Archives mensuelles : novembre 2018

Initiation équipement aux Biefs Boussets avec Emilie

Quelques jeunes du clubs sont inscrits cette année à l’école départementale de Spéléo (EDS)

Après 2 malheureuses sorties EDS programmées et annulées au dernier moment, avec Jean Lou, nous proposons une sortie alternative.
Emilie répond ok et nous nous retrouvons à 3 ce matin au gite pour une sortie à la demande.

Emilie souhaite équiper. Comme elle connait déjà Ouzène, les biefs boussets sont la sortie idéale.

Sur place, il fait un froid de canard et il tarde à tout le monde d’être sous terre.
Pour gagner du temps, Jean Lou équipe l’accès extérieur, puis Emilie prend le relais à partir de la charnière.

Elle connait déjà bien ses noeuds et elle sait progresser en sécurité.

Sur les conseils avisés de Jean Lou, Emilie équipe seule jusqu’au P10.
Des contraintes horaires ne permettent pas d’aller plus loin.

Merci beaucoup à Jean Lou pour le temps passé transmettre son expérience et sa compétence.  

Christophe

Un nouveau chantier de désosbstruction – La Bergeronnette

Nous en parlions depuis longtemps mais il y avait d’autres chantiers en cours.
Cette fois, c’est parti !  Nous allons reprendre la désosbstruction au gouffre de la Bergeronnette !

Le puits est bien situé entre la Belle Louise, les Cavottes le Brizon et la Brosse toute proche.
L’espoir est donc grand de découvrir un nouveau réseau qui permettrait une fois encore d’accéder à moins 120m (comme tous les trous du secteur)

La Bergeronnette a déjà vu passer du monde.
En 2000
le Chrono Spéléo Club engage une désobstruction dans ce petit puits de 12m en fond de doline  dissimulé dans les bois.
A  l’époque déjà, les spéléos avaient mis en place une potence au droit du puits principal . Après de longues séances, ils abandonnent à la cote -22m dans un puits toujours aussi vertical.

En 2002
 le GCPM reprend le chantier. Avec entre autres  Jean Paul Liévaux et Denis Michel, nous mettons en oeuvre une plateforme et une nouvelle potence.
Quelques séances plus tard, à la côte -27m, le puits semble se séparer en 2 parties et l’équipe n’y croit plus.
Un petit courant d’air nettement perceptible ne suffit pas à retenir les désobeurs. Le chantier tombe en sommeil.

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8 septembre 2018.
De nouvelles théories relancent l’espoir d’un réseau à découvrir ici …. et donc, après le démontage du chantier à la perte amont des Biefs Boussets, nous  réinstallerons nos équipements ici

Il y a : Jacky, Jean lou, Guy, Thomas et moi

Le chantier commence par un gros nettoyage du site.
Branchages et troncs morts sont déblayés
Le palan est assemblé sur place sur les conseils avisés de Jacky qui connait parfaitement chaque pièce (normal, c’est lui qui a tout inventé, dessiné et construit)
Le chemin de roulement est en aluminium et le chariot + poulie sont en acier de 1cm d’épaisseur….
C’est sur, ca ne va pas casser et Jean Jacques doit rigoler dans son coin …(il comprendra)

Mise en place de la plateforme avec les madriers gracieusement fournis par Didier.
Thomas s’empresse de tester le confort et la planéité  (petite sieste)

 

A 17h00 tout est en place. … Il ne reste plus qu’a trouver du temps pour reprendre les travaux mais les mois de septembre et d’octobre s’annoncent déjà bien chargés .

 

 

A suivre …

Christophe

Faire des photos spéléo avec une lampe torche !

En spéléo, il existe plusieurs techniques pour mettre en lumière les paysages souterrains afin de les rentrer dans la boite.
Une très grande majorité utilise des flashs, mais on a aussi les adeptes des ampoules pour les gros volumes ou alors les panneaux leds qui permettent de voir clairement le sujet à mettre en image.

Collecteur du Verneau

Et puis il y a les autodidactes un brin bricoleurs. François Lallier fait partie de cette catégorie. Quand on va sur sa page Flickr ou Instagram, on est bluffé par la pêche que dégagent ses photos. Les contre-jours sont époustouflants.

https://www.flickr.com/photos/flallier/

https://www.instagram.com/francoislallier/

https://flallier.fr/photo/series/cavites-karstiques

 

 

François utilise des lampes torches puissantes. Même si leur poids n’est pas négligeable, leur encombrement est équivalent à un flash.

Galerie de l’As de Pique, Grotte de Neuvon, Côte d’Or

 

La différence, c’est qu’il n’est nul besoin pour lui d’emmener une demi-douzaine d’éclairage …une lampe suffit ! A cela, on ajoute évidement un appareil photo posé sur un trépied.
Sceptique, je lui demandé comment il procédait mais je n’ai pas compris grand-chose à ce qu’il me racontait (des histoires de caches devant l’objectif …. !!) bref il fallait que je vois cela de mes yeux.

RDV est donné ce samedi devant l’église de Reugney pour monter à la Baume du Mont. François vient accompagné de Manon, sa compagne (Manon que l’on retrouve sur la plupart de ses photos de mines).

Galerie du Métro, grotte de Bournois

Nous sommes donc 3 spéléos, c’est justement le nombre de personnes idéal qu’il nous faut.
François installe son appareil devant une compo qui l’inspire. Diaphragme à 8, iso 200, la mise au point manuelle positionnée à l’infini et la pose B.

Les bassins merdiques, collecteur du Verneau

 

Le déclencheur est au bout d’un fil pour éviter les bougés.
Manon se met en place pour donner l’échelle dans un endroit judicieux et pas trop centré. Jusque là tout va bien.
Je suis derrière l’appareil et obéit à François. Il se positionne derrière Manon (par rapport à l’appareil) et me demande de déclencher. François se met à éclairer Manon avec une main vibrante comme si on salait un plat ! C’est pour ne rien brûler m’explique t’il !!
Au bout de quelques secondes, François me demande de placer un cache (tapis de souris) devant l’objectif. Il se déplace alors pour aller « saupoudrer » l’arrière plan après que j’aie enlevé le cache.

 

Quelques secondes plus tard, je remet le cache pour qu’il vienne vers moi afin de déboucher l’avant plan de la même manière avec un dosage précis que François a appris à connaître avec l’expérience. Enfin, dernière étape : obturation et visionnage du résultat…. Et le résultat est là !!

Grotte de Chauveroche

Avec des poses aussi longues, le risque de « bouger » du modèle est grand. C’est pour cette raison que le balayage initial se fait pour fixer le contre-jour sur le personnage.

Sur le Nikon de François, il y a une option « impression » qui permet de mixer plusieurs photos ayant des éclairages différents et qui éviteraient l’utilisation du cache mais François l’utilise peu. Ce pourrait être une solution si on est que 2 personnes pour faire les photos.

Bien sûr, cette technique demande de la pratique. Ces torches peu chères ne s’éteignent pas d’un seul coup. Leur intensité baisse à mesure que les batteries se vident. Donc il faut en tenir compte dans la durée d’éclairage.
Autre contrainte, il faut que l’éclairagiste puisse trouver à se planquer pour les différents angles de lumière. La configuration des lieux conditionne donc pour beaucoup dans l’organisation des prises de vues.

Salle-Belauce-Réseau-du-Verneau

Pendant cette séance riche d’enseignement, j’ai occupé les 3 postes (photographe, éclairagiste et modèle) pour bien saisir les petits détails.

Ansel Adams, un photographe américain du siècle dernier, disait :
« Vous ne prenez pas une photographie, vous la faites !! «
Pour le coup, cette citation me semblait coller parfaitement avec cette séance photo pas banale.

Un grand MERCI à vous deux pour votre disponibilité.

….. Et c’est quand vous voulez pour une nouvelle séance !!

Séquence très chaude dans le haut Doubs

Il aura suffit d’une petite info aux membres du GCPM : un trou souffleur vers le barrage du Chatelot. Température extérieure : 10°. Température de l’air sortant : 19°…
Rapidement 8 personnes se manifestent ! . Une sortie est programmée le samedi 10 novembre.

Après quelques petites complications organisationnelles, tout le monde se retrouve au parking du barrage de Chatelot.
Il y a: Christophe, Jean Louis, Jacky, Julien, Virgile, Thomas, Dominique et Jean No.
Natanael nous rejoint en milieu de journée.
Alain s’était annoncé aussi, mais il n’a pas pu venir.
L’équipe est très motivée. Au vu du nombre inhabituel de participants, nous proposons plusieurs objectifs.
Une équipe pourra s’occuper de la désobstruction pendant que d’autres (qui ne connaissent pas le coin) partiront avec Thomas pour repointer au GPS les autres trous du secteur. Des photos pourront enrichir la base de données Basekarst. Si possible, une équipe tentera également de pointer précisément la source d’Entreroche. D’accès difficile, cette source est localisée sur la carte IGN  dans une zone très pentue avec plusieurs redans rocheux à franchir.

Nous sommes tous lourdement chargés et après 20mn de marche, nous arrivons enfin sur la zone qui nous intéresse.
Beaucoup de pêcheurs dans le secteur et, ceux qui sont situés en contrebas de notre chantier vont être un peu perturbés par le travail au Bazola…
Je prends l’initiative d’aller leur expliquer notre venue et le but de nos travaux du jour.

Les équipes se forment en fonction des envies et contraintes de chacun. Les prospecteurs partent donc avec Thomas qui est déjà venu avec moi la semaine dernière.
Nous, nous  engageons la désobstruction.
Habituellement, nous prenons soin de mettre nos boissons au frais dans la zone de courant d’air, mais pour cette fois, il faut absolument faire l’inverse !

Les équipes s’engagent dans leurs « missions » et pour nous, la désobstruction débute par le déplacement de gros blocs. Il fait chaud pour celui qui creuse et nous nous relayons régulièrement.
Nous sommes déjà descendu d’environ 2m dans l’éboulis et il commence à pleuvoir.Nous installons rapidement un abri avec une grande bache.
Il fait bon chaud sous la bâche   en contraste avec la température extérieure (12°).

Curieux, les pêcheurs viennent finalement voir de plus près cette équipe bruyante et pétardante de taupes rouges qui s’agitent dans l’éboulis.
Constatant eux aussi la chaleur inhabituelle, ils nous racontent  que par grand froid, lorsque le lac était gelé, les anciens du coin venaient ici car il y avait toujours une zone sans glace sur le lac.    Tiens tiens …

En cours de journée, certains partent rejoindre l’équipe en prospection mais quelques fidèles gardent le cap de la mission d’origine.

Juju en profite pour tester son casque proto. daft punk
 Virgile, Jacky, Dom et moi poursuivons donc le dégagement en suivant le courant d’air.
A -3m, nous arrivons sur une base rocheuse massive. Nous poursuivons horizontalement.

La zone est très fracturée et le déblaiement devient délicat.
Nous réussissons tout de même à avancer de 3 m entre les blocs.
Un passage s’ouvre devant nous. On gratte, on dégage, pour enfin pouvoir se faufiler sur environ 2m entre 2 gros rochers. La suite est là, mais la zone se resserre à nouveau. Avec une caméra, nous pourrions voir ce qui nous attend (ou pas)  plus loin derrière ce petit trou noir….

L’équipe de prospection est enfin de retour et la nuit commence a tomber. Il est grand temps de remballer d’autant que Jean lou doit impérativement être rentré pour 19h00 … ca va être chaud!
18h00 il fait nuit noire et tout le monde est sur le parking. Reste a réattribuer les affaires de chacun (hihihi, j’ai hérité d’un joli piochon bleu tout neuf) et à 18h15, tout le monde est parti.

L’équipe en prospection a collecté des informations qui méritent de revenir, mais nous en reparlerons lorsque nous aurons plus d’éléments a communiquer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un grand merci à tous les participants et particulièrement à Virgile pour son abnégation.

D’autres photos ici

Christophe

 

Initiation aux cavottes

Lors des journées de la spéléologie les 6 et 7 octobre, nous avions proposé aux visiteurs qui le souhaitaient de poursuivre l’expérience par une sortie spéléo d’initiation aux cavottes le 4 novembre.
La formule avait rencontré un franc succès et, c’est près de  50 personnes qui avaient laissé leurs coordonnées.
Un mois plus tard, 19 personnes (5 le samedi et 14 le dimanche) sont toujours volontaires pour une petite expédition sous terre.
Au vu du nombre, il est préférable de répartir sur 2 jours (samedi 3 et dimanche 4 novembre)

Pour les 2 journées, rendez vous est donné à 9h30 au gite de Montrond.
Les spéléos du jour découvrent ces noms bizarres qui nous sont si familiers: croll, descendeur, longes, delta etc …
en tout cas, tout le monde se retrouve équipé avec un baudrier fermé par un delta, une paire de longe, un descendeur et un casque sur la tête.
10h30, nous pénétrons dans le réseau des cavottes. Certains appréhendent un peu, mais la bonne ambiance et les p’tites blagues à 2 balles détendent un peu les plus anxieux !

Lors de la séance du dimanche nous avons donc:
Parcouru un méandre et un passage bas pour arriver dans la « salle du chaos »
Puis nous nous sommes glissés dans une diaclase (diaclase Duret) haute mais pas très large  et entrecoupée de plusieurs ressauts.

Ensuite, nous avons traversé le passage dit « du faux pas » sécurisé par une main courante en corde.
Arrivés au ressaut de 7m, nous avons franchi cette verticale en rappel, soit par la gauche, soit par la droite puis nous sommes partis en direction de la galerie Sud
Après 2h de progression, il était temps de manger et nous avons cassé la croûte à la salle du bivouac.
Ensuite poursuite de la découverte jusqu’au premier puits de 20m.
3 téméraires ont choisi de tester la progression sur corde.Lisa, Alexia et Mickael se sont super bien débrouillés avec les équipements de remontée sur corde qui ne sont pas si simple que ça à utiliser.
Le reste de l’équipe est parti découvrir la galerie Nord et quelques merveilles que tout le monde n’a pas l’occasion de voir.

Les équipes se sont toutes retrouvées au pied du ressaut de 7m pour un retour en groupe.
L’équipe du samedi est repassée par le délicat passage de la diaclase Duret mais l’équipe du Dimanche a pu profiter de poulies spécifiques pour revenir par la tyrolienne.

Une belle sortie qui aura duré 6h30 (dimanche)
Retour au gîte ou tout le monde partage la séance de nettoyage du matériel dans la bonne humeur malgré la fatigue pour certains.
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Une belle expérience pour tout le monde (y compris pour les accompagnateurs)

 

 

 

 

Alors….. prêts pour d’autres aventures spéléo encore plus intenses en émotion ?
N’hésitez pas à nous recontacter !

Christophe

Toutes les photos ici