pour Paul qui a mouillé la sienne, il enlèvera seulement la veste néo et les bretelles de la salopette neo. Sacré Paul !

Nous approchons de la Baudin, la fin est proche, la fatigue commence à se faire ressentir.

La plage

Dans la galerie des Marmites, juste avant la main courante, Jean-Pierre glisse et se cogne le coude gauche. La douleur persiste, il peut difficilement prendre appui sur son bras. Je pourrai bien bricoler une attelle mais elle serait plus handicapante qu’autre chose.

Au boyau du GSD, JP douille vraiment. je lui laisse une coudière et il me passe son sac.
Tirer un sherpa et en pousser un autre devant soit dans le boyau du GSD, c’est pas une mince à faire !

Pour la suite, Paul et moi nous occupons du sac.

Sortie sur un bras et dans la douleur pour JP, mais heureusement, c’est terminé.

Il est 20h11.

TPST : 11h11

Malgré toutes nos mésaventures chronophages, les sondes à changer et la topographie, le temps passé sous terre reste raisonnable. Nous n’avons pas sprinté, cela est dû à une bonne connaissance du réseau. Les zones paumatoires ont été franchies sans aucune hésitation. 

Collecteur du Verneau

De plus, il n’y a eu que 4 courtes pauses :
 -changement de tenue dans les biefs
-changement de tenue et casse croûte au P’tit Loup
-changement de tenue et becquetage au Bon Négro
-micro-becquetage lors du changement de la sonde au confluent des Aiguilles

Mercredi 03 Mars
Jean-Louis déséquipe les Biefs Bousset. MERCI JEAN LOU !! 

Thomas

Le réveillon avant l’heure

La sortie du samedi 21 décembre à la borne aux cassots étant annulée, Jean Lou propose, en parallèle d’une sortie d’initiation aux Cavottes, une sortie un peu plus sportive à la Baume des Crêtes.

 

Je réponds présent et on se retrouve seulement à deux ce samedi matin devant un café au local club, à l’abri du vent et de la pluie.
Le matériel est préparé dans une ambiance grottesque à la lumière des casques électriques au local matos ou l’éclairage est toujours en carafe.

 

 

Grosse erreur, Jean Lou ne garde pas son casque pour charger le matos dans ma voiture. Les vérins du coffre étant un peu fatigués, il s’enfonce le crane dans l’angle du haillon arrière.La spéléo, c’est vraiment un sport dangereux…
Malgré le filet de sang qui s’écoule du cuir chevelu, cela ne va pas l’empêcher d’aller sous terre aujourd’hui. On a connu pire (au canyon de la Barbeira pour ceux qui s’en souviennent). Une compresse coincée sous le casque et le tour est joué.
Comme à chaque fois, on apprécie les anciens vestiaires du terrain de foot de Déservillers même si c’est une passoire à courants d’air.

 

Jean Lou équipe le premier puit et en bas du grand éboulis, nous débouchons dans la salle du réveillon où une petite forêt de cairn a poussé depuis la dernière fois.
Trop tôt pour déjeuner. On mangera après la trémie et avant la zone plus humide.
Le coup sur la tête a quelque peu perturbé Jean Lou. Il ne se souvient plus de l’accès au toboggan menant à la salle des dolois.

 

La suite des puits s’enchaine dans le vacarme de l’eau qui coule en quantité aujourd’hui.
Arrêt dans la galerie des chinois et retour au gite sous un soleil qui a finalement, accepté de se montrer.
Une sortie qui nous aura fait du bien avant les excès (g)astronomiques de fin d’année.

Damien

Sortie au Poulerot – 27.04.2019

Marc, Christophe, Jean-lou

Jean-Marc venait spécialement de Lyon pour faire une sortie, il souhaitait explorer un trou qu’il ne connaissait pas puis rentrer le soir même à Lyon.

Après avoir réfléchi à une sortie de durée moyenne, je lui propose le gouffre Poulerot à Fournet Luisans.

Christophe très intéressé se joint à nous.La météo n’étant pas avec nous (pluie, vent, presque neige), nous cassons la croûte dans la voiture avant de nous habiller sous la pluie.

 

Comme je suis le seul à connaître le trou, je me colle à l’équipement (à la base du puits d’entrée un névé persiste)

Je me souviens d’un équipement assez succinct, c’est avec soulagement que je vois que des plaquettes expansives viennent doubler les spits.

 

Les puits s’enchainent, Jean-Marc et Tof suivent.
Le P 50 puis le P 60 sont descendus, peu d’écoulements, pas de quoi nous gêner, le mondmilch  sur les parois tapisse nos combis.

Les copains me rejoignent, comme le P 65 n’est fractionné qu’une seule fois, j’attaque aussitôt la remontée pour qu’ils ne se gèlent pas trop en attendant en bas. Puis j’enchaîne le P 50 non fractionné pour les mêmes raisons.

J’entend ahaner Jean-Marc dans le P 50 ( j’aime bien entendre ahaner le spéléo le soir au fond des gouffres). Lui qui fait aussi de l’escalade plusieurs fois par semaine reconnaît que la spéléo est un sport bourrin, les efforts sont différents et le cœur monte bien dans les tours.

e récupère le kit du fond et je sors  du trou me changer. C’est avec plaisir que je remets des habits secs et propres.

Une averse de pluie accueille Tof et Jean-Marc à leur sortie, ils se changent sous la flotte.

En rentrant nous nous arrêtons au Tribillery rendre visite à Agnès et boire un café.

Arrivé au refuge, Jean-Marc repart immédiatement pour Lyon, nous laissant sans vergogne le nettoyage du matos (je plaisante).
Jean-Marc et Tof sont apparemment ravis d’avoir fait l’explo de ce très beau gouffre de type Alpin.

Jean-lou

Toutes les photos ici 

Sortie Rivière souterraine du Cul de Vau – 6 Avril 2019

Rendez vous ce samedi pour Rachel K; Céline, Guy, Pascal, Daniel et moi-même.
Pierre jean (qui est malade) et la petite Rachèle ne sont, du coup, pas des nôtres pour cette fois-ci => Mais ce n’est que partie remise 😉

C’est dans la bonne humeur (et avec une ponctualité remarquable !) que nous nous rendons dans le fameux lacet dans la cote de Vuillafans nous équiper.
Enfiler une néo est une première pour Céline et Rachel, qui s’en sortent à merveille, .. encore faut il ne pas oublier de mettre la salopette avant le haut !
Il fait frais ce matin (il y avait du givre sur les voitures), mais nous avons vite fait de nous réchauffer grâce à la marche d’approche.
A l’entrée, le débit d’eau est correct et présage d’une bonne sortie sympa avec ambiance aquatique.

Passage de la voûte mouillante et premières brasses dans les bassins, il faut « déconnecter le cerveau » et se jeter à l’eau, c’est froid mais la néo prend le relais pour se réchauffer petit à petit une fois dans l’eau.
Coté faune, pas de chauves souris, ni de niphargus mais des sangsues en quantité et de tailles différentes au delà des gours percés.
Quelques traces de pollution (ou écume blanchâtre douteuse) à noter également à partir des gours non percés et jusqu’à la cascade Perlon.

Terminus au pied de la cascade; Daniel en profite pour faire des photos avec Guy pour modèle et nous faisons également quelques photos de groupe.
Nous ne traînons pas car déjà nous commençons à prendre froid, nous retournons dans une salle repérée à l’aller, une cinquantaine de mètre en aval, casser la croûte.

Nous ne sommes que 6, mais nous avons de la nourriture en quantité, c’est l’occasion de partager. De mon coté j’avais mis naïvement ma soupe de poisson dans une gourde au lieu d’une thermos ce matin, celle ci se retrouve aussi froide que l’eau de la rivière => peu de succès. Mais les cafés chauds nous requinquent. Pascal nous raconte pas mal d’anecdotes sur ses sorties dans les autres massifs Français et à l’étranger et nous montre comment nous réchauffer avec une simple bougie; ça fait plaisir.

Au retour, Guy nous éclaire sur la formation des gours (nombreux dans le Cul de vau)
Il nous montre également sur le coté du lit de la rivière une « banquette » (la fameuse banquette de Vau ;o)
Un ciel dégagé et ensoleillé nous accueil à la sortie.

De retour au gite nous quittons Guy qui file à l’AG du GIPEK
Je profite du temps restant avant de remonter sur Belfort pour montrer à Rachel quelques gouffres autour du Mont Rond (Cavottes, Brison, Belle Louise, Lave, etc.) et faire un saut au sentier karstique voir la première boucle => De quoi se donner de belles idées de sorties pour les prochaines fois ..

Les photos de la sortie  ICI 

Juju

Au Jérusalem avec des râteaux !

Une programmation de sortie « initiation à la verticale » était dans les tuyaux du GCPM depuis quelques semaines.

Et voilà qu’on se retrouve à 2 initiés pour 5 encadrants (… le luxe). Rachel venue spécialement d’Alsace, Daniel et puis il y a Antoine, Gauthier, Christophe R, Jacky et moi. (+ Jean Lou qui n’est pas encore complètement rétablit mais il sera des nôtres en surface.)

Pas une seule ondée prévue à l’horizon, juste la fonte du reste du manteau neigeux sur les hauteurs de Déservillers : nous irons donc au Jérusalem.

Thomas a eu la bonne idée d’aller visiter cette cavité la veille avec Mickaël CONSTANT du GSD et ils ont laissé l’équipement en place.
Durant leur visite, nos 2 compères ont constaté que pas mal d’alluvions se sont accumulés dans le passage bas qui peut s’ennoyer en crue. Ils ont même dut creuser leur passage dans l’eau pour le traverser.
En discutant avec Jean Lou, on se rend compte que ce problème est récurent. Lors d’une semaine de stage, Rémy Limagne avait même apporté sur place un râteau pour augmenter la hauteur du passage et faire baisser le niveau d’eau.

…. No problème, on envoie Antoine et Gauthier devant pour une séance de jardinage avec un râteau chacun !

A mesure que l’on descend dans l’amphithéâtre d’entrée, on entend le ruisseau couler ; celui-ci nous accompagnera tout au long du parcours. Le cadre rocheux de l’entrée est majestueux.

Nous nous arrangeons pour que Rachel et Daniel se retrouvent entre Christophe Jacky et moi. Avec le brouhaha du ruisseau, on doit se regarder pour communiquer.
En bas de la seconde verticale, le faisceau de la lumière du jour parvient encore jusqu’à nous … et c’est joli !
On suit la corde de l’équipement hors crue qui nous emmène dans les hauteurs des méandres. C’est bien agréable de descendre des puits arrosés tout en restant à peu près au sec.
Nous voici réunis devant ce fameux passage bas. Nous attendons un peu que nos deux jardiniers en herbe finissent cette séance « ratissage ». Le gabarit des cailloux se prête bien à cette technique.
Bien sûr, ce n’est pas très engageant de ramper dans de l’eau de fonte de neige mais bon, une fois qu’on est mouillé, ça va mieux par la suite.
Derrière ce laminoir, le profil de la galerie ressemble à un trou de serrure des plus esthétiques.
Les 2 dernières verticales sont équipées elles aussi au plus loin et nous les descendons en un seul jet d’une douzaine de mètres.
Vers 13h00, on se retrouve réunis tous les 7 dans une salle où se trouve la confluence avec le collecteur. C’est l’heure de casser la croûte. Puisqu’on a une alsacienne avec nous, j’ai apporté une thermos de « Riewele soupe » !

 

Tandis que Daniel et moi commençons une séance photo vers l’aval, le restant du groupe remonte l’affluent de la Brochette au-delà de la salle de la Charnière.
On s’est à peine mis en place qu’un spot tombe déjà à l’eau… Aie ! On essaie de compenser comme on peut avec nos frontales. Le collecteur n’a pas l’imposant gabarit qu’on peut lui trouver plus en aval mais les formes sur creusées sont chouettes. Il n’y a plus de fil d’Ariane au siphon et son aspect est glauque.
Après une reconnaissance de l’amont, Daniel et moi commençons à entamer la remontée pour écourter les moments d’attente. Antoine et Gauthier fermeront la marche en déséquipant.
Au niveau du passage bas, tout le monde s’accorde à dire que le niveau d’eau est plus important qu’à la descente. Après vérification sur la courbe du limnigraphe de Nans sous Sainte Anne, il y a un effet « fonte des neiges » qui est répercuté.

Voilà encore une belle sortie spéléo dont on sortira tous ravis.
Merci beaucoup à Thomas et Mickaël pour l’équipement.

Toutes les photos de cette sortie     ICI

À propos de la Combe du Creux

Mi-novembre 2017

Investiguer un siphon peut être vu comme un voyage. C’est un voyage de la seule première vers une étude plus soutenue, matérialiste et scientifique aussi bien qu’esthétique. C’est un passage de la lumière à l’obscurité, ensuite à nouveau vers la lumière mais avec une humeur différente.
Les couleurs principales de la palette ne sont pas les mêmes que dans des endroits moins éloignés. Au lieu de se tenir debout sur la terre, dans un environnement chaud, il faut palmer dans l’eau, sous terre, vivre dans un environnement plus froid.
Enfin, même si visiter un siphon est toujours merveilleux, c’est d’extension limitée, il n’y a pas « plein de temps » comme dehors, au lieu de cela l’horloge avance à chaque respiration.

L’entrée

Un lieu exotique rêvé à l’interface des mondes intérieur et extérieur

Mai 2017

Le niveau d’eau fluctue en fonction de la météo.

Le niveau le plus bas est atteint en été, cependant que des crues peuvent survenir après les épisodes pluvieux, rendant la plongée plus difficile ou impossible (davantage de décompression, moins de visibilité).

 

Mi-novembre 2017

 

 

Quelle que soit la saison, le bleu-vert (turquoise) contraste avec des nuances de la couleur opposée ; cette palette est très différente de vues plus classiques.

 

Les arbres vues depuis l’entrée suggèrent différents sentiments, selon l’heure et la saison.

La teinte verte, qui est importante au photographe, va du vert émeraude sombre à des nuances jaunâtres plus claires.

Fin août 2017

C’est une des dernières choses que l’on voit en entrant sous terre et une des premières vues après la plongée.

Fin août 2017, durant un étiage extrême

 

Les jours de pluie, lorsqu’ils n’empêchent pas de pénétrer dans la cavité, rappellent l’origine de l’eau. Sans eau, la palette serait certainement plus terne.

La lumière peut pénétrer au travers de l’eau transparente et se réfléchir sur la roche, donnant des nuances turquoise qui se mélangent avec d’autres reflets à la surface.

L’eau opaque, pendant ou juste après les crues, a une couleur plus marquée. Les ombres deviennent plus importantes que les reflets.

 

Les formes pouvant être vues dans la cavité (« Spéléothèmes »)

juillet 2017

Un monde étrange, parfois sans dimension ou dépourvu d’échelle.

Il y a un seul endroit dans le siphon où une surface libre peut être atteinte, au sommet d’un puits noyé.

Ailleurs, seules de minces bulles d’air peuvent être piégées sous le plafond où elles accentuent la corrosion, même dans la zone profonde.

Parfois elles ressemblent à des miroirs de mercure ou d’argent. Parfois on peut deviner des reflets de la galerie à travers une eau claire. Ce ne pourrait pas être un refuge en cas de problème.

Mi-août 2017

La cavité contient plusieurs dépôts d’argile.

Une forme fragile, peut-être une stalagmite d’argile, suggère que cette zone n’a pas toujours été noyée. L’approcher et la mesurer demande un bon équilibrage ; un simple coup de palme ou de doigt la détruirait irréversiblement.

Juillet 2017

Au début de la zone profonde, un autre dépôt d’argile correspond à la boue qui a coulé d’une galerie secondaire il y a longtemps. Le dépôt a été labouré par les bouteilles relais des plongeurs.

Plus on rentre loin dans la cavité, moins il est facile de photographier des formes intéressantes, à cause du manque de temps.

 

Des galets et des marmites suggèrent que cette partie de la cavité n’a pas toujours été noyée.

Une ligne sur la carte géologique indique que la lithologie change de calcaire à marno-calcaire ; sous terre cette ligne peut être touchée.

août 2017

Des coups de gouge peuvent être trouvés dans plusieurs endroits de la cavité.
Les mesurer permet de reconstituer des écoulements passés et d’alimenter des modèles numériques.

Des coups de gouge « bi-dimensionnels » très particuliers peuvent être observés et mesurés. Ils pourraient correspondre à des cannelures (formées lorsque cette partie de la cavité était exondée) guidant la formation des coups de gouge.

La cavité contient beaucoup d’autres formes intéressantes, qui demandent de la disponibilité pour les observer.

La galerie :sentiments et formes

Une vraie vie en liberté

Août 2017

Photographier sous l’eau sous terre pendant l’action nécessite de combiner plusieurs images pour récupérer suffisamment de lumière.

C’est l’équivalent d’une très longue exposition en photographie argentique.

L’appareil photographique est fixé sur un trépied et le plongeur éclaire la galerie avec ses lampes.

Une eau suffisamment claire peut être trouvée seulement en été.

juin 2017

En quelques dizaines de secondes, l’environnement peut changer complètement, l’eau devenant opaque au point de perdre l’appareil photographique (ce qui est arrivé deux fois).

La galerie principale n’a pas toujours une section classique, elliptique et « propre ».

Des dépôts d’argile et des formes de corrosion sont présents dans différents endroits.

L’existence d’un petit canyon suggère que la partie profonde de la cavité n’a pas toujours été noyée.

 

Aucun rayon de soleil ne peut rentrer dans le siphon. Apporter un éclairage artificiel permet de « peindre » depuis le noir, ce qui est exactement le contraire de l’aquarelle.

Mi-août 2017

Malgré le fait que cela ne corresponde pas à l’esthétique attendue par une majorité, ne pas apporter trop de lumière et préférer des expositions uniques peut être meilleur dans certaines circonstances.

Parfois cela transmet une humeur plus proche de l’expérience réelle.

 

Pour les profanes, il y a certainement peu de différence entre explorer un siphon ou juste le pénétrer. Une photographie appartient à une série que j’avais plein de temps pour réaliser.
Quelques secondes après avoir pris la seconde image, je manipulais le dévidoir dans une galerie secondaire que j’explorais à -44 m. La visibilité est devenue nulle et après quelques mètres sans amarrage naturel je rebroussais chemin, avec les deux mains sur le fil.

Toutes les photos   ICI

Pierre BOUDINET

Sortie Moulin des Iles, Cademène

Le 14 07 2018 avec Guy, Franck, Daniel.

Sur une proposition de Guy d’un choix de plusieurs sites nous optons pour le Moulin des Iles, Franck et moi n’avons fait que l’entrée et pour ma part ce sera ma première rivière souterraine en néoprène prêtée pour l’occasion par Guy.

 

La marche d’approche n’est pas très longue mais avec la chaleur ambiante il nous tarde d’être dans la cavité.

 

 

 

Arrivés sur place nous enfilons nos néoprènes et nous commençons l’exploration. Après le porche et la partie des cheminées nous débutons par une galerie basse sur plusieurs mètres avant de se relever.

La suite est une succession de méandres, le profil de la galerie est peu large et haute parsemé de gours plus ou moins profonds et de petits ponts qu’il faut escalader ou passer par dessous.

A mi-parcours nous pouvons admirer des excentriques en partie haute. Franck Fait quelques photos avec un minimum de matériel, pas facile.

La progression n’est pas toujours aisée. Dans la deuxième partie de la galerie en trou de serrure nous pouvons voir la galerie supérieure, ancien réseau.

Nous arrivons à la voûte mouillante de l’ancien terminus, je suis motivé pour aller voir la suite mais le plafond s’abaisse franchement et je renonce au bout de quelques mètres.

Cela fait 2 heures que nous progressons, nous faisons une pause, Guy prévoyant nous propose un café et quelques barres de céréales qui seront bien appréciés, cela va nous booster pour le retour qui se passe sans encombre.

 

Un bon bain dans la loue vient clore cette belle exploration de 4 heures. Un bon moment partagé et merci à Guy de nous avoir fait découvrir cette belle rivière souterraine.

Toutes les photos     ICI

Daniel Ramey

Descente (et remontée) du Creux Billard

Le 15 juin étant passé de quelques jours, les falaises du site du Lison sont à nouveau autorisées à la pratique d’activités sur corde.

Jean Lou et Damien proposent par mail de descendre le Creux Billard en rééquipant, au besoin, certains endroits de la verticale.

image d’archive

J’ai déjà fait cette descente il y a bien longtemps mais pas en suivant le trajet de la cascade éphémère.
Je saisi donc cette opportunité sans hésiter car j’ai une petite idée derrière la tête : faire des photos du site quand il est en eau et avec une echelle humaine le long de la chute.
Voilà une belle occasion de reconnaître les lieux au sec pour être opérationnel le jour J.

Jean Lou est à l’équipement. Les conditions sont optimales : on est à l’ombre avec une petite brise légère qui remonte jusqu’à nous.
On savoure le spectacle aérien au milieu des martinets et des faucons.
Les paliers où prendre pied ne manquent pas et on est presque toujours contre paroi.

Je suis surpris par la surface du palier intermédiaire. D’en bas, on ne le soupçonne pas aussi grand. Les crues de fin janvier 2018 ont complètement décapé la roche qui est maintenant à nu.

L’acoustique est également excellente :
On peut saluer les touristes qui se pointent en bas sans être obligés de brailler !

Jean Lou ajoute un nouveau spit avec un petit perfo compact que Xavier nous a prêté (Merci beaucoup à lui) et nous voilà arrivés tous trois en bas avec de l’eau jusqu’au genoux !

Sur le chemin de la remontée, nous équipons la vire qui nous permet d’accéder à la grotte Nord qui se trouve perchée à 25 mètres au-dessus du lac.

C’est dans la partie supérieure de la galerie d’entrée de cette cavité que fut découvert en 1895 un gisement préhistorique daté de l’âge de bronze.
Nos ancêtres avaient du flair pour repérer les sites propices pour se mettre en sécurité (encore fallait-il pouvoir y accéder !!)

Damien ajoute une nouvelle corde à la verticale qui permet de monter au porche car Thomas envisage prochainement de venir découvrir les lieux.

Je laisse mes 2 compères déséquiper la grande verticale pendant que je fais sécher mon appareil photo qui a pris un bain involontaire !

A mon avis, même sans eau, l’ambiance mérite largement le détour. Les sensations sont différentes du porche de la Sarrazine , avec probablement moins d’adrénaline secrétée et un contact avec la roche plus intime.

Toutes les photos de la sortie    ICI     (avec quelques images d’archives)

 

Sur la carte postale ancienne ci-dessous, on a une  vue d’ensemble du site.

Les bâtiments à proximité de la source sont encore debout mais plus pour longtemps puisque Monsieur Bauquier va passer par là. …

Gouffres du Siblot (petit et grand), Grottes de Grosbois et de Buin

Salle inférieure du Petit Siblot

Rendez vous 9h30 au refuge, on se retrouve avec Thomas, Guy et Gauthier, avec dans l’idée de faire le petit Siblot (gouffre bien connu, mais que pourtant aucun d’entre nous n’a encore jamais fait) et éventuellement le gouffre du Caire, à proximité, si le temps le permet.

Salle inférieure du Petit Siblot

Etant quatre, et pour optimiser les trajets, nous prenons donc … 3 voitures ! 😉 et nous rendons sur le « sentier des dolines » à proximité d’Ougney Douvot.
Le petit Siblot est assez facile à trouver et une personne sur place nous indique le chemin (en nous mettant en garde contre les risques de vol);

 

Sur le parking, nous ne sommes pas les seuls, des alsaciens nous ont précédés. Gauthier inaugure un nouvel éclairage (« de fabrication grecque ») fraîchement reçu

Grotte du Grand Siblot (Franck)

Le puits d’entrée, plutôt étroit, nous permet d’accéder, après une courte verticale (P7) au second puits (P18) de belles dimensions (Wahou !).
Thomas se charge de l’équipement (par dessus l’équipement déjà en place) et nous lance: « Passez devant j’équipe ! »

Grotte de Grobois (Gérard)

Nous sommes agréablement surpris par les volumes et les concrétionnements (il y a de belles piles d’assiettes dans le plan incliné à la base du P18).
Nous trouvons la suite sans difficulté: remonté en escalade (équipement en place) et méandre en étroiture (courant d’air bien présent) pour rejoindre un balcon donnant sur une salle concrétionnée.

Grotte de Buin

Nous croisons les deux alsaciens et prenons le temps pour faire des photos.
Thomas en profite pour tenter diverses positions « chauve souris » et « descente sur corde la tête à l’envers »
Pendant ce temps, Gauthier, rencontre des difficultés avec son éclairage dont l’interrupteur ne répond plus Après plusieurs tentatives de changement des batteries, une parade est trouvée, Gauthier découvre qu’il est possible de changer de mode d’éclairage en mettant des claques dans son casque !! (Option propre aux leds grecques ??)

Grotte du Grand Siblot (Franck)

Nous remontons et profitons du reste de l’après midi pour visiter à proximité:
– Le gouffre du grand Siblot: Grotte courte mais haute et large avec un puits de lumière au plafond en entrée;
– La grotte de GrosBois: Les gours que l’on y trouve à l’entrée ainsi que le profond sous-tirage valent le détour
– La grotte de Buin à Baume les dames: Plutôt insolite, une escalade de la coulée au fond permet d’accéder à une galerie avec une table de pic nique et des chaises.

Le gouffre du Caire attendra pour une prochaine fois !

Toutes les photos   ICI

Sortie du 20 Mai 2018 – Julien Gressier

La Chasse au Trésors ! – Gouffre Jacky Gauthier

Vendredi 27 avril, enfin disponible, je décide (sans aucun mal) Jean-Lou pour aller faire un tour au Gouffre Jacky GAUTHIER n°01. C’est un puits de 55m à VERRIERES DU GROSBOIS, dont l’entrée vue sur photo m’a particulièrement attiré : la tête de puits est équipée d’une potence digne d’un puits de mine de diamants !

Photo Romain Lepage 2017 Basekarst – GIPEK

Ça doit valoir le coup !

Nous trouvons facilement l’entrée. Le temps de nous équiper, et nous descendons un magnifique P55. Des anneaux sur la potence facilitent grandement l’équipement, dans ce magnifique puits quasi plein gaz.

Au fond, visiblement un énorme travail de désob, toujours en cours.

Après une bonne bière, nous décidons de rechercher l’entrée du Gros Bourbier, non loin de là.

Jean-Lou retrouve facilement l’entrée de la Vieille Herbe, mais malgré nos recherches ardues dans la jungle de ronces et taillis quasi infranchissables, aucune trace de l’entrée du Gros Bourbier. Nous décidons d’abandonner, et de retourner à la voiture.

En chemin, nous découvrons un majestueux arbre, équipé d’une plateforme, à une vingtaine de mètres de haut, accessible par des échelles montées en fixe. Quelle vue, perchés là haut !

Mais le trésor de s’est pas limité à ça. Tartine a pu concocter le soir même une petite omelette aux tiques valeureusement glanées par Jean-Lou, lors de nos recherches ! Trois en tout, plus celle que je lui avais déjà retiré

GSCA – 18 octobre 1964 – Descente au treuil