Archives mensuelles : septembre 2018

Tourisme karstique à Pont de Poitte !!

Profitant de cet étiage prononcé et d’une lumière adéquate, Franck et moi-même continuons notre tournée des marmites !

Pont de Poitte n’est pas la porte à côté mais avec ces conditions exceptionnelles, on ne pouvait pas laisser passer ça.

Juste avant d’être engloutie par le barrage de Vouglans, la rivière d’Ain se permet toutes les fantaisies karstiques.
En pleine agglomération, c’est un festival de marmites que l’on peut découvrir.
Plus en aval, avec le Saut de la Saisse, c’est comme un baroud d’honneur lancé par le cours d’eau, avant de s’assagir dans les profondeurs de la retenue.

Il y a un fort contraste entre les deux secteurs.

Au niveau du pont qui enjambe la rivière, les lambeaux de roche émergents sont recouverts d’une moquette végétale.
Pour accéder à certains d’entre eux, il faut choisir son itinéraire si l’on veut garder les pieds au sec. Par endroits, la roche est ciselée comme de la dentelle.

Au Saut final, la mousse ne parvient pas à s’accrocher à la roche, ce qui rend l’endroit quasi minéral. Cela contribue à rendre ce site unique pour la région.

On a un peu le même genre de paysages aux cascades du Sautadet, dans le Gard. La roche est ici très claire, ce qui lui confère un aspect tendre.

Les meilleures  photos de cette visite   ICI

Escapade photos vers Saint Claude

Vu que les samedi-dimanche sont pas mal chargés en ce moment, on s’improvise un week-end en semaine !
C’est ainsi que Gérard et moi nous retrouvons au camping de Saint Claude pour profiter de cette belle arrière saison.
On commence par le canyon du Flumen. Comme nous n’avons qu’une bagnole, nous ne faisons que le best of  (l’amont).
Si son débit est d’habitude important (ce  dont il faut se méfier), cette fois-ci, il n’y a rien à craindre.
Le début est original puisqu ’ on passe sous les ruines d’un moulin.
Je me rends compte que certaines cascades sont accessibles hors activité canyon. (bon à savoir pour de futures photos d’eaux vives)
Bien qu’on soit pas bien loin de la route, on ne l’entend pas, ce qui ajoute au pittoresque de cette descente.
L’eau est froide mais c’est normal puisqu’elle sort de terre juste au-dessus du canyon.
La dangereuse marmite suspendue annoncée sur Descente canyon ne nous effrayera pas beaucoup car elle est vide !

A peine arrivés au sentier de sortie, on repère déjà des touristes qui justement remontent les gorges en voiture !! et ils ont de la place.

Après un casse croûte rapide au camping, on enchaîne avec le Grosdar aval. Gérard l’a déjà fait 2 fois, moi non.

Bien que ce soit la rando-aquatique d’initiation du secteur, je n’ai jamais osé me lancer dans une séance photo avec Franck dans cette gorge sans l’avoir préalablement reconnue.
Nous ne sommes pas seuls durant la marche d’approche …. des milliers de papillons (pyrales du buis) s’envolent devant nous.

Curieusement, certains buis sont encore en bonne santé apparente mais d’autres sont complètement cramés.

Après être passés devant une ferme inhabitée et au moment où l’on aperçoit la cascade de la queue de cheval, on se met à l’eau.
La descente est un vrai plaisir esthétique avec des marmites pleines qui nous tendent les bras.

Les niveaux sont très bas mais l’eau est claire et pas encore trop envahie de feuilles mortes….des conditions idéales pour mettre en valeur les fantaisies de l’érosion.
Le soleil joue à cache-cache et c’est tant mieux pour ne rien griller.
Gérard me précède et donne volontiers les échelles.
Tous les obstacles de cette descente se contournent et il y a même une échappatoire possible en amont de la cascade finale de la queue d’âne.
C’est sûr, j’y reviendrai avec Franck.
Le timing est bon. En soirée, nous trouverons encore le temps de parcourir le sentier touristique des gorges de l’abîme (à nouveau ouvert) et d’aller voir la cascade des Combes.

 

Le second jour de notre « WE en semaine » sera consacré à une séance photo à la Lésine du Miroir, au-dessus de Saint Claude.
J’y suis déjà allé avec Franck en avril 2015 http://speleo-gcpm.fr/miroir-o-mon-beau-miroir/  mais nous n’avions pas encore les grands panneaux leds à l’époque.
Cette fois-ci, forcément, on trouvera l’entrée du premier coup.
Bien que je connaisse les lieux, je reste muet et ému en arrivant au bord de ce mur « « très spécial » Gégé est conquis de suite, lui aussi !!
Le site à photographier fait tout au plus, une trentaine de mètres mais on restera quand même 2h30 à s’appliquer pour sortir quelques clichés.
C’est un vrai challenge de gérer la lumière dans de telles conditions car l’espace n’est pas bien large et il y a surtout ce mur parfaitement lisse et brillant.
On garde quand même comme objectif, l’idée de contre-jours toniques.
Il nous faudra vraiment affiner pour produire quelques images sortant du lot et qui magnifient ce site géologique unique.

Comme il nous reste encore un peu de temps après cette belle séance photo, on fera un petit crochet par le lapiaz de Loulle et les traces de dinosaures (Gérard ne connaissait pas.)

Une fois de plus, l’aspect minéral de notre cher Jura nous aura ravi.

Toutes les meilleures photos de cette virée jurassienne   ICI